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Il jugea bien que c'était un piège : on voit trois étoiles dans un trou, on monte vers elles, ensuite on ne peut plus descendre, on reste là à mordre les étoiles.
Mais sa faim de lumière était telle qu'il monta.
Afficher en entierFabien erre sur la splendeur d'une mer de nuages, la nuit, mais plus bas c'est l'éternité. Il est perdu parmi des constellations qu'il habite seul. Il tient encore le monde dans ses mains et contre sa poitrine la balance. Il serre dans son volant le poids de la richesse humaine, et promène désespéré, d'une étoile à l'autre, l'inutile trésor qu'il faudra bien rendre.
Afficher en entier- Tu n'aimes pas ta maison ?
- J'aime ma maison...
Mais déjà sa femme le sentait en marche. Ces larges épaules pesaient déjà contre le ciel.
Afficher en entierElle le regardait. Elle réparait elle-même le dernier défaut dans l'armure : tout s'ajustait bien.
" Tu es très beau. "
Elle l'aperçut qui se peignait soigneusement.
" C'est pour les étoiles ?
-C'est pour ne pas me sentir vieux.
-Je suis jalouse..."
Il rit encore, et l'embrassa, et la serra contre ses pesants vêtements. Puis il la souleva à bras tendus, comme on soulève une petite fille, et, riant toujours, la coucha :
" Dors ! "
Afficher en entier« Trop beau », pensait Fabien. Il errait parmi des étoiles accumulées avec la densité d un trésor, dans un monde où rien d autre, absolument rien d autre que lui, Fabien, et son camarade, n était vivant. Pareils à ces voleurs des villes fabuleuses, murés dans la chambre aux trésors dont ils ne sauront plus sortir. Parmi des pierreries glacées, ils errent, infiniment riches, mais condamnés.
Afficher en entierVictoire... défaite... ces mots n'ont point de sens. La vie est au-dessous de ces images, et déjà prépare de nouvelles images. Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre.
Afficher en entierFabien erre sur la splendeur d'une mer de nuages, la nuit, mais, plus bas, c'est l'éternité. Il est perdu parmi des constellations qu'il habite seul. Il tient encore le monde dans les mains et contre sa poitrine le balance. Il serre dans son volant le poids de la richesse humaine, et promène, désespéré, d'une étoile à l'autre, l'inutile trésor, qu'il faudra bien rendre...
Afficher en entier"C'est l'expérience qui dégagera les lois, répondait-il, la connaissance des lois ne précède jamais l'expérience."
Afficher en entier"Je le sauve de la peur. Ce n'est pas lui que j'attaquais, c'est, à travers lui, cette résistance qui paralyse les hommes devant l'inconnu. Si je l'écoute, je le plains, si je prends au sérieux son aventure, il croira revenir d'un pays de mystère, et c'est du mystère seul que l'on a peur. Il faut que des hommes soient descendus dans ce puits sombre, et en remontent, et disent qu'ils n'ont rien rencontré. Il faut que cet homme descende au coeur le plus intime de la nuit, dans son épaisseur, et sans même cette petite lampe de mineur, qui n'éclaire que les mains ou l'aile, mais écarte d'une largeur d'épaules l'inconnu."
Afficher en entierIl se retourna vers San Julian : ce n'était plus qu'une poignée de lumières,puis d'étoiles, puis se dissipa la poussière qui, pour la dernière fois, le tenta.
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