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Liste des extraits

"Comment se fait-il que je me retrouve toujours dans de telles situations ? me demandé-je le lendemain matin tandis que je me tiens debout dans la cuisine, accrochée à mon verre de jus comme s’il s’agissait d’un gilet de sauvetage. Lorsque je suis arrivée il y a cinq minutes, une fille en sous-vêtements était assise ici en train de boire un café. Elle a commencé à me parler et ne s’est jamais arrêtée. Je ne sais même pas comment elle s’appelle.

— Tu n’es pas habillée comme les autres filles à motards, remarque-t-elle d’un ton méprisant.

En baissant les yeux sur mon jean et mon t-shirt rétro, je fronce les sourcils. Je ne sais vraiment pas quoi répondre à cette fille.

— Je m’habille tout simplement comme je l’ai toujours fait, réussis-je à dire après m’être éclairci la voix.

Suis-je en train de me faire juger par l’une des putes du club ? Ma foi, c’est un peu embarrassant.

— Dis-moi, avec qui as-tu passé la nuit ? m’informé-je en me demandant qui j’allais devoir tuer pour m’avoir imposé cette conversation.

— Oh, avec Rake, répond-elle en se penchant en avant avec un air de conspiratrice. Au lit, c’est une vraie bête.

Génial.

— Où est Rake en ce moment ? la questionné-je en regardant en direction du couloir qui mène à sa chambre.

— Oh, il est au lit avec Tiffany, annonce-t-elle d’un ton désinvolte. J’avais besoin d’un café.

Rake. Pas besoin d’être un génie pour comprendre d’où il tient son nom.

Je me lève.

— Bon, enchantée d’avoir fait ta connaissance.

— Oh, mais où vas-tu ? me demande-t-elle.

Je cligne des yeux.

— Dans ma chambre.

— Puis-je t’accompagner et traîner avec toi ? Il paraît que tu es la régulière du vice-président. Ce serait chouette de traîner ensemble, affirme-t-elle en se levant pour s’approcher de moi.

Bon, quand ça suffit, ça suffit.

— Rake ! hurlé-je à pleins poumons avant de me retourner vers la fille, un doigt dans les airs. Excuse-moi un instant.

Je pars en trombe dans le couloir jusqu’à la chambre de Rake, dont j’ouvre la porte. J’ai la mâchoire qui se décroche devant la scène qui m’attend.

— J’espère que tu lui as fait signer un formulaire de consentement ou un contrat ou quelque chose du genre, souligné-je en les regardant tous les deux. Cinquante nuances de Rake !

— C’est quoi ton problème, Faye ? grogne Rake en cachant ses attributs à l’aide d’un oreiller.

Il me tourne le dos, me donnant ainsi un aperçu du dragon qui y est tatoué, le même que celui de Dex et des autres membres du club. Je prends un instant pour l’admirer, puis je baisse les yeux sur ses fesses bien fermes. Pas mal du tout.

— Tu as oublié une de tes filles dehors, annoncé-je avec de grands yeux en espérant qu’il comprenne ce que je veux dire. Je te prierais de bien vouloir venir la récupérer.

Il se retourne en soupirant, comme si la vie était vraiment trop compliquée avec deux filles à gérer.

— Oui, je sais, Rake, craché-je. Dure, dure, la vie de proxénète.

Il se met à rire, puis gifle la fille sur les fesses avant de se retirer.

— Peut-être devrais-tu bâillonner l’autre aussi, lui proposé-je, pleine d’espoir.

Avant de sortir de sa chambre, je regarde autour de moi en fronçant le nez.

— Puis-je venir faire le ménage de ta chambre ce soir ? C’est tellement en désordre que ça va me rendre folle maintenant que je le sais.

— Bon, très bien ; tout ce que tu veux, pourvu que tu sortes immédiatement, grogne-t-il.

Ouah, susceptible.

On pourrait s’attendre à ce qu’il soit de meilleure humeur après s’être tapé deux filles.

— Je vais trouver quelque chose pour ranger tes palettes et autres trucs du genre, indiqué-je en sortant. Il se pourrait que j’aie besoin de faire un aller-retour chez Ikea.

Rake me suit hors de sa chambre en secouant la tête, exaspéré, et vient chercher l’autre fille.

