Commentaires de livres faits par Virginy
Extraits de livres par Virginy
Commentaires de livres appréciés par Virginy
Extraits de livres appréciés par Virginy
Si proches des humains, les androïdes peuvent-ils avoir des sentiments, des rêves? Et les humains peuvent-ils avoir des sentiments pour les androïdes? Peuvent-ils les aimer? Une empathie est-elle possible entre ces deux catégories? On assiste ici à une sorte de déshumanisation de l’homme, à l’humanisation des machines et hommes et androïdes finissent par ne plus se différencier les uns des autres.
Ce sont toutes ces interrogations qui fusent au fil de la lecture de ce roman plutôt court, récit qui, par le biais de cette relation humain/androïdes, traite aussi de différence, de sa perception, de son acceptation.
Une lecture qui m’a sortie de ma zone de confort, vu que je lis rarement de Science-Fiction, ce qui n’est pas pour me déplaire. Car même si certains aspects m’ont paru un peu vieillots, en remettant ce texte dans son contexte d’écriture, cela reste un très bon roman qui amène son lecteur à s’interroger. Le genre de chose qui me plaît particulièrement dans un récit.
Ayant des allures de fables grâce aux animaux omniprésents et doués de parole, le récit en lui même est un conte, alimenté par d’autres contes. Et avec ce vol à dos d’oiseau, le lecteur découvre la Suède, son activité économique, quelques bribes de son Histoire. Bien entendu, tout cela a bien évolué depuis que ce texte a été publié. Il n’empêche que c’est très dépaysant malgré le côté désuet de ce récit, qui lui donne justement tout le charme des contes d’antan.
Un classique sympathique.
Jamais on ne tombe dans le pathétique, dans le déprimant. Au contraire. Grâce à la plume de Frédéric Barrès, à ses descriptions poétiques, tout en pudeur et en bienveillance, on est en présence d’un roman lumineux, plein d’espoir. C’est doux, c’est beau, c’est agréable, ça fait du bien et cela permet de se recentrer sur l’essentiel, de savoir saisir au bond ces petits instants de bonheur fugace pour éclairer nos existences à la tendance sombre, pour apaiser nos douleurs.
Une nouvelle fois, Frédéric Barrès nous livre un récit émouvant, au message positif, au style si poétique qui le caractérise. Une nouvelle fois, je sors conquise par les écrits de cet auteur
Bien que certains événements marquants de ces troubles soient exposés ici en point de repère, nous avons ici un texte qui privilégie les relations humaines avant l’Histoire, qui sert de décor, de cadre au récit. L’intrigue repose principalement sur la relation entre Antoine et ce traître. Comment et pourquoi ce dernier a-t-il trahi la cause? C’est à vous de le découvrir, grâce à ce récit assez brut et pourtant d’une grande profondeur.
Commençons par l’enquête. Plutôt classique, mettant en scène une profileuse assez énigmatique et dépêchée en Suède suite à la similitude entre le meurtre de Linnéa et ceux commis à Londres et sur lesquels Emily Roy enquête. Je me suis interrogée sur la légitimité de la présence d’Alexis Castells lors de certains interrogatoires, mais après tout, pourquoi pas. Cela reste un aspect du roman bien ficelé, avec son lot de fausses pistes et d’erreurs. Pour autant, rien qui ne sorte de l’ordinaire.
Et puis, il y a ce récit parallèle, ou pour être plus exacte, qui s’imbriquent au milieu de l’enquête, ces flash backs qui démarrent au camp de Buchenwald, qui nous font suivre un personnage au fil du temps, au-delà du camp. On est sur la piste du tueur, dans sa tête. Le lecteur plonge dans l’horreur des camps, puis dans l’horrible univers que se crée ce personnage mystérieux qui sera la clé de l’énigme.
Au final, on a un roman prenant, à la construction qui maintient l’intérêt de son lecteur, mais assez classique dans son enquête et son traitement. Cela reste cependant un très bon divertissement (rien de péjoratif dans ce propos).
