Extraits

Nick était un puzzle dont certaines pièces s'étaient égarées. Et je pouvais secouer le carton,recommencer des dizaines de fois,ces pièces ne réapparaîtraient jamais.L'image ne serait jamais complète.

Se maquiller avec soin, ça voulait dire se mettre une tonne de maquillage sur le visage tout en ayant l'air de n'avoir rien mis.

« — Et voilà ! s’exclama le docteur. Votre petit adore la caméra. On a une vue parfaitement dégagée.

Mon regard se posa sur elle, puis de nouveau sur l’écran. Euh… Je n’avais pas la moindre idée de ce que j’étais censée voir.

— Tu le vois ? demandai-je à Nick.

Il était penché en avant.

— Oui, je crois. (Il tendit la main vers ce qui ressemblait à un haricot.) Ici ?

Le Dr Connelly hocha la tête.

— C’est bien ça.

Allons bon. Je lui adressai un regard agacé. Pourquoi le voyait-il alors que j’en étais incapable ? Je jetai un coup d’œil au docteur qui souriait à pleines dents. Visiblement, elle n’était pas insensible au charme de Nick.

— Je ne le vois pas.

— Ce n’est pas rare, me dit-elle. (L’écran arrêta de trembler. La photo avait été prise.) Il ne ressemble pas encore à un bébé. Il est encore très petit, mais il est bien là. Croyez-le ou non, ses doigts sont déjà en train de bouger. Ses jambes aussi.

— C’est vrai ? demandai-je avec de grands yeux.

Elle hocha la tête, puis s’éloigna de la table.

— À ce stade de la grossesse, ses doigts sont encore palmés.

Nick sourit, amusé.

— Si vous voulez tout savoir, dit-elle, les papilles gustatives sont aussi en train de se former.

— Waouh, murmurai-je, ébahie.

Il y avait d’autres choses sur l’écran : des points, des traits et des nombres. Mais je me concentrais uniquement sur la zone floue que Nick avait immédiatement repérée. À force de regarder, je finis par le discerner. C’était tellement petit.

Ma gorge se noua et je m’éclaircis la voix. Sans rien dire, Nick tendit la main vers moi et prit la mienne. Il la serra fort.

— Tu l’as trouvé ? Ou est-ce que tu as besoin que je trace un cercle autour et que je l’indique avec des flèches ?

— Enfoiré, répliquai-je avec un rire rauque. Je crois que je le vois. On dirait un haricot, c’est ça ? (Je me tournai vers Nick et la tendresse que je lus dans ses yeux verts m’ébahit.) Il ressemble à ça ?

Nick hocha la tête.

— Notre bébé ressemble à un haricot, lui dis-je en réprimant un sourire.

— Oui, mais c’est notre haricot, rétorqua-t-il.

Mes lèvres se retroussèrent et je hochai la tête. Oui. C’était notre haricot à tous les deux. »

"-Ecoute, je suis peut-être aussi timbrée qu'une enveloppe de la poste, mais je vais te donner un petit conseil. Si tu veux passer Thanksgiving avec lui, passe Thanksgiving avec lui. Je devais admettre que c'étais un bon conseil.) C'est aussi simple que ça."

Chapitre 23

[...]Nick baissait la tête vers moi et m'embrassait avec douceur. Et dans ce baiser, je retrouvai ces mots que j'avais tant voulu entendre, des mois auparavant.

Dis-moi que tu veux rester à mes côté.

Dis-moi que tu imagines toujours un futur avec moi.

Dis-moi que tu m'aimes.

Ces mots Nick me les avait déjà dit plusieurs fois, mais à travers ses baiser, ils résonait comme une promesse. Une promesse de toujours.

Cette fille regardait Brock comme s'il avait accroché les étoiles dans le ciel,comme s'il était la raison pour laquelle le soleil se levait tous les matins. Le rouge ne quitta pas ses joues,au contraire,et je crois que lorsque Brock lui sourit,le monde disparut autour d'elle.

[...]Mais comme je n'étais toujours pas sûre de moi, je décidai de chercher sur Google. Ce que je regrettai aussitôt, parce que, mon Dieu, tout le monde avait son avis sur la question. Mais le plus drôle, dans tout ça, c'est qu'en tapant « Est-ce qu'une femme enceinte peut aller », la première proposition de Google était : « Est-ce qu'une femme enceinte peut aller dans une maison hantée »

Allons bon.

Nick fit un pas vers moi et je me figeai aussitôt parce que je ne connaissais pas ses intentions. Il était un peu trop imprévisible à mon goût. Toutefois, il me surprit en me prenant la main. Après avoir enlacé nos doigts, il m'éloigna de l'entrée. Mon cœur s'affola. L'espace d'une seconde, je crus qu'il était en train de me guider vers le couloir, vers ma chambre et, même si ma tête me disait qu'il s'agissait d'une très mauvaise idée, mon corps, lui, manqua d'exploser sous le coup d'une poussée hormonale qui hurlait « oh oui ! ».

Cependant, ce n'était pas sa destination. Il m'emmena jusqu'au canapé, s'assit puis me tira sur le bras pour que je m'installe à côté de lui. Ma cuisse était pressée contre la sienne et, comme j'avais l'esprit mal placé, ce simple contact me donna soudain très chaud.

Il fallait que je me reprenne.

Mon regard glissa de ses yeux jusqu'à une certaine partie de son anatomie, sous la ceinture.

Il fallait vraiment que je me reprenne.

Ou qu'il me prenne, tout court.

-J'adore tes lèvres. (Il m'embrassa.) Et tes joues. (Sa bouche les effleura également.) J'aime tes yeux. (Il déposa un baiser sur mon front, puis descendit.) J'aime ta gorge.

-Ma gorge? M'exclamai-je d'une voix rauque en riant.

-Oui, oui. Et tes épaules aussi.

Il embrassa mes omoplates.

-Tu es vraiment bizarre.

-Et je suis amoureux de toi.

-Dis le moi encore, me demanda t il, la voix rauque, avant de m'embrasser de nouveau, sa langue glissant dans ma bouche. Dis le moi.

J'enroulai mes doigts autour de ses poignets.

-Je t'aime Nick.

-Seigneur. (Il pressa son front contre le mien. Ses mains tremblaient contre mes joues.) Je ne pensais pas t'entendre dire ça un jour.