— Heureusement que je t’aime bien, Faye, me dit Rake, qui en a plein les bras avec cette fille trop bavarde.

— Heureusement que moi, je t’aime bien, reniflé-je. Avec ce que j’ai dû endurer ce matin.

Il me gratifie d’un sourire narquois.

— Pudique.

— Tombeur.

— En cloque.

Je pose les mains sur mes hanches.

— En quoi est-ce une insulte ?

Il hausse les épaules.

— Tu parais un peu grosse ce matin.

Je laisse échapper un hoquet de surprise.

— Oh non ! Je n’en crois pas mes oreilles !

Il arbore un sourire puéril.

— C’est juste pour rigoler, Faye. Tu es magnifique. Resplendissante, même.

— Bien rattrapé, grommelé-je

— Rake, geint la femme. Emmène-moi dans ton lit et dis-moi comme je suis belle. Pourquoi lui fais-tu des compliments à elle ?

Rake lève les yeux vers moi en arborant un sourire narquois.

— C’est une bonne question.

Je hausse un sourcil.

— Probablement parce que je ne te laisserai pas m’attacher et me fouetter alors qu’elle, si.

Dex arrive dans la cuisine et nous regarde, Rake qui est flambant nu, la fille sortie de nulle part et moi.

— Est-ce que je veux vraiment savoir ce qui se passe ? me demande-t-il en plissant les yeux.

— Non, mon frère, je ne pense pas que tu veuilles le savoir, grogne Rake.

— C’est bien ce que je pensais, marmonne Dex. Je te prierais de bien vouloir sortir tes fesses nues de la cuisine...."

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J'avais 10 ans et Dex en avait 15 ; il menait donc une vie nettement différente de la mienne. Mais, malgré la différence d'âge, il avait toujours un peu de temps pour moi, ce qui me donnait l'impression d'être importante.

- A plus, petite fée, me lance-t-il avec un grand sourire avant de partir les rejoindre.

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Le lendemain matin, je me rends à la cuisine en me frottant les yeux. Je m’arrête sur ma lancée lorsque j’aperçois un homme debout devant la cuisinière.

Il est nu.

Il a les fesses extrêmement blanches et il fait frire quelque chose dans une poêle.

- Tant pis pour mon appétit, marmonné-je dans ma barbe.

Arrow fait demi-tour, nullement décontenancé.

- Bonjour, me salue-t-il en examinant mon pyjama.

Je fixe son énorme pénis avec horreur, mais me trouve dans l’incapacité d’en détacher les yeux. Soudain, il durcit et pointe droit vers moi. Comme une flèche.

Électrochoc.

- Sérieusement ? dis-je en me couvrant les yeux avec ma main.

- Il est un peu trop tard pour ça, répond-il en riant. J’ai remarqué que tu regardais.

- J’ai vu que tu avais remarqué que je regardais, répliqué-je en détournant le regard pour me verser du jus.

- Je pense que je t’ai mal jugée…, poursuit-il en se retournant vers la cuisinière.

- Pourquoi ?

Il hausse les épaules.

- Je pensais que tu étais une espèce de salope qui essayait de piéger Dex.

- Comment sais-tu que je n’en suis pas une ? le questionné-je.

- J’ai un don pour jauger les gens, rétorque-t-il. Je ne me trompe jamais.

- C’est une affirmation audacieuse, répliqué-je à l’instant où il fait demi-tour.

Je baisse les yeux instantanément. Je ne peux même pas m’en empêcher.

Lorsqu’il fait un pas dans ma direction, je pointe la chose.

- N’approche pas cette chose de moi !

Il rit.

- Ne t’en fais pas, elle ne te mordra pas.

- T’es bizarre, déclaré-je.

Il secoue la tête.

- Dis-tu toujours la première chose qui passe par ta putain de tête ?

J’y réfléchis.

- Presque. Ça va causer des problèmes ?

- Probablement.

(...)

- En parlant de prendre soin des autres, que dirais-tu si je te préparais quelque chose qui n’est pas brûlé ?

- Comme quoi ? me demande-t-il, l’air intéressé.

Je fouille dans le réfrigérateur, d’où je sors d’autres œufs et du bacon.

- Du bacon et des œufs brouillés ? Ou peut-être du pain doré ?

