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Extrait ajouté par Lysiae 2016-12-28T15:59:11+01:00

— Griffon, s’il te plaît, c’est moi !

Ses yeux étaient larmoyants, mais il ne baissa pas la pointe de sa lame.

— Dis-moi quelque chose que Whyborne seul saurait.

— Je… je…

Mon cerveau cessa de fonctionner, incapable d’imaginer quoi que ce soit, encore moins quelque chose qui pourrait le satisfaire. Ma vie était calme et barbante, qu’y avait-il à dire ? Que j’aimais prendre des œufs au petit déjeuner ? Citer le nom de notre chat ? Ce n’était pas tout à fait une information personnelle.

— Nous sommes amants, dis-je.

Mais évidemment Elliot savait pour notre histoire, et donc les yayhous étaient peut-être également au courant. Il secoua la tête.

— Ce n’est pas suffisant, murmura-t-il.

Ses traits furent plongés dans un désespoir intense, et cette expression me déchira le cœur et me remplit de terreur. Quelque chose que personne d’autre que nous ne saurait, mais quoi ?

— Tu m’appelles Ival.

— D’autres personnes m’ont déjà entendu t’appeler ainsi.

Morbleu ! Que pouvais-je bien… Oh !

— Nous a… nous avons fait l’amour l’autre soir, pendant l’orage, tu m’as… tu m’as, euh, comment dire, léché l’a… l’a*us, bafouillai-je le visage pivoine.

C’est alors qu’une pensée atroce me vint.

— Et si Christine est avec toi, pour l’amour de Dieu, empale-moi de suite et que l’on en finisse !

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Extrait ajouté par Folize 2018-08-25T14:11:48+02:00

Sa canne-épée lui échappa des mains tremblantes. Il s’affaissa contre moi en poussant un petit gémissement, il s’accrocha aux revers de mon manteau et colla son visage contre mon torse. Surpris, je l’étreignis, et je sentis ses épaules être agitées de sanglots.

- Tout va bien, murmurai-je en lui caressant les cheveux.

J’essayai d’imaginer ce que la situation aurait donné si nos rôles avaient été inversés. L’idée même d’être confronté à quelqu’un… quelque chose, ayant pris le corps de Griffon, me rendit profondément malade. Je le serrai davantage et je tombai à genoux afin qu’il repose à moitié sur mes cuisses.

- Je suis désolé, sanglota-t-il dans ma veste. Je n’ai jamais voulu te blesser. Je voulais s… seulement que tu m’aimes, même si je ne suis pas assez bien, même si je…

- Chut.

La chaleur de ses larmes réchauffa toute ma peau.

- Tu racontes n’importe quoi.

- Je ne suis qu’un fils de fermiers du Kansas, qui a passé plus de dix ans à faire semblant d’être quelqu’un de meilleur, et tu es bien au-dessus de moi. Je le savais, avant même d’avoir vu ta maison, je savais que je n’avais rien à offrir à un homme comme toi, mais je t’aime tant, et je ne pouvais… et nous nous sommes querellés, et j’ai pensé… j’ai pensé que j’allais devoir…

Ma gorge se noua et mes yeux me brûlèrent.

- Tu peux tout m’offrir. Ne le vois-tu pas ? Avant, je me contentais de suivre le mouvement de la vie, mais je n’ai jamais vraiment vécu avant ce jour où tu as passé les portes du musée. Ce qui a de l’importance à mes yeux c’est toi, et non l’endroit d’où tu viens. Après notre dispute… j’ai pensé que tu n’avais plus d’intérêt pour moi.

- J’en aurai toujours pour toi. Je m’excuse pour ce que j’ai dit.

- Et je m’excuse d’avoir utilisé l’incantation du feu sur la poignée de porte.

Nous nous enlaçâmes ainsi plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’il ait repris sa contenance. Lorsqu’il me lâcha, il essuya ses yeux gonflés de larmes.

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— Je m’excuse, dis-je doucement. Par rapport à Elliot. Il a fait ce qu’il fallait au final.

— Oui.

Le souffle de Griffon était un soupir triste et léger dans mon oreille.

— Il l’a fait.

