Vertiges

Dans le genre "Je t'aime, moi non plus"... L'histoire, celle d'un homme, Lionel Duroy lui-même (autobiographie-autofiction), plongeant continuellement dans son enfance marquée par une mère écrasante, méprisante, hystérique voire folle, n'est pas inintéressante et m'est même parue captivante dans la majeure partie du livre. Les relations d'Augustin (son prénom dans le livre) avec les deux femmes qui apparaissent ici comme les deux femmes de sa vie s'en trouveront perturbées et finiront en fiasco. Seul bémol, Monsieur Duroy appuie systématiquement un peu trop là où ça fait mal, ne cesse de mettre le doigt sur ses faiblesses et ça en devient un peu lassant à l'approche de la fin du livre.

Un peu de déception par rapport au précédent roman, Le chagrin; on sent le déséquilibre de l'auteur dans sa difficulté à aimer.

Pas évident d'avoir un avis objectif sur ce livre. Je pense que je suis peut-être trop jeune pour en apprécier la lecture. Là, j'avoue que le personnage d'Augustin m'a déplu. J'ai sans doute tout pris au pied de la lettre, mais cet homme qui trompe successivement ces compagnes et écrit ensuite en se lamentant sur le fait qu'elles s'éloignent et le rejettent, j'avoue ne pas avoir trouvé cela touchant. Je l'ai plutôt trouvé très centré sur lui, se justifiant, comme si le seul fait d'écrire excusait des actes d'un égoïsme inouï.