Extraits

Elle tenait Finn par la taille.

Finn posa sa main droite sur celle de Milly.

...

Finn souleva un pan de sa chemise et fit glisser la main de Milly sur sa peau. Elle posa un cri de surprise et caressa timidement le ventre musclé du garçon. Elle avait posé sa tête sur son dos.

[...]

Ils s’embrassèrent encore et encore. Ils n'arrivaient plus à se séparer.

Il eu un coup de feu un peu plus loin dans la rue.

Ce coup de feu mit fin aux longs baisers des amoureux.

-Je rêve ou vous me comparez à une jument depuis tout à l'heure? Ce n'est pas très élégant, tout de même, se révolta Milly en souriant malgré tout.

-Je vous compare à ce que j'aime...

-Quel genre de matériel ? lança Belvadara en pointant le menton vers l'avant.

-Vous êtes trop curieuse, répondit Milly. Vous ne laissez jamais à personne le plaisir de vous surprendre.

-Comme c'est joliment dit, remarqua Phil.

Elwood McDonahue retint un éclat de rire. Il trouvait Milly si culottée, si pétillante.

Milly tendit la main à Josh. Il l'attire contre lui et le temps s'arrêta encore, le lieu n'existait plus. Ils auraient pu être n'importe où, ils n'étaient plus qu'eux deux, si perdus, si seuls en fait. Ils s'étaient trouvés, retrouvés. Ils se complétaient désormais. Chaque baiser effaçait un instant les images atroces laissées par le récit de l'attaque militaire. Chaque caresse leur redonnait des forces. Chaque mot d'amour dissolvait leur tracas, leurs douleurs, leurs angoisses. Il fallait prolonger cet adoucissement, ce soulagement, ne plus arrêter de s'aimer, de s'enlacer, de se serrer l'un contre l'autre, de partager ces gestes tendres et passionnés. Cet amour-là était le plus beau. Celui qui guérit, celui qui parvient à chasser la peine, celui qui exclut pour un temps l'environnement, l'inévitable, la mort, la séparation, celui qui nous offre d'étincelantes syncopes d'éternités...

- Avez vous un fiancé, Miss Burnett ?

- Non et je m'en réjouis pour l'instant.

- A ce rythme là, vous risquez de devenir vielle fille... s'amusa Rebecca. Et je ne vous le conseille pas. A 30 ans, j'étais bien soulagée de me trouver enfin un mari, vous savez. La solitude est pesante au bout d'un moment. Il faut avouer aussi que le confort matériel est agréable.

- Avons-nous besoin des hommes pour vivre confortablement ? demanda Milly.

Les deux femmes se regardèrent, l'air complice, et hochèrent la tête en riant.

- Oui, oui, oui ma chère ! Je vous conseille de trouver, comme moi, un banquier dans la région... chuchota Rebecca, et elle rit aux éclats.

- Moi, je ne vous conseille rien du tout, pour l'instant, parce que je suis très heureuse que Tolstoy ait de nouveau une institutrice. Je n'ai pas envie de vous voir repartir, dit Belvadara.

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