— Et il t’aimait.

— Peut-être.

— Et tu l’aimais.

— Non.

Griffon bougea pour apposer ses lèvres sur mon front.

— Il était mon ami, et je me souciais de lui. J’étais reconnaissant pour tout ce qu’il avait fait pour moi et j’étais dévasté quand il m’a abandonné à l’asile. Mais je n’avais pas tout à fait compris ce qu’était l’amour.

— Tu n’avais pas compris ?

— Non. Pas avant que je ne vienne à Contresens et que je te rencontre. À l’époque j’espérais que nous pourrions devenir des amis intimes. Au lieu de cela, j’ai trouvé quelqu’un qui m’a rendu plus heureux que je n’aurais jamais pensé l’être.

Les doigts de sa main libre m’attrapèrent le menton, tournant doucement mon visage pour que je lui fasse face. Ses yeux verts brillaient, et le sourire qu’il affichait était doux et calme.

— Tu es ma joie, Ival, et je t’aime plus que je ne le pensais possible.

L’émotion me noua la gorge.

— Et tu es à moi, répondis-je.

— Même si je ne suis que le fils d’un fermier du Kansas, qui se trouve être particulièrement doué pour imiter ceux qui lui sont supérieurs ?

Je suivais du doigt les contours de sa mâchoire, jusqu’à m’arrêter juste en dessous de la courbe de ses lèvres.

— Tu n’es pas que le fils d’un fermier du Kansas, ou même l’orphelin venu d’Irlande, ou quoi que ce soit d’autre.

— Ah bon ? Qui suis-je alors ?

— Tu es un homme bon. Un homme qui souhaite faire ce qui est bon, pour ses amis comme pour le monde. Mais plus encore, tu es l’homme que j’aime.

Son sourire était tel le soleil brillant à travers les nuages.

— Je pense pouvoir vivre avec cela, dit-il avant de m’embrasser à nouveau.

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— Je n’arrive pas à croire que nous ayons réussi à extirper Whyborne de Contresens pour un séjour, fit remarquer Christine.

Elle était assise dans le siège en face de nous, relisant les notes de son manuscrit.

Griffon me fit un sourire affectueux.

— Est-ce le point le plus éloigné de ta maison que tu as atteint, mon cher ?

— Je ne vois simplement pas le besoin de devoir courir à travers tout le pays. Ou à travers le monde, dis-je en croisant les bras devant mon torse.

— Oui, je sais.

Christine fronça légèrement les sourcils et corrigea l’une de ses annotations de son mieux malgré les secousses du train.

— C’est pour cela que nous ne nous sommes jamais mariés.

— Quoi ?

J’avais forcément mal entendu ce qu’elle avait dit.

— Mariés ?

— Bien entendu.

Elle ne prit pas la peine de lever les yeux de ses notes.

— Cela a dû vous traverser l’esprit.

— Bon sang de bonsoir, bien sûr que non ! Êtes-vous complètement folle ?

Christine leva les yeux au ciel et me regarda enfin.

— Essayez de voir les choses de manière objective. Cela nous aurait donné un air légèrement plus respectable, du moins dans certains cercles, et je n’aurais alors pas à subir des imbéciles qui me demandent constamment ce que mon mari pense de ma carrière. Nous ne serions pas une gêne l’un pour l’autre, je crois bien, et ce n’est pas comme si nous étions le premier couple à échanger ses voeux d’une poignée de main plutôt que d’un baiser.

— Je n’arrive pas à y croire.

Je me tournai vers Griffon, m’attendant à ce qu’il soit tout autant horrifié, mais au lieu de cela, il semblait avoir toutes les peines du monde à se retenir de rire ...

— Et pourquoi pas ? poursuivit Christine. Mais si nous nous étions mariés, les gens auraient attendu de vous que vous m’accompagniez en Égypte, et je ne vous imagine pas apprécier ce genre de voyage. Alors je ne l’ai pas voulu.

— Dieu merci, murmurai-je. Et merci de m’avoir consulté dans toute cette histoire, à propos. Je n’arrive pas à croire que vous ayez réellement songé que j’accepterais une ... une imposture en guise de mariage ! C’est un voeu sacré !

