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Liste des extraits

** Extrait offert par Caitlin Crews **

1.

Ce ne fut que lorsque Zara arriva à mi-hauteur de l’allée centrale qu’elle réalisa vraiment ce qu’elle était en train de faire.

Sous les volutes d’étoffe blanche, qui lui donnaient selon elle un air de pièce montée bancale, ses genoux se mirent à trembler si fort qu’elle faillit rester plantée là, au beau milieu de l’église. Devant les centaines de personnes que son père avait jugé bon d’inviter à ce spectacle de cirque.

— Je t’interdis de t’arrêter ! gronda celui-ci entre ses dents.

Sans pour autant se départir du sourire amène qu’il arborait toujours en public, bien sûr…

— Ne me contrains pas à te traîner de force jusqu’à l’autel, Zara, ajouta-t-il.

Son attitude résumait à peu près tout l’amour paternel et le soutien qu’elle pouvait attendre d’Amos Elliott, qui collectionnait argent et pouvoir comme d’autres les timbres. Elle n’avait jamais été douée pour lui tenir tête. Ça, c’était la spécialité d’Ariella, dont la disparition subite était à l’origine de sa présence dans cette église.

Tout en continuant d’avancer docilement, Zara s’ordonna de ne pas penser à sa sœur aînée. La moindre distraction pouvait être fatale alors qu’elle devait avancer en traînant un volume extravagant de tissu qui entravait sa progression. Par ailleurs, la robe était beaucoup trop ajustée. Ariella mesurait au moins sept centimètres de plus qu’elle et avait de tout petits seins, qui lui permettaient de se balader dans des tenues se réduisant parfois au strict minimum. Et si Zara se laissait emporter par la colère, comme ce serait le cas si elle continuait à réfléchir à tout cela, sa fichue robe risquait fort de céder sous la pression. Là, dans l’église que ses ancêtres avaient contribué à faire bâtir en 1630…

Un tel scandale servirait certes de leçon à son père, mais ne vaudrait pas le prix que celui-ci lui ferait ensuite payer. Et de toute manière, elle se sacrifiait pour sa grand-mère, qui, sur son lit de mort, lui avait fait promettre d’offrir une dernière chance à son fils. Elle avait néanmoins légué à sa petite-fille son cottage de Long Island Sound, pour le cas où la tentative de rabibochage familial tournerait mal.

Elle se força à se concentrer sur Chase Whitaker, immobile au pied de l’autel. Il tournait le dos, comme pour prolonger le suspense, alors qu’en réalité il dissimulait à n’en pas douter sa fureur de devoir se prêter à ce simulacre de mariage. Un arrangement soigneusement mis au point par l’esprit tordu de son père après le décès soudain de celui de Chase, le puissant Bart Whitaker. La disparition de ce dernier avait ouvert une brèche dans la structure de Whitaker Industries, brèche qu’Amos, en tant que président du conseil d’administration, avait aussitôt décidé d’exploiter à son profit.

Zara n’avait pas saisi tous les tenants et aboutissants de cette lutte feutrée entre hommes d’affaires, mais son père avait « proposé » sa fille aînée à Chase Whitaker, et ce dernier n’avait pu refuser. Or Ariella, fidèle à elle-même, ne s’était pas donné la peine de se manifester le matin de son mariage. Elle était introuvable !

Zara s’était toujours félicitée d’avoir les pieds sur terre, à l’inverse de sa sœur. Pourtant, en contemplant à travers son voile la silhouette athlétique de son fiancé, ses larges épaules, sa haute taille qu’il assumait avec élégance et assurance, elle ne put s’empêcher de se demander ce qu’elle ressentirait si tout ceci était réel, si elle n’était pas un substitut de dernière minute destiné à remplacer Ariella, le joyau de la famille Elliott.

Si c’était elle que cet homme somptueux attendait…

Chase Whitaker, avec ses yeux bleu nuit, ses épais cheveux noirs, sa prodigieuse sensualité virile, son délicieux accent britannique, faisait craquer les femmes du monde entier.

