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Commentaires de livres faits par Virgile

Extraits de livres par Virgile

Commentaires de livres appréciés par Virgile

Extraits de livres appréciés par Virgile

date : 12-06-2020
Lucie avait quatre ans lorsque la première Marche des jeunes pour le climat s'était déroulée dans le pays. Lors de l'interview que la jeune femme lui avait accordée pour la sortie de son livre, Lucie avait noté quelques chiffres effroyables et le moins que l'on puisse dire était que les choses n'avaient pas pris la bonne direction, tant s'en fallait. Le Vieux Monde était toujours là et le Nouveau tardait à apparaître.
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date : 12-06-2020
Une dizaine d’années plus tôt, il se trouvait dans les parages lorsque le fameux Marc-André s’était envolé en abandonnant femme et enfants sans un sou, une maison hypothéquée sur les bras. Dans leur immense majorité, d’une manière ou d’une autre, les hommes sont des lâches. Voilà bien une chose que leur avait inculquée son brillant prédécesseur, démonstration à la clé. Or, certaines pentes se révélaient difficiles à remonter. Trop profondément enracinées, trop diffuses. Il avait fallu du temps à Anton, flanqué d’un tel handicap, pour apprivoiser ces trois femmes et gagner un peu de leur estime. Mais jamais rien, semblait-il, jamais rien n’était durablement acquis, ici-bas.
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Il la regarde dormir, elle porte juste un tee-shirt trop grand, gris, dans lequel son corps semble flotter, et pourtant ses seins apparaissent plus lourds que lorsqu’ils tiennent dans un soutien-gorge. Il les lorgne sans gêne, sans embarras, leur forme, les courbes, leur poids ; il aimerait les prendre dans ses mains, les soupeser, les caresser même si c’est seulement à travers le tissu, comme il reluque sans gêne non plus le décolleté trop plongeant et la peau dont quelques rides dessinent des lignes qu’il suit, et le cou, le visage de profil de sa femme, sa beauté qui s’ignore à l’heure où elle se repose, au moment où elle dort, lui laissant à lui seul le privilège non pas de la posséder mais de la contempler, s’étonnant encore de pouvoir jouir du privilège d’admirer cette femme et de la voir tournoyer autour de lui, vivre, rire et dormir ; et tant pis s’il y a toujours cette blessure qui se réveille à cette heure-ci, dont il arrive à tromper la douleur par l’acharnement au travail, par tous les soucis qui l’accablent et dans lesquels il veut bien se noyer pour oublier que sa femme, avec son souffle, sa bouche - ses lèvres -, la forme de son nez, les rides au coin des yeux et cette odeur qui n’est qu’à elle et dont la chambre, les draps, la maison elle-même semblent être comme une émanation, ne le laisse plus souvent la toucher, lui qui crève de la honte que ça lui donne de la désirer, sachant que, une fois par mois peut-être, elle laisse son corps trapu, de gras et de muscles lourds, rose et pâle, livide comme celui d’un cadavre, d’une peau rêche, odorante, aigre, son corps qu’il regarde avec dégoût, avec honte, se satisfaire en elle, le laissant s’ébattre comme il voit qu’elle le fait, en fermant les yeux et en retenant son souffle, il le sait - en attendant qu’il accomplisse sa besogne le plus vite possible, comme s’il fallait bien lui concéder au moins ça.
