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Commentaires de livres faits par Virgile

Extraits de livres par Virgile

Commentaires de livres appréciés par Virgile

Extraits de livres appréciés par Virgile

date : 17-10-2012
Ne fais jamais confiance à un homme qui sait danser.
Avez vous apprécié cet extrait ? +64
date : 17-10-2012
Tu dois embrasser un tas de crapauds avant de trouver ton prince charmant.
Avez vous apprécié cet extrait ? +47
date : 25-07-2010
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,2
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
Avez vous apprécié cet extrait ? +40
date : 17-10-2012
J'ai le souffle coupé, je suis Ève dans le jardin d'Eden, il est le serpent, et je ne peux résister.
Avez vous apprécié cet extrait ? +39
Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.
Avez vous apprécié cet extrait ? +32
Règle N°1

On arrêtera de montrer à notre coiffeur la photo d'une mannequin blonde aux cheveux bouclés alors qu'on est brune aux cheveux filasse.
Avez vous apprécié cet extrait ? +25
Lorsque Harry se réveilla le lendemain matin, il lui fallut plusieurs secondes pour se rappeler ce qui s'était passé. Il eut alors le puéril espoir qu'il s'agissait d'un rêve, que Ron était toujours là, qu'il n'était jamais parti. Pourtant, en tournant la tête sur son oreiller, il vit son lit abandonné. Ses yeux semblaient attirés par cette couchette vide comme un cadavre. Harry sauta à bas de son propre lit en évitant de regarder celui de Ron. Hermione, qui s'affairait déjà dans la cuisine, ne lui dit pas bonjour et détourna vivement la tête lorsqu'il passa à côté d'elle.

