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The mother reminded her that it was useful to watch over the living, but that nothing could be done for the dead...she had chosen to be with her love. She had freed herself from the burdensome history that was the legacy of a war she had not known, by walking towards the beauty of Nha Trang's sublime sea.”
Afficher en entier“And so my father grew up in rapture, and also in a weightless void. He did not count his time in hours, but rather in the number of moves in a game of Chinese checkers, or the number of punishments his mother inflicted in the maids who let drop a bowl or a broom during his naps, or the number of love letters slipped anonymously into the letter box.”
Afficher en entier“Unlike in Western culture, which encourages expressions of feelings and opinions, the Vietnamese keep them jealously to themselves, and speak of them with great reluctance, because this inner space is the only one inaccessible to others. All the rest, from academic grades to salaries to sleep, is in the public domain, as are love affairs.”
Afficher en entierThe child's success belongs to his parents and ancestors. Every family member is responsible for all the others, out of solidarity. The stronger support the weaker. Otherwise, any personal success would be marred by an inadequate sense of duty and honouring of the clan. In the same way, each individual feels and displays guilt as a result of others' mistakes.”
Afficher en entier“.... I realized that my mother had taught me above all to become as invisible as possible, or at least to transform myself into a shadow so that no one would attack me, to pass through walls and melt into my surroundings. She insisted that in the art of war, the first lesson consisted of mastering one's disappearance, which was at the same time the best attack and the best defense.”
Afficher en entierSes absences me faisaient douter de l'existence réelle des soirées passées à ses cotés...
Afficher en entierUn corps n'est pas une chose. Il ne peut donc être neuf ou usé ou usagé.
Afficher en entierHeureusement, la vie aime surprendre et changer constamment l'ordre des choses afin de donner à tous une occasion de suivre des mouvements, d'être à l'intérieur d'elle.
Afficher en entierJ'avais 8 ans quand la maison a été plongée dans le silence.
Sous le ventilateur d'appoint apposé au mur blanc ivoire de la salle à manger, un grand carton rigide rouge vif portait un bloc de trois cent soixante-cinq feuilles. Chaque feuille indiquait l'année, le mois, le jour de la semaine et deux dates: une selon le calendrier solaire et une autre selon le calendrier lunaire. Dès que j'ai été capable de grimper sur une chaise, on m'a réservé le plaisir d'enlever une page à mon réveil. J'étais la gardienne du temps. Ce privilège m'a été retiré quand mes frères aînés Long et Lôc ont eu dix-sept ans. À partir de ce jour d'anniversaire, que nous n'avons pas célébré, ma mère pleurait chaque matin devant ce calendrier. J'avais l'impression qu'elle se déchirait en même temps qu'elle arrachait la feuille du jour. Le tic-tac de l'horloge qui d'habitude nous endormait au moment de la sieste de l'après-midi sonnait soudainement comme celui d'une bombe à retardement.
J'étais la petite dernière, la seule soeur de mes trois grands frères, celle que tout le monde protégeait comme les précieuses bouteilles de parfum derrière des portes vitrées. Même si j'étais tenue è l'écart des préoccupations de la famille en raison de mon âge, je savais que les deux plus vieux devraient partir sur un champ de bataille le jour même de leur dix-huit ans. Qu'ils soient envoyés au Cambodge à combattre Pol Pot ou à la frontière avec la Chine, les deux destinations leur réservaient le même sort, la même mort.
Afficher en entier"La citation "Si tu m'aimais , et si je t'aimais , comme je t'aimerais", de Paul Geraldy, a brouillé notre ligne du temps. S'agissait-il d'un souhait ou d'un regret ? Nous n'avons pas poursuivi cette discussion parce que Ha a réagi très vivement au mot "regret " : "Promets-moi que tu n'auras jamais de regrets . Jamais." "
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