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Il avait cru en rencontrant Marion que ce serait impossible entre eux, se demandant comment elle pouvait ne pas voir qu’ils n’avaient rien en commun, quand, au contraire, elle semblait heureuse de le trouver si différent, qu’elle avait même insisté en lui envoyant des images d’elle en expliquant, pleine d’espoir, qu’elle était en train de passer un diplôme et qu’elle pourrait travailler dans une imprimerie, alors que lui hésitait à lui parler de la ferme, de La Bassée, se demandant bien comment elle pouvait imaginer y trouver de l’intérêt, oui, très bien, avait-il osé, voyons-nous. Ils s'étaient rencontrés et la première fois elle avait ri - un peu trop, comme si elle avait tenu à le trouver drôle, lui, sachant trop bien qu’il ne l’était pas - et il était resté éberlué qu’elle veuille le revoir, qu’il passe une, puis deux, puis trois, puis quatre, plusieurs soirées en ville, allant après le restaurant jusqu’à partager une soirée au bowling, puis une autre au karaoke, et puis cet écart qu’il avait trouvé entre cette fille dont le dos portait un tatouage qu’il avait fini sinon par oublier du moins par négliger, car les nuits d’amour, quand il la prenait dans ses bras, dans l’obscurité des premières chambres, avaient tout transformé, et la rose meurtrie, les épines métalliques, tout ça, donc, avait fini par s’évanouir avec la lumière. Dans l’obscurité n’étaient restés que la chaleur et la douceur de la peau de Marion, son abandon, ses boucles créoles sur la table de chevet ; cet écart qu’il pressentait, il avait fini par l’oublier totalement ou par décider de ne pas le voir, ne cherchant pas à comprendre, car le plus important et le plus extraordinaire c’était qu’une femme de cette beauté et de cette intelligence s’intéresse à lui, non pas seulement pour une nuit, mais qu’elle lui parle de projet de vie, de mariage - c’est elle qui avait avancé le mot, qui avait osé le prononcer alors qu’il brûlait les lèvres de Patrice depuis des mois.
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...elle avait bien senti que sa place n’était pas là. Ça, c’est une chose qu’elle avait apprise très jeune, savoir où et quand tu es à ta place. Pour une fille, c’est le genre de chose qu’il vaut mieux savoir vite, surtout si ta mère ne s’occupe pas de toi et que tu n’as pas de père...
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Quand, plus tard, j’ai eu l’occasion de rencontrer, au cours de ma vie, dans des couvents par exemple, des incarnations vraiment saintes de la charité active, elles avaient généralement un air allègre, positif, indifférent et brusque de chirurgien pressé, ce visage où ne se lit aucune commisération, aucun attendrissement devant la souffrance humaine, aucune crainte de la heurter, et qui est le visage sans douceur, le visage antipathique et sublime de la vraie bonté.
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Maintenant Dea me prend pour son ami. Autrefois l’humour me permettait de m’approcher des filles. Le problème c’est que j’entre trop vite ce qu’on appelle aujourd’hui la « friend zone ». A force de les amuser je deviens leur copain et non leur amant. « Femme qui rit à moitié dans ton lit » est une grosse arnaque. Le vrai dicton devrait être « Femme qui rit, mec pas sexy. »
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Si j’ai perdu ma bande de potes, c’est peut-être par ma faute. Je n’ai pas su les retenir, je les ai laissés s’éloigner, je me suis trop souvent absenté, j’aimais tellement disparaître. En croyant qu’on va manquer aux autres, on se contente de les perdre.
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date : 04-11-2019
J’aurais pu lui montrer le carnet, mais je me suis dit qu’il n’aurait rien compris à mon geste. Comment lui expliquer d’ailleurs? Ce geste, je l’avais fait à la manière d’un somnambule, dans un état second, et pourtant c’était un geste précis et spontané, comme si j’avais su d’avance que, derrière le tiroir, il y avait un double fond dans cette table de nuit et qu’on y avait caché quelque chose. Hutte m’avait déclaré que l’une des qualités nécessaires à son métier c'était l’intuition. Et pour comprendre mon geste de ce soir-là, je consulte un dictionnaire en ce moment même. « Intuition : forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement. »
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Il fallait que je retourne à l’abri. Bien-sûr, je n’avais plus à craindre que ma mère pique une crise ou que mon père me foute une raclée. Je voulais juste éviter que les autres se fassent du souci pour moi, qu’ils pensent que j’étais mort, parce que s’ils le croyaient trop longtemps, je le serais un peu, mort.
