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Pour se débarrasser d'une mauvaise habitude:
1.Allumer les bougies sur l'autel.
2.Allumer une bougie noire. Dire:"Cette manie m'ennuie.Jamais plus je ne lui céderai. Jamais plus ja n'y penserai."
3.Allumer une bougie blanche. Dire:"Voici mon pouvoir, mon courage et ma victoire. Cette bataille est déjà gagnée."
4.Penser à la mauvaise habitude dont on veut se débarasser. S'imaginer libéré d'elle. Au bout de quelques minutes, éteindre la bougie noire, puis la blanche.
5.Recommencer une semaine plus tard si nécessaire, de préférence lorsque la lune décroît.
Afficher en entierChapitre 2
J’aimerais
«Méfie-toi de la sorcière. Elle t’enveloppera de magie noire pour te faire oublier d’où tu viens, qui tu es, et jusqu’aux traits de ton visage.»
— Conseils de prudence
Terrance Hope, 1723
— Avoue qu’il est canon, insistait Bree, penchée sur le comptoir de la cuisine.
— Bien sûr que je le trouve beau, je ne suis pas aveugle, ai-je répondu en ouvrant une boîte de conserve.
C’était mon tour de préparer le repas. J’avais disposé des pilons de poulet dans un grand plat en pyrex. J’y avais versé une boîte de crème d’artichauts et une boîte de crème de céleri, et tout un pot de cœurs d’artichauts marinés. Voilà pour le souper.
— Mais il m’a l’air pas mal volage, ai-je poursuivi. Avec combien de filles est-il sorti depuis deux semaines ?
— Trois, a dit Tamara Pritchett, assise sur un banc du coin-repas, en étirant son long corps gracile.
On était lundi après-midi et notre troisième semaine de cours s’amorçait. Je n’exagère pas en disant que l’arrivée de Cal Blaire dans un patelin tranquille comme le nôtre était l’événement le plus excitant à se produire depuis l’incendie qui avait rasé le cinéma Milhouse, deux ans plus tôt.
— Morgan, c’est quoi ce mélange ?
— Poulet à la Morgan. Délicieux et nutritif, ai-je affirmé en avalant un grande lampée de cola bien froid. Ahhh…
— Expliquez-moi pourquoi un gars qui sort avec plusieurs filles passe pour un coureur, alors que pour les filles, on dit seulement qu’elles sont difficiles ? J’aimerais bien comprendre, a dit Robbie.
— Ce n’est pas vrai, a protesté Bree.
— Allô les filles ! Salut Rob ! a dit papa en entrant dans la cuisine, le regard perdu derrière ses verres épais.
Il portait son éternel uniforme : pantalon kaki, chemise à manches courtes, à cause de la chaleur, sur un T-shirt blanc. Même chose l’hiver, sauf pour la chemise dont les manches sont longues, et le veston en tricot.
À l’unisson, Robbie et Tamara ont dit bonjour à papa, tandis que Bree lui adressait un petit salut de la main.
L’air absent, papa a regardé autour de lui comme pour s’assurer qu’il était bien dans sa cuisine. Puis, il nous a souri et est ressorti. Bree et moi nous sommes regardées en souriant, sachant que nous allions le voir réapparaître dès qu’il se rappellerait ce qu’il était venu chercher. Papa travaille en recherche et développement chez IBM. Ses employeurs pensent que c’est un génie mais, dans le quartier, on le perçoit davantage comme un enfant un peu lent. Il n’a aucune notion du temps.
J’ai recouvert le poulet de papier aluminium, puis j’ai épluché quatre pommes de terre dans l’évier.
— Je suis contente que ma mère cuisine, a dit Tamara. Mais pour revenir à Cal, il est sorti avec Suzanne Herbert, Raven Meltzer et Janice, a-t-elle énuméré, en comptant sur ses doigts.
— Janice Yutoh ? me suis-je écriée en mettant mon plat au four. Elle ne m’en a même pas parlé ! On peut dire qu’il goûte à tout, non ?
— Il ne s’ennuie pas, a dit Robbie en remontant ses lunettes sur son nez.
Robbie est mon ami depuis longtemps. Je ne le remarque presque plus maintenant, mais il a un terrible problème d’acné. Il était supermignon avant la puberté Ce doit être dur pour lui.
— Je ne vois pas ce qu’il peut trouver à Janice. À moins qu’elle ne l’ait aidé à faire ses devoirs.