'Il est parti, songea Harry. Il est parti.' Il dut se le répéter pendant qu'il se levait et s'habillait, comme si cela pouvait atténuer le choc. 'Il est parti et il ne reviendra pas.' C'était la vérité pure et simple, Harry ne pouvait l'ignorer car, une fois qu'ils auraient quitté cet endroit, leurs sortilèges de protection empêcheraient Ron de les retrouver.
Avez vous apprécié cet extrait ? +13
Je me souviens encore de ce petit matin où mon père m'emmena pour la première fois visiter le Cimetière des Livres Oubliés. Nous étions aux premiers jours de l'été 1945, et nous marchions dans les rues d'une Barcelone écrasée sous un ciel de cendre et un soleil fuligineux qui se répandait sur la ville comme une coulée de cuivre liquide.
- Daniel, me prévint mon père, ce que tu vas voir aujourd'hui, tu ne dois en parler à personne. Pas même à ton ami Tomás. A personne.
- Pas même à maman ? demandai-je à mi-voix.
Mon père soupira, en se réfugiant derrière ce sourire triste qui accompagnait toute sa vie comme une ombre.
- Si, bien sûr, répondit-il en baissant la tête. Pour elle, nous n'avons pas de secrets. Elle, on peut tout lui dire.
Peu après la fin de la guerre civile, ma mère avait été emportée par un début de choléra. Nous l'avions enterrée à Montjuïc le jour de mon quatrième anniversaire. Je me rappelle seulement qu'il avait plu toute la journée et toute la nuit, et que, lorsque j'avais demandé à mon père si le ciel pleurait, la voix lui avait manqué pour me répondre. Six ans après, l'absence de ma mère était toujours pour moi un mirage, un silence hurlant que je n'avais pas encore appris à faire taire à coups de mots. Nous vivions, mon père et moi, dans un petit appartement de la rue Santa Ana, près de la place de l'église. L'appartement était situé juste au-dessus de la boutique de livres rares et d'occasion héritée de mon grand-père, un bazar enchanté que mon père comptait bien me transmettre un jour. J'ai grandi entre les livres, en me faisant des amis invisibles dans les pages qui tombaient en poussière et dont je porte encore l'odeur sur les mains. J'ai appris à m'endormir en expliquant à ma mère, dans l'ombre de ma chambre, les événements de la journée, ce que j'avais fait au collège, ce que j'avais appris ce jour-là... Je ne pouvais entendre sa voix ni sentir son contact, mais sa lumière et sa chaleur rayonnaient dans chaque recoin de notre logis, et moi, avec la confiance d'un enfant qui peut encore compter ses années sur les doigts, je croyais qu'il me suffisait de fermer les yeux et de lui parler pour qu'elle m'écoute, d'où qu'elle fût. Parfois, mon père m'entendait de la salle à manger et pleurait en silence.
Je me souviens qu'en cette aube de juin je m'étais réveillé en criant. Mon cœur battait dans ma poitrine comme si mon âme voulait s'y frayer un chemin et dévaler l'escalier. Mon père effrayé était accouru dans ma chambre et m'avait pris dans ses bras pour me calmer.
- Je n'arrive pas à me rappeler son visage. Je n'arrive pas à me rappeler le visage de maman, murmurais-je, le souffle coupé.
Mon père me serrait avec force.
- Ne t'inquiète pas, Daniel. Je me rappellerai pour deux.
Nous nous regardions dans la pénombre, cherchant des mots qui n'existaient pas. Pour la première fois, je me rendais compte que mon père vieillissait et que ses yeux, des yeux de brume et d'absence, regardaient toujours en arrière. Il s'était relevé et avait tiré les rideaux pour laisser entrer la douce lumière de l'aube.
- Debout, Daniel, habille-toi. Je veux te montrer quelque chose.
- Maintenant, à cinq heures du matin ?
- Il y a des choses que l'on ne peut voir que dans le noir, avait soufflé mon père en arborant un sourire énigmatique qu'il avait probablement emprunté à un roman d'Alexandre Dumas.
Quand nous avions passé le porche, les rues sommeillaient encore dans la brume et la rosée nocturne. Les réverbères des Ramblas dessinaient en tremblotant une avenue noyée de buée, le temps que la ville s'éveille et quitte son masque d'aquarelle. En arrivant dans la rue Arco del Teatro, nous nous aventurâmes dans la direction du Raval, sous l'arcade qui précédait une voûte de brouillard bleu. Je suivis mon père sur ce chemin étroit, plus cicatrice que rue, jusqu'à ce que le rayonnement des Ramblas disparaisse derrière nous. La clarté du petit jour s'infiltrait entre les balcons et les corniches en touches délicates de lumière oblique, sans parvenir jusqu'au sol. Mon père s'arrêta devant un portail en bois sculpté, noirci par le temps et l'humidité. Devant nous se dressait ce qui me parut être le squelette abandonné d'un hôtel particulier, ou d'un musée d'échos et d'ombres.
- Daniel, ce que tu vas voir aujourd'hui, tu ne dois en parler à personne. Pas même à ton ami Tomás. A personne.
