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Vilaine - L'histoire vraie d'une enfant haïe par sa mère



Description ajoutée par x-Key 2014-12-12T13:42:58+01:00

Résumé

Londres, milieu des années 1960. Depuis son plus jeune âge, Constance Briscoe est persécutée par sa mère. Son enfance n'est qu'une interminable succession de coups et d'humiliations. Les instruments de torture se multiplient : boucle de ceinture, planche en bois, couteau... Quant au harcèlement moral, il ne connaît aucune limite, les brimades s'enchaînent, que ce soit en privé ou en public. Lorsque Constance a treize ans, sa mère abandonne le foyer, la laissant sans ressource et exigeant d'elle un loyer. L'adolescente, qui travaille déjà le samedi, doit alors effectuer des ménages le matin avant d'aller au collège. Epuisée, elle n'en continue pas moins à étudier avec acharnement. Car elle a un rêve : devenir avocate, un idéal difficile à atteindre à cette époque pour une jeune Noire issue d'un milieu défavorisé. Mais grâce à son incroyable résilience, et avec l'aide de quelques personnes bienveillantes, Constance parviendra à réaliser son rêve.

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Classement en biblio - 98 lecteurs

extrait

Prologue

— Tes parents savent que tu es ici ? a demandé l'employée des services sociaux.

— Non, ai-je répondu, mais je veux me renseigner sur les foyers pour enfants.

Je devais me hausser sur la pointe des pieds pour voir par-dessus le comptoir de la réception.

— Quel âge as-tu ?

— Onze ans.

— Ça ne se passe pas très bien à la maison, c'est ça ?

— C'est ça. Que dois-je faire pour m'inscrire ?

— Commençons par quelques renseignements.

Je lui ai donné mon nom, mon adresse, et je lui ai dit que j'aimerais bien déménager le jour même, si c'était possible.

— Ma pauvre, tu ne peux pas t'inscrire toute seule. Il nous faut d'abord le consentement de tes parents. Pourquoi ne rentres-tu pas chez toi pour y réfléchir ? Tu pourras toujours repasser me voir.

— Mais je ne veux pas rentrer à la maison.

— Écoute, je ne peux pas t'envoyer dans un foyer juste parce que tu as envie de partir de chez toi. Veux-tu que nous prenions contact avec ta mère ?

— Non, merci. Je me débrouillerai toute seule.

Si ma mère découvrait ce que j'étais en train de faire, j'en serais quitte pour une raclée. J'ai repris Walworth Road en direction de notre maison sur Sutherland Square, dans le sud de Londres. C'était une belle journée ensoleillée, mais j'étais très déprimée. Tout ce que je faisais tournait mal, même les foyers pour enfants ne voulaient pas de moi. La vie ne valait pas la peine d'être vécue.

Cette nuit-là, j'ai décidé que personne ne me regretterait si je disparaissais. Avant de me mettre au lit, j'ai écrit une lettre à ma mère. Je l'ai glissée dans mon cartable et je suis allée dans la salle de bains. J'ai débouché la bouteille de détergent, j'ai ajouté de l'eau du robinet et je l'ai bue avant de me coucher. J'avais choisi le Domestos parce que le Domestos tue tous les microbes et que ma mère me répétait toujours que j'étais un microbe, une infection. Je me sentais très malade, mais heureuse et triste aussi. J'étais heureuse parce que, au matin, si le détergent faisait effet, je serais morte. Il n'y aurait plus de lendemains. Youpi. Mais j'étais triste parce que je ne reverrais plus mes sœurs… Peut-être que cela valait mieux, après tout. Quant à ma mère, j'ai juré devant Dieu de revenir la hanter pour le restant de ses jours. Je lui flanquerais des gifles, je lui ferais des croche-pieds dans l'escalier, je lui enlèverais ses couvertures dans son sommeil. Ah ça, oui !

Le lendemain matin, je me suis réveillée en me croyant morte. Mon alarme anti-incontinence sonnait au loin. Les lumières autour du lit s'allumaient et s'éteignaient et j'étais incapable de bouger les pieds ou les bras.

Ma mère me toisait.

— Sors du lit, m'a-t-elle ordonné.

Je n'ai pas bougé. Je n'arrivais pas à parler, ma bouche me faisait trop mal. Des cloques gonflaient autour de mes lèvres.

— Allez, debout.

Elle a rejeté ma couverture.

— Je ne vais pas te le redire deux fois. Ouste !

Me prenant par le bras, elle m'a forcée à me redresser. Quand elle m'a lâchée, je suis retombée mollement et me suis mise à vomir.

— Eastman ! a-t-elle crié.

Eastman était son nouveau copain. Il a appelé Pauline et Patsy, mes deux grandes sœurs.

— Seigneur Dieu, a dit ma mère, cette gosse va finir par m'attirer des ennuis.

