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Totalement envouté. Irrémédiablement intoxiqué. Heureux à en pleurer. Amoureux à en crever. Accro à en perdre la raison.
Afficher en entier— Et si je vous dis que je vous parle d’un homme ? Elle garde un instant le silence en examinant ses pieds puis ose une réponse, juste un murmure.
— Je ne crois pas que le Saint Père validerait ma réponse. Ni beaucoup de mes sœurs, d’ailleurs. Mais l’amour ne connaît pas de frontières, à mon sens. Tant qu’il s’agit d’un cœur qui bat dans la bonne direction, alors il faut le laisser battre et arrêter de condamner de pauvres fils du Seigneur parce qu’ils ont d’autres attentes que celles que nous pensons être la normalité.
Afficher en entier« — Et donc, à part ce genre de club, ça fait quoi, un gay, de sa journée ?
Je m’esclaffe.
— Ça se promène dans les parcs à poil sous des manteaux, le sexe à la main. Et dès qu’on rencontre un autre de nos congénères, on va forniquer derrière un arbre. Nous sommes les fils du diable, nous tenons à notre réputation.
Il hoche la tête d’un air approbateur.
— Bon, OK, tu m’as conquis. Je signe où ? Je veux définitivement être gay.
— Viens avec moi demain alors, je vais te montrer les coins à baises sauvages et perverses, ça pourrait te plaire. Il y a de vrais nids dans cette ville… »
Afficher en entierJe vais donc m’autoriser une chose que je n’ai jamais faite jusqu’à aujourd’hui : je vais prendre parti. Au risque d’oublier tous les principes fondamentaux de ma profession. Je prends parti pour la liberté. Je prends parti pour l’amour, la passion, les sentiments. Qui sommes-nous pour juger ? Qui sommes-nous pour décider si oui ou non deux êtres humains ont le droit de s’aimer ? De se tenir la main ? De porter le même nom ?
Afficher en entier« Sheryl affirme que le fait d’adorer jouer le rôle d’un autre dénote un problème identitaire certain. Je dirais juste que cela dénote d’un âge mental de 12 ans et que j’aime toujours autant me déguiser. »
Afficher en entierUn pays qui accepte que les gens comme nous se marient n’est-il pas l’endroit le plus propice pour fonder une sorte de famille ? Pouvoir se balader main dans la main, dans la rue, sans peur du regard des autres, c’est génial, mais à quoi bon si les rapports se bornent à des nuits endiablées sans profondeur ? À mes yeux, ici, c’était différent. J’y croyais. J’avais juste oublié un facteur important de l’histoire. L’alchimie, la fidélité, et le danger d’un trop plein de confiance. Je me suis tout repris en pleine tronche force dix. Ici ou ailleurs, le problème n’est pas forcément la loi ni le regard des autres. Le vrai souci, en réalité, c’est l’attachement et le sérieux. Trouver la bonne personne.
Afficher en entier— Quoi ? Genre tu m’engueules et cinq minutes après tu te barres en souriant, sans m’aider, ni me conseiller, rien ?
— Oui…
— Et t’as l’air contente de toi, en plus ! T’es vraiment bidon comme meilleure amie, en réalité ! La vache ! Dès demain, je te propose à un bon prix sur le Bon Coin ! « Offre de bon cœur, copine lesbienne à deux balles. Par contre, elle s’appelle Sheryl, ça rime avec inutile ».
Elle éclate de rire et m’embrasse sur la joue.
Afficher en entierLe type se retourne, me scrute un moment puis me sourit. J’en profite pour le mater, ici tout le monde mate tout le monde de toute manière. Apparemment, c’est la mode. Donc, allons-y « gayement » ! C’est un beau mec. Un peu plus petit que moi, fin, mais pas fluet, du genre sec aux muscles discrets. Son t-shirt est blanc, mais beaucoup plus moulant que le mien, tellement que je remarque qu’il a le téton droit percé. Sa taille est mince, son cul a une forme de cul, mais pas trop marquée… Juste bien… Mais pourquoi je mate son cul, moi ? La vache, l’ambiance me monte à la tête… Ça plus ma non-histoire de cul avec Suzy qui commence à s’éterniser, je crois que mes sens se sont mis en mode survie, et ça n’a pas l’air de leur réussir… Bref, j’arrête de mater, on s’en moque après tout. Ah oui, il a les bras bien musclés par contre, et des yeux… Jamais vu ça avant. Bleus clairs, presque transparents. Et chaleureux malgré tout… Des yeux qui m’observent patiemment alors que je me rince l’œil… Oh, putain ! Je mate un mec… Pénélope, je te jure que je vais te tuer avec tes plans surréalistes !
Afficher en entierVadim est comme une drogue qui s’infiltre dans mes veines et diffuse du bonheur dans toutes mes cellules, m’enfonçant dans un confort duveteux et cotonneux où plus rien n’existe vraiment, à part lui, son esprit, sa tendresse et son corps. Et je me sens vraiment bien dans ce monde merveilleux.
Afficher en entierParce que, même si ça fait mal de tout laisser tomber, c’est toujours plus confortable que d’affronter la putain de vie. De lâcher prise et de plonger dans le bonheur. Parce que tu sais que le bonheur, c’est addictif, et une fois qu’on le perd, ça fait un mal de chien. Alors tu préfères fuir. Le plus loin possible.
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