Un petit homme au visage d'oiseau de proie et aux cheveux argentés ouvrit le portail. Son regard d'aigle se posa sur moi, impénétrable.
- Bonjour, Isaac. Voici mon fils Daniel, annonça mon père. Il va sur ses onze ans et prendra un jour ma succession à la librairie. Il a l'âge de connaître ce lieu.
Le nommé Isaac eut un léger geste d'assentiment pour nous inviter à entrer. Une pénombre bleutée régnait à l'intérieur, laissant tout juste entrevoir les formes d'un escalier de marbre et d'une galerie ornée de fresques représentant des anges et des créatures fantastiques. Nous suivîmes le gardien dans le couloir du palais et débouchâmes dans une grande salle circulaire où une véritable basilique de ténèbres s'étendait sous une coupole percée de rais de lumière qui descendaient des hauteurs. Un labyrinthe de corridors et d'étagères pleines de livres montait de la base au faîte, en dessinant une succession compliquée de tunnels, d'escaliers, de plates-formes et de passerelles qui laissaient deviner la géométrie impossible d'une gigantesque bibliothèque. Je regardai mon père, interloqué. Il me sourit en clignant de l'œil.
- Bienvenue, Daniel, dans le Cimetière des Livres Oubliés.
Çà et là, le long des passages et sur les plates-formes de la bibliothèque, se profilaient une douzaine de silhouettes. Quelques-unes se retournèrent pour nous saluer de loin, et je reconnus les visages de plusieurs collègues de mon père dans la confrérie des libraires d'ancien. A mes yeux de dix ans, ces personnages se présentaient comme une société secrète d'alchimistes conspirant à l'insu du monde. Mon père s'agenouilla près de moi et, me regardant dans les yeux, me parla de cette voix douce des promesses et des confidences.
- Ce lieu est un mystère, Daniel, un sanctuaire. Chaque livre, chaque volume que tu vois, a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit, et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. Chaque fois qu'un livre change de mains, que quelqu'un promène son regard sur ses pages, son esprit grandit et devient plus fort. Quand mon père m'a amené ici pour la première fois, il y a de cela bien des années, ce lieu existait déjà depuis longtemps. Aussi longtemps, peut-être, que la ville elle-même. Personne ne sait exactement depuis quand il existe, ou qui l'a créé. Je te répéterai ce que mon père m'a dit. Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perd dans l'oubli, nous qui connaissons cet endroit et en sommes les gardiens, nous faisons en sorte qu'il arrive ici. Dans ce lieu, les livres dont personne ne se souvient, qui se sont évanouis avec le temps, continuent de vivre en attendant de parvenir un jour entre les mains d'un nouveau lecteur, d'atteindre un nouvel esprit. Dans la boutique, nous vendons et achetons les livres, mais en réalité ils n'ont pas de maîtres. Chaque ouvrage que tu vois ici a été le meilleur ami de quelqu'un. Aujourd'hui, ils n'ont plus que nous, Daniel. Tu crois que tu vas pouvoir garder ce secret ?
Mon regard balaya l'immensité du lieu, sa lumière enchantée. J'acquiesçai et mon père sourit.
- Et tu sais le meilleur ? demanda-t-il.
Silencieusement, je fis signe que non.
- La coutume veut que la personne qui vient ici pour la première fois choisisse un livre, celui qu'elle préfère, et l'adopte, pour faire en sorte qu'il ne disparaisse jamais, qu'il reste toujours vivant. C'est un serment très important. Pour la vie. Aujourd'hui, c'est ton tour.
Durant presque une demi-heure, je déambulai dans les mystères de ce labyrinthe qui sentait le vieux papier, la poussière et la magie. Je laissai ma main frôler les rangées de reliures exposées, en essayant d'en choisir une. J'hésitai parmi les titres à demi effacés par le temps, les mots dans des langues que je reconnaissais et des dizaines d'autres que j'étais incapable de cataloguer. Je parcourus des corridors et des galeries en spirale, peuplés de milliers de volumes qui semblaient en savoir davantage sur moi que je n'en savais sur eux. Bientôt, l'idée s'empara de moi qu'un univers infini à explorer s'ouvrait derrière chaque couverture tandis qu'au-delà de ces murs le monde laissait s'écouler la vie en après-midi de football et en feuilletons de radio, satisfait de n'avoir pas à regarder beaucoup plus loin que son nombril. Est-ce à cause de cette pensée, ou bien du hasard ou de son proche parent qui se pavane sous le nom de destin, toujours est-il que, tout d'un coup, je sus que j'avais déjà choisi le livre que je devais adopter. Ou peut-être devrais-je dire le livre qui m'avait adopté. Il se tenait timidement à l'extrémité d'un rayon, relié en cuir lie-de-vin, chuchotant son titre en caractères dorés qui luisaient à la lumière distillée du haut de la coupole. Je m'approchai de lui et caressai les mots du bout des doigts, en lisant en silence :