Je n’étais pas une grande cuisinière, mais le petit-déjeuner, ça, je savais le faire.

- Vraiment ? Tu ferais ça ? Je pense que c’est la première fois qu’une femme cuisine pour moi sans que je l’aie baisée.

Charmant. Très charmant.

- Bien sûr, acquiescé-je en m’attelant à la tâche.

Je viens tout juste de terminer de préparer le repas lorsque Dex arrive et pousse un soupir en voyant Arrow nu.

- Putain de merde, Arrow, hurle Dex en se tournant vers moi pour voir mon expression.

Je profite de ce temps pour l’observer à mon tour. Torse nu, il porte un pantalon de sport noir sur ses hanches étroites. Je pourrais sincèrement m’habituer à cette vue.

- Je suis traumatisée, mais je survivrai, interviens-je. Au moins, je sais maintenant pourquoi vous l’appelez tous Arrow. Cette chose pointe vers sa prochaine victime !

- En fait, je suis heureux que tu sois là, annonce Arrow après s’être brusquement tourné vers moi, les yeux écarquillés d’étonnement. On commençait à s’ennuyer ici.

- Arrow ! grogne Dex, manifestement en train de perdre patience. J’espère que ce n’est pas pour ma femme que tu bandes comme ça.

Arrow éclate de rire.

D’un regard, Dex le rappelle à l’ordre.

Je pince les lèvres.

- J’allais justement partir, finit par dire Arrow en prenant son assiette avant de s’éclipser.

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- Puis-je vous poser une question ? demandé-je à Jim em me collant un sourire sur les lèvres. Pourquoi tout le monde a-t-il un surnom sauf vous ? Puis-je vous en suggérer un ?

Il m'en vient plusieurs à l'esprit.

Il me regarde en secouant la tête, mais je ne manque pas d'apercevoir l'amusement qui illumine brièvement ses traits.

- Au revoir, Faye.

Dex m'attrape par le bras et me tire dehors. Je le gratifie d'un grand sourire.

- Je l'aime bien.

Dex se contente de laisser tomber sa tête entre ses mains.

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Chapitre 2 :

" - Hé, nous avons tous les deux eu ce que nous voulions, affirme-t-il en éteignant sa cigarette sous son pied.

- Comment ça ? lui demandé-je en m’approchant de sa moto.

- Tu t’es vengée de mon frère, n’est-ce pas ce que tu voulais ? Faire des folies ?

Je rougis et ça ne me plaît pas du tout. Comment est-il au courant pour Eric et moi ?

J’ai effectivement eu ce que je voulais, mais ce n’était pas pour me venger.

C’était lui, tout simplement.

Celui que j’avais toujours voulu sans jamais croire l'avoir était à ma portée.

- Et toi, Dex, qu’y as-tu gagné ? m’informé-je en penchant la tête sur le côté.

Il pouvait avoir toutes les femmes qu’il voulait. Je le sais et il le sait très certainement lui aussi. Il est beau et quand je le regarde, je pense au sexe. Il est fait pour ça. Il a aussi un petit air menaçant, dans le sens où l’on sait qu’il y a une partie de lui qu’on préférerait ne jamais connaître. On lui fait tout simplement confiance et on prie pour être encore en un morceau lorsqu’il partira. Il est du genre à créer une dépendance. Quelqu’un à qui je devrais tourner le dos pour partir sans jamais me retourner, mais ce n’est pas ce que je veux. Je ne peux faire autrement que me demander ce qu’il a bien pu faire ces dernières années.

Un sourire carnassier se peint sur son visage.

- J’ai baisé une fée.

Je serre les dents. Quand j’étais enfant, Dex m’appelait la petite fée, puisque c’est l’origine du nom Faye.

Ça me rendait folle.

Il semble que ce soit toujours le cas."

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Prologue :

" Ma mère ne me donne jamais de chocolat et Dex le sait. Il partage toujours le sien avec moi.

J’ai l’eau à la bouche lorsqu’il brise la barre en deux et me tend la plus grosse part.

- Merci, dis-je en prenant une grosse bouchée.

- Eric joue à des jeux vidéo à la maison. Tu peux aller le rejoindre et jouer avec lui si tu veux, déclare-t-il en se levant.