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date : 25-10-2019
Sophie se figea à ces mots et les platitudes toutes prêtes moururent sur ses lèvres. Le silence qui se creusait entre les deux femmes était sans fond désormais. On y était enfin. Au sujet à ne pas aborder, défiant tout dialogue. Au sujet mortifiant, clivant entre tous, parce que l’évoquer c’était se mettre se mettre à nu, déchirer les vêtements de l’autre et être forcé de s’entre-regarder dans cette nudité, sans aucune aucune protection, sans pouvoir détourner les yeux. Quoi qu’elle réponde à Helena - pour peu qu’elle essaye de rendre compte honnêtement se sa divergence -, il lui faudrait fatalement affronter la vérité indicible, à savoir qu’elle-même et ses semblables d’autre part avaient beau vivre côte à côte dans le même pays, elles habitaient pourtant deux univers différents, séparés par une cloison étanche, une muraille formidable faite de peur et de suspicion, voire peut-être de ces traits britanniques par excellence, la honte et la gêne.
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date : 21-10-2019
-Comment ça va entre toi et Francesca, au fait? dit Benjamin qui lui enviait naguère cette épouse riche et belle mais qui n’enviait plus rien à personne aujourd’hui.
-C’est merdique, répondit Doug, les yeux dans le vague. On fait chambre à part maintenant. Heureusement qu’on en a pas mal, des chambres.
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La métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l’homme qui a déchiré le coeur qui l’aimait.
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Et le second bouleversement, qui met fin à la frontière anthropologique, c'est à dire entre les sexes, au nom de la théorie du genre, la frontière entre l'animal et l'Homme, quand l'embryon devient un objet d'expérimentation et que l'animal devient un sujet de droit, et enfin la frontière entre le robot et l'Homme, avec l'avènement du transhumanisme.
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L'union européenne en est venue à théoriser non seulement sa volonté d'impuissance, mais également la désincarnation des acteurs de la « gouvernance ». On peut nommer à la tête de la Commission n'importe quel ivrogne, cela n'a plus d'importance.
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date : 07-03-2019
Mon cher frère, rends-toi compte, notre enfance et notre jeunesse à ReykjavÍk, la vie dans la rue, les rires dans l’appartement d’à côté, les enfants qui jouaient sur le trottoir, le chat qui ronronne agréablement sur les genoux d’une vieille femme, la lessive qui flotte au vent, étendue sur une corde à linge dans une arrière-cour rue Vesturgata, toutes les choses qui existaient et qui emplissaient le monde, tout ce qui constituait le monde, à aujourd’hui entièrement disparu. Tout ça est effacé. Tous ces bruits se sont tus.
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date : 08-11-2018
Lorsque la vie amoureuse est terminée, c’est la vie dans son ensemble qui acquiert quelque chose d’un peu conventionnel et forcé. On maintient une forme humaine, des comportements habituels, une espèce de structure; mais le coeur comme on dit n’y est plus.
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date : 29-10-2018
Avant de me déshabiller je rendis encore une fois hommage à Oôn et à toutes les prostituées thaïes. Ce n’etait pas un métier facile qu’elles faisaient, ces filles; il ne devait pas etre si fréquent de tomber sur un brave garçon, doté d’un physique acceptable, et qui ne demandait honnêtement qu’à jouir de concert. Sans meme parler des Japonais - je frissonnai à cette idée, et empoignai mon Guide du Routard. Babette et Léa pensais-je, n’auraient pas été capables d’être des prostituées thaïes; elles n’en étaient pas dignes. Valérie peut-être, il y avait quelque chose chez cette fille, à la fois un peu mère de famille et un peu salope, les deux potentiellement d’ailleurs, jusqu’à présent c’etait surtout une gentille fille, amicale et sérieuse. Intelligente aussi. Décidément j’aimais bien Valérie.
