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" Cet inconnu mourut en 1703, et fut enterré de nuit à la paroisse de Saint-Paul. Ce qui redouble l'étonnement, c'est que, quand on l'envoya de l'île de Reine-marguerite, il ne disparut dans l'Europe aucun homme considérable"... à part Fouquet, officiellement mort dans les bras de son fils en 1680, que certains prétendent libéré grâce à l'intercession de la Dauphine, d'autres empoisonné sur ordre de Louvois par l'un de ces valets.

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Et à quoi se mesure ce qu’on appelle famine ? À 700 grammes de pain quotidien trempé dans une soupe de légume si claire que l’on voit le fond de la crémaillère. Et jamais, quasiment, de viande ou de laitage. Dans ces conditions, les rares propriétaires rechignent à employer d’autres personnes que les membres de la fratrie. C’est ainsi qu’à la faim, au froid, s’ajoute le chômage : l’engrenage est impeccable, autrement dit infernal

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Le nouveau siècle n’est pas plus clément : 1709 reste l’hiver le plus rude depuis 1500 et jusqu’à aujourd’hui. Le froid s’immisce partout, il se faufile sous les plinthes des portes des palais comme des chaumières, il lèche le corps de la marquise comme celui de sa servante. Sous les draps de soie ou de velours comme dans les paillasses à même le sol, les Français grelottent. En février 1764, Madame de Pompadour prend froid. La favorite succombe, deux mois plus tard, victime d’une pneumonie foudroyante

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Il faut dire que les femmes ne manquent pas de caractère à la cour du roi Louis XIII : entre Marguerite de Valois, démariée d’Henri IV, ligueuse et empoisonneuse, qui lui servit de mère à son retour d’exil, sa sœur Christine de Suède écartée du trône à cause de ses mœurs et Anne-Louise d’Orléans, qui plus tard, lors de la Fronde, fera tirer les canons de la Bastille sur les troupes royales, le monarque est entouré de drôles de dames. À la même époque, Madame de Saint-Balmont, dévote, poète et maniant fort bien l’épée, se bat en duel à plusieurs reprises contre des hommes. Plus tard, les chroniques du temps du Roi-Soleil signalent encore le duel à l’épée d’Henriette de Molière contre une rivale en amour. Les comédiennes Beaupré et Christine des Urlis, du Théâtre Royal, règlent un différend amoureux en coulisses, et les armes ne sont pas de carton-pâte : une des deux femmes est blessée au cou

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Revenons au 14 mai 1643 : alors que la France se demande comment ne pas perdre la guerre de Trente Ans, qui fait rage depuis 1618, le pays s’apprête à perdre son roi. Pas pour longtemps. Tandis que Louis XIII se décompose, Louis XIV et surtout sa mère, car le monarque n’a que cinq ans, sont prêts. La dynastie des Bourbons a des allures de film fantastique. Les Bourbons, c’est l’« armée des clones » : lorsque l’un est en terre, un nouveau est déjà en marche vers le trône. Point besoin, dans ces conditions, de prendre des pincettes avec le défunt prédécesseur. Corneille ne s’en prive pas, distillant du fiel en alexandrins 

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Depuis des semaines, les médecins s’activent autour du moribond : saignées, clystères, émétiques, le pauvre roi a droit à tout l’arsenal des sévices médicaux de l’époque. Il faut dire que le corps royal a beau être divin, il n’est pas beau à voir. Les médecins ont diagnostiqué « un immense abcès dans le mésentère, suivi d’une diarrhée sérieuse, bilieuse, sanieuse, et d’une incessante excrétion de pus par le fondement, compliquée d’un vomissement de matières alimentaires ou de pus ». Je comprends que le corps ait été porté loin de Paris : cela aurait mis un sacré coup à la dignité royale que de la voir incarnée de la sorte. Certaines pudeurs sont salvatrices. Mieux vaut laisser croire au bon peuple que la mort de son roi, le 14 mai, à la même date que l’assassinat d’Henri IV, trente-trois ans plus tôt, est une coïncidence troublante : des rumeurs courent, certaines faisant allusion à un possible meurtre. Certes, c’est plus digne que de se liquéfier dans son lit

