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Extrait ajouté par Khiad 2016-11-15T09:57:49+01:00

- La plupart des gens ne sont utiles qu’à eux-mêmes, et lorsqu’on en supprime un, on supprime juste son plaisir d’exister. Parfois, il faut que l’individu se sacrifie pour le bien du plus grand nombre.

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Extrait ajouté par Caroline 2013-10-22T13:44:31+02:00

"... souviens-toi que dans le monde, plus de 40 millions de gosses sont prostitués, et calcule le nombre de cinglés de clients que ça fait ! L'offre et la demande, tu connais, non ?"

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Extrait ajouté par Caroline 2013-10-22T13:44:13+02:00

" Quarante ans de cotisation et trois jours de retraite ! Si tous les contribuables pouvaient avoir ce sens civique, les problèmes de dettes disparaitraient en six mois !"

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Extrait ajouté par Caroline 2013-10-22T13:43:57+02:00

"Salut citoyens, salut à vous les terriens,les infatigables de l'Internet et des moyens de communication non censurés, si vous êtes connectés pour le lancement de W3, c'est que vous n'êtes pas aussi irrécupérables qu'on veut bien vous faire croire ! "

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1

Installée sur une nacelle de la grande roue des Tuileries, Lara Mendès vérifia une dernière fois son maquillage, arrangea ses mèches rebelles et ajusta la chaîne alourdie par un pendentif en cristal Swarovski qui ornait son cou. Puis elle jeta un coup d'œil à ses pieds. Les dizaines de milliers d'humains qui déambulaient sur les Champs-Élysées ressemblaient à des insectes attirés par les lumières du Grand Palais, celles des échoppes de vendeurs de glaces et des vitrines des grandes enseignes encore ouvertes à cette heure tardive. Son oreillette grésilla. — Une minute, dit-elle à l'intention de l'homme d'une quarantaine d'années qui se tenait à ses côtés. Face à eux, le cameraman échangeait avec l'unité mobile stationnée au pied de la grande roue. — On passe avant la page de pub, poursuivit-elle. Sur le plateau, Morgan fait monter la pression, je lance le sujet, et je vous présente, c'est tout. L'homme décocha un sourire ravageur à Lara. Ses traits harmonieux, le grain fin de sa peau chocolat, ses yeux sombres soulignés de khôl et son costume Dolce & Gabana ouvert sur une chemise bleu électrique, tout en lui transpirait élégance et assurance. — Vingt secondes, prévint Lara en jetant un dernier regard vers les jardins des Tuileries. La grande roue se remit en mouvement. La nacelle acheva son ascension et bascula vers le sol au moment où commençait le direct. Grâce à son oreillette, Lara suivit l'entrée en matière de Morgan, l'animateur vedette de l'émission « Un samedi pas comme les autres » – on pouvait la voir hocher la tête dans une incrustation à l'écran &nmdash; avant de prendre l'antenne et de réciter son texte avec un naturel désarmant. — Bonsoir Morgan ! Bonsoir à toutes et à tous. Le moment que vous attendiez est enfin arrivé ! Non, vous ne rêvez pas ! Ce soir, nous sommes en compagnie d'Herman Stalker, le célèbre organisateur de soirées underground ! Bonsoir Herman ! — Bonsoir, ma chère Lara ! — Exceptionnellement, et pour la première fois en direct à la télévision, Herman Stalker, roi de la musique électronique, nous ouvre les portes d'une de ses célèbres Happy Night ! À l'heure où je vous parle, trois mille personnes triées sur le volet reçoivent par SMS l'adresse jusque-là tenue secrète. Si vous faites partie des heureux élus, n'hésitez pas à nous envoyer vos impressions via Twitter : #uspcla ! Alors, Herman, maintenant que le moment est venu, nous en direz-vous un peu plus sur cette soirée très spéciale ? — Laissons faire le mystère, répondit Herman Stalker de sa voix grave où roulaient des accents d'outre-Rhin, mais je peux te garantir que ça va être la nuit de ta vie ! ajouta-t-il avec un clin d'œil en direction du cadreur. — D'autres m'ont déjà dit ça. J'attends de voir ! — Crois-moi, Lara, tu n'es pas au bout de tes surprises ! La jeune femme lança un regard faussement mutin à son invité et se tourna vers la caméra. — Comme vous le voyez, il fait un temps splendide sur Paris et tout annonce une soirée exceptionnelle ! On se retrouve dans quarante-cinq minutes pour confirmer qu'Herman Stalker n'est pas qu'un beau parleur ! Le cadreur fit pivoter sa caméra vers l'avenue des Champs-Élysées pendant que Morgan reprenait la parole sur le plateau, où cinquante personnes applaudissaient et criaient selon les directives d'un chauffeur de salle. Puis le réalisateur annonça la fin du direct. — OK, on casse1 et on file sur le décor 2, dit Lara. Herman, on peut y aller.