Avec des « si »… Elle se conduisait vraiment comme une idiote ! Elle aurait dû se méfier lorsque Ariella lui avait déclaré, deux jours plus tôt, avant de se rendre à l’une des réceptions précédant le mariage :

— On peut toujours tellement compter sur toi !

Elle avait accompagné ses paroles de son habituel petit sourire condescendant alors qu’elle se maquillait — exercice qui lui prenait un temps considérable.

— Et toi, tu crois qu’on pourra compter sur toi un jour ? avait riposté Zara.

Un bâton de rouge coquelicot entre ses doigts parfaitement manucurés, Ariella l’avait regardée un instant dans le miroir, puis avait battu de ses longs cils enduits de mascara noir.

— Pourquoi me fatiguerais-je ? Tu es si douée, Zara.

Pas douée en tout cas pour marcher dans une telle robe ! se dit-elle en se rapprochant de l’homme immobile au pied de l’autel. Qui ne l’attendait pas elle. Qui, s’il avait eu le choix, ne serait pas venu du tout.

Amos joua son rôle en déclarant d’une voix forte, torse bombé, avec une imperceptible touche d’empressement qui fit honte à Zara, qu’il faisait don de sa fille. Chase Whitaker tourna enfin la tête vers elle, l’air de s’ennuyer à mourir…

Elle ne remonta pas son voile, parce que, comme le lui avait répété son père une bonne cinquantaine de fois avant d’entrer dans l’église, Chase devait être lié à la famille avant de découvrir ce charmant petit tour de passe-passe.

— Comme c’est romantique, avait déclaré Zara avec un humour glacial. Un vrai conte de fées…

Amos lui avait alors décoché ce regard chafouin qu’elle s’arrangeait d’ordinaire pour éviter.

— Epargne-moi ce genre de commentaire, avait-il répliqué d’un ton sec. Et concentre-toi sur ton rôle dans ce mariage.

A ses yeux, Zara représentait un gaspillage des gènes Elliott, comme il le lui avait déclaré alors qu’elle avait treize ans, en plein âge ingrat. Et maintenant, il l’obligeait à se marier pour de viles raisons financières…

Elle s’efforça d’étirer sous son voile un sourire de fiancée comblée, en tâchant d’oublier l’étoffe qui lui sciait la chair. Quelle femme n’aurait rêvé de se marier dans une robe qui avait dû être incisée dans le dos, afin de faire tenir ses seins dans le bustier ? se demanda-t-elle ironiquement.

Lorsque son « fiancé » lui prit les mains, qu’il les serra dans les siennes, grandes et chaudes, une curieuse sensation de vertige gagna Zara. Elle fixa l’œillet qu’il portait à la boutonnière en s’ordonnant de ne pas trop penser que Chase se serait enfui en courant s’il avait soupçonné qui il épousait en réalité.

La moins jolie des deux sœurs, la moins adulée, la moins désirable.

Celle qui préférait s’enfermer avec un livre plutôt que de sortir faire la fête, et la compagnie de sa grand-mère à celle des gens de son milieu — des imbéciles insipides pour la plupart. La sœur tranquille dont les aspirations universitaires n’intéressaient personne, au contraire des divers scandales et caprices d’Ariella.

La cadette sur laquelle on pouvait compter pour les tâches désagréables et souvent barbantes, afin que l’aînée puisse se livrer à ses prétendues activités de mannequin et d’actrice, qui l’amenaient à parcourir la planète de lieu branché en lieu branché, sans se soucier de quoi que ce soit sinon de dépenser l’agent de leur père.

Horrifiée, Zara se rendit compte qu’elle grinçait des dents et se ressaisit en voyant son père la foudroyer du regard depuis sa place au premier rang.