Le gamin a bien grandi. Le voilà adulte, mais sa vie n’a rien d’un long fleuve tranquille. Alcoolique, comme son père, c’est quand il pense avoir touché le fond qu’il arrive dans une petite ville et que son ami imaginaire d’enfance refait son apparition. Il va s’installer, suivre le programme des Alcooliques Anonymes, trouver un emploi stable. Bientôt, une personne va entrer en contact avec lui. Grâce au Don. Un Don extrêmement puissant, celui d’Abra, à peine adolescente. Et la jeune fille est en danger.
J’ai adoré ce roman. J’y ai retrouvé le souffle que Stephen King mettait dans ses plus anciens récits. Notamment dans Shining. Pourtant, il est évident que Docteur Sleep est bien loin de l’histoire de l’Overlook, dans son traitement, dans sa manière d’appréhender, d’amener la terreur. Car la terreur est toujours là, mais elle est différente. Entre les deux opus, on peut voir l’évolution de l’auteur. Le premier est sombre, pessimiste parfois, à l’image de Jack Torrance. Docteur Sleep m’a paru au contraire plus optimiste, plus empreint d’espoir, plus lumineux, à l’image d’Abra Stone. Les démons intérieurs sont toujours là, mais la manière de les combattre diffère. Dans Shining, chacun combat les siens seul. Dans Docteur Sleep, l’union fait la force. Mais cessons là les comparaisons.
J’ai eu plaisir à retrouver Danny Torrance, de voir qu’il était tout simplement humain, qu’il avait lui aussi ses démons à combattre, ses faiblesses, ses failles. Mais il a eu le sursaut, l’aide que n’a pas acceptée son père. Il a eu la chance de tomber sur les bonnes personnes, au bon moment. Est-ce vraiment de la chance? Ou le Don l’a-t-il guidé? Toujours est-il que, tel un phare, Abra va l’attirer à elle, son Don étant particulièrement puissant. Thriller avec ce jeu de cache cache entre le Nœud Vrai d’un côté et Abra et Dan de l’autre, le fantastique donne une dimension plaisante à l’intrigue, comme a toujours su le faire Stephen King dans ses récits. La relation entre Dan et Abra est particulièrement intéressante. Liés l’un à l’autre par le Don, ils ont une relation très forte qui vient très naturellement, comme si grâce à cette particularité qu’ils partagent, ils se reconnaissaient. Et j’ai trouvé le traitement de ce lien vraiment bien fait.
Pour moi, une suite vraiment réussie à Shining. L’ayant découvert dans sa version audio, je tiens à saluer la très bonne performance de Julien Chatelet qui a su m’embarquer totalement dans ce récit.
Alors quand on surprend Favez s’adonner à la zoophilie, tous pensent tenir le coupable. Si les crimes qui lui sont reprochés sont horribles, l’existence de Favez n’a pas été une partie de plaisir. On plonge une nouvelle fois dans ce que l’humain peut commettre en atrocités, en horreurs.
Un petit roman pour toucher du doigt le côté obscur de l’Homme.
Davantage d’action dans cet opus, mais ce n’est pas aux dépends de la psychologie des personnages, toujours aussi soignée, sombre, torturée. C’est un régal de voir l’accent mis sur les défauts, les travers, les faiblesses de chacun d’eux, leur côté obscur. Et on ne peut que se demander ce qui peut bien ressortir de bon dans de telles conditions.
On passe de la chaleur étouffante du sud au froid glacial du Nord pour suivre les deux conflits, pour suivre tout ce qui se joue aux frontières de l’Union affaiblie de l’intérieur par les complots et une politique d’opportunistes, une société quelque peu décadente. En tant que lecteur, on ne peut que se demander comment ces personnages vont parvenir à changer le cours des événements, chacun de leur côté ou presque. Comment vont-ils se retrouver, faire cause commune si cela est possible?