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À Versailles foin de places agréables, de fermes tranquilles et de marchés aux bœufs idylliques, symboles de la douce France comme voudraient le laisser croire les gravures représentant la région avant la construction du château : la route qui conduit de Paris au bourg est un boulevard du crime, dont les maîtres ne sont pas des rois mais les caïds d’antan, les sorcières et les fièvres

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Il y a quelques années, je me suis amusé à marcher à la nuit tombante de Paris à chez moi, ne m’étant donné pour contrainte que de parcourir le plus de chemin dans les bois. Il s’avère qu’il est presque possible de suivre dans son intégralité la même route que celle que nos ancêtres du xviie siècle parcouraient. Eux-mêmes la devaient déjà à leurs prédécesseurs, en l’occurrence les Romains, puisque le sentier est situé sur l’ancienne voie gallo-romaine conduisant de Paris à Dreux. Au xviie siècle, Versailles est la première ville-étape en direction de la Normandie et de la Bretagne. Du bois de Boulogne au village, jadis le voyageur, aujourd’hui le promeneur, peuvent traverser des forêts aux noms aussi poétiques que Fausses-Reposes, des Nouettes, les bois de Saint-Martin, ou, et c’est celui que je préfère, le bois du Cerf-Volant. Malgré les routes et l’urbanisation, la région est restée, pour le plus grand plaisir des marchands d’éco-tourisme, miraculeusement verte. Me voilà parti pour dix-huit kilomètres, soit quatre heures de marche, tandis que la nuit commence à tomber

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C’est que, au palais des monarques, le drame est roi : assassinats, forfaits en tous genres, règlements de comptes, empoisonnements, attentats, disparitions, duels, vols et complots hantent le domaine. Versailles, c’est la grande boutique des horreurs. Attention toutefois, l’histoire, dans la demeure de Louis XIV, a le goût du classicisme et de la bonne mesure : pas de chiens écrasés en costume d’époque, mais des machinations, machiavéliques, implacables comme des tragédies grecques, des meurtres, sanglants, atroces, mais qui ne laissent pas de taches, des mystères, épais comme le velours des tentures et qui n’ont jamais été élucidés. Ici, l’abominable a fait dans la dentelle et la mort n’est digne d’être citée que lorsqu’elle est bien née. « Le roi est mort, vive le roi. » Tout est dit dans cette phrase : à Versailles, rien ne meurt, tout continue, c’est le règne éternel du « bon vieux temps ». Si la Faucheuse passe parfois, elle se doit de ne pas rester, car elle n’est pas la bienvenue dans des murs que l’on a voulus éternels. Le palais du Roi-Soleil a aussi une part d’ombre, méconnue : plongeons, en frissonnant, dans son obscurité

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Je ne suis plus du tout rassuré mais tout à fait interloqué lorsque j’aperçois la malheureuse entourée des pompiers du château, devant un parterre de jardiniers, hilares. L’histoire a commencé quelques minutes plus tôt, lorsque la ménagère mélancolique que j’avais laissée au bord du désespoir se juche sur la margelle du Grand Canal et, tenant son parpaing à bout de bras, déclare, du haut d’un piédestal de dix centimètres, que la vie lui est insupportable, qu’il faut en finir et que c’est maintenant et ici qu’elle a décidé de le faire. Les jardiniers n’ont pas même le temps de dire ouf, que « plouf », l’inconsolable s’est jetée… dans un mètre cinquante d’eau, froide il est vrai car nous sommes en hiver. Un pompier la réconforte, l’autre lui bande le pied – elle s’est fait mal dans sa chute –, un troisième réprime un sourire. La stupéfaction passée, la noyée bien vivante est rapidement évacuée et je peux rire, enfin, de ce drôle de drame

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