Volkhavaar

Mmmh, celui-ci m'a moins plu que d'autres de Tanith Lee. La traduction semble moins bonne, l'écriture est moins belle, moins lyrique, et il y a plus de fautes, de la ponctuation, des constructions de phrases bizarres... Bref, traductrice, Martine Vidonne, je retiens.

Sinon, l’œuvre de Tanith en elle-même.

Et bien, l'histoire m'a moins attirée que les précédents que j'ai lu. Il s'agit ici d'une histoire d'amour, qui est le point presque central, mais il y a plus. Plus dans le personnage de Kernik, qui est le vrai centre d'intérêt, je trouve, de ce livre. Les deux personnages principaux sont très bien développés, surtout ce dernier, qu'on apprend à connaître, comprendre, suivre dans le développement de sa haine, de sa soif de puissance.

Mais autrement, l'intrigue reste celle de Shaina et de Dasyel. Si ces deux sont aussi bien développés et racontés, l'histoire reste celle d'un amour.

Et c'est là que Tanith Lee place l'importance de son roman, et tout se fait clair à la fin du livre, qui je trouve, encore une fois après le précédent que j'avais lu, est une fin sublime, un retournement de l'histoire où on comprend le pourquoi du comment, le sens, le message.

Mais avant ça, et à cause de la traduction, la lecture m'a été un peu difficile, bien que très plaisante par son contenu.

L’héroïne est loin d'être dans les stéréotypes du genre. Esclave, pas très futée, mue par son conditionnement. Dasyel, le jeune et beau rêvant d'aventure, qui semble plutôt superficiel. Et bien sûr Kernik, qu'on réussi à nous faire accepter, croire en lui, tout en gardant cette violence et cette cruauté chez le personnage ; dans sombrer dans l’apitoiement, loin de là, ou l'empathie.

Et à nouveau, l'histoire se situe dans un espace ouvert, mais réduit ; le cadre se limite à ce dont Tanith à besoin pour son récit, quelques villes, quelques régions, mais c'est tout. Cela pourrait se passer partout, une époque médiévale inconnue non définie ; juste cet endroit, à un moment, à l'insu du reste du monde, semble-t-il. Loin des auteurs téméraires dont la démesure les pousse à créer tout un univers, un monde avec sa géographie, son histoire, etc. Tanith Lee raconte simplement une histoire qui se passe à un endroit, à un moment donné.

Et c'est par là que c'est vraiment un conte, un récit, une historie racontée ; qui prend donc une autre dimension, celle de "Il était une fois..."