Eastman a suggéré de faire venir un médecin ou une ambulance, mais elle a préféré ordonner à Pauline de refaire le lit et de mettre les draps souillés dans la machine. Ensuite, elle s'est mise à faire le ménage dans la pièce, ouvrant la fenêtre pour chasser la puanteur, avant d'annoncer qu'il fallait m'installer ailleurs. Dans cette chambre, un médecin pourrait avoir l'impression qu'on me négligeait.

Avec l'aide de Pauline, ma mère a entrepris de me changer. Elle a dû sentir que sa présence me rendait malade, car elle a laissé ma sœur continuer seule et est partie en emportant ma chemise de nuit trempée. Elle l'était depuis trois jours. La nouvelle m'arrivait aux chevilles et recouvrait tout un assortiment de bleus, de coupures et de marques qui auraient pu nécessiter des explications.

— Allez, Clare, m'a dit Pauline en me donnant à boire avec une cuillère. Allez, ouvre la bouche.

Elle n'arrêtait pas de me faire couler de l'eau dans la gorge.

— Mais qu'est-ce que tu as encore fait ?

J'ai dû perdre conscience. Quand je me suis réveillée, ma jeune sœur, Christine, était à mon chevet.

— M'man dit que tu vas lui attirer des ennuis. Qu'est-ce que tu as fait ?

Un peu plus tard, Pauline est revenue pour me faire avaler de la soupe à la queue de bœuf. Je l'ai ingurgitée avant de la vomir entièrement sur le lit et la moquette. Eastman et ma mère ne rentraient plus dans la chambre. Je les entendais dans le couloir.

— Elle va peut-être s'en remettre, disait-elle. Attendons. Pauline va rester avec elle et on n'appellera le docteur ou une ambulance que s'il se passe quelque chose.

Un silence, puis :

— Doux Jésus, qu'ai-je fait pour mériter une gosse pareille ?

— Allez, Clare, a dit ma sœur. Secoue-toi.

Je me suis endormie. Je me souviens ensuite d'avoir ouvert les yeux en pleine nuit. Ma sœur dormait au pied du lit. Elle s'est réveillée en sursaut quand j'ai essayé de lever la tête. Elle a couru à la porte pour alerter ma mère, qui est arrivée aussitôt, Eastman sur ses talons. Il lui parlait encore du médecin.

— Carmen, appelle un docteur avant qu'il ne soit trop tard.

— Non. On attend encore un peu.

— Carmen, tu vas finir en prison. Tu crois peut-être que je vais y aller avec toi ? Ah non, pas question. Appelle le docteur, Carmen, tu sais pas ce qu'elle a, cette petite.

— Eastman, si Clare devait mourir, elle serait déjà morte. La prison t'a rendu idiot !

Quand je me suis réveillée la fois d'après, il faisait jour. Ma sœur était toujours dans la chambre et, bizarrement, je n'avais pas mouillé mon lit. Dès qu'elle m'a vue bouger, Pauline s'est ruée dehors pour aller chercher ma mère et un autre bol de soupe.

— Allez, Clare, mange, a dit ma sœur en tentant une nouvelle fois de me nourrir à la cuillère.

Pendant ce temps-là, ma mère se plaignait.

— Oh, Seigneur, Toi aussi, Tu as eu un fils. Dis-moi ce que j'ai fait de travers ! Doux Jésus, sur ma tête, aide cette petite à quitter ce lit. Oh, Seigneur, je suis Ta fille obéissante et dévouée.

Elle était debout au pied du lit.

— Tu veux un docteur ? m'a-t-elle demandé.

— Non.

Va-t'en, me disais-je. Si je voulais un docteur ? Bien sûr que non. Je ne voulais pas être sauvée. Je ne voulais plus vivre. Je ne voulais plus être un microbe.

Elle a quitté la chambre.

— Pauline, a-t-elle crié depuis le couloir, appelle-moi, s'il le faut.

Ma sœur me donnait la soupe.

— Qu'est-ce que tu as fait, Clare ? Tu peux me le dire, à moi.

— Quat'z-yeux, tu espionnes pour m'man ?

— Non, non. Pourquoi tu dis ça ?

— Alors, arrête de me poser des questions.

Elle a continué à me nourrir en silence et j'ai fini par me rendormir. Une sensation de brûlure entre les jambes m'a réveillée. Des croûtes s'étaient formées, jusque sous mes poils pubiens. L'urine me brûlait le minou, et le haut des cuisses et mon derrière me démangeaient. Mais j'étais soulagée. Pour plusieurs raisons. L'alarme ne s'était pas déclenchée. On ne m'avait pas sortie du lit en me tirant par le minou. On ne m'avait pas tordu les tétons, ni flanqué de coups de poing dans le ventre. Mes sœurs sont juste revenues avec des draps frais et une chemise de nuit propre.