Le prêtre entonna son couplet sur la fidélité et l’amour — ce qui frisait l’insulte vu les circonstances. Zara leva les yeux vers le beau profil viril qui avait fait la couverture d’innombrables magazines. Chase lui adressa un regard en biais en fronçant les sourcils. Elle réalisa alors qu’elle lui serrait trop fort les doigts. Aussitôt, elle les détendit. Et s’interdit de penser à la chaleur des mains de son presque mari, à leur force, à leur douceur aussi, qui ne diminuait en rien la puissance qui exsudait de leur propriétaire.

Zara prononça ses vœux le plus posément possible. Elle s’attendait chaque instant à ce que Chase lui arrache son voile et la dénonce devant toute l’assemblée. Adroitement, le prêtre glissa son prénom au lieu de celui d’Ariella, si vite et si bas que personne ne l’entendit. De toute façon, Chase semblait ailleurs et, une fois encore, Zara eut l’impression qu’il se maîtrisait à grand-peine. Et qu’il faisait un effort surhumain pour lui glisser la bague au doigt.

A moins qu’il ne soit ivre, comme le suggéraient de légers effluves de whisky…

Il prononça ses vœux d’une voix basse, profonde. Quand Zara eut glissé l’anneau à son doigt, elle se sentit envahie par un immense soulagement, auquel se mêlait une autre émotion, indéfinissable.

Etait-ce aussi simple ? Suffisait-il d’une robe, dans laquelle elle tenait à peine, et d’un voile diaphane pour prendre la place d’Ariella ? Dans le seul but de prendre un homme au piège afin de servir les intérêts de son manipulateur de père. Et tout cela parce que Zara avait cru avoir l’occasion d’offrir à celui-ci une chance, comme sa grand-mère adorée lui avait conseillé de le faire avant de le rayer de sa vie pour toujours ?

— Vous pouvez embrasser la mariée, dit le prêtre.

Chase soupira. Allait-il refuser de l’embrasser ? Devant tous les invités ? Elle ne savait pas ce qu’elle redoutait le plus : être embrassée par un homme qui ne voulait pas le faire, ou ne pas l’être et se retrouver humiliée en public.

Son mari mit fin à son dilemme : il repoussa le voile.

* * *

Zara retint son souffle, prête à essuyer une explosion de fureur. Elle ferma les yeux et entendit une sorte de halètement, comme si quelqu’un avait enfin remarqué que la glamour Ariella Elliott était nettement plus petite et plus ronde que d’habitude. Mais Chase Whitaker ne dit rien.

Rassemblant tout son courage, Zara rouvrit les yeux et le regarda. Et, l’espace d’un instant, tout le reste s’évanouit.

Elle avait vu cet homme en photo des millions de fois, l’avait aperçu de loin, à l’occasion de manifestations mondaines — mais jamais d’aussi près. Toutefois, rien ne l’avait préparée au choc qu’elle ressentit en voyant ses yeux. Ils avaient la couleur du crépuscule juste avant l’apparition des étoiles, celle de l’océan quand l’orage se lève. Il n’y avait rien de léger ou d’estival dans ce bleu-là. Seulement de la sauvagerie, profonde, intense, qui passa sur Zara comme une bourrasque.

Chase n’était pas simplement séduisant ou sexy, comme le montraient les photographies. Il émanait de lui un charme viril et sombre, un charisme incontestablement mâle. Des pommettes bien dessinées, des cheveux de soie noire, des sourcils à l’arc parfait. Sa bouche gourmande faisait naître une chaleur beaucoup trop intense en Zara, tout comme ses yeux incroyables, sublimes, du bleu des souvenirs perdus, des rêves brisés…

Soudain, elle réalisa que son mari la fixait d’un air incrédule. Et qu’il semblait très en colère.

Zara esquissa le geste de reculer, mais il lui posa la main sur la nuque. De loin, son geste pouvait sans doute passer pour de la tendresse. Mais, de près, elle ne s’y trompa pas : il s’agissait d’une menace.