— Vraiment ? Je vous croyais matérialiste ?

Je lui lançai un regard noir, mais celui-ci n’eut aucun impact, et elle se tourna à nouveau vers ses notes.

— Cela ne signifie pas pour autant que mes serments sont vides de sens. Et je n’arrive pas à croire que tu ne sois pas contrarié par cela, ajoutai-je en me tournant vers Griffon.

Ce dernier au moins m’écoutait.

— Je le suis, mon cher, dit-il pour m’apaiser. C’est que je ne trouve pas que cette idée soit particulièrement choquante. C’est un arrangement courant pour les hommes comme nous.

Je croisai les bras devant mon torse et me renfonçai dans mon siège, les fusillant tous deux du regard.

— C’est une idée amusante pour toi, que je m’installe avec Christine dans une maison à part et que je l’épouse ?

— Non, le simple fait que tu épouses Christine est déjà très amusant.

— Vous êtes tous les deux horribles, murmurai-je tout en fixant l’extérieur à travers la fenêtre. Je ne sais vraiment pas pourquoi je tolère votre présence.

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— J’t’avais jamais vu dans le coin avant, dit-elle tout en se penchant vers moi afin de dévoiler ses charmes généreux. J’m’appelle Lucy.

Où diable était donc passé Griffon ? Je regardai autour de moi à la recherche d’un visage amical, je n’en vis aucun et je me rabattis donc sur mes bonnes manières.

— C’est un plaisir de vous rencontrer, mademoiselle, euh, Lucy.

Fichtre, que pouvais-je donc lui dire ?

— Pe ... permettez-moi de me présenter. Je suis le Dr Perceval Endicott Whyborne.

Elle écarquilla les yeux.

— Vraiment ? Y disaient que vous z’êtes le fils du magnat des trains, mais j’y croyais pas. Mais c’est la cerise sur le gâteau ! Vous êtes pas comme les gars du coin.

Elle ne cessait de se pencher plus en avant, et j’eus soudainement peur que son corset ne puisse pas contenir tout ce que la nature lui avait prodigué. Je gardai les yeux rivés sur son visage, priant en silence que la couturière ait été compétente.

— Oui ! Eh bien, c’est, euh, très gentil de votre part, ma ... mademoiselle.

Son sourire devint sensuel.

— Et qu’est-ce qu’une fille doit faire pour qu’on lui offre un verre ici ?

Oh Seigneur.

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« Mon cœur s’emballait à mesure qu’il parlait.

— J’étais tout autant fautif. J’aurais dû te faire confiance. Mais Elliot est bien plus beau que moi, il a plus d’expérience, et il ne t’empêcherait pas de faire… quoi que ce soit.

Griffon leva la tête et m’adressa un regard incrédule.

— Parfois je n’ai pas la moindre idée de ce qui te passe par la tête, dit-il. Elliot n’est pas plus beau, du moins, pas à mes yeux. Il n’y a rien chez toi que j’aimerais changer.

— Mes cheveux ? Ils se dressent d’une façon horrible.

— C’est assez charmant.

— Ma taille ?

— Elle donne à d’autres parties de ton corps des proportions merveilleuses, répondit-il en me faisant un clin d’œil. J’aime également te voir rougir.

— Cela tombe bien, étant donné que tu es un expert pour me rendre écarlate, marmonnai-je.

— Et quand bien même Elliot serait un dieu marchant parmi les simples mortels, et tu serais, je ne sais pas, le bossu de Notre-Dame, c’est toi que je choisirais, car… car tu es qui tu es. »

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« — Comment sais-tu que je glanais des informations ? demandai-je d’un ton acerbe. Peut-être étais-je en train de conclure une transaction commerciale. Peut-être doivent-elles toutes trois me rejoindre dans ma chambre tout à l’heure.

Griffon éclata de rire, maudit soit-il.

— Mon cher, depuis tous ces mois que je te connais, je ne t’ai jamais vu poser les yeux une seule fois sur une femme. Ni, et j’y compte bien, sur un autre homme. Tu es subtil dans ce domaine, mais j’ai appris à te déchiffrer.