Cinq minutes plus tard, le van régie quittait la Concorde en direction de la Madeleine, suivant au plus près la Mercedes SLK d'Herman Stalker où Lara avait pris place, juste avant de déclencher discrètement son Tascam, un enregistreur numérique portable. Le GPS les guida le long du boulevard Malesherbes vers la porte d'Asnières, puis ils traversèrent Levallois et franchirent la Seine. — On est dans les temps ? s'enquit Lara. Herman Stalker tranquillisa la jeune femme. La soirée se déroulerait sur l'île Saint-Denis, à quelques kilomètres de là, dans le parc d'une propriété vouée à la destruction dès le lundi suivant. — Vous et moi serons à l'heure pour ouvrir le bal ! précisa-t-il avec un petit rire. Une vague de frissons leva le duvet blond qui couvrait les bras de Lara. Ce type lui sortait par les yeux. Mais elle savait ce qu'elle faisait là. Depuis que Pascale Faulx, la rédactrice en chef de Century, l'hebdomadaire le plus lu en France, avait accepté de lui confier une rubrique si elle écrivait un papier original et percutant, Lara n'avait pas chômé. Elle avait choisi comme thème : « l'évolution des tendances sexuelles des Parisiens et leurs dérives des vingt dernières années », et peu à peu, ses recherches l'avaient conduite sur des chemins insoupçonnés : l'affaire Moreau, ou l'assassinat d'un avocat et de sa femme, en juillet 2002 à Paris. La sauvagerie du meurtre de ce couple avait inquiété le monde de la nuit et fait grand bruit à l'époque – d'autant que leurs fillettes s'étaient volatilisées. Mais l'affaire n'avait jamais été élucidée, malgré la volonté des autorités. — On m'a dit que vous connaissiez bien maître Moreau, lança Lara sur un ton désinvolte. — On vous a dit ? rétorqua froidement Herman Stalker. Alors, c'est pour ça que vous êtes là ce soir ? Lara sentit une nouvelle vague de frissons parcourir sa nuque. — Ça vous pose un problème d'ego ? Un sourire crispé étira les lèvres d'Herman Stalker. — Que voulez-vous savoir ? — Maître Moreau était un habitué de vos soirées, non ? — Éric était mon avocat. Il se trouve qu'il fréquentait la dizaine de discothèques qu'il gérait pour moi. C'était un jeune loup, toujours sur le coup pour trouver le bon investissement. Il est mort quelques semaines après avoir sauvé ma société de production de la banqueroute. — Ce n'est pas une société de production, précisa Lara avec effronterie, mais plutôt une holding aux activités opaques. Il paraît que vous profitez de ces soirées pour enregistrer des films X amateurs ! Herman Stalker serra ses mains autour du volant et fronça les sourcils. — Vous n'avez donc pas de tact ? — Vous confirmez que vous tournez des films X amateurs ? — Je me suis diversifié, rétorqua-t-il, c'est le meilleur moyen pour ne pas crever. — Moreau connaissait vos activités parallèles ? — Non. Et puis, c'était pas vraiment sa came. — J'ai lu des articles où vous restez vague au sujet des circonstances de sa mort, insista Lara. Pourquoi ? La Mercedes vira brusquement pour s'engager dans un chemin de terre. — Il est mort parce qu'il a refusé de représenter un mafieux russe, articula gravement Herman Stalker. Un fou furieux qui se fait appeler Ilya Kalinine. — Un fou furieux ? Vous pouvez m'en dire plus ? — Vous en savez déjà trop, ma chère, s'agaça subitement Herman Stalker. Et j'ai, me semble-t-il, déjà fait suffisamment preuve de patience devant votre numéro de journaliste à la con. Lara tenta de masquer sa surprise et sa frustration. — Vous plaisantez ? Il ne s'agit pas de me balancer un nom au hasard pour me faire taire ! — Connaître ce nom suffit pour se retrouver pendu comme un porc, avec les tripes en guirlandes. Je suis certain que vous détesteriez, ainsi que vos parents. Quels parents ? songea amèrement Lara. Je n'ai pas de parents. La Mercedes pénétra dans l'enceinte d'une vaste propriété et longea une allée bordée d'arbres. Au loin, de nombreuses lueurs éclairaient la masse sombre d'une immense bâtisse. Herman Stalker coupa le contact et se tourna vers Lara. Toute trace d'agacement avait disparu de son visage. — Quand je pense que ce bijou va être rasé ! se navra-t-il sur un ton badin. Nous vivons vraiment dans un monde privé de repères. Il bondit de la Mercedes pour ouvrir la portière. Les phares du van régie illuminèrent un instant ses traits et firent briller ses yeux d'un éclat inquiétant. — Venez, ma chère, fuyons ces emmerdeurs. La maison, ancienne résidence des directeurs d'une société de métallurgie aujourd'hui disparue, en imposait par ses proportions cubiques et par son parc ceint de hauts murs et parcouru d'allées, de coins et de recoins, vestiges d'un siècle révolu. — Il y a du dessous-de-table dans l'air, expliqua Herman Stalker lorsqu'ils passèrent derrière un grand écran de projection masquant des camions vidés de leur matériel. Une propriété pareille aurait dû être réhabilitée, ou transformée en parc de loisirs pour les gosses. On est dans un département défavorisé, merde. Même l'office HLM n'a pas posé son veto sur le projet. Le fric gouverne le monde, c'est comme ça. Si le parc avait été nettoyé et parsemé de canapés, de tentes façon berbère où les invités pourraient trouver une intimité recherchée, l'arrière de la maison était resté dans l'état où des générations de tagueurs l'avaient laissé. Des dizaines de Caddies, de restes de matelas, de frigos, tous plus rouillés les uns que les autres, avaient été amoncelés au plus près du mur d'enceinte, pour gêner le moins possible le travail des employés. — Comment connaissez-vous le nom du meurtrier de Moreau alors que la police cherche encore ? demanda Lara à brûle-pourpoint. Qui est ce Kalinine ? Savez-vous ce qu'il a fait des deux fillettes ? Herman Stalker fit volte-face et se planta devant la jeune femme, lui indiquant des silhouettes qui s'affairaient en tout sens, toutes moulées dans des combinaisons très près du corps. — Lara, je vous ai déjà demandé de ne plus m'emmerder avec cette histoire. Je vous l'ai dit : Moreau refusait de représenter ce type. Il en est mort. Basta. (Il reprit après un silence :) Regardez, soixante-dix serveuses, blondes, belles et racées. Des bombes aryennes ! Il s'esclaffa et le sang de Lara se glaça. Cela ne dura pas. — Je dis ça en off, bien entendu. Certes, je suis allemand, mais je suis aussi black ! Venez, ça va commencer. Ils passèrent sous une succession de barnums où réchauffaient des milliers de petits-fours surveillés par une batterie de cuisiniers, puis entrèrent dans la maison où les tags, le salpêtre et les plaques de plâtre en décomposition avaient été sciemment conservés. Par endroits, des moquettes recouvraient le sol, là où il avait fallu sécuriser les parquets défoncés en les recouvrant de contreplaqué. Dans l'immense salle de réception surmontée d'une coursive, les consoles d'une table de mixage encerclaient un célèbre DJ français dont les tarifs par soirée avoisinaient les 25 000 euros. Lara n'en croyait pas ses yeux. — Gott mit uns, se gargarisa Herman Stalker. Vous voyez, la concurrence ne m'effraie pas. Peu de choses m'effraient, en réalité, ajouta-t-il dans l'oreille de Lara. Sauf peut-être, Ilya Kalinine.