Ce volume m’a rendue encore plus addict que le premier. Ici, la machine est lancée, il n’y a plus de retour en arrière. Je vais me plonger très prochainement dans le final, je n’en peux plus d’attendre! ^^
Je vais faire court: j’ai détesté Catherine. Vraiment. Je l’ai tellement détestée que je n’ai même pas fini ce roman. Je ne supportais plus ces pleurnicheries, sa manière de se laisser sombrer, d’être incapable de se remettre en question (en tout cas, dans la partie que j’ai lue). Elle aimait son mari? Bien. Très bien, même. Mais je n’ai pas du tout la même vision des choses que cette femme. Elle m’a donné l’impression d’être une femme faible, lâche. J’ai eu envie de la secouer sans arrêt… Je ne prétends pas être parfaite. Quand on aime quelqu’un, d’accord, au début d’une rupture, ça fait mal, mais bon sang, pour moi, ce qui compte, c’est que la personne que j’aime soit heureuse, peu importe que ce soit sans moi. Si cette personne va voir ailleurs, c’est qu’elle ne trouve pas son compte avec moi, alors je vais me remettre en question, je vais prendre ça comme une leçon et rebondir pour m’améliorer. Je vais considérer qu’il s’agit d’une expérience, d’un défi à relever. Je ne vais pas passer mon temps à vivre dans le passé, à pleurer ce que j’ai perdu. On n’avance pas en regardant en arrière.
En bref, ce roman n’est tout simplement pas pour moi. Peut-être aussi qu’il tombait mal, à une période de ma vie qui faisait écho à la situation du récit. Aussi, si le thème abordé vous intéresse, je vous encourage à vous faire votre propre opinion en le découvrant à votre tour.
Ce premier volet de la trilogie La Première Loi est donc un volume de présentation des personnages, de mise en place du décor, de l’intrigue. Comme avec David Gemmell, on s’intéresse à la psychologie des personnages. Mais Joe Abercrombie est bien plus dark dans ses propos. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des représentants d’un sous-genre de la dark fantasy, le courant gritty ou grimdark. Les dialogues sont plus crus, les mentions au sexe sont très directes. Si cela dérange certains lecteurs, ce n’est pas mon cas. Je trouve au contraire que cela correspond très bien aux personnages, à l’ambiance, à l’univers. Et puis, franchement, il faut parfois appeler un chat un chat! En tout cas, je trouve ça vraiment bien fait.
Au-delà de la mise en place des personnages, on y suit des intrigues politiques et un conflit s’apprête à éclater au nord du pays. Les peuples du Nord ont un Roi, Bethod, qui veut faire plier l’Union. Bethod est également l’ennemi de Logen et sa bande, qui l’ont servi autrefois. Les relations entre les personnages est complexe, certains ont des liens entre eux sans le savoir par l’intermédiaire d’une connaissance commune. Peu à peu, le tableau se tisse, l’auteur prend son temps et j’ai pourtant avalé les pages avec envie.
Un premier opus de présentation qui rend addict et qui annonce une suite prometteuse. De la dark fantasy comme je l’aime!
L’ouvrage s’ouvre sur Desperada de Joe Abercrombie (Some Desperado), qui fait partie de mes préférées. Ambiance western, et une héroïne qui utilise ses méninges pour survivre, une rebelle dont la tête est mise à prix et qui m’a beaucoup plu.
Vient ensuite Cocktail explosif de Jim Butcher (Bombshells). Ici, on est en présence de fantasy urbaine. Molly, la narratrice, est une sorcière qui va s’introduire dans un bâtiment pour y sauver un vampire. L’histoire est sympa et prenante, cependant, située dans l’univers de la série de romans Les Dossiers Dresden, j’ai eu tout du long la sensation qu’il me manquait des informations, sensation qui a un peu gâché ma lecture.
Dans Catcher Jésus de Joe R. Lansdale (Wrestling Jesus), la femme, bien qu’ayant un rôle primordial dans l’intrigue, n’apparaît que comme un personnage secondaire. C’est sur son existence que repose l’histoire de ces catcheurs qui vont s’affronter toute leur vie durant, juste pour les yeux de la belle qui les a ensorcelés. J’ai beaucoup aimé ce texte qui, à sa façon, traite de relation toxique et du pouvoir de l’auto-persuasion.