Même si, sous la paume de Chase, des flammes délicieuses naissaient et crépitaient dans tout son corps. Même si un frisson la parcourut tout entière et qu’elle eut l’impression que son corps s’éveillait, palpitait, vibrait. La poitrine serrée, la gorge sèche, Zara sentit de nouveau ses genoux trembler, mais pour une raison toute différente, cette fois.

Brusquement, Chase pencha la tête et referma ses lèvres parfaites sur les siennes. Elle aurait dû se sentir embarrassée. Voire agressée. Au lieu de cela, son corps s’embrasait, sa peau s’enflammait. La pression de cette bouche se propagea sur sa gorge. Entre ses seins. Sur ses mamelons brusquement trop durs. Au fond de son ventre et, pire encore, un peu plus bas…

Chase redressa la tête, les yeux encore plus sombres, et contempla son visage écarlate. Quelque chose de tendu et d’électrique passa entre eux, étincela dans l’air, se répandit en Zara, enclenchant toutes ses sirènes d’alarme et lui donnant l’impression qu’elle allait s’évanouir, pour la première fois de sa vie.

Puis Chase détourna les yeux et les applaudissements retentirent. Le son grave de l’orgue monta du fond de l’église, au-dessus des murmures de plusieurs centaines d’invités scandalisés qui avaient pour le coup cessé d’applaudir : ils avaient enfin réalisé que Chase Whitaker, P-DG de Whitaker Industries, l’un des play-boys les plus célèbres du monde, venait d’épouser la mauvaise fille Elliott.

Zara partageait leur stupeur, mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir sur ce constat. Chase l’avait prise par le bras, avec une brutalité qui aurait mieux convenu à une captive qu’à une jeune épouse, et l’entraînait dans l’allée centrale.

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** Extrait offert par Caitlin Crews **

** His for Revenge ** (VO)

Zara Elliott was halfway down the aisle of the white-steepled First Congregational Church she'd always thought was a touch too smug for its own good—taking up a whole block on the town green in the center of the sweetly manicured, white clapboard village that her family had lived in since the days of the first Connecticut Colony way back in the 1630s—before the sheer insanity of what she was doing really hit her.

She felt her knees wobble alarmingly beneath her, somewhere underneath all that billowing white fabric that was draped around her and made her look like a lumbering wedding cake, and she almost stopped right there. In front of the hundreds of witnesses her father had decided it was necessary to invite to this circus show.

"Don't you dare stop now," her father hissed at her, the genial smile he used in public never dimming in the slightest as his wiry body tensed beside her. "I'll drag you up this aisle if I have to, Zara, but I won't be pleased."

This constituted about as much paternal love and support as she could expect from Amos Elliott, who collected money and power the way other fathers collected stamps, and Zara had never been any good at standing up to him anyway.

That had always been her sister Ariella's department. Which was how this was happening in the first place, Zara reminded herself as she dutifully kept moving. Then she had to order herself not to think about her older sister, because the dress might be a preposterous monstrosity of filmy white material, but it was also much—much—too tight. Ariella was at least three inches taller than Zara and had the breasts of a preteen boy, all the better to swan about in bikinis and gravity-defying garments as she pleased. And if Zara let herself get furious, as she would if she thought about any of this too hard, she would pop right out of this secondhand dress that didn't fit her at all, right here in the middle of the church her ancestors had helped build centuries ago.

It would serve her father right, she thought grimly, but it wouldn't be worth the price she'd have to pay. And anyway, she was doing this for her late grandmother, who had earnestly believed that Zara should give her father another chance and had made Zara promise to her on her deathbed last summer that Zara would—but had left Zara her cottage on Long Island Sound just in case that chance didn't go well.

She concentrated on the infamous Chase Whitaker—her groom—instead, as he stood there at the front of the church with his back to her approach. He looked as if he was drawing out the romantic suspense when Zara knew he was much more likely to be concealing his own fury at this wedding he'd made perfectly clear he didn't want. This wedding that her conniving father had pushed him into in the months since Chase's own larger-than-life father had died unexpectedly, leaving Amos a distinct weakness in the power structure of Whitaker Industries that he, as chairman of its board of directors, could exploit.