L'Ombre du Vent
Julián Carax
Avez vous apprécié cet extrait ? +10
date : 20-08-2010
Je n'imaginais pas pouvoir aimer commeje l'ai aimée. J'ai cru à elle comme on croit à un rêve. Quand il s'est évanoui, j'ai disparu avec lui.
Avez vous apprécié cet extrait ? +8
date : 30-09-2010
on n'évite point la guerre, on ne fait que la retarder à son propre désavantage.
Avez vous apprécié cet extrait ? +6
date : 18-10-2009
Tout ce que je ressentais, c'étais la faim. Une faim terrible, que j'aurais pu appeler
manque,besoin,impuissance,frustation, vide, et qui m'obsédait, me rongeait, m'engloutirait bientot. C'était comme une fièvre, une mauvaise défonce, de la cock coincé entre les narines, une crise de manque, cette faim impossible à assouvir dont j'étais possédée.
Je détestais ma vie.
Avez vous apprécié cet extrait ? +5
Dans son outrecuidance,
la Guilde a inventé le Vrai Lecteur.
Unique, désiré, exceptionnel, il est le pendant exact
du Nomade de l’Ecriture dans sa tour d’ivoire.
Il n’a aucun intérêt.
Le Vrai Lecteur est celui qui en lisant devient les personnages, le livre, l’écrivain.
Le Vrai Lecteur ne connaît pas tous les mots.
Le Vrai Lecteur n’est pas le roi des synonymes,
le prince des accords du participe.
Le Vrai Lecteur n’est pas seulement une grande oreille,
des yeux qui suivent des lignes toutes tracées.
Le Vrai Lecteur est un aventurier
qui se lance dans une histoire avec générosité et désir.
Un pirate qui la pille.
Un cannibale qui l’avale.
Que tremble la Guilde, qu’elle tempête, qu’elle interdise !
Le Vrai Lecteur s’en fiche.
Il voyage…
Carnets de Sierra, extraits
In Archives apocryphes
de la Guilde des Nomades de l’Ecriture
Avez vous apprécié cet extrait ? +5
La première fois que Matt Carter fut confronté à une sensation d'anormal, c'était juste avant les vancances de Noël. Ce jour-là, il aurait dû se douter que le monde ne tournait plus rond, qu'il allait se produire quelque chose de grave
Mais quand bien même il aurait pris ce phénomène au sérieux, qu'aurait-il pu faire ? Pouvait-il imaginer à quel point tout allait changer ? Aurait-il pu l'en empêcher ? Certainement pas.
Il n'aurait rien pu faire, sauf prendre peur, ce qui aurait été pire.
Avez vous apprécié cet extrait ? +4
date : 22-09-2018
Elle était bien du sang des Rougon. Il reconnut cet appétit de l’argent, ce besoin de l’intrigue qui caractérisaient la famille
Avez vous apprécié cet extrait ? +4
Nous avons toujours rêvé d'aller à Paris. Nous voulions louer une chambrette à Montmartre et nous y désintoxiquer. Nous n'avions jamais entendu parler de la drogue à Paris, et nous pensions que ça n'existait pas. A Paris il n'y a que des artistes, des mecs super, ils boivent du café, ou un verre de vin de temps en temps
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Extrait en anglais :

