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« Cabel touche la joue de la seconde Janie.
Il se penche, l'embrasse.
Elle l'embrasse en retour.
Il se dégage et regarde la Janie adossée à la remise. Il est en larmes.
- Aide-moi, dit-il. »
Afficher en entier-Pourquoi est-ce que tu continues à venir ici ? demande-t-elle enfin d'une voix rauque.
Il mesure ses paroles.
-Parce que je tiens à toi.
Elle glousse d'un air morose.
-C'est ça.
Il la dévisage.
-Janie, je suis...
-Tu es quoi ? coupe-t-elle d'un regard noir. Un dealer ? Qui sort avec Shay Wilder ? Apprends-moi quelque chose que j'ignore, Caleb.
La tête entre les mains, il maugrée :
-Il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte.
-Tu nies ?
-Je ne sors pas avec Shay Wilder, réplique-t-il en égayant.
-Vraiment ? Seulement en rêve, alors.
Elle se retourne vers le mur.
Il fixe sa nuque.
Durant un temps péniblement long.
-Tu ne m'as quand même pas épié..., finit-il par dire.
Janie se tait.
Il se lève.
-Janie ! crie-t-il d'un ton accusateur.
-Tu devrais partir, maintenant, répond-elle.
Il se dirige vers la porte, l'ouvre et se retourne vers Janie.
-Les rêves ne sont pas des souvenirs. Ce sont des attentes, des craintes. Des signes de ce qui nous angoisse. Je pensais que tu étais bien placée pour le comprendre.
Il sort de la chambre.
Afficher en entier"J'étais persuadé que, à cause de mes cicatrices - sans parler de ma coupe de cheveux _ je ne pourrais jamais séduire la fille de mes rêves. Puis elle m'a enfoncé une poignée de porte dans le ventre. Quand une fille traite un garçon de cette façon, c'est qu'elle l'aime bien."
Afficher en entier"Je jure sur ma vie d'être ton nain de jardin jusqu'à ma mort si je ne viens pas au rendez-vous. Juré, ajoute-t-il en brandissant deux doigts."
Afficher en entier— Je suis à jour avec mes vaccins antitétaniques. J’ai un examen de mathématiques à passer, et mon avenir à l’université en dépend. Je refuse d’aller à l’hôpital. Maintenant, laissez-moi partir.
Lentement, les ambulanciers s’écartent afin qu’elle puisse descendre. Elle fait passer ses lourdes jambes engourdies sur le côté du brancard au moment où la commissaire Komisky apparaît.
— Qu’est-ce qui se passe ici ? questionne-t-elle joyeusement. Bonjour, mademoiselle Hannagan. Vous arrivez ou vous repartez ?
Janie jette un œil sur le brancard et saisit un paquet de gaze.
Afficher en entierJanie soupire.
– Je n’ai pas encore décidé. En deux ans, j’ai réussi à économiser le coût d’un semestre à l’université du Michigan. C’est hors de prix ! Si je n’obtiens pas de bourse, j’irai m’inscrire dans une université de pauvres.
— Donc, tu vas rester dans le coin ? questionne Cabel.
— Oui. Il faut que je surveille ce que devient ma mère. Et, avec mon petit « problème », je suis obligée d’habiter chez elle. Autrement, je ne dormirai jamais.
Afficher en entierIl est encore au téléphone lorsqu’il lui ouvre. Les contours de ses yeux sont rougis.
— Je vais essayer, dit-il en coupant la communication.
Il reste planté là, pitoyable.
— Recommençons, propose Janie, furieuse, les mains sur les hanches. À qui tu parlais, à l’instant ?
— À mon patron.
Elle est déstabilisée.
Afficher en entierC'était durant ma période gothique. J'étais persuadé que, à cause de mes cicatrices - sans parler de ma coupe de cheveux - je ne pourrais jamais séduire la fille de mes rêves. Puis elle m'a enfoncé une poignée de porte dans le ventre. Quand une fille traite un garçon de cette façon, c'est qu'elle l'aime bien.
Afficher en entierJanie laisse échapper un rot sonore et Cabel se tourne vers elle en souriant.
- Bon sang, Hannagan, tu devrais participer à un concours !
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10 octobre 2005, 4h57
Dans la grotte de son propre rêve, sur un morceau de papier, Janie inscrit:
Je garde le secret.
Parce que ce que je sais sur toi m'y oblige.
Puis elle chiffonne le bout de papier, allume une allumette, et le réduit en cendre. Le vent balaie les restes carbonisés à travers les pelouses jusqu'à la maison de Cabel, qui les piétine en s'élançant vers le bus. Les cendres sont plus tendres que les feuilles d'automne rassemblées devant la porte d'entrée. Sous le poids du pas de Cabel, elles se désintègrent et le vent les emporte.
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