Je sais comment les choisir de Lawrence Block (I Know How to Pick ’Em) est un récit policier. Femme fatale et mère abusive se croisent ici sous un regard masculin. Un texte qui fait froid dans le dos!
Des ombres pour Silence dans les forêts de l’Enfer de Brandon Sanderson (Shadows for Silence in the Forests of Hell) est un texte de Fantasy, et rejoint Desperada dans mes chouchous de cette anthologie. Des créatures surnaturelles qui hantent les bois, et qui s’attaquent à l’imprudent qui ne suit pas certaines règles élémentaires, une aubergiste qui devient chasseuse de primes la nuit pour subsister. Sous la plume de Sanderson, l’ambiance sombre, la sensation de danger permanent, sont un régal! Silence, la figure féminine de cette nouvelle, a quelques secrets que j’ai aimé découvrir au fil du texte.
Un peu de magie avec La fille du miroir de Lev Grossman (The Girl in the Mirror). Des élèves magiciens, un château avec des passages secrets, d’étranges apparitions, un peu plus et on se croirait à Poudlard avec Harry, Ron et Hermione! Un bon moment lecture, mais rien d’inoubliable.
Annoncer la sentence de Stephen Michael Stirling (Pronouncing Doom) plonge le lecteur dans un monde post-apocalyptique, où plus aucune machine ne fonctionne. Un retour à l’Amérique des pionniers, avec la mise en place de communautés et de tribunaux itinérants. La figure féminine suivie ici est la juge, qui va devoir prononcer une sentence et son exécution. Un texte légèrement au-dessus du précédent.
Nommer la bête de Sam Sykes (Name the Beast) est le récit qui m’a le moins plu de cette anthologie. J’ai dû passer à côté de quelque chose avec ce texte, parce que j’ai été très longtemps perdue, ne sachant pas si je suivais la bête ou ses victimes. Il y a des changements de point de vue que j’ai compris, mais d’autres absolument pas, ne sachant pas de qui il était question. Bref, pour moi, une déception…
Enfin… La Princesse et la Reine, ou les Noirs et les Verts de George R.R. Martin (The Princess and the Queen). Le meilleur pour la fin, comme on dit! Et bien que talonnée de très près par les textes de Joe Abercrombie et Brandon Sanderson dans mon appréciation, c’est le meilleur récit de cette anthologie. Ici, Martin reste dans l’univers de A Song of Fire and Ice, autrement connu sous Le trône de Fer, et nous présente des événements ayant eu lieu 200 ans avant sa célèbre saga, que je n’ai pas encore lue. Ne connaissant la plume de Martin que par les textes que j’ai découverts dans Wild Cards, une autre anthologie qu’il a dirigée, j’avoue que j’avais quelques appréhensions, sachant la multitude de personnages qui peuplent Westeros. Je craignais d’être perdue dans les relations que chacun entretient, de confondre les noms et de perdre le fil. Et bien non. J’ai rapidement été happée dans cette nouvelle qui oppose deux femmes: la princesse Rhaenyra et sa belle-mère, la reine Alicent. Toutes deux revendiquent leur légitimité à accéder au Trône de Fer, la première pour elle-même, la seconde pour son fils aîné. Un terrible conflit va éclater, la danse des dragons, mettant Westeros tout entier à feu et à sang. Alliances, complots, trahisons, sacrifices et actes de bravoure, on retrouve tout cela dans ce texte très vivant, au rythme haletant et où l’auteur n’hésite pas à dire les choses crûment.
Dans l’ensemble, une anthologie plutôt homogène, avec une seule véritable déception pour moi. Des textes divers pour varier les plaisirs et une vraie bonne idée de mettre les femmes en avant, de montrer qu’elles peuvent être aussi débrouillardes, intelligentes, fortes que les hommes. Et si elles semblent dangereuses à certains, c’est peut-être finalement parce qu’elles leur sont supérieures ?
