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Extrait ajouté par Mertesger 2023-04-04T09:38:01+02:00

"Take care, rare one; origins are mysterious. There are tangles and causes, curves and strangers, which are sometimes best unmet. Stones that should never be turned. Especially in one like you."

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Extrait ajouté par Ukko-Ukko 2022-05-23T19:51:15+02:00

Elle savourait sa solitude inattendue, le silence de cette maison libérée pour la première fois des postures et des hâbleries masculines, de ces bruits incessants que font les hommes pour se convaincre et convaincre les autres de la nécessité de leur présence ou du fait qu'ils s'activent.

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Extrait ajouté par Ukko-Ukko 2022-05-08T18:57:53+02:00

Ghertrude Eloise Tulp était fille unique. "Unique" à bien des égards : en ce que l'on donne tout à un enfant sans fratrie et que cette unicité est perçue et comprise comme un signe de supériorité naturelle et bientôt d'indéniable justesse ; en ce qu'elle se délectait de la solitude sans se sentir le moins du monde isolée.

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Extrait ajouté par Lili-Prune 2022-01-02T22:44:18+01:00

Croire le mouvement des flèches passif ou fortuit aurait été sot. La vérité, c'est que chacune des hampes de bois, de plume, d'os et d'acier qu'avait fabriquées l'Archer constituait un prolongement de ses nerfs, de son souffle et de sa dextérité. Leur persistance était semblable à celle des fibres nerveuses situées à l'extérieur du cerveau, qui retiennent le souvenir sous forme d'un conflit entre certitude et incrédulité ; ou à celles qui, à l'intérieur de la colonne vertébrale ou du muscle, et parfois des mains, se remémorent des lieux et des mouvements passés. Ainsi qu'il en va pour les arbres, dont les postures à la calligraphie délicate saluent les vents messagers, avec leurs sémaphores en silhouette tout autant qu'elles les déchiquettent. Ce qui composait les flèches était une chose ; c’était leur visée qui reliait tous ces éléments.

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Extrait ajouté par Lili-Prune 2022-01-02T22:44:08+01:00

Leur conversation dura longtemps. Ils étaient assis tout près, mais l'espace qui les séparait s'accroissait et se pliait dans toutes les directions. Spoiler(cliquez pour révéler)Cyrena et Ismaël firent de leur mieux pour cacher leur familiarité. Ghertrude et Cyrena n'évoquèrent pas le bébé, dont Ismaël n'avait pas semblé remarquer la présence évidente. Il s'était accouplé avec chacune des deux femmes qui, maintenant qu'elles se retrouvaient ensemble, se montraient l'une comme l'autre, à des degrés variables, possessives et maternelles envers lui. Des tensions de surface crépitaient et bourdonnaient, accumulant de l'électricité statique entre leurs paroles et modelant une conversation accidentée, tout en creux et en bosses ; les stagnations méditatives se mêlaient gauchement aux souvenirs enjoués ; les abîmes où l'on se mordait la langue succédaient à des sommets de joviale camaraderie.

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Extrait ajouté par Lili-Prune 2022-01-02T22:43:53+01:00

Le vase était couronnée d'une crinière de forme renflée. Cyrena décida d'aller examiner pour de bon les entités têtues qu'il contenait. Sa bonne avait parlé de… pivoines ? Pas sûr, car ces plantes avaient la tige droite, assurée, hérissée de poils et de piquants, sans doute pour tenir à distance la bouche tendre des mammifères ou le bec agile des oiseaux. Les feuilles longues et pointues bougeaient au moindre souffle d'air venu du balcon et conférait à l'obstacle une faible animation, leurre qui suffisait à piéger le regard et capter l'attention. Au bout de la tige se pavanait la fleur. Il y en avait deux variétés, une cramoisie et une rose, dotées des mêmes contours suggestifs. On aurait dit des bols de soie froissée s'ouvrant avec une impétuosité ravie, pour révéler la complexité de leurs replis et de leurs couches touffues. Les pétales s'enroulaient, se fronçaient pour attirer le regard et le garder captif. Tout œil humain était aspiré vers une concentration cruciale, un entonnoir turgescent rituel semblable à la bouche située au centre du bec des pieuvres, et qui exige que chacun de leurs bras l'alimente. Ces pétales semblaient conçus pour le regard. Leur avidité avait trouvé sa contrepartie dans la gloutonnerie visuelle des hommes. Leurs orbes vifs et chiffonnés se déplaçaient, pour certains, à une vitesse imperceptible. D'autres fleurs remuaient plus nettement au passage du courant d'air, penchant comme pour signifier un accord tacite et taciturne. Leur vanité était stupéfiante.

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Extrait ajouté par FungiLumini 2021-06-13T22:22:48+02:00

Il savait d’instinct que la mémoire et l’imagination se partagent les mêmes quartiers fantômes du cerveau, qu’elles sont comme des empreintes de pas dans la neige, des impressions dans du sable mou. En temps normal, les souvenirs pesaient plus lourd, mais pas ici, où la forêt les balayait en lissant tous les contours, en leur ôtant leur signification vitale. Ici, il emploierait son génie à graver des fondations durables, qui chasseraient le vent des érosions insidieuses soufflant tout autour de lui. A force de rêver l’impossible, il retrouverait le chemin de la vie.

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Extrait ajouté par FungiLumini 2021-06-13T22:22:30+02:00

Charlotte avait un visage qui aurait mérité qu’on l’aime. Son regard intense exprimait toute sa sensibilité et sa compassion. La souffrance était ce qui teintait ses yeux – souffrance non pas intime, mais envers les personnes qui lui étaient proches et qui, à force de se torturer et se laisser aller, se créaient une existence de tristesse permanente. La force de Charlotte était sa tranquillité. Pas son silence, mais son calme. Elle avait la beauté de celles qui écoutent, la solidité de celles qui donnent. Plus que de la compréhension, c’était du savoir qui habitait les braises de son regard. Elle voyait et ressentait tout, prodiguait plus d’amour qu’elle n’en recevait et plus que ce pour quoi on la payait.

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Extrait ajouté par calou-mae 2020-06-16T11:01:10+02:00

Le sommeil est une affaire complexe. Le corps n’en a besoin qu’une heure environ. Mais il en faut plus à l’esprit, si bien que parfois l’âme s’en mêle, et devient avide.

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