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- J'ai besoin de courses, leur annonça Bea, changeant de conversation. Après votre petit déjeuner, vous irez tous les deux en ville. Et je veux que vous montriez bien à tous ces braves gens que vous êtes en couple.
- Ne me dis pas,maman, que tu veux que nous nous embrassions dans la rue ?
- Non, le shérif serait capable de vous arrêter. Mais vous pouvez vous tenir la main, ou aller, bras dessus, bras dessous. Oh ! Que je suis impatiente de recevoir des appels téléphoniques de personnes qui voudront m'avertir que mon fils a une conduite inacceptable avec un homme !
Afficher en entierIl se tourna vers Diego et ne put s'empêcher de lui décrocher un sourire victorieux.
Ce dernier fronça les sourcils, soucieux. Il savait que son frère venait d'atteindre son but. Mais il allait mettre un peu le nez dans ses affaires. Hors de question que Joris, son héros, celui sans qui sa vie aurait pu connaître une fin tragique, souffre à cause de son supposé père et de son probable prochain amant.
Afficher en entier- Stan, nous allons y aller, fit Victor en arrivant près de lui.
- Déjà ! fit-il semblant de s'étonner. Il est à peine vingt-trois heures...
- Ah, oui ! Joris est crevé, il a envie de rentrer.
- Bien sûr, approuva Stan, contemplant les yeux luisants du jeune homme et en apercevant le renflement évident de son pantalon. Tu as l'air totalement épuisé, Joris.
Afficher en entierJoris jouait sur sa guitare, sans vraiment faire attention au son qui sortait. Il était assis sur une chaise dans la cuisine et Diego, près de lui, préparait le repas.
— Que veux-tu avec ton steak, Joris ?
Son frère ne releva même pas la tête à sa question.
— Joris !
Sa voix couvrit la musique et enfin il eut l’air de sortir de sa transe.
— Tu me parlais ? demanda le guitariste.
— Je voudrais savoir ce que tu veux manger avec ton steak ?
— Aucune importance. Tu n’aurais pas envie de partir une journée, faire un tour à la campagne ?
— Pour aller où ? s’étonna Diego. Je te ferais remarquer que tu n’aimes pas spécialement la campagne.
— Oui, mais ça nous ferait du bien de respirer un peu d’air frais. De sortir un peu d’ici.
— Hum ! Tu sais avec mes examens qui approchent, je préfèrerais rester là. Mais vas-y-toi, si tu en as envie.
Joris posa son instrument sur le sol.
— Pas tout seul. Je n’aime pas…
Diego se mit à rire.
— Tu n’aimes pas la campagne, oui, je sais. Pourquoi ne cherches-tu pas à l’appeler ?
Joris fit celui qui n’avait pas entendu la question.
— Joris, insista Diego, appelle-le !
— Non ! S’il avait voulu me revoir, il m’aurait contacté. Et comme je ne l’ai pas vu de la semaine au centre, c’est clair qu’il ne veut pas avoir affaire à moi.
— Il était peut-être parti en déplacement avec ton… son patron.
— Non, ils sont là.
Diego posa l’entrée sur la table pendant que Joris se levait pour mettre les couverts.
— Alors, appelle-le !
— Non ! De toute manière, je m’en moque.
— Explique-moi encore ce qu’il s’est passé.
— Je te l’ai déjà dit. Il m’a embrassé, nous nous sommes retrouvés presque à poil et monsieur a changé d’avis.
— Tu es sûr de n’avoir pas fait ou dit quelque chose, pour que…
— Rien du tout.
— Mais, il était excité, au moins.
— Ah oui ! Il l’était.
— Pourquoi…
— Diego, je ne sais pas pourquoi il n’a plus voulu. Il m’a laissé frustré et déçu et j’ai horreur que l’on se moque de moi. Merde, j’étais prêt moi !
Diego sourit en entendant son frère jurer. Lui qui faisait toujours attention à ses paroles, pour ne pas l’inciter à en dire aussi.
— Que vas-tu faire ?
— Rien ! Je ne vais pas courir après. Hors de question ! D’ailleurs, je lui ai dit.
— Je te comprends, mais enfin depuis une semaine, tu n’es pas vraiment là !
— Mais, si. Tu te fais des idées.
Diego eut l’air sceptique, mais ne releva pas.
Joris le voyait cogiter et ne put s’empêcher de rire.
— Ne t’inquiète pas pour moi, Diego, je vais bien. Je ne suis pas triste, ou rien de tout ça. Juste hyper frustré. Bon dieu, il m’a allumé et ensuite…
— Tu devrais sortir, pour essayer de rencontrer quelqu’un.
— Oui, mais je n’ai pas trop envie.
— Tu veux que je te présente des copains de ma fac. Je suis…
Joris partit dans un grand éclat de rire.
— Non, je te promets, ça va ! Allez, viens t’asseoir pour manger et arrête un peu de t’angoisser pour moi.
Ils finissaient leur repas du soir, quand ils entendirent frapper à la porte.
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