J’admets avoir craint de me lasser. En effet, bien que le personnage plutôt original d’Elric soit intéressant, que sa psychologie complexe s’avère passionnante, un certain schéma dans les intrigues se répétait de manière bien trop flagrante et j’ai eu peur de ne plus être surprise. Ok, Elric de Melniboné est l’incarnation du Champion, je crois que j’avais compris, mais la façon de le présenter devenait toujours la même: une femme à laquelle Elric vient en aide. J’ai persévéré et j’ai bien fait, car La revanche de la Rose a su réveiller à nouveau mon intérêt pour ce cycle. Car quelque chose à changer pour Elric, il a pris conscience de certaines choses, et son obscur Destin semble s’éclaircir.
» Car c’était là un autre détail qu’avait appris Elric: se compromettre avec la Tyrannie entraînait la destruction. Le choix le plus sain et le plus logique se situait toujours dans la résistance. Ceci donnait à Elric sa force… sa colère profonde envers l’injustice et l’inégalité… la certitude, maintenant qu’il avait vécu à Tanelorn, qu’il était possible de vivre en harmonie avec des mortels de toutes extractions, de demeurer vif et impliqué dans ce monde. »(p. 466)
L’univers complexe créé ici par Michael Moorcock reste donc attractif, et cette complexité est probablement ce qui fait son charme. Et il faut dire qu’Elric est, à l’image de l’univers dans lequel il évolue, un personnage complexe et charismatique. De quel côté de la Balance va-t-il pencher? Il ne me reste plus qu’à découvrir l’intégrale 3 pour en avoir une idée! ^^
J’ai eu un peu de mal à concevoir qu’un gars ayant des problèmes avec la justice s’en sorte aussi bien, qu’il ne soit pas arrêté un beau matin en sortant de son domicile, pour une petite garde à vue. Mais comme je ne suis pas une spécialiste du droit, je laisse le bénéfice du doute à l’auteur. En dehors de cela, et de cette énorme coïncidence qui fait que Pria, l’héroïne retrouve non pas un mais deux amis du passé, cela reste un roman assez marrant, léger, idéal pour passer un bon moment sans prise de tête, avec un style d’écriture très actuel, incluant des échanges de SMS, par exemple. Parfait pour les amateurs/amatrices du genre.
L’insouciance des enfants fait peu à peu place au sérieux de l’apprentissage des lettres, de la lecture, de la connaissance. Les affinités entre les trois complices diffèrent petit à petit selon les « activités », et alors que les sentiments changent, certaines rivalités apparaissent, gardées secrètes mais bien présentes. Et au-delà de ce trio, les adultes élaborent quelques plans pour leur progéniture. Ce qui ne devait être qu’un simple apprentissage de la vie se transforme en drame lorsque les projets des adultes s’en mêlent, provoquant conflit et tragédie…
Avec un style au charme couleur sépia, Virna Lorentz nous transporte dans ce village des années 1500, nous fait suivre ces enfants si différents et pourtant si semblables, ayant les mêmes rêves, les mêmes aspirations. Mais dans cette relation triangulaire, le lecteur sent, sait qu’au moins l’un.e d’eux ne trouvera pas satisfaction. Le drame est là, latent, la tragédie inévitable. Et c’est tension dramatique qui tient le lecteur en haleine, admirablement bien construite et amenée par la plume de l’autrice.
