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Certaines personnes peuvent partager votre quotidien pendant quinze ans sans vous marquer, alors que d'autres traversent votre vie comme un météore et transfigurent à jamais votre univers.

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L'exercice du pouvoir n'est pas à la portée de tous. Trop souvent, ceux qui le détiennent en abusent.

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Il dormit d'un sommeil profond, sans rêves, réparateur.

Il se réveilla vers 5h, l'esprit clair, et repassa mentalement son plan.

Avant de mettre le cap sur Mont-Laurier, il recueillerait d'abord des renseignements sur les allées et venues de sa deuxième cible, Simone Fortin.

À ce stade, il importait de planifier chaque détail de l'opération. Ayant consacré plus de six jours d'observation à sa première cible, il estimait qu'il lui en faudrait peut-être davantage pour celle-ci. En effet, cette intervention présentait une complexité non négligeable: il avait résolu de séquestrer la jeune femme, ce qui impliquait qu'il la capture vivante.

Qu'il soit satisfait ou non des résultats de sa surveillance, il quitterait Montréal vers 15h.

De cette manière, il éviterait le trafic de l'heure de pointe et rentrerait à Mont-Laurier de nuit, ce qui faciliterait le transport jusqu'au camp du macchabée qu'il trimballait dans la malle arrière de la BMW. Après avoir déposé le corps dans un des congélateurs, il s'accorderait peut-être une journée de repos dans les bois avant de reprendre sa filature.

Ça restait à voir.

Il se doucha lentement à l'eau froide, puis s'habilla. Il s'arrêta ensuite dans une station-service, où il acheta des sacs de glace, un journal, un café et deux muffins aux bananes. Il régla en liquide et manoeuvra la BMW de façon à ce que le commis ne puisse voir le numéro de plaque.

Était-il paranoïaque?

Il ne le croyait pas, mais il estimait qu'il valait mieux demeurer prudent.

Dans le stationnement désert d'un centre commercial, il disposa près du corps les sacs de glace qu'il venait de se procurer.

Dès 7h, il se posta à proximité du bureau de Simone Fortin et entama son observation. Il avait posé son calepin noir et un stylo sur le tableau de bord du véhicule, pour prendre des notes.

L'attente débutait.

(...)

Il commença à douter à 9h15.

L'avait-il manquée?

Cela lui paraissait improbable. Il n'y avait qu'une entrée et il n'avait pas quitté la porte du regard une seule seconde.

Possédait-il des renseignements inexacts? Il vérifia de nouveau l'adresse qu'il avait notée sur un bout de papier. Il était au bon endroit.

À 9h40, une voiture de patrouille vint se ranger derrière lui. Il se détendit lorsqu'il vit, dans le rétroviseur, un des deux agents porter un café à ses lèvres.

Ouf! Ils prenaient une pause.

Il démarra et entreprit de faire le tour du pâté de maisons.Il ne voulait pas risquer d'attirer l'attention.

À 9h57, il revint se placer à cent mètres de son premier poste de surveillance et reprit sa veille. La voiture de patrouille avait disparu.

Toujours aucune trace de la fille. Quelque chose clochait.

10h20

Tout s'était passé si vite!

Il avait aperçu Simone Fortin sortant de l'édifice, tenant la porte pour une dame âgée, puis s'engageant sur la chaussée. La jeune femme fouillait dans son sac.

Sans même avoir pris le temps de réfléchir, il filait à toute allure vers elle.

Il frappa le volant de rage à plusieurs reprises. Il l'avait renversée!

Par le fait même, il venait de foutre en l'air le plan qu'il avait si patiemment élaboré. Quelle mouche l'avait piqué? Pourquoi ne s'était-il pas contrôlé?

Il revit la scène.

Le sourire de la jeune femme alors qu'elle traversait la rue avait tout déclenché.

Ce sourire intolérable.

Il s'efforça de prendre de grandes inspirations pour retrouver son calme et arrêter le tremblement de ses mains. Son cerveau fonctionnait à plein régime. Il devait s'adapter, échafauder un plan de rechange. Mais, avant tout, il devait agir vite.

Le temps est toujours le facteur primordial. Il le savait.

On ne peut se battre contre le temps et espérer gagner.

Il devait retourner sur les lieux et se mêler aux curieux.

Pourvu qu'elle soit vivante!

Il frappa encore le volant de fureur.

Mais qu'avait-il donc pensé?

Il gara la BMW sur l'avenue Forest-Hill, une rue transversale, face à une pharmacie. Il attrapa son manteau sur la banquette arrière et l'enfila. Il enfonça une tuque sur ses cheveux gris et mit une paire de lunettes noires. Il prit enfin son sac à dos.

Y avait-il eu des témoins? Combien de temps pouvait-il laisser la BMW sans surveillance?

Il sortit de la voiture et verrouilla les portières.

Il remarqua, sur le seuil de la pharmacie, un Asiatique vêtu d'un sarrau blanc. L'homme était en train de fumer. Malgré les circonstances, il ne put s'empêcher de penser qu'il était inconvenant pour un pharmacien de fumer.

Quel mauvais exemple pour la jeunesse!

Il s'efforça de marcher à un rythme normal pour ne pas attirer l'attention. Il se mêla aux badauds qui s'agglutinaient autour de l'ambulance.

Il y avait là une mère de famille portant un enfant, deux jeunes étudiants qui se rendaient à l'Université de Montréal, dont l'un avait recouvert Simone Fortin de son manteau, et un vieil homme tenant un chien en laisse.

Un silence révérencieux enveloppait la scène. De l'endroit où il se trouvait, il ne put voir le visage de sa victime lorsque la civière fut hissée à bord, mais il entendit le vieil homme dire à l'un des étudiants qu'elle respirait.

Il poussa un long soupir de soulagement.

Tout n'était pas perdu!

L'ambulance repartit dans un vacarme de sirène.

La foule s'éparpilla tandis qu'il notait le numéro du véhicule d'urgence dans son carnet.

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Parce qu'elle s'était mis en tête de me rapporter des glaçons coûte que coûte, même si je lui avais juré sur l'honneur qu'ils ne me serviraient à rien, Ariane rameutait tout l'étage en beuglant comme une névropathe en crise.

Malgré ce tapage, je me sentais mieux.

En fait, si le vert blafard des murs ne m'avait pas rappelé ma présence à l'hôpital, j'aurais presque pu m'enfouir la tête dans le sable comme une autruche et me convaincre que rien n'était arrivé, que j'avais simplement rêvé toute cette histoire.

Mais je savais que ce n'était pas le cas.

Il s'était passé quelque chose, un phénomène que je ne pouvais pas m'expliquer.

Ça peut paraître idiot, mais lorsqu'on fait face à un événement inconcevable, on essaie de se rattacher à des choses concrètes. Je me suis demandé avec angoisse si mes parents m'avaient caché des cas de maladie mentale dans ma famille immédiate. Peut-être en étais-je simplement au premier stade d'une psychose dégénérative.

Cyrano de Bergerac avait dit à Christian: "Tu n'es point sot, puisque tu t'en rends compte." La même logique s'appliquait-elle en l'occurence? Peut-on être atteint de folie si on est en mesure de se poser à soi-même la question?

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