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date : 13-10-2018
Si, jusque-là, la pensée de son mari était passée parfois dans l’inceste, comme une pointe d’horreur voluptueuse, le mari, l’homme lui-même, y entra dès lors avec une brutalité qui tourna ses sensations les plus délicates en douleurs intolérables. Elle qui se plaisait aux raffinements de sa faute et qui rêvait volontiers un coin de paradis surhumain, où les dieux goûtent leurs amours en famille, elle roulait à la débauche vulgaire, au partage de deux hommes. Vainement elle tenta de jouir de l’infamie. Elle avait encore les lèvres chaudes des baisers de Saccard, lorsqu’elle les offrait aux baisers de Maxime. Ses curiosités descendirent au fond de ces voluptés maudites ; elle alla jusqu’à mêler ces deux tendresses, jusqu’à chercher le fils dans les étreintes du père. Et elle sortait plus effarée, plus meurtrie de ce voyage dans l’inconnu du mal, de ces ténèbres ardentes où elle confondait son double amant, avec des terreurs qui donnaient un râle à ses joies.
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date : 02-10-2018
À la rentrée des classes, Maxime alla au lycée Bonaparte. C’est le lycée du beau monde, celui que Saccard devait choisir pour son fils. L’enfant, si mou, si léger qu’il fût, avait alors une intelligence très vive ; mais il s’appliqua à tout autre chose qu’aux études classiques. Il fut cependant un élève correct, qui ne descendit jamais dans la bohème des cancres, et qui demeura parmi les petits messieurs convenables et bien mis dont on ne dit rien. Il ne lui resta de sa jeunesse qu’une véritable religion pour la toilette. Paris lui ouvrit les yeux, en fit un beau jeune homme, pincé dans ses vêtements, suivant les modes. Il était le Brummel de sa classe. Il s’y présentait comme dans un salon, chaussé finement, ganté juste, avec des cravates prodigieuses et des chapeaux ineffables. D’ailleurs, ils se trouvaient là une vingtaine, formant une aristocratie, s’offrant à la sortie des havanes dans des porte-cigares à fermoirs d’or, faisant porter leur paquet de livres par un domestique en livrée. Maxime avait déterminé son père à lui acheter un tilbury et un petit cheval noir qui faisaient l’admiration de ses camarades. Il conduisait lui-même, ayant sur le siège de derrière un valet de pied, les bras croisés, qui tenait sur ses genoux le cartable du collégien, un vrai portefeuille de ministre en chagrin marron. Et il fallait voir avec quelle légèreté, quelle science et quelle correction d’allures, il venait en dix minutes de la rue de Rivoli à la rue du Havre, arrêtait net son cheval devant la porte du lycée, jetait la bride au valet, en disant : « Jacques, à quatre heures et demie, n’est-ce pas ? » Les boutiquiers voisins étaient ravis de la bonne grâce de ce blondin qu’ils voyaient régulièrement deux fois par jour arriver et repartir dans sa voiture. Au retour, il reconduisait parfois un ami, qu’il mettait à sa porte. Les deux enfants fumaient, regardaient les femmes, éclaboussaient les passants, comme s’ils fussent revenus des courses. Petit monde étonnant, couvée de fats et d’imbéciles, qu’on peut voir chaque jour rue du Havre, correctement habillés, avec leurs vestons de gandins, jouer les hommes riches et blasés, tandis que la bohème du lycée, les vrais écoliers, arrivent criant et se poussant, tapant le pavé avec leurs gros souliers, leurs livres pendus derrière le dos, au bout d’une courroie.