This wedding that Chase would have been opposed to even if Zara had been who she was supposed to be: Ariella, who, in typical Ariella fashion, hadn't bothered to turn up this morning.

Zara had always prided herself on her practicality, a vastly underused virtue in the Elliott family, but she had to admit that there was a part of her that took in the sight of her waiting groom's broad, finely carved shoulders and that delicious height he wore so easily and wondered what it would be like if this was real. If she wasn't a last-minute substitute for the beauty of the family, who had once been breathlessly described in Zara's hearing as the jewel in the Elliott crown. If a man like Chase Whitaker—worshipped the world over for his dark blue eyes, that thick dark hair and that devastatingly athletic body of his that made women into red-faced, swooning idiots at the very sight of it, to say nothing of that crisp, delicious British accent he wielded with such charm—really was waiting for her at the end of a church aisle.

If, if, if, she scolded herself derisively. You 're an idiot yourself.

No one, it went without saying, had ever described Zara as a gemstone of any kind. Though her much-beloved grandmother had called her a brick once or twice before she'd died last summer, in that tone women of Grams's exalted social status had only ever used to refer to the girls they considered handsome enough and even dependable instead of anything like pretty.

"You're so dependable," Ariella had said two days ago, the way she always did, with that little smile and that arch tone that Zara had been choosing to overlook for the better part of her twenty-six years. Ariella had been putting on her makeup for one of her prewedding events, an exercise which took her a rather remarkable amount of time in Zara's opinion. Not that she'd shared it. "I don't know how you can bear to do it all the time."

"Do I have a choice?" Zara had asked, with only the faintest touch of asperity, because the way Ariella had said dependable was anything but complimentary, unlike the way Grams had said it back when. "Are you planning to step up and be dependable at some point?"

Ariella had met Zara's gaze in the mirror, a bright red lipstick in one languid hand. She'd blinked as if amazed by the question.

"Why would I?" she'd asked after a moment, as light and breezy and dismissive as ever, though her expression had bordered on scornful. "You're so much better at it."

That had obviously been a statement of intent, Zara thought now, as she moved closer by the second to the man at the end of the aisle. Who wasn't waiting for her. Who, given a choice, wouldn't be there at all.

Zara was glad she was wearing the irksome, heavy veil that hid her away from view so that none of the assembled onlookers could see how foolish her imagination was, which would no doubt be written all over her face. The curse of a natural redhead, she thought balefully. Hair that she only wished was a mysterious shade of glamorous auburn instead of what it really was. Red. And the ridiculously sensitive skin to go along with it.

But then she stopped thinking about her skin and the things that might or might not be splashed across it in all those telling pinks and reds she couldn't control, because they reached the altar at last.

Amos boomed out his part of the archaic ceremony, announcing to all that he gave away this woman with perhaps an insulting amount of paternal eagerness. Then she was summarily handed over to Chase Whitaker, who had turned to face her but managed to convey the impression that he was still facing in the other direction. As if he was deeply bored. Or so mentally and emotionally removed from this absurd little exercise that he thought he actually was somewhere else entirely.

And Zara remained veiled, as if she was participating in an actual medieval wedding, because—as her father had reminded her no less than seventy-five times in the church lobby already—Chase needed to be legally bound to the family before this little bait and switch was discovered.

"How charming," Zara had said drily. "A fairy tale of a wedding, indeed."

Amos had eyed her with that flat, ugly look of his that she went to great lengths to avoid under normal circumstances. Not that waking up to find oneself in the middle of a farcical comedy that involved playing Switch the Arranged Bride with her absentee sister's unknowing and unwilling fiancé constituted anything like normal.

"You can save the smart remarks for your new husband, assuming you manage to pull this off," Amos had said coldly. As was his way, especially when talking to the daughter he'd called a waste of Elliott genes when she'd been a particularly ungainly and unattractive thirteen-year-old. "I'm sure he'll be more receptive to them than I am."