…“I hope, for my own sake, that the day you realize that you were made for better things is later rather than sooner.”
They had reached the huge, classically proportioned windows that faced northward onto the street, and Diana dropped her friend’s arm for a moment to gaze down at the fallen snow reflecting the warm light from above. Behind them the voice of Leland Bouchard could be heard going into raptures about his recent purchase of a horseless carriage, an Exley, which was displayed in the first-floor vestibule so that guests could, upon their arrival, stare at its shiny modernity with covetous curiosity.
Their host was tall, with a uniquely broad forehead and wheat-colored hair that always seemed a little overgrown.
“It can cover twenty-four miles in an hour, without undue racing
effort,” he was saying to Mr. Gore.
“He is an investor in the Exley Motor Carriage Company,” Barnard remarked, sotto voce, to his protégé.
Though Diana should have listened for more information, she found her attention already wandering to the street below. The lace flower on her gown rose and fell with her
breath, and a delicate sensation settled across her chest. The crowd behind her, which was full of stories that the protagonists would rather not have told, and also of small deceptions certain to amuse the reading public, dimmed for her. Just a moment ago she had felt the cleverest player in a game that obsessed the whole room, but she was overcome now by the strong impulse to hide herself and the brassy sound of her famous laugh.
Down below, Henry Schoonmaker had stepped out of his coach and was lighting a cigarette as he paused by the iron gate that encircled Leland Bouchard’s mansion. He was the man who had drawn out Diana’s affections last season, and then pounded on them. There was much history between them, but as Diana watched him, posing there with the elbow of his smoking arm rested on his wrist, in a wide, pensive stance, she reminded herself that she felt no emotion for him. And when Henry’s wife, Penelope—of the so newly grand Hayes family—arrived at her husband’s side, with her fierce blue eyes cast directly in front of her, Diana reminded herself that Henry had chosen to marry mere weeks after taking Diana’s virginity.
“I’d like to know what goes on in their bedroom.” Barnard smirked.
“The Schoonmakers are the envy of every young couple in the city,” Diana answered mechanically, as though repeating some lesson learned by rote.
Barnard took two champagne glasses from a passing tray and handed one to Diana. She closed her eyes and took a long sip that did nothing to settle her insurgent nerves. In a moment, Henry Schoonmaker would be coming through the door.
He must not see her.
Avez vous apprécié cet extrait ? +3
date : 27-03-2014
...et il bénit Dieu de lui avoir donné ces deux richesses qui manquent à bien des riches, le travail qui le fait libre, et la pensée qui le fait digne.
Avez vous apprécié cet extrait ? +3
date : 09-06-2018
Ça aussi je l’ai déjà raconté - mais est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter quand je parle de ta vie, puisque des vies comme la tienne personne n’a envie de les entendre? Est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter jusqu’à ce qu’ils nous écoutent? Pour les forcer à nous écouter? Est-ce qu’il ne faudrait pas crier?
Avez vous apprécié cet extrait ? +3
Le 6 avril, je pénètre dans le monastère de Gyuto à l'issue de l'audience publique. Je passe un portique de détection, un des gardes indiens me sourit. Lama Punchok n'est pas là, un autre moine vient me chercher, il se présente : lama Tenam, c'est lui qui fera office de traducteur. Le Karmapa me reçoit cette fois-ci dans une pièce située au rez-de-chaussée et dans laquelle il était occupé à lire. L'endroit est simple : un canapé, deux fauteuils qui se font face, une table basse. Il se lève, je lui tends une écharpe blanche puis nous nous serrons la main. D'un geste il m'invite à m'asseoir.
Il reprend sa place, arrangeant les plis de sa robe grenat portée sous un gilet couleur safran. Ses mains sont fines, son visage massif. Ses cheveux, qui ont repoussé, sont noirs et drus. Sa voix semble sortir de nulle part, il esquisse un sourire discret entre ses lèvres charnues, puis me dévisage avec attention. À peine entamé, notre entretien me paraît différent des précédentes rencontres où, malgré sa retenue naturelle, il avait l'air décontracté.
Aujourd'hui, tout est plus dense, même l'atmosphère de la pièce est électrique. La discussion s'engage et de façon très étrange ; à aucun moment je n'ai le sentiment de me trouver devant un adolescent. J'ai conscience de vivre un moment à part. Le regard du Karmapa plonge en moi, c'est très déconcertant. Mes yeux perçoivent un adolescent tibétain en costume de moine, et, dans le même temps une foule de sensations mal définies, une intuition confuse, le trouble qui m'habite, tout concourt à ce que se superpose à cette image physique d'un jeune moine une sorte de force invisible. Comme quelque chose autour de lui, ou déclenché par sa présence. Un élément que je ressens, et qui participe à l'expérience que je suis en train de vivre, mais que je ne peux pas voir, analyser sereinement, ni même comprendre. Il est en train de se passer quelque chose en sa présence qui ne se produit pas lorsqu'on regarde une photo de lui. Comme si la proximité physique du Karmapa induisait une expérience particulière. Les yeux de ce garçon expriment une puissance qui manifestement dépasse sa propre personne.
Ils semblent avoir mille ans.
Il se produit alors quelque chose que je suis incapable de m'expliquer. Soudain extrêmement présent, les yeux dans les miens, le Karmapa évoque l'existence d'«êtres sensibles» vivant ailleurs que sur la Terre, d'êtres vivants originaires d'autres univers. Je sens confusément que ses phrases sont pesées, qu'il n'aborde pas le sujet par jeu, gratuitement. Il me parle de quelque chose d'aussi vrai, d'aussi réel et doué de la même existence matérielle que l'oiseau que nous entendons chanter à travers les voilages de la fenêtre entrouverte.
Mais pourquoi me parle-t-il de ça ? À moi ? Maintenant ? Pourquoi attirer mon attention sur cette question qui me dépasse prodigieusement ? Je ne peux m'empêcher de montrer un léger agacement.
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date : 13-09-2009
Dans les aéroports, quand je passe à la fouille, je m'énerve, comme tout le monde. Il n'est jamais arrivé que je ne déclenche pas le fameux bip. Du coup, j'ai toujours droit au grand jeu, des mains d'hommes me palpent de la tête aux pieds. Un jour, je n'ai pas pu m'empêcher de leur dire: «Vous croyez vraiment que je veux faire exploser l'avion?»

