Commentaire de lost-library

Ce qui est bien avec ce roman, même si je n'ai pas autant accroché que les précédents, c'est que j'ai plein de choses à dire ! Déjà notons que les tomes de cette saga peuvent se lire indépendamment. Donc si vous n'avez pas lu le tome 1, vous pouvez lire celui-ci. Il y a quelques petits éléments de l'univers qui manqueront, mais en soi, je ne pense pas que ça bloque.

Comme à chaque fois, je reproche que le livre soit très centré sur le couple. A force de lire les histoires de Georgia Caldera (mise à part ses romances contemporaines que je n'avais pas encore lu), je pense que c'est sa façon de fonctionner et d'écrire : construire un écrin autour des deux personnages principaux de ses textes, de nous mettre au plus proche d'eux sans masque, sans s'attarder sur le reste ou ce qui serait superflus. D'un côté, on apprends à les connaître, on le suit, on vit avec eux. De l'autre, j'aimerais bien qu'il y ai un peu plus d'interactions que ce vase clos. Le jeu du "Je t'aime, moi non plus" auquel se prête les personnages m'a ennuyé. Le "On avance de trois pas, pour en reculer de deux" ça passe une fois, deux mais au bout de la dixième je me suis vraiment demander pourquoi l'un ou l'autre ne lâchait par l'affaire face aux comportement de l'autre partie. Ok, ils s'aiment et ne se l'avouent pas. Mais quand on se prend deux portes en pleine face, on ne tend pas la joue pour la suivante. Sauf que l'amour est plus fort que tout, je sais...

Heureusement, après les chapitres chez les Voltanges, le récit prend de l'ampleur, grossit et on voit plus d'évènements subvenir. D'autres personnages se font plus présents, le lien avec les chapitres "off" aussi (off : comprenez ni Augustin, ni Léo mais Anton, Cybellius, ou Endell...).

Comme les Éternels, la Flamme, toutes ces petites choses dont on nous sème les cailloux à la façon Petit Poucet arrivent tard. Peut-être trop tard. A un moment je me demandais si j'allais avoir les réponses à mes questions ou mes intuitions. Généralement, comme on n'amène pas des éléments pour rien ça devait arriver, juste que c'est long. (Impatiente, moi ?) Je pense que j'aurais plus apprécier le livre, si la partie avant chez les Voltanges n'avait pas autant trainé. Malgré mon éternel reproche sur le couple, on ne peut pas nié les recherches faites pour le texte. Et le travail pour nous amener les éléments au fur et à mesure.

Le côté beaucoup plus sombre/glauque de ce tome ne m'a pas tant gêné que ça, même si j'ai préféré l'ambiance école de magie du premier opus.

Question personnages :

Augustin : Ahh c'est dur. Je ne l'aimais pas depuis le tome 1. Son côté misérable et pathétique au début de ce tome ne m'a pas aidé à accrocher. Je lui ai donné sa chance tout de même. Savoir que ses visions, sa folie a été traité comme le personnage de Hugh Dancy d'Hannibal m'a donné un autre regard, où cette fusion entre réalité et folie est omniprésente, ce qui peut le rendre plus touchant.

Léopoldine : Normallement, j'aime bien ce genre d'héroïne : gros f*** la noblesse, les froufrous, mais là je ne sais pas... Avis mitigé aussi. Puis au fil de la lecture on comprend qu'elle cache bien son jeu! J'aime bien le côté animécaniques et métamagie , même si on en parle peu au début. J'aurais aimé que ce soit plus développé. (D'ailleurs, j'ai manqué d'ouvrir le tome 1 pour vérifier les 4 types de magie de l'univers de Victorien Fantasy - Métamagie, Nécromancie, Magie "des Élues" et .... --> mémoire poisson rouge).

On voit assez rapidement le lien entre Augustin et Léopoldine :Spoiler(cliquez pour révéler) les serpents de fumée et de sang et les vipères mécaniques. Même avant leur rencontre !! Ça faisait miroir. Ajouter à ça la chanson qui a inspiré l'auteur : Crawling de Linkin Park...

Nos deux héros ont une forte affinités avec les serpents... Cela ne pouvait pas du être au hasard. Spoiler(cliquez pour révéler)Comme le fait qu'Augustin soir le seul à pouvoir toucher Léo. Je n'ai donc pas eu de surprise quant au fait qu'Augustin soit un Démonarque et Léo une Gardienne, ça m'a sauté aux yeux dès que le sujet à commencer à être aborder. Mais savoir comment et pourquoi il avait échoué dans les jupons, pas si accueillants que ça, de Victoria a été une surprise.

Malheureusement, j'ai vraiment préféré Dentelles et Nécromancie que De velours et d'Acier. D'une part, je n'ai pas accroché ni à Augustin ni à Léopoldine. De l'autre, j'ai trouvé l'intrigue assez longue à se mettre en place. Là encore, l'auteur a voulu laissé le temps à ses personnages de se connaître et pas de se sauter dessus au bout de 10 pages. C'est bien mais j'ai manqué de m'y perdre. C'est ce début assez long qui m'a le plus gêné. Heureusement que je n'ai pas stoppé ma lecture pour la reprendre plus tard, car j'aurais sans doute attendu 6 mois pour de nouveau ouvrir le livre. Je ne regrette absolument pas d'avoir continuer ma lecture!