- Où vas-tu ? lui demandé-je.

Je ne voulais pas qu’il parte.

Il baisse ses yeux bleus perçants sur moi et sourit de toutes ses dents. J’ai toujours aimé ses yeux ; leur couleur était si jolie et, la plupart du temps, ils souriaient.

Ils étaient amicaux.

Chaleureux.

- Je vais rejoindre des amis, annonce-t-il en pointant le garçon et les deux filles qui venaient vers nous dans la rue. Rentre chez toi ou va chez moi, mais ne reste pas assise ici toute seule, ce n’est pas prudent.

Ses amis l’appellent. J’avais remarqué qu’il avait beaucoup d’amis.

Dont beaucoup de filles.

Pour une raison quelconque, ce fait ne me plaisait pas. Je n’aimais pas le partager.

J’avais 10 ans et Dex en avait 15 ; il menait donc une vie nettement différente de la mienne. Malgré la différence d’âge, il avait toujours un peu de temps pour moi, ce qui me donnait l’impression d’être importante.

- À plus, petite fée, me lance-t-il avec un grand sourire avant de partir les rejoindre.

Je soupire et me lève pour m’approcher lentement de la porte d’entrée.

Lorsque j’y suis, je me retourne et aperçois Dex, debout dans la rue, en train de me fixer du regard. Il me fait signe d’entrer et je sais qu’il ne partira pas avant que ce soit fait.

Je ne sais pas pourquoi il s’imagine que c’est si dangereux d’être assise devant chez moi, mais je sais qu’il essaie simplement de me protéger. Dès que je suis à l’intérieur, je ferme la porte derrière moi et je jette un coup d’œil entre les lames du store.

À l’instant où la porte se ferme, il fait demi-tour et enlace une des filles.

Je plisse les yeux et me détourne.

Dexter Black ne le sait pas encore, mais un jour, il sera à moi."

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"- sait-tu pourquoi tu es ici?

Je déglutis avec peine. Cette homme est très sérieux.

- parce que le sperme de Dex est ultra puissant et qu'il a maintenant pitié de moi ? ...."

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Je viens tout juste de terminer de préparer le repas lorsque Dex arrive et pousse un soupir en voyant Arrow nu.

— Putain de merde, Arrow, hurle Dex en se tournant vers moi pour voir mon expression.

Je profite de ce temps pour l’observer à mon tour. Torse nu, il porte un pantalon de sport noir sur ses hanches étroites. Je pourrais sincèrement m’habituer à cette vue.

— Je suis traumatisée, mais je survivrai, interviens-je. Au moins, je sais maintenant pourquoi vous l’appelez tous Arrow. Cette chose pointe vers sa prochaine victime !

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Chapitre 1

Je fixe le vieux motel d’un regard rempli d’appréhension, examinant son revêtement en briques brunes et ses fenêtres sales.

Ce n’est pas le Hilton, c’est sûr.

M’apitoyer sur mon sort est un concept nouveau pour moi. Je me considère habituellement comme une femme forte. Il le faut bien, vu les parents dont j’ai hérité et la carrière que j’ai choisie. J’ai beaucoup de volonté et je n’ai pas peur de dire ce que je pense. Je ne mâche pas mes mots et je ne recule devant rien. Je cherche le côté humoristique dans les situations embarrassantes et j’essaie de profiter de la vie au maximum.

Mais j’imagine qu’il y a une première fois pour tout parce que me voici, la queue entre les jambes, à m’apitoyer lamentablement sur mon sort. Plutôt pathétique, en fait.

Pour 60 $, j’aurais cru pouvoir me procurer une plus belle chambre que celle-ci, mais j’ai eu tort.

Ce n’est pas nouveau.

Je m’inscris à la réception, je paie pour une nuit et j’essaie de ne pas trop regarder la moisissure sur les murs. L’air las, la fille derrière le comptoir me tend la clé, puis je me traîne jusqu’à ma chambre, n’emportant qu’un sac. Dedans, il y a mes articles de toilette, des vêtements et quelques objets de valeur, y compris mon sac à main, mon passeport et de la nourriture.