Mauvaise idée: ils m'ont forcé à me déshabiller. Ces gens n'ont pas d'humour.

Aujourd'hui, je passe à la fouille et je m'énerve. Je sais que je vais déclencher le fameux bip et que des mains d'hommes vont me palper de la tête aux pieds.

Or je vais vraiment faire exploser l'avion de 13 h 30.
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Tout acte injuste, même commis pour une juste cause, porte en soi sa malédiction.
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date : 20-08-2010
Tout nous échappe sans cesse, même les êtres qu'on aime. Mais reste la certitude que certains moments ont été ce qu'on appelle le bonheur.
Avez vous apprécié cet extrait ? +2
date : 30-09-2010
Quand il habite le pays, le nouveau prince voit les désordres à leur naissance, et peut le réprimer sur-le-champ. S'il en est éloigné, il ne les connaît que lorsqu'ils sont déjà grands, et qu'il ne lui est plus possible d'y remédier.
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Plus on est nombreux, moins on peut se gouverner soi-même. Plus le corps électoral est vaste, moins chaque vote individuel a de valeur.[...] Les candidats auxquels il a donné sa voix sont loin au sommet de la pyramide du pouvoir. En théorie ils sont les serviteurs du peuple, mais en pratique ce sont eux qui donnent les ordres et c'est le peuple souverain en bas du grand édifice qui doit obéir.
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date : 18-08-2017
Alex s’approche de moi, il m’embrasse. Il me prend dans ses bras. Il me dit « tu me connais, jamais je ne me servirai de quoi que ce soit contre toi ». Lorsqu’il ne m’aimera plus, lorsqu’il me détestera, il déversera son fiel et il se servira de mes secrets pour m’anéantir. C’est toujours comme ça. L’Homme est gentil, avenant, il écoute et lorsque les choses ne vont pas dans son sens, il détruit. L’Homme est un destructeur. Je n’ai pas envie de trop m’étaler, j’ai besoin de silence. Alors je l’embrasse, alors je lui dis « je t’aime ».
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date : 22-09-2018
L’Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l’Europe. Il fallait à cette poignée d’aventuriers qui venaient de voler un trône, un règne d’aventures, d’affaires véreuses, de consciences vendues, de femmes achetées, de soûlerie furieuse et universelle. Et, dans la ville où le sang de décembre était à peine lavé, grandissait, timide encore, cette folie de jouissance qui devait jeter la patrie au cabanon des nations pourries et déshonorées.
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