Vivarium

Vivarium de la série némésis — Roman M/M

Vivarium est le second livre de cet auteur que je lis, ou plutôt que je dévore.

Le format cour (130pages) aide a lire rapidement cet ouvrage.

Vivarium reprends le principe de l’homme noyé, ce sont des histoires de demies dieux (oui parce que bâtard de divinité ça fait moins classieux quand même).

Résumé : Baylei, demi-dieu, fils de Loki, arnaqueur et menteur expert, cherche à fuir ses ennuis ; pour l’y aider, son père lui propose d’aller dans une maison qu’il a loué pour lui sur une petite presqu’île. Le jeune homme accepte le « cadeau » de son géniteur, sans se douter de ce qui l’y attend. Des demi-dieux liés par des histoires passées de rancœur et de haine, un étrange couple, et le pire reste à venir… Bailey ne pourra compter que sur lui-même pour essayer de se tirer de ce guêpier en vie.

Citation : « Il me lança un long coup d’œil, rectifiant l’ordonnance de son écharpe violette. De petites croix noires parsemaient le tissu, l’effet mi-kitch mi-macabre. Quelque part, j’enviais l’insouciance avec laquelle il clamait son propre style à la face du monde : je n’avais jamais choisi mes costumes que pour me fondre dans la masse. Élève sage, étudiant modérément rebelle — juste assez pour amuser sans choquer —, arnaqueur en col blanc. Il suffisait de varier la cravate, les chaussures et la montre pour prétendre aux différents postes que j’endossais le temps d’une combine. À côté, ce paon humain avait quelque chose d’étrangement fascinant. »

« Il me sourit. Je lui souris. L’angle de ses lèvres m’évoquait un peu Asher… Sans doute un nouveau signe du destin. Qu’auraient pensé mes ancêtres nordiques. Rien de bon, sans doute : un homme accompli assumait son destin, l’endossait comme un honneur, le portait jusqu’à son terme destructeur avec la fierté d’un brave. Avec joie. En homme moderne, néanmoins, loin de la barbarie sanglante des temps premiers, j’avais fui et j’étais triste. Cette nuit-là, je ne rêvais pas. Le silence était pire que les souvenirs. »

Avis : J’aime cette collection, ce tome est le second que je lis, et trouver un peu d’intrigue policière dans un roman est toujours agréable pour moi. Le personnage, cet escroc qui se fuit lui-même, à la fois curieux, plein de vie, tourmentée et dépressif arrive sur cette île pour chercher sa rédemption ou sa fin. Nous retrouverons des personnages du premier tome (notamment November*w*), ce qui est toujours agréable dans une série. Il n’est pas nécessaire pour autant d’avoir lu le premier tome, on peut tout à fait les lire indépendamment l’un de l’autre. L’histoire est racontée par Baylei, la narration est agréable, fluide et la sa personnalité ressort parfaitement dans ce type d’écriture, tout comme celle de November au premier volume. Ce qui est très immersif. On découvre peu à peu ce qu’il fuit, et on souhaite en apprendre toujours plus. On sent les ennuis arrivés, notre demi-dieu aussi, et l’on n’est pas déçue. Lorsque tout ce beau monde est coincé sur cette presqu’îles devenue une île isolé par une tempête, on est aspiré dans la tourmente avec lui, pour le meilleur, et surtout le pire... J’ai aimé les personnages, la vitesse de l’intrigue, la pression qui monte, le côté huis clos de ce roman. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.

Je le recommande : à ceux qui aiment les livres à suspens. Les histoires humaines compliquées, mais cohérentes, les huis clos, le surnaturel, la mythologie et l’humour noir.