Un roman vraiment agréable, plein de douceur malgré la dureté de la vie qui y est décrite
Impossible de ne pas faire le lien entre ce roman et le Da Vinci Code de Dan Brown paru l’année précédant la publication de cet ouvrage. Si chez Dan Brown est davantage avec des courses poursuites, des explosions, bref dans un style très hollywoodiens, La Règle de quatre est plus sobre, davantage dans l’étude de ce texte aux apparences obscures qu’est l’Hypnerotomachia. Le rythme est plutôt lent, les péripéties moins spectaculaires que chez Dan Brown, mais cela reste cependant une plongée intéressante dans une des grandes énigmes de l’Histoire. J’ignorais, pour ma part, l’existence de ce texte. Je n’irai pas pour autant tenter de le lire, mais c’est toujours bien de découvrir des choses à travers la lecture. Le rythme peu soutenu fait ressentir quelques longueurs, et j’ai eu plusieurs fois envie de secouer tout ce beau monde pour qu’ils se bougent, qu’il y ait un peu d’action. Si Dan Brown était dans le « trop », le duo présenté aujourd’hui est dans le « trop peu »…
Instructif, ce roman se traîne un peu et ce qui est présenté comme un thriller devient plus une chasse au trésor gentillette entre étudiants. Une lecture agréable mais sans plus, qui ne me laissera pas un souvenir impérissable
Si la tension face aux méfaits de la Bête est palpable et bien rendue, si les indices qui mènent à l’identifier sont bien répartis et amenés dans le récit, il y a cependant un aspect qui ne m’a pas super emballée. L’auteur a ajouté à son intrigue principale une rivalité amoureuse, pour ajouter un peu de « piquant », j’imagine. Cela donne lieu à des scènes érotiques qui sont pour moi dispensables, sans parler de pratiques sexuelles que je trouve malsaines. L’intrigue autour de la Bête se suffisait à elle-même. Alors pourquoi? Pour montrer que nous sommes tous des bêtes, à notre façon? Possible…
Cela reste un récit agréable, bien documenté, qui oscille entre faits historiques et légendes, ces dernières nourrissant notre imaginaire, nos peurs.
Est-ce le fait d’avoir été écrit d’une traite, sur des feuilles collées bout à bout pour créer un rouleau qui lui vaut son succès? Est-ce le fait d’avoir été écrit en très peu de temps, trois semaines, dans un style qui laisse le lecteur essoufflé, puisque qu’il n’y a pas de chapitre, pas de paragraphe, qui lui vaut cette renommée? C’est un peu comme si l’auteur devait rendre son manuscrit coûte que coûte à une date bien précise et s’était dépêché de coucher sur le papier des souvenirs de beuveries. Il ne me semble pas que ce soit le cas, mais c’est l’impression que cela donne et j’ai trouvé cela assez désagréable.
Que ce soit le fond ou la forme, rien dans ce roman ne m’a enthousiasmée… Mais cela reste mon avis personnel, faites-vous votre opinion
Le texte est plutôt court, va droit à l’essentiel, et même pour un novice, tout est abordable, même l’aspect plus scientifique des éclipses ou des marées. Découvert dans sa version audio lue par Juliette Croizat, le récit est vivant et agréable à suivre. Petit bémol, cependant. Dans la version physique (papier), il semble qu’un plan soit disponible pour appuyer certaines explications. Dommage que ce plan ne soit pas disponible en PDF pour accompagner la version audio.
Un essai fort instructif sur certains aspects abordés et je me suis rendue compte que je savais finalement assez peu de chose sur cet astre que j’ai pourtant tant plaisir à contempler dans un ciel nocturne. Un petit guide sympathique à recommander à tous les curieux!
Ici, pas de notion de bien ou de mal, le récit est non manichéen. L’univers, les situations, les personnages, tout n’est qu’ambiguïté. Chacun sert sa cause. Et comme le roman est tentaculaire, on découvre peu à peu les relations entre les personnages, les alliances qui les unissent, les complots qui les opposent. Steven Erikson a fait un travail en amont formidable pour parvenir à gérer de manière si parfaite son monde et les différents peuples qui y évoluent. Tout est d’une incroyable fluidité, malgré le nombre assez conséquent de personnages que nous suivons, le nombre d’intrigues qui s’entremêlent. L’auteur fait le choix de rendre tous ses personnages importants, de les mettre tous sur le même plan. Cela permet au lecteur de suivre l’action depuis différents points de vue, de mesurer toute la complexité des situations, des relations.