His expression had suggested he doubted that, and Zara had decided that one smart remark was more than enough. She'd busied herself with practicing her polite, "just married to a complete stranger" smile and pretending she was perfectly fine with the fact Ariella's dress didn't fit her at all.

Because what girl didn't dream of waddling up the aisle in a dress that had been cut down the back to allow her breasts to fit in it, then held together with a hastily sewn-up strip of lace she was afraid her stepmother had ripped off the bottom of the church's curtains?

Her soon-to-be husband took her hands now, his own large and warm and remarkably strong as they curled around hers. It made her feel oddly light-headed. Zara frowned at the perky boutonniere he wore in his lapel and tried not to think too much about the fact that her father clearly believed that if Chase got wind of the fact that it was Zara he was marrying, he'd run for the hills.

The arranged marriage part was no impediment, was the implication. Just the fact that it was to the less lovely, less fawned over, much less desirable Elliott sister.

It wasn't until she heard a strange sound that Zara realized she was grinding her teeth. She stopped before her father—glowering at her from the first pew—heard it and did something else to ensure this marriage happened according to his plans. Zara really didn't want to think about what that something else might entail. Switching one daughter for the next should really be at the outer limits of deceitful behavior, but this was Amos Elliott. He had no outer limits.

The priest droned on about fidelity and love, which verged on insulting under the circumstances. Zara lifted her frown to Chase Whitaker's famously beautiful profile, so masculine and attractive that it had graced any number of magazine covers in its time, and reminded herself that while this situation might be extreme, it wasn't anything new. Zara had always been the mousy sister, the dutiful sister. The sister who preferred books to parties and her grandmother's company to the carousing of a hundred idiotic peers. The quiet sister whose academic aspirations were always swept aside or outright ignored so that Ariella's various scandals and kaleidoscopic needs could be focused on instead. She'd always been the sister who could be relied upon to do all the unpleasant and responsible and often deadly boring things, so that Ariella could carry on with her "modeling" and her "acting" and whatever else it was she pretended to do that kept her flitting about the globe from one hot spot to the next, answerable to no one and spending their father's money as she pleased.

Stop thinking about Ariella, Zara ordered herself sharply, when Chase slanted a dark look her way, and she realized she was squeezing his hands too tightly.

She loosened her grip. And she absolutely did not allow herself to think about how warm his hands were, how strong and interestingly callused and yet elegant, holding hers in a manner that suggested his gentleness was only a veneer stretched thinly over a great power he didn't care to broadcast.

She definitely wasn't thinking about that.

Then it was her turn to speak, in as even a voice as she could manage, expecting Chase to tear off her veil and denounce her in front of the entire church when the priest slipped in her name instead of Ariella's, so quickly and quietly that she wasn't sure anyone even heard it. But he was too busy concentrating on something just to the right of her gaze—and again, she got the sense that he was ruthlessly holding himself in check. That doing so took every ounce of the obvious and considerable strength she could feel in him as he slipped the necessary rings onto her finger.

That, or he was as drunk as the faint scent of whiskey suggested he was, and was trying not to topple over.

He recited his own vows in a low, curt tone, that accent of his making each word seem that much more precise and beautiful, and when it was done, when Zara had slid his own ring into place, she felt dizzy with relief and something else she couldn't quite name. Was it really that simple? Had she really squeezed herself into an ill-fitting dress she couldn't zip up and a blindingly opaque veil and pretended to be her sister? For the singular purpose of trapping this poor man in one of her father's awful little plots, because this had seemed like the chance her adored Grams had advised her to give Amos before she wrote him off forever?

"You may kiss the bride," the priest intoned.

So it appeared that yes, she had.

Chase sighed. Then he paused, and for a moment, Zara thought he was going to decline. Could he decline? In front of all these people? In any possible way that wouldn't make her look unwanted and unattractive besides?

