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— L’impertinence m’excite, dit-il en guise d’explication au regard stupéfait de la jeune femme.
Jenny en resta bouche bée.
— La goujaterie ne m’excite pas, parvint-elle enfin à répliquer.
— J’en prends bonne note.
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— Pour une nana à qui je fais peur, vous avez un sacré culot de m’avoir foutu à la porte.
— Techniquement, je ne vous ai pas mis à la porte, puisque vous n’étiez pas entré. Je l’ai juste refermée.
— Il faudra la changer.
— Quoi donc ?
— La porte. De la pacotille. Je pourrais l’enfoncer d’un coup d’épaule.
Les yeux de Jenny se portèrent instinctivement sur le torse de son interlocuteur, un torse large, massif, dont les muscles se dessinaient sous le t-shirt noir et moulant.
— Heureusement, vous n’êtes pas venu pour démolir ma porte, plaisanta la jeune femme.
— Non.
Durant toute cette conversation, il avait fait montre d’un sérieux qui ne se démentait pas. Ce type avait-il seulement le sens de l’humour ? Dire qu’elle avait accepté de l’héberger pour plusieurs jours !
Afficher en entierElle bondit hors du lit, enfila ses pantoufles, et sans se soucier de ses cheveux emmêlés ni du fait qu’elle était toujours en mini short et débardeur, elle dévala les escaliers, prête à en découdre avec son nouveau voisin.
Depuis une semaine, Sarah vivait un enfer tous les matins : infirmière de nuit au service des urgences, elle avait des horaires décalés, se couchant quand les autres partent travailler, se levant quand les autres s’apprêtent à se coucher. Elle acceptait le bruit diurne, les gens ne pouvaient s’arrêter de vivre à cause d’elle, mais il y avait bruit et bruit.
Cela avait commencé le lundi matin : on avait sonné avec insistance à sa porte, mais elle n’avait pas répondu. Quelques minutes plus tard, la tondeuse avait rugi. Agacée, Sarah s’était levée et avait jeté un coup d’œil à travers les fentes des volets. La jeune femme avait alors aperçu un homme tondant la pelouse de la maison voisine. Elle avait failli se décrocher la mâchoire en découvrant le jardinier, et aussitôt pensé à celui de Desperate housewives. Finalement, s’était-elle dit en se recouchant, il n’y avait pas qu’à la télé que des mecs grands, bruns et musclés tondaient la pelouse torse nu. Sarah s’était endormie le sourire aux lèvres, malgré la tondeuse. Tant qu’à avoir un nouveau voisin, autant qu’il soit canon.
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