Sensation toute personnelle, la cité de Sangdelune, régie par Anomander Rake, m’a fait penser aux cités de Néthéril des Royaumes Oubliés, un des décors de campagne de Donjons et Dragons. Du coup, je vois Anomander Rake comme un des puissants sorciers néthérisses. Ah! L’influence du jeu de rôle! ^^
C’est tout simplement une magnifique fresque fantasy. Certaines questions restent longtemps sans réponse, mais ces dernières finissent toujours (ou presque ? ) par arriver. Dès les premières pages, j’ai trouvé cela original et addictif. Steven Erikson parvient à apporter un nouveau souffle à la fantasy, et c’est sublime. Foncez, cette série promet d’être une véritable merveille! Pour ma part, la suite m’attend déjà!
Amélie Céline, qui donne vie à cet ouvrage grâce à sa voix, fait une performance très agréable, vivante, vibrante. Il est dommage que le récit qu’elle nous livre n’ait pas su autant me convaincre que sa prestation.
Une écoute dont je ressors assez mitigée. Je ne m’attendais pas à voir le négatif, le sombre, le danger autant mis en avant, au détriment de la victoire de la vie sur la mort, du positif sur le négatif. La mort fait partie de la vie, je ne le nie pas, mais tout cela donne quelque chose de bien pessimiste, au final. Une approche que j’ai trouvé un peu bizarre.
En lisant ce roman, j’ai eu l’impression de lire une histoire déjà vu des centaines de fois. Rien de nouveau ou d’original, et parfois même des ficelles un peu grosses. Cela reste cependant un récit agréable, où les secrets de famille ne sont jamais loin. Les nombreuses expressions typiquement québécoises m’ont parfois fait gentiment sourire, sans moquerie aucune de ma part.
Ce premier tome fut un moment agréable de lecture, même s’il ne me laissera pas de souvenir impérissable. Les deux tomes suivants, axés sur Simone et Évelina seront probablement du même acabit, on sent bien dans le volume présenté ici que chacune des amies à ses secrets, sa part d’ombre, ses blessures, son passé torturé
Mais revenons-en à Elric. Il a tout du anti-héros. Maladif, il se démarque aussi des autres représentants de son peuple par son albinisme qui le rend aisément reconnaissable et identifiable, mais il apparaît différent également par son caractère, sa manière de régner sur Melniboné. Pas assez dur, pas assez méchant pour son cousin Yyrkoon qui espère lui ravir le trône. Pourtant, grâce, ou peut-être à cause, de son épée Stormbringer, Elric n’hésite pas à pourfendre ses ennemis. Personnage torturé, il se montre cynique, froid, distant, arrogant, mais il est aussi capable d’amour, de compassion. Invoquant Arioch, un des seigneurs du Chaos (qui s’oppose à la Loi), il est pourtant capable de faire le bien en venant en aide à des demoiselles en détresse, se mettant à leur service, ou servant tout simplement une cause, incarnant ainsi le champion médiéval.
C’est un univers riche que propose Moorcock, avec ces différents mondes qui communiquent entre eux. La magie, la sorcellerie, est aussi importante que l’art de la guerre, et les combats se font aussi bien l’épée à la main qu’à coup de ruses de sorciers, voire les deux à la fois, bien souvent. Elric est un personnage atypique dans le monde de la Fantasy, tant par son apparence physique, ses problèmes de dépendance que pour ses choix de vie alors qu’il est Empereur, pour ses choix tout court, d’ailleurs. Et ce n’est pas pour me déplaire! Cela dépoussière un peu le genre, et ça fait du bien! J’avoue, j’ai eu un peu de mal avec La Forteresse de la Perle , que j’ai trouvé longuet par moment, mais dans l’ensemble, c’est un cycle qui s’annonce intéressant, et j’aime beaucoup Elric et son caractère bien particulier. Donc attendez-vous à ce que je vous parle de la suite prochainement
On retrouve une ambiance saturée de testostérone, c’est peut-être le seul défaut de Gemmell, les femmes étant assez peu présentes, des combats, du sang, une sorte de magie aussi avec le retour des Trente menés par Decado, le Tueur Glacé, ancien du Dragon. On aborde aussi le thème de l’eugénisme avec la présence d’Unis, ces créatures mi-hommes mi-bêtes. Mais comme pour Légende, ce que j’ai préféré, c’est la psychologie des personnages, connaître leurs souffrances, leurs tourments, leurs faiblesses et voir comment ils parviennent à en faire une force, un carburant pour tenir face à l’ennemi, une source de motivation. Gemmell décrit tout cela avec une grande justesse, les réactions de ses personnages sont toujours en harmonie avec leurs pensées, leur ressenti. Cela les rend particulièrement crédibles, presque réels. J’ai aimé suivre le cheminement de leurs pensées, suivre l’évolution de leurs desseins. Un conflit, une guerre, peuvent faire ressortir le pire comme le meilleur de chacun, et David Gemmell l’a bien compris en nous livrant une nouvelle fois un large éventail de ce que peuvent être les hommes.
