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Résumé
Et on tuera tous les affreux
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l’on veut vous forcer à faire l’amour avec une très belle fille… L’aventure n’est pas banale. Surtout quand on s’appelle Rocky, que l’on est la coqueluche des demoiselles et qu’on voudrait se garder vierge jusqu’à vingt ans.
Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d’opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d’enfer, tour à tour angoissant et hilarant.
A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d’une race «supérieure». Cinquante ans après la première publication, on est conduit à penser que l’anticipation n’était pas si fantaisiste…
J'irai cracher sur vos tombes
Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s'accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes. Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d'une riche famille qui l'invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec "une ligne à réveiller un membre du Congrès". Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire... et poursuivre son sinistre dessein.
Ecrit à la suite d'un pari, cet excellent pastiche de roman noir fut publié en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, un prétendu auteur américain. Récit d'une vengeance, dénonciation du racisme et de l'intolérance, ce best-seller fut jugé à l'époque immoral et pornographique, ce qui amena son interdiction en 1949 et la condamnation de son auteur pour outrage aux bonnes moeurs. --Claude Mesplède
Les morts ont tous la même peau
Videur dans une boîte de nuit, Dan ne vit que pour Sheila, sa femme, et l'enfant qu'il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche. Dan, lui, est noir, d'origine, sinon de peau... Toute son existence repose sur ce secret. L'irruption de Richard, son frère, qui menace de tout révéler, en même temps que sa subite attirance pour une prostituée noire, vont bouleverser la vie de Dan. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu'un «nègre» ? Boris Vian - alias Vernon Sullivan - nous donne ici, à la manière de Chandler ou Hadley Chase, bien plus qu'une dénonciation du racisme. Ces pages qui firent scandale, où la violence et l'érotisme se donnent libre cours, nous conduisent au plus profond de la folie d'un être qui ne se reconnaît plus, que la pression sociale a irrémédiablement dissocié de lui-même.[spoiler][Une sorte d'explosion intérieure qui le poussera au meurtre.../spoiler]
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