— Janice est très jolie, ai-je rétorqué. Mais elle est tellement timide qu’elle passe inaperçue. Moi, ce que je m’explique mal, c’est qu’il se soit intéressé à Suzanne Herbert.
— Suzanne est une vraie bombe ! Elle a été mannequin pour Hawaiian Tropic l’année dernière !
— Elle ressemble à une Barbie et elle a le cerveau qui va avec, ai-je répliqué méchamment en esquivant un raisin lancé
— On ne peut pas toutes gagner la médaille du mérite académique, a lancé Bree sans complaisance. Vous oubliez Raven. Elle traite les gars comme de vieux Kleenex.
— Oh, et toi, tu es un modèle de stabilité peut-être, l’ai-je taquinée à mon tour.
Un raisin est venu rebondir sur mon bras.
— Chris et moi sommes ensemble depuis presque trois mois !
— Et ? a fait Robbie.
J’ai vu passer, sur le visage de Bree, pointe d’orgueil mélangée à un certain embarras.
— D’accord, il commence à m’embêter, a-t-elle avoué.
On a ri, Tamara et moi, et Robbie a ronchonné.
— Je suppose que tu es seulement difficile, a-t-il ajouté.
— OK, a dit Bree en ouvrant la porte. Il faut que j’y aille avant que Chris ne parte à ma recherche. «T’étais où ?», l’a-t-elle imité, en levant les yeux au ciel.
Puis, elle est partie. On a entendu rugir le moteur de «Brise», sa BMW. En moins de deux, elle tournait le coin de la rue.
Afficher en entierJ'ai déchiré le papier et souri en reconnaissant l'athamé en argent qu'on avait admiré chez ''Magye pratique'',avec les roses et le crâne.
-Forcément,maintenant,t'en as plus besoin... Tu pourras toujours t'en servir comme pelle à tarte ou comme coupe-papier !
-Idiot ! ai-je soufflé en riant. Il est splendide... Merci,Cal.
Afficher en entier- Ne dis pas ça, promets-moi simplement que tu ne le feras plus sans me le dire, a-t-il répondu en se garant en face de la boutique. J'étais furax parce que tu ne m'en avais pas parlé avant, mais bon, regarde-moi ! J'aurais jamais imaginé que je pouvais ressembler à ça. Je pensais que j'aurais toujours ma tête de clafoutis aux cerises, ou alors que des cicatrices me défigureraient pour toujours. (...)
Afficher en entierJ'ai vu quelque chose, hier soir - un éclair de pouvoir surgi d'une source inattendue. Je ne veux pas tirer de conclusions hâtives ; voilà trop longtemps que je guette, que j'attends, que je cherche, pour commettre une erreur. Pourtant, je sens au plus profond de moi qu'elle est là. Elle est là, et elle est puissante. Je dois me rapprocher d'elle.
Afficher en entierJe n’étais pas la seule que Cal ensorcelait. Il semblait prêter attention à tout le monde. Il parlait à chacun, changeait toujours de voisin de table, sans discrimination. Au moins quatre membres de la clique de Bree mouraient d’envie de sortir avec lui. Jusque-là, à ma connaissance, personne n’y était parvenu. En revanche, je savais déjà que Justin Bartlett s’était pris un râteau.
Afficher en entierDans quelques années, en repensant au passé, je me souviendrai de ce jour comme de celui où je l'ai rencontré. Je me souviendrai de l'exact moment où il a fait son entrée dans ma vie. Jamais je ne pourrai l'oublier.
Afficher en entier" Que celui qui se retrouve entre deux clans en guerre coure ventre à terre et dise ses prières." (96)
Afficher en entier—Mary K., Bakker n'est pas digne de confiance, j'espère que tu t'en rends compte, ai-je dit à ma soeur le lendemain matin dans la voiture.
J'avais essayé de ne pas employer un ton trop sec, c'était raté. Elle n'a pas répondu et s'est contentée de regarder par la vitre. Le givre avait tout recouvert d'une couche de sucre glace.
Je conduisais doucement afin d'éviter les plaques de verglas qui s'étaient formées sur les nids-de-poule boueux. Mon souffle formait des nuages dans l'habitacle de Das Boot.
—Je sais qu'il est sincèrement désolé, ai-je poursuivi. Mais je crois qu'il est incapable de se contrôler.
Afficher en entierLa frustration me donne envie de hurler, elle ne vient pas vers moi, et je sais que je ne peux pas la forcer. Ô Déesse, envoie-moi un signe.
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