Un roman un peu en deça du niveau de Légende, dont les héros étaient vraiment charismatiques, mais qui reste addictif et bien mené. Je n’ai qu’une hâte: prolonger ma découverte des textes de David Gemmell
Ici, la magie des Fileurs est possible grâce aux rayons des trois lunes qui éclairent cette terre, lumière qui permet d’alimenter l’arme qui tient à distance les agresseurs du territoire, les Rois des Profondeurs, qui s’opposent dans un conflit sans âge aux sortes de divinités qui veillent sur ce monde, ou qui semblent l’avoir abandonné, selon le point de vue des hommes qui se retrouvent au milieu de cette guerre, vulgaires pions inutiles et sacrifiables pour servir les intérêts de ces dieux.
La magie n’est pas la seule manière de combattre, de se défendre. Le lecteur assiste à de formidables combats entre épéistes, décrits avec réalisme et force détails. L’auteur, pratiquant cette discipline, met toute son expérience dans ses descriptions, rendant les scènes très immersives. Ajoutez à cela un narrateur à la psychologie torturée, vous obtenez un récit sombre et violent, mais tellement bien écrit pour un premier roman! On se laisse happer dans cet univers où les créatures mentionnées ne donnent vraiment pas envie de se trouver sur leur chemin même si on ne sait pas à quoi elles ressemblent, on se laisse prendre au pessimisme, au défaitisme parfois du narrateur alors même qu’il ne rate pas une occasion pour faire le bien l’air de rien dans ce monde brutes et de désillusions, sans y croire lui-même, mais le faisant parce qu’au fond, c’est ce qu’il est et que ce monde, aussi corrompu soit-il, n’est pas parvenu à le corrompre lui.
De la dark fantasy comme je l’aime!
Un très agréable moment de lecture qui donne envie de visiter les différents sites évoqués au fil du récit pour vérifier de soi-même la présence des éléments relevés par le duo Yvan/Marion.
Margaret décide d’enquêter sur la mort suspecte de sa meilleure amie. L’enquête en elle-même, ce mystère à élucider, sont très bien. Ils permettent aux auteurs de poser ça et là leurs petits indices, tels des cailloux blancs pour que le lecteur retrouve son chemin. L’univers steampunk, dans lequel le lecteur est plongé, bien qu’assez peu développé finalement, est crédible et on se laisse entraîner naturellement.
En revanche… Qu’est-ce que c’est que ce final ? Alors que tout ce qui y mène nous fait nous attendre à un superbe feu d’artifice, je me suis retrouvée avec un vulgaire pétard mouillé, qui me laisse un profond sentiment d’inachevé et d’incompréhension. Suis-je passée à côté de quelque chose d’important? Possible. Et je l’espère très fort.
Cela aurait pu être un bon moment de lecture, avec du suspense, de l’angoisse, de la psychologie, des liens intrigants entre les narrateurs, mais j’en sors avec une impression mi figue mi raisin. Ce n’est pas « bof », loin de là. Mais il y a quelque chose avec ce final qui m’a gâché mon plaisir… Cependant, je me répète mais il est possible que quelque chose m’ait échappé.