Le service communication avait installé un mini-plateau éclairé dans un recoin du parc, au plus loin des enceintes. De cette position, Lara pouvait observer l'arrivée des invités. Carton plein, comme toujours. Il semblait que cet animal prétendument né en RDA transformait en or tout ce qu'il touchait. Comme souvent, Lara sentit son estomac se nouer avant la prise d'antenne. Elle repassa mentalement son texte tout en observant Herman Stalker qui faisait le joli cœur devant une assistante juste à côté du canapé. Cet homme était une énigme. Inquiétant et une seconde plus tard, joyeux et amical. — Quatre-vingt-dix secondes, grésilla une voix dans son oreillette. Lara devait se faire une raison, elle n'apprendrait rien de plus ce soir. Soixante secondes. Elle soupira en écoutant distraitement la fille des infos égrener ses titres de malheur. Une joggeuse avait été violée et son corps calciné, un tremblement de terre avait secoué la Turquie, faisant des centaines de morts, les cent onze passagers d'un bateau s'étaient noyés après le naufrage de celui-ci à proximité de Terre-Neuve. Une déferlante. Certes, Lara ne pratiquait pas le métier dont elle rêvait, mais elle avait la santé, un travail, une famille, et surtout, elle sortait avec Bruno Dessay, le plus beau des journalistes télé. Il animait une célèbre émission de reportages sur une chaîne nationale et travaillait pour Century, le journal pour lequel Lara rêvait d'écrire.

