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Je ne m'étais jamais soucié de l'opinion d'autrui jusqu'à ce jour. Tout le monde me considérait déjà comme un excentrique. J'avais accepté mon sort bien avant d'atteindre l'âge adulte. Je n'étais pas assez athlétique, ni assez ambitieux, ni assez viril. J'étais trop livresque, trop calme, trop maladroit.
Cela me convenait parfaitement. Je menais une existence tolérable. Du moins, je le pensais.
[Whyborne]
Afficher en entierJ'avais consacré ma vie au langage. Mais parfois, les mots ne sont pas nécessaires.
[Whyborne]
Afficher en entierje risquais de me tromper, d’agir de travers,et de le décevoir. Mais j’eus du mal à réfléchir quand il pressa son corps contre le mien. Son membre dur et chaud s’incrusta contre mon ventre et sa bouche à mon oreille murmura :
— Dis-moi ce dont tu as le plus envie.Dis-moi ce qui t’empêche de dormir, la nuit,quand tu es seul dans ton lit. Montre-moi le feu secret qui brûle dans ton cœur.
Afficher en entier« Le faisceau de ma lanterne révéla une créature pour laquelle je n’avais pas de mots. Mon esprit se débattait, essayant en vain de donner un sens à ce qui occupait l’embrasure de la porte, juste devant moi. La chose avait quatre membres, en quelque sorte, et une forme vaguement humanoïde, mais perverse. Car son corps nu était horriblement difforme, les membres de longueur inégale, les articulations déformées. Une peau, épaisse et squameuse, recouvrait en partie cette affreuse silhouette, avec des protubérances et des écailles. D’un coude saillait ce qui ressemblait à d’affreuses dents humaines.
La tête était pire, cependant. À cause de Christine, j’avais passé de nombreuses heures courbé sur l’art de l’Égypte ancienne et ses dieux à têtes d’animaux. Ces dieux-là avaient une noblesse étrange et une complétude. Cette chose semblait une caricature de ces antiques divinités. Le crâne difforme conservait des signes d’humanité, mais il était affreusement distendu dans une forme aplatie qui évoquait incontestablement un crocodile.
»
Afficher en entier« — Je vais fouiner ici, murmura-t-il. L’escalier du fond mène aux bureaux. S’il y a des documents intéressants, c’est là-haut qu’ils seront.
Son souffle devenait vapeur dans le froid ambiant et formait un petit nuage qui traversa le faisceau de sa lanterne.
— Vous, euh, voulez que je regarde là-haut ?
— S’il vous plaît.
Pourquoi étais-je si réticent à le quitter ? Je n’avais jamais craint l’obscurité ni éprouvé le besoin de la compagnie d’autrui pour me rassurer contre des terreurs imaginaires. Pourtant, il y avait dans cet entrepôt quelque chose que je n’aimais pas, mais alors, pas le moins du monde ! J’avais la sensation que quelque chose m’épiait dans l’obscurité.
»
Afficher en entierJ'étais exactement ce que mon apparence indiquait : maladroit, inepte, et ennuyeux.
[Whyborne]
Afficher en entier[Griffon à Whyborne]
- Ne soyez pas absurde, murmura-t-il. C'est aussi un bar et un tripot.
- M-mais je...c'est-à-dire, nous...
- Parfois, les nécessités d'une enquête nous poussent à fréquenter des endroits peu recommandables. Ne vous inquiétez pas, l'endroit a bonne réputation, dans son domaine. Personne n'a été assassiné la dernière semaine.
Afficher en entier[Christine à Whyborne]
- Ne vous inquiétez pas, Whyborne. Les choses s'arrangeront, ou pas. Vous inquiéter à l'avance n'y changera rien.
Afficher en entier- Vous êtes un homme de savoir, comme moi. L'or, les bijoux, toutes les babioles insignifiantes ne font que distraire les esprits inférieurs de la seule vraie source du pouvoir : le savoir.
[L'inconnu à Whyborne]
Afficher en entier[A propos de Christine]
- Elle est plus du genre à vous tirer une balle dans la poitrine qu'à vous poignarder dans le dos.
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