Après avoir déverrouillé la porte, j’entre et examine la pièce. Il y a une petite salle de bain, un canapé, un lit, un réfrigérateur et un téléviseur. Bah, ça pourrait être pire. Je pose mon sac sur le canapé et j’enlève mes sandales. Après les avoir soigneusement rangées dans un coin, je sors un contenant en plastique et en ouvre le couvercle.

Je plonge la main dedans et choisis un morceau de pomme. Tandis que je mastique la tranche de fruit, je réfléchis à ma vie. J’ai 5 000 $ d’économies, mon ventre s’arrondit et je n’ai aucune idée de ce que je vais faire. Toute ma vie, j’ai eu un plan. J’ai toujours su exactement ce que j’allais faire et la manière dont j’allais y arriver. Mais là ? Je n’avais pas de plan. C’était une idée terrifiante, surtout étant donné les circonstances. S’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que je dois continuer mon chemin. Une nuit ici, puis je vais reprendre la route. Je veux m’éloigner le plus possible de mon ancienne vie. Il ne faut pas que cette saleté me rattrape.

Je prends une longue douche, puis je m’enduis soigneusement de lotion hydratante. J’en ai une à la fleur de cerisier que j’utilise tous les jours sans faute et ce soir ne fait pas exception. L’odeur me réconforte un peu, me donne une légère impression de normalité. Je me brosse les dents, je peigne mes cheveux auburn ondulés, puis je me mets au lit. L’odeur de moisi me fait regretter de ne pas avoir emporté mes propres draps, mais je n’y fais pas attention et je m’endors.

Telle est ma vie, désormais, et je n’ai pas les moyens de me plaindre.

Au sens littéral.

***

Une autre nuit s’écoule, puis je me remets en route pour me diriger toujours plus loin vers le nord. En fait, j’adore conduire ; c’est chouette d’être hors de la ville. Avant que la nuit tombe, je m’inscris dans un nouveau motel miteux et m’écroule pratiquement sur le lit. Ce n’est pas prudent de conduire la nuit ; des animaux traversent les routes. Après une bonne nuit de sommeil, je passe la journée suivante à la recherche d’un emploi ; je postule partout et n’importe où. Je ne suis pas difficile ; en ce moment, je serais prête à faire presque n’importe quoi. Faute de grives, on mange des merles. Puisque je viens d’une famille relativement aisée, jamais auparavant je n’avais eu à utiliser ce proverbe. Mais ce n’est pas parce que mes parents avaient de l’argent que nous étions heureux. Loin de là, en fait. Je grogne en entendant quelqu’un frapper doucement à la porte. Je venais juste de m’installer confortablement. Je m’oblige à me lever, m’attendant à ce que ce soit la femme de chambre. J’entrouvre juste assez la porte pour voir de qui il s’agit par l’entrebâilleur.

Ma mâchoire se décroche et la panique m’envahit instantanément.

Certainement pas la femme de chambre.

À moins qu’ils aient décidé d’engager un motard en colère sacrément séduisant.

— Ouvre, sinon c’est moi qui le ferai, ordonne-t-il, des éclairs dans les yeux.

Avant d’ouvrir l’entrebâilleur, je prends quelques instants pour évaluer mes options. S’il le voulait, il serait capable de défoncer la porte, tout simplement ; il est donc inutile de résister. J’ouvre et je recule de quelques pas lorsqu’il entre.

Il me fixe en plissant ses yeux bleu vif. Un muscle de sa mâchoire se contracte tandis qu’il m’examine de la tête aux pieds pour s’assurer que je vais bien. Il porte un jean usé et troué avec un t-shirt noir à manches longues qui accentue sa forte carrure. Il est beau, mais ç’a toujours été le cas.

— Tu passais dans le coin ? lui demandé-je, le ton rempli d’espoir.

— C’est quoi, ce bordel, Faye ? s’informe-t-il d’une voix rauque en s’agrippant à l’encadrement de la porte.

Je recule d’un pas de plus. Je ne sais pas de quoi il serait capable en ce moment. L’ancien Dex aurait préféré s’arracher un bras plutôt que de me faire du mal, mais est-ce que je le connais vraiment, maintenant ? Je ne sais même pas comment il a fait pour me retrouver.

Est-il au courant ? Bien sûr qu’il l’est.

Rien n’échappe à Dexter Black.

