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Il n'est pas donné à tout le monde de grandir libre de conseils, de reproches et d'entraves, et de passer son enfance à courir les prés et les bois au bord de la Loire tel un petit dieu Pan solognot, inculte et ivre de vie. Charles Desperrin a cette chance par la grâce du sort qui le fait naître à Gien d'une mère peu loquace : Adèle se contente de le remettre d'une taloche dans le droit chemin et ne se préoccupe pas du reste pour autant qu'il mange bien et grandisse de même.
C'est une manière de jeune Hercule taciturne qui entre à l'école primaire et en ressort peu après, renvoyé par un maître offusqué d'un naïf essai de portrait pris pour une caricature. Voilà comment, ayant pour tout bagage l'amour du dessin, il peut continuer à errer en liberté dans la campagne, rencontre le peintre Chalupt et découvre sa vocation. Peindre devient une passion dévorante qui le mène à travers la France et jusqu'en Italie, vagabond vigoureux et sauvage qui mord à belles dents - sans peur ni complexes - dans les fruits semés par l'existence sur son passage, du même coeur qu'il assume les aventures ourdies par le hasard. Et elles abondent dans cette Vie d'un Païen pétillante d'invention et de couleurs.
Source : Le Livre de Poche, LGF
Afficher en entierPrenez un enfant très grand, très robuste ; donnez-lui une mère presque muette à force de simplicité, et qui ignore la morale. Surtout pas de père. Epargnez-lui l'éducation du vase de Soissons. Donnez-lui de puissants instincts, du talent pour la peinture, et lâchez-le sur les routes. Peut-être deviendra-t-il un grand peintre. En tout cas, il deviendra un homme entier, sans faiblesse et sans cruauté, un de ces hommes que la société ne peut supporter qu'en tout petit nombre sous peine d'exploser : un grand païen. " Tel est Charles Desperrin, le héros de ce roman. On pourrait dire un mot des femmes qui traversent sa vie, mais ce serait trop long.
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