She didn't know if she wanted him to kiss her or not, if she was honest. She didn't know which would be worse: being kissed by someone who didn't want to kiss her because he felt he had to do it, or not being kissed by him and thereby shamed in front of the entire congregation. But then he dealt with the situation by reaching over and flipping her veil back, exposing her face for the first time.

Zara held her breath, cringing slightly as she braced for an explosion of his temper. She could feel it, like the slap of an open fire much too close to her, and instinctively shut her eyes against it. She heard an echoing sort of gasp from the front of the church, where someone had finally noticed that glamorous Ariella Elliott was looking markedly shorter and rounder than usual today. But Chase Whitaker, her unwitting groom and now her husband, said nothing, despite the roar of all that fire.

So she braced herself, then opened her eyes and looked at him.

And for a moment everything disappeared.

Zara had seen a million pictures of this man. She'd seen him from across the relatively small rooms they'd both been in. But she'd never been this close to him. So nothing could possibly have prepared her for the wallop of those eyes of his. Dark blue, yes. But they were the color of twilight, moments before the stars appeared. The color of the sea, far out from a lonely shore. There was nothing safe or summery blue about them. There was a wildness about that color, a deep, aching thing that she felt in her like a restless wind.

And he was beautiful. Not merely handsome or attractive the way he appeared in photographs. Not ruggedly lovely in some stark, masculine way, like dangerous mountain peaks were pretty, though he was decidedly, inarguably male. He was simply beautiful. His cheekbones were a marvel. His hair was a rough black silk and his brows were a great, arched wickedness unto themselves. His wide mouth made her feel much too warm, even flat and expressionless as it was now. And those stunning, arresting eyes, the blue of lost things, of shattered dreams, tore through her.

It took her a moment to register that he was staring down at her, incredulous.

And—as she'd already figured out from that blast of temper that she could still feel butting up against her like a living, breathing thing—he was very, very angry.

Zara went to pull away, not in the least bit interested in remaining this close to that much temper, but her new husband forestalled any attempt to escape with the hand he curled around her neck. She imagined it looked tender from a distance. But she was much closer, and she could feel it for what it was. Threat. Menace.

Fury.

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Une passion sous la neige par Jennie Lucas:

Contrairement à ses ancêtres, Maksim était devenu implacable, et même parfois cruel. Grâce à quoi il était toujours parvenu à obtenir ce dont il avait envie. Il avait ainsi bâti un empire estimé à plus d’un milliard de dollars.

Pour l’heure, il avait envie de Grace Cannon.

Il avait passé une partie de l’après-midi à l’attendre. Il l’avait guettée à la sortie du métro, et suivie alors qu’elle rentrait chez elle.

La jeune Américaine était la clé de tout. Elle allait lui permettre d’écraser Barrington qui, depuis plusieurs années, constituait une entrave à ses affaires et avait récemment nettement dépassé les bornes. Il croyait avoir sauvé sa situation, mais il n’allait pas tarder à comprendre son erreur. Maksim allait lui faire mordre la poussière, et Grace Cannon l’y aiderait.

Qu’elle le veuille ou non.

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Une passion sous la neige par Jennie Lucas:

En cet après-midi de mi-décembre, Londres grelottait. Mais, malgré la neige fondue qui tombait sans répit depuis des heures, les trottoirs étaient noirs de monde.

Le moral en berne après une journée qui lui semblait pouvoir compter parmi les pires de sa vie, Grace regagnait son bureau, à la main un sac contenant pour plus de mille livres sterling de lingerie fine de chez Leighton. Si seulement les parures lui avaient été destinées, elle aurait vécu différemment la cohue et les bousculades. Mais elle avait couru les boutiques de luxe pour qu’Alan Barrington, son patron, puisse offrir ces présents à sa nouvelle fiancée.

Elle sortit de la bouche du métro et attendit au bord du trottoir de pouvoir traverser la chaussée. Soudain, elle fut littéralement douchée au passage d’une Rolls-Royce. L’eau glacée du caniveau la surprit et la frappa comme une gifle, si bien que Grace perdit l’équilibre et tomba au sol, lâchant son précieux paquet qui vola sur la chaussée.

