Extraits

« — Alors, pourquoi on ne s’aime pas ? j’insiste.

Salem soupire en m’enlaçant.

— Parce que c’est plus simple.

— Plus simple que ?

— Plus simple que de s’aimer, murmure-t-elle. »

- Peut-être qu'on a été trop occupés, ces dernières années, à se détester plutôt qu'à essayer de comprendre pourquoi c'était aussi explosif entre nous, je murmure.

- Salem...

- Tans pis, Reaper, on s'en fout des règles. Je préfère lutter contre la drogue, mais pas contre toi, et encore moins contre notre attirance. Il y a des combats qui méritent qu'on les mène, mais pas celui-là.

J'ignore qui de nous deux fait le premier pas; mais la seconde d'après, son corps est contre le mien, et nos bouchent se retrouvent pour célébrer leur victoire.

J’ai toujours été addict au danger. Plus jeune, c’était ma drogue. J’aimais repousser les limites, surtout avec la maladie.

Ce besoin de me dépasser, franchir les lignes et flirter avec la mort. C’est pour ça que j’apprécie autant les combats illégaux. L’adrénaline est un sentiment très intense et dangereux.

Notre existence peut basculer à chaque seconde, c’est un risque. Comme à cet instant.

...Je me suis rarement sentie aussi mal à l'aise. J'ai l'impression d'être redevenue cette gamine de dix and qu'on sermonne parce qu'elle a fait une bêtise. C'est le cas, d'une certaine façon. Mais je ne suis pas seule dans cette histoire. On est deux à devoir se battre contre nos démons. Ce n'est pas pour rien si la vie a fait en sorte de nous fourrer dans le même merdier. Les choses doivent changer. Pour notre santé, notre sécurité, pour nous sauver de nous-mêmes, et des dangers qu'on s'impose. J'ignore les secrets de Reaper et lui les miens, mais à partir d'aujourd'hui, les deux ennemis vont devoir devenir des alliés...

« — Tu es belle même quand tu ressembles à une furie.

Ses mots me touchent parce que je sais que ce n’est pas qu’une simple formule de politesse. Reaper les pense vraiment. »

Certaines blessures ne se voient pas. On peut souffrir, et aucun membre de notre entourage ne se doute que derrière nos sourires, se cache une douleur des plus sanglantes.