Il glissa ses bras autour de ma taille.

— Viens, maintenant. Ne m’en veux pas. Tu sais que je ne fais que te taquiner.

Je soupirai. Griffon ne proposait pas un combat loyal, lui qui m’observait avec ses grands cils épais, l’extrémité de sa langue à peine visible au bord de sa lèvre inférieure charnue.

— J’aimerais simplement que tu ne changes pas tes plans sans m’en informer, dis-je d’un air vaincu.

Ses mains s’emparèrent de mon dos, sous mon manteau.

— Un détective doit savoir être flexible, murmura-t-il en me tirant plus près de lui. Es-tu… flexible ?

Une partie de mon anatomie devint alors tout sauf flexible. »

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— Vous êtes-vous enfin réconciliés ? demanda Christine d’un air enjoué.

Mon visage devint brûlant de honte.

— Christine !

— Quoi ? Ce n’était qu’une simple question. J’espère que la réponse est oui. C’est vraiment lassant quand des amis se querellent.

La tension s’échappa quelque peu du visage de Griffon et un sourire vint soudainement éclairer ses lèvres.

— Je suis certain que l’expérience s’est avérée pénible pour vous.

— Tout à fait. Essayez de ne pas être aussi indélicat à l’avenir.

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Déçu qu’il soit venu pour parler et non pour pratiquer d’autres activités, je m’assis sur le bord du lit en croisant mes doigts entre les genoux.

— Oui, bien entendu.

Il s’assit à mes côtés. Je me languissais de me coller contre lui, de sentir la chaleur de sa peau et de nicher mon nez dans ses cheveux, mais je me fis violence.

— Je m’excuse de t’avoir dit que tu étais naïf, dit-il. Et je ne parle même pas du reste.

— Tu as eu raison de le faire.

— Non, j’avais tort. Et quand bien même j’aurais eu partiellement raison, j’aurais dû mieux le formuler. Mais j’étais blessé et effrayé, et je m’en suis pris à toi.

Surpris, je me redressai.

— Effrayé ? Je ne comprends pas.

Griffon poussa un long soupir.

— Revoir Elliot m’a rappelé bien des choses. Cela m’a rappelé d’où je venais, les choses que j’avais faites. Des choses que j’espérais te cacher, car je ne voulais pas que tu penses du mal de moi. Quand j’ai vu la colère dans laquelle tu étais, j’ai su que j’étais en train de te perdre, et cette perspective m’a terrifié. Alors j’ai contre-attaqué, j’ai eu l’impression, à tort, que je me défendais, et cela n’a fait qu’empirer les choses.

Mon coeur s’emballait à mesure qu’il parlait.

— J’étais tout autant fautif. J’aurais dû te faire confiance. Mais Elliot est bien plus beau que moi, il a plus d’expérience, et il ne t’empêcherait pas de faire ... quoi que ce soit.

Griffon leva la tête et m’adressa un regard incrédule.

— Parfois je n’ai pas la moindre idée de ce qui te passe par la tête, dit-il. Elliot n’est pas plus beau, du moins, pas à mes yeux. Il n’y a rien chez toi que j’aimerais changer.

— Mes cheveux ? Ils se dressent d’une façon horrible.

— C’est assez charmant.

— Ma taille ?

— Elle donne à d’autres parties de ton corps des proportions merveilleuses, répondit-il en me faisant un clin d’oeil. J’aime également te voir rougir.

— Cela tombe bien, étant donné que tu es un expert pour me rendre écarlate, marmonnai-je.

— Et quand bien même Elliot serait un dieu marchant parmi les simples mortels, et tu serais, je ne sais pas, le bossu de Notre-Dame, c’est toi que je choisirais, car ... car tu es qui tu es.

Il déglutit et baissa les yeux à nouveau.

— Je t’ai dit qu’Elliot savait pour mon isolement. En vérité ... c’est lui qui m’a enfermé à l’asile. C’était sa signature sur les documents.

Je restai complètement sans voix.

— Griffon ... je suis désolé. Je ne sais pas quoi dire.

Comment avait-il dû se sentir, en sachant que son mentor, et son amant depuis tant d’années, l’avait trahi d’une telle manière ?

— Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?

— Car cela me couvre encore de honte, murmura-t-il si faiblement que je dus tendre l’oreille. Je déteste en parler. Je déteste te rappeler que je ne suis pas ... indemne.

— Cela fait partie de toi. C’eût été mieux si cela n’avait pas eu lieu, mais c’est bien le cas, et il n’y a pas de quoi en avoir honte. Tu n’as rien fait de mal.

Non, c’était ce misérable traître d’Elliot qui avait mal agi. J’aurais dû l’immoler par le feu quand j’en avais eu l’opportunité.

— Elliot a cru agir de la meilleure manière à l’époque, répondit Griffon. Et je ne crois décemment pas que tu m’aurais toi aussi cru, pas avec le peu de preuves dont je disposais. Mais tu ne m’aurais pas non plus fait enfermer et abandonné là. Il n’est jamais venu voir comment je me portais, il n’a même pas écrit la moindre lettre. Il est simplement parti, tel un enfant qui abandonne un jouet qui ne fonctionne plus. Tu ne ferais jamais cela à qui que ce soit.

— J’espère bien !

Son sourire était doux et douloureusement beau.

— C’est tout toi. Mon cher, dis-moi ce que je pourrais faire pour obtenir ton pardon. Je ferais tout et n’importe quoi pour que tu sois à nouveau à moi.

Ses paroles me rappelèrent la carte niaise qu’il m’avait achetée pour la Saint-Valentin qui était depuis soigneusement rangée dans un tiroir sous clé, à notre domicile. J’avais été si heureux lorsqu’il me l’avait offerte.

— Je n’ai jamais cessé d’être tout à toi, admis-je. De plus, nous étions tous deux en tort lorsque nous nous sommes querellés. J’étais quand même assez contrarié de te trouver dans son bureau le lendemain matin.

— Tu as interrompu un autre différend, répondit-il avec humour. J’essayais de faire comprendre très clairement à Elliot que la façon dont il t’avait décrit notre relation passée, la veille, m’avait grandement déplu. En y repensant, j’aurais dû dire "Au diable Elliot !" et à la place te parler directement.

— Tu aurais pu.

Une dernière chose me dérangeait, et c’était semble-t-il l’occasion de jouer cartes sur table tous les deux.

— Elliot m’a expliqué que séduire le fils d’un homme fortuné était une perspective excitante et pleine d’aventure à tes yeux.

Griffon eut un petit rire.

— Non, la perspective excitante et pleine d’aventure c’était de te séduire toi.

Il saisit ma cravate et me tira plus près de lui.

— J’aime t’observer, en public, tout en retenue et en convenance, tu parais si inaccessible, tout en sachant que tu seras dans mon lit plus tard, à te tortiller sous mon corps et à en demander plus.

Ma gorge se noua, bien qu’elle fût toujours moins serrée que mon pantalon contre mon membre enflé.

— Oh ... oh ?

— C’est exact. Et ce matin, quand tu t’es démarqué et que tu as pris les rênes de la ville ...

Je m’étais senti penaud sur le coup, mais peut-être n’avais-je pas donné une telle impression.

— Oui, et alors ce matin ?

— J’avais une telle gaule que je craignais ne pas pouvoir rentrer à pied à l’hôtel.

Ses cils rendaient son regard si séduisant.

— Sais-tu que je ne me plaindrais pas si tu prenais aussi les choses en main avec moi ?

— Oh ?

Je me léchai les lèvres, sans être certain que je puisse le faire sans paraître profondément ridicule, mais je voulais essayer.

— A ... alors déshabille-toi et agenouille-toi.

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— Excusez-moi, cela me rechigne de le suggérer, mais serait-il possible qu’elle ait été blessée par l’homme qu’elle sortait rencontrer ? demandai-je. Portail n’est pas Whitechapel, mais ...

— Eh bien, comme il est mignon ! s’exclama mademoiselle Hatford.

En quoi souligner les dangers de mort et de démembrement encourus par leur profession pouvait être mignon ? Mais face aux regards affectueux qu’elles me lançaient toutes, je me retins de demander. Griffon serait fier de moi.

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