Il claque la porte derrière lui et le bruit me fait tressaillir.

— Ramasse tes affaires, commande-t-il tandis que son regard fouille la chambre de motel pourrie, laquelle paraît soudain considérablement plus petite compte tenu de son imposante présence. Nous partons.

On dirait que ce qu’il voit ne lui plaît pas. En fait, il se renfrogne davantage. Il croise les bras sur son vaste torse et baisse les yeux sur moi en attendant que je réagisse.

— Je ne vais nulle part, rétorqué-je, les mains sur les hanches, en lui lançant un regard noir.

Je n’ai pas d’ordre à recevoir de lui. D’accord, il s’agit d’un séduisant dur à cuire avec qui j’ai partagé une nuit de passion enflammée, mais ça ne lui donne pas le droit de me dire quoi faire. Son côté autoritaire m’a peut-être plu au lit, mais là, maintenant, c’est une autre histoire.

Il prend une profonde inspiration, comme pour se calmer.

— Ça fait deux jours que je te cherche. J’essaie de garder mon putain de calme, Faye, mais là, tu me pousses à bout. Je pense que je n’ai jamais été aussi patient de toute ma putain de vie.

Ça, c’est quand il est patient ?

— Je ne vais nulle part, répété-je en levant le menton. Tu ne peux pas m’y obliger.

La tension monte tandis que nous nous regardons fixement.

Je vois parfaitement le moment auquel il va craquer.

Il serre les poings et sa mâchoire est tellement contractée que ça paraît presque douloureux.

À l’instant où il pète les plombs, j’ai déjà reculé jusqu’au chambranle de la porte ouverte de la salle de bain.

Il attrape le téléviseur et le lance contre le mur. Le bruit me fait sursauter, mais il ne s’arrête pas là. Il frappe le mur à plusieurs reprises, puis, d’un seul geste fluide, il jette par terre les quelques verres qui étaient sur la table.

Encore du grabuge.

Tant pis pour le dépôt.

Il se tourne et pointe un doigt droit vers moi.

Je déglutis péniblement.

Lorsqu’il attrape mon sac et commence à y jeter tout ce qui lui tombe sous la main et m’appartient, j’écarquille les yeux. Je m’approche et essaie de le lui arracher, mais un regard assassin me convainc de retirer ma main.

— La crise est terminée ? le questionné-je en essayant de garder un ton neutre.

Il baisse les yeux sur mes pieds nus, puis sur le verre éparpillé sur la moquette.

— Ne bouge pas.

Je fais ce qu’il me dit et il m’apporte une paire de chaussures. Je les mets, puis lève les yeux vers lui.

Pourquoi veut-il que je parte avec lui ? À quoi bon ? Ce qu’il faut que je fasse, c’est que je poursuive mon chemin et que je m’installe dans un endroit où je serai tranquille et en sécurité. Un endroit sans pénis ambulants sous forme de motards ni de rois des connards infidèles qui leur servent de frères. Un endroit où mes parents ne sont pas et où je pourrai être moi-même.

— Je veux simplement avoir la paix, Dex, indiqué-je les yeux pleins de larmes.

Je suis fatiguée, tellement fatiguée. Ma vie n’est pas censée se passer ainsi et je déteste qu’il me voie dans une telle position de vulnérabilité.

Je déteste ça.

Je ne suis pas si fragile, normalement.

Et s’il y a une personne dont je préférerais qu’elle ne me voie pas ainsi, c’est bien lui. Il est fort. Rien ne peut l’atteindre. Je n’ai aucune idée de la manière dont il réagirait si je fondais en larmes à l’instant, ce qui est franchement sur le point d’arriver.

— Non, tu as cru que t’enfuir réglerait tes problèmes. Tu as cru que mentir réglerait tes problèmes. Tu as de la chance que mon enfoiré de frère ait mentionné que tu étais partie et que tu étais enceinte parce qu’autrement je ne saurais même pas que je vais avoir un putain d’enfant ! hurle-t-il, perdant son sang-froid.

Tu parles d’une manière de me frapper quand je suis déjà à terre.

(...)

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Dexter Black a chamboulé mon univers, mais il m'a fait cadeau du sien. Tant qu'il sera à mes côtés, c'est dans son univers que je veux vivre.

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