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date : 01-10-2018
Mais l’âme de tout cela, l’âme qui emplissait le paysage, c’était la Seine, la rivière vivante ; elle venait de loin, du bord vague et tremblant de l’horizon, elle sortait de là-bas, du rêve, pour couler droit aux enfants, dans sa majesté tranquille, dans son gonflement puissant, qui s’épanouissait, s’élargissait en nappe à leurs pieds, à la pointe de l’île. Les deux ponts qui la coupaient, le pont de Bercy et le pont d’Austerlitz, semblaient des arrêts nécessaires, chargés de la contenir, de l’empêcher de monter jusque dans la chambre. Les petites aimaient la géante, elles s’emplissaient les yeux de sa coulée colossale, de cet éternel flot grondant qui roulait vers elles, comme pour les atteindre, et qu’elles sentaient se fendre et disparaître à droite et à gauche, dans l’inconnu, avec une douceur de titan dompté. Par les beaux jours, par les matinées de ciel bleu, elles se trouvaient ravies des belles robes de la Seine ; c’étaient des robes changeantes qui passaient du bleu au vert, avec mille teintes d’une délicatesse infinie ; on aurait dit de la soie mouchetée de flammes blanches, avec des ruches de satin ; et les bateaux qui s’abritaient aux deux rives la bordaient d’un ruban de velours noir. Au loin, surtout, l’étoffe devenait admirable et précieuse, comme la gaze enchantée d’une tunique de fée ; après la bande de satin gros vert, dont l’ombre des ponts serrait la Seine, il y avait des plastrons d’or, des pans d’une étoffe plissée couleur de soleil. Le ciel immense, sur cette eau, ces files basses de maisons, ces verdures des deux parcs, se creusait.
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date : 22-09-2018
Elle était bien du sang des Rougon. Il reconnut cet appétit de l’argent, ce besoin de l’intrigue qui caractérisaient la famille
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date : 22-09-2018
L’Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l’Europe. Il fallait à cette poignée d’aventuriers qui venaient de voler un trône, un règne d’aventures, d’affaires véreuses, de consciences vendues, de femmes achetées, de soûlerie furieuse et universelle. Et, dans la ville où le sang de décembre était à peine lavé, grandissait, timide encore, cette folie de jouissance qui devait jeter la patrie au cabanon des nations pourries et déshonorées.
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date : 20-06-2018
Et Aristide Saccard, lui-même, les yeux demi-clos, plongé dans cette béatitude d'un maître de maison qui a conscience d'avoir grisé honnêtement ses convives, ne songeait point à quitter la table; il contemplait, avec une tendresse respectueuse, le baron Gouraud, appesanti, digérant, allongeant sur la nappe blanche sa main droite, une main de vieillard sensuel, courte, épaisse, tachée de plaques violettes et couvertes de poils roux.
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date : 09-06-2018
Ça aussi je l’ai déjà raconté - mais est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter quand je parle de ta vie, puisque des vies comme la tienne personne n’a envie de les entendre? Est-ce qu’il ne faudrait pas se répéter jusqu’à ce qu’ils nous écoutent? Pour les forcer à nous écouter? Est-ce qu’il ne faudrait pas crier?
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date : 10-11-2017
Je viens d'une famille où le sens du service de la France se transmet dès le plus jeune âge, où, depuis des siècles, on compte un militaire à chaque génération. Une famille ancrée dans une terre, celle de Vendée. C'est là que je suis né et que j'ai grandi, à l'ombre des haies bocagères, dans le silence des futaies. Comme chez tous ceux qui ont vécu à la campagne, le rythme des saisons a été celui de ma jeunesse ; se réjouir de débusquer les champignons dans l'humidité de l'automne, jouer sur la glace, observer le réveil de la flore au printemps, respirer le parfum de la terre encore chaude lors des soirées d'été. Cette cadence immuable façonne un homme. Notre époque trépidante nous a malheureusement coupés de cette incarnation du temps, d'un monde rural où la sincérité des relations prime sur les jeux d'apparence et les faux-semblants.
La Vendée c'est aussi une terre où l'histoire compte davantage qu'ailleurs, en tous cas qui porte le souvenir vivace des guerres.
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