La main de la jeune femme se porta vers le pendentif de cristal qu'il lui avait offert. Le cœur contenait une clé USB, tout le travail de la jeune journaliste. Des mois de recherche. Bientôt, le dossier « Moreau » qui ne contenait que peu d'informations, allait s'étoffer. Je t'aurai, Herman Stalker. D'une façon ou d'une autre, je te ferai cracher le morceau. Dix secondes, Lara entendit le jingle de retour à l'émission. Il subsistait dans le ciel une luminosité diluée dans des bleus profonds. Peu d'étoiles viendraient piquer cette merveille – on était à Paris – mais c'était ce que Lara appelait l'heure de grâce. Juste avant la nuit véritable, quand tout semble possible. — Vous devriez exiger une maquilleuse, mon chou, persifla Herman Stalker trois secondes avant la prise d'antenne. Le look, c'est important dans votre métier. Laisse tomber, crevette. C'est un connard. Le nœud dans l'estomac de Lara se serra d'un cran, puis disparut d'un coup. C'était à elle. — Nous sommes au cœur de la soirée Happy Night organisée par Herman Stalker. Dans un endroit fascinant, quelque part dans le 9-3. Un moniteur posé au sol montrait le retour plateau. Morgan asticota Lara pour connaître l'adresse de la soirée, sans succès, deux chroniqueurs glissèrent un mot qui se voulait amusant, puis ce fut de nouveau à Lara, qui proposa à Herman Stalker de détailler les conditions d'admission à ses soirées. — Faut de la thune, voilà ce qu'il faut. Mais c'est quoi, mille euros, dans une vie ? Mes soirées, tu t'en souviens jusqu'à la tombe. Lara se demanda pourquoi son invité passait au tutoiement sitôt qu'une caméra braquait son objectif sur lui. Quel branchouille ! En professionnelle, elle poursuivit : — Il y a aussi des invités désignés par concours. — Oui, c'est le nec plus ultra des soirées Stalker. Une sorte de grand saladier où on met de tout. Mais attention, pas en n'importe quelle quantité. On favorise les mélanges inter CSP. Des jeunes, des vieux, des riches, des pauvres, peu importe, tant qu'ils passent une soirée de délire et qu'ils se gavent. L'important, c'est après. Les invités par tirage au sort sont mes meilleurs ambassadeurs. — Et ils sont nombreux, ce soir ? — C'est un peu comme dans la vie. Si tu veux que ça marche, il faut plus de bons payeurs que de chômeurs indemnisés. Sinon, c'est la Sozialdemokratie ! À l'antenne, il s'ensuivit une succession d'images de la soirée, montées juste avant le direct, où des centaines de personnes acclamaient Herman Stalker en héros. Debout sur une estrade amovible, les bras écartés, il surplombait la foule, encourageant ses invités à se lâcher pour vivre la soirée de leur vie. À la fin de son speech mégalo, il appuya sur une télécommande, libérant une pluie de ballons, de préservatifs et de billets de banque. Retour sur Lara et Herman Stalker. — Morgan me demande si ce sont de vrais billets que vous venez de lâcher sur vos invités. — Il ne demande pas si ce sont de vraies capotes ! (Herman Stalker éclata de rire.) Tu vois, dans mes soirées, on est là pour s'amuser. Chez moi, tu ne verras jamais de carré VIP, ni de tarifs à la gueule du client ! Ici, tu paies une fois, après, tu t'éclates ! Les problèmes, la crise, les prises de tête, tout ça reste dehors. Les gens le savent. La seule condition, c'est d'être majeur. Je demande une pièce d'identité, si, si, les jeunes d'aujourd'hui ont grandi trop vite à coups de Nestlé et de Danone. Et ce soir, ceux qui sont venus seuls repartiront à deux, ou à trois, ou à douze ! Il n'y a pas de mal à se faire du bien ! Pendant les explications d'Herman Stalker, Lara regarda l'opérateur de direct, qui lui fit signe qu'il restait quelques secondes pour conclure. — Nous vous envions, Lara ! s'exclama Morgan depuis le plateau. Cette soirée a battu tous les records ! Nous avons enregistré cent tweets par seconde, pourtant, personne n'a deviné où vous étiez ! Bravo ! À la semaine prochaine pour une autre soirée surprise, et prenez soin de vous ! — Merci Morgan ! Et merci à vous, Herman. — Comment ? Mais ça ne fait que commencer, Lara ! s'exclama-t-il en l'entraînant par la taille. Puisque vous aimez vibrer, venez, je sais que vous adorez Santana. Juste pour vous… Le cameraman suivit tant bien que mal le couple qui s'élança dans une danse endiablée sur un remix de Smooth. — Quel vibrato on va se faire, Lara ? ajouta-t-il en collant la jeune femme contre lui. Électrique, sismique ? Ou le grand vibrato orgasmique d'Herman Stalker ?

1. Expression corporatiste qui signifie : on plie le décor.

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