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Commentaires récents

Lu aussi

Révoltant, écoeurant. Je termine ce livre avec un profond sentiment d'injustice : comment une mère peut elle faire subir cela à sa fille? Comment le père, les professeurs, les services sociaux, l'entourage a t'il pu laisser faire cela et fermer les yeux? Alors certes on est dans les années 60 mais tout de même ? On ne peut qu'admirer la force et la résilience de la jeune Constance qui a réussi à se sortir à force de travail et de courage de cette situation intenable.

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Argent

Un témoignage très poignant. On se demande vraiment si ce genre de mère peut vraiment exister sur cette Terre (malheureusement, nous avons la preuve que oui). Constance a fait preuve de beaucoup de courage, ce qui la rend très remarquable !

Une bonne leçon de vie !

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Lu aussi

Trop triste trop injuste trop difficile. Je lis pour me sortir d'un quotidien parfois pesant ou pour trouver un moment de calme où je peux voyager. .. mais là j'ai souffert. J'aime tant meq enfants que je ne comprends pas, que je ne pardonne pas. :-(

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Diamant

il m'a fait mal, j'ai pleuré pour constance !! Quand sa mère la battais, j'avais mal pour elle. Snif ;`(

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Lu aussi

Affligeant

Cette histoire est révoltante pour plusieurs raisons :

- comment une mère peut elle est sans aucune raison détester sa fille comme ça ?

-comment des enseignants, des voisins des amis ne peuvent pas sauver cette fillette alors que de très forts soupçons de maltraitance sont physiquement visibles ?

- et surtout pourquoi Constance s'acharne-t-elle à ne pas vouloir dire que sa mère la maltraite ?

Alors évidemment Spoiler(cliquez pour révéler)on peut mettre ça sur le dos de l'époque les années 70 mais je ne pense pas que ce sois une réelle excuse.

Les membres de l'école étaient tellement ennuyés de devoir faire quelque chose face à l'évidence torture que subissait Constance qu'ils ont essayé de la convaincre de rentrer chez elle.

Son père n'est rien de plus qu'un moins que rien, à part dire "ma pauvre, ta mère est folle, elle te maltraite mais bon même si j'ai des dizaines d'apparts je ne peux rien faire pour toi" il ne sert a rien.

Quant à ce qui m'a le plus énerver c'est bien Constance Briscoe parce que même si je suis certaine que son comportement était dû à une sorte de syndrome de Stockholm, je n'ai pas pu m'empêcher d'être énervé chaque fois qu'elle se laissait faire, alors qu'elle est si forte de caractère, à plusieurs reprises j'ai eu envie de la secouer et de la forcer à envoyer une bonne raclée à sa mère.

Pour finir, je trouve que la fin est trop rapide. Des années entières en un seul chapitre et pas de réel final, j'aurais aimé une sorte de moral ou de conclusion qui expliquerait qu'elle est devenue avocate puis juge qu'elle a trouvé l'amour ou autres.

Bref ce livre n'est pas l'un de mes préférés mais il ne m'a pas laissé indifférente c'est déjà ça.

Le gros plus : savoir que malgré une vie difficile on peut tout faire avec la volonté (même si c'est plus facile à dire qu'à faire).

Le gros moins : des lignes entières décrivant tous les repas de Constance alors que la fin est trop rapide.

En résumé pas le meilleur livre dans le genre.

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Lu aussi

C'est un livre qui est très difficile à lire, surtout lorsqu'on est maman. Il est injuste de traiter des etres humains de cette façon, et encore plus criminuelle lorsqu'il s'agit d'un enfant, de son propre enfant. C'est personnellement un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lire et donc probablement pas apprécié à sa juste valeur.

Il m'a fait pleurer, il m'a révolté ; il est bien écrit. Heureusement la fin est heureuse.C'est une fin bien méritée, la meilleure que l'on puisse souhaiter.

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Bronze

Une mère qui prive sa fille d'amour, de nourriture, de soins et même de son lit mais qui par contre n'est pas avare de mauvais traitements : coups, humiliations, brimades et tortures tant physiques que psychologiques...

Bravo à cette petite fille qui a su garder la tête haute et aller au bout de ses rêves malgré les épreuves.

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Diamant

se livre est vraiment triste!! sa mère est horrible, elle n'aime pas sa fille et la maltraite, le ruant de coup tout le temps sans aucun motif!!! mais claire ne baisse pas les bras malgré sans vie très difficile, elle fait tous sont possible pour réussir ses études, tout en travaillant pour se nourrir.

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Date de sortie

Vilaine - L'histoire vraie d'une enfant haïe par sa mère

  • France : 2011-11-03 - Poche (Français)

Activité récente

iamnoem l'ajoute dans sa biblio or
2020-05-28T17:01:00+02:00

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