Craignant d’être piétinée par l’incontrôlable marée humaine qui, dans sa course folle, prenait à peine le soin de l’éviter, elle cria en se protégeant le visage.

— Reculez ! Mais, bon sang, reculez ! ordonna une voix forte.

Elle vit son propriétaire se frayer un chemin jusqu’à elle en écartant la foule. Grand, brun, les épaules larges dans un très élégant manteau de cachemire noir, des yeux gris perçants se détachaient dans son visage mat. Tout en lui exprimait l’argent et le pouvoir.

Jamais elle n’avait été en présence d’un tel mélange de beauté et de virilité : pommettes hautes, mâchoire carrée, profil d’empereur romain, lèvres pleines et sensuelles, dont Grace ne pouvait détourner son regard. Elle eut l’impression que le temps s’était figé.

— Levez-vous !

Elle aperçut soudain la main tendue vers elle. Surprise, elle obtempéra sans même réfléchir.

Au contact de cette paume, elle sentit une onde de chaleur se propager dans son corps.

— Merci, souffla-t-elle.

Et, tout à coup, l’évidence lui sauta aux yeux : elle connaissait son sauveur…

La gorge nouée, elle le dévisagea. Aucun doute, c’était bien lui… L’homme qui lui avait porté secours était le prince Maksim Rostov, le plus célèbre des milliardaires russes vivant à Londres.

Tant en affaires que dans sa vie privée, il avait la réputation d’être absolument sans pitié. Comparé à lui, Alan était un enfant de chœur. Et pourtant, le patron de Grace venait de supplanter son rival dans un contrat de fusion pour lequel ils étaient en concurrence. Les deux hommes se détestaient cordialement, et le fait que Francesca Danvers, la sublime nouvelle fiancée d’Alan, soit l’ex du prince Rostov n’avait rien arrangé. Depuis leur séparation quelques semaines auparavant, ce dernier était apparu chaque soir avec une nouvelle conquête à son bras.

— Je vous prie de bien vouloir m’excuser, c’est ma voiture qui vous a éclaboussée. Mon chauffeur est un incapable.

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À la merci d'un séducteur par Caitlin Crews:

— Excusez-moi, dit-elle en souriant poliment. Je ne crois pas que nous ayons été présentés. Je suis Zara Elliott.

Chase contempla la main fine tendue vers lui. Il était prisonnier d’un cauchemar, c’était la seule explication.

— Je sais qui vous êtes, répliqua-t-il sèchement.

Comme il ne prenait pas la main offerte, elle la laissa retomber sur ses genoux, l’air nullement perturbée. Tout comme elle n’avait pas semblé l’être à l’église quand il l’avait foudroyée du regard. En revanche, quand il l’avait embrassée…

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À la merci d'un séducteur par Caitlin Crews:

Ce ne fut que lorsque Zara arriva à mi-hauteur de l’allée centrale qu’elle réalisa vraiment ce qu’elle était en train de faire.

Sous les volutes d’étoffe blanche, qui lui donnaient selon elle un air de pièce montée bancale, ses genoux se mirent à trembler si fort qu’elle faillit rester plantée là, au beau milieu de l’église. Devant les centaines de personnes que son père avait jugé bon d’inviter à ce spectacle de cirque.

— Je t’interdis de t’arrêter ! gronda celui-ci entre ses dents.

Sans pour autant se départir du sourire amène qu’il arborait toujours en public, bien sûr…

— Ne me contrains pas à te traîner de force jusqu’à l’autel, Zara, ajouta-t-il.

Son attitude résumait à peu près tout l’amour paternel et le soutien qu’elle pouvait attendre d’Amos Elliott, qui collectionnait argent et pouvoir comme d’autres les timbres. Elle n’avait jamais été douée pour lui tenir tête. Ça, c’était la spécialité d’Ariella, dont la disparition subite était à l’origine de sa présence dans cette église.

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