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Il est à peine 7 heures. Une grande journée en prévision. Pas de temps à perdre. Je monte dans ma voiture en direction de la ville, achète du café, des muffins, et rejoins la ferme.
Joachim a bougé. Cependant, je n’ai aucun mal à le situer dans la maison. Un cri strident suivi de jurons émane de la salle de bain.
- Nom de dieu de bordel… Putain, je déteste l’eau froide ! Argh !
Je frappe à la porte. Il semblerait qu’il prenne une douche. Ce mec est taré.
- Eh ! On pouvait aussi chauffer de l’eau à la cheminée…
- Hein ? Oh ! Merde ! Bon, ben trop tard ! J’ai les grelots de la taille d’une noisette. Maintenant, faut que je rince ce shampooing à la con ! Mais pourquoi ça mousse comme ça aussi ? Aaaahhh. Non, non, non, c’est pas possible ! Au secours, j’ai perdu ma bite
Afficher en entierJe dépose un baiser sur ses lèvres qui m'envoûtent pourtant, contre toutes ses raisons et les miennes réunies. J'adore l'embrasser, je suis fou des baisers qu'il me rend, j'aime le toucher, je chéris les moments où nos corps fusionnent... C'est en moi. Il s'est produit un déclic cette nuit. Une seconde qui a tout changé. Je ne saurais l'expliquer, mais, depuis notre conversation, depuis que ses doigts m'ont touché, je suis tout simplement sous le coup d'une attirance démesurée envers Joachim Lebrun. En dépit de tout le reste. Ce reste pourtant tellement important.
Afficher en entierTu vas tout simplement vivre, Joachim… Continuer à vivre… Tu demandais tout à l’heure si nous allions être enfin tranquilles. Je me suis trompé dans ma réponse. Vivre, c’est ne pas être tranquille justement. Vivre c’est tout l’inverse. Vivre c’est aimer, pleurer, rire, hurler, et aimer encore.
Afficher en entierJe me fige, sans partir ni revenir, hésitant entre ces deux choix. Je suis paumé. Complètement. Qu’est-ce que je dois ou ne dois pas faire ? Qu’est-ce que chacune des options signifie ? Et, qu’est-ce que je veux, finalement ?
Il se retourne vers moi, et murmure au milieu de mon trouble.
— Je n’ai pas envie que tu repartes. Ni que tu t’éloignes. Et j’en ai marre de devoir trouver une excuse pour ça.
Je n’ai pas le temps d’analyser la situation que sa main attrape ma nuque et ses lèvres se posent sur les miennes. Un engourdissement impressionnant s’empare de mon cerveau, je disjoncte totalement. Ses lèvres sont douces, et aucunement intrusives. Elles sont juste tendres et affectueuses. Il tente de s’écarter, devant mon manque de réaction, et je panique. Je ne veux pas qu’il s’en aille, moi non plus. J’attrape son visage et lui rends son baiser.
Afficher en entierTout marche à l’envers ici… Joachim Lebrun, le parisien, baise tout ce qui bouge avec des poils. Joachim Lebrun aime le confort, ne se montre pas avec des fringues de marin trop grandes. Joachim le Parisien ne passe pas ses soirées devant un feu de cheminée, mais en club, à se dandiner devant un maximum de monde. Et pourtant, Joachim Lebrun, le parisien, ne voudrait se trouver nulle part ailleurs qu’à cet endroit précis.
Bref, bienvenue dans la quatrième dimension…
Afficher en entierUn sourire me trahit. Inutile de lui dire que moi aussi. Par contre, j’ai froid. Un nouveau frisson me secoue malgré moi. Alors il fait ce que j’attendais. Et je suis aux anges. Je ne sais pas pourquoi, c’est stupide, je ne le connais pas, c’est mon patron, et je ne vois pas pourquoi je recherche son attention. Mais en tout cas, c’est comme ça. Alors quand, sans un mot, il se déplace pour se caler derrière moi, les jambes autour des miennes, que ses bras s’emparent de ma taille et m’attire à lui, j’ai envie de sourire comme un benêt. Ce que je fais d’ailleurs, puisque techniquement, il lui est impossible d’apercevoir mon visage. Je pose ma tête contre son épaule, mes bras sur les siens, et lui, son menton sur ma clavicule. Une douce chaleur s’installe en moi, et mon cerveau devient légèrement engourdi. Peut-être est-ce l’effet du champagne. Mais je n’ai pas envie de comprendre. Je me sens bien, c’est tout. Dans une faille temporelle qui m’exclut de tout, sauf de lui et de cette maison. Il resserre ses bras, et je me dandine pour me coller à lui. Rien de plus. Et c’est bon.
Afficher en entier— Donc je suppose que c’est moi qui ouvre ?
Est-ce que Connard 1er pourrait attendre mon troisième café avant de me faire chier ? Je me tourne vers lui en forçant un sourire pas du tout convaincant.
— Oui, c’est la leçon du jour.
— Merci, je sais encore tourner une clé dans une serrure… J’ai appris l’année dernière.
Je hausse un sourcil.
— Oui, mais là il y a deux verrous. On passe un cap, mon chou.
— Milo.
— Milo chou.
— Milo tout court.
Milo tête de burne, ouais. Restons calme et posé.
— OK…
Il s’apprête à sortir du bureau.
— … Milo chaton…
Grognement, cri d’agacement maximum étouffé, porte du bureau qui claque. Bon, ça, c’est fait ! J’attrape mon café et ouvre mon casier pour y jeter mon blouson et prendre mon tablier. Je suis en train de l’attacher lorsqu’il revient en jetant les clés sur son bureau.
— Porte ouverte.
— Bravo. On avance. Maintenant, on va répéter...
Afficher en entierSes baisers sont veloutés, précautionneux, affectueux… J’aime cet homme de tout mon être. Il m’offre ce dont j’ai besoin, avec lui, je me sens en équilibre. Inutile de jouer le rôle auquel je m’astreins depuis si longtemps. Inutile de faire semblant pour être aimé. Je me contente d'être moi-même, et il m’aime pour ce que je suis. Un mec qui rit, qui pleure, qui a peur et qui ose, parfois, s'ouvrir réellement. Une personne qu’il adore protéger et aimer, tout autant que je passerais ma vie entière à prendre soin de lui et à le vénérer.
Afficher en entierOublier le passé, supporter le présent
Et ouvrir les yeux vers notre avenir.
Y trouver la lumière qui nous attend
Et avancer… espérer… Guérir…
Afficher en entier“-Mais sinon, cette histoire de ne pas toucher à Jo, c’est bien gentil, mais…est-ce que ça t’inclut, toi?
Il rit doucement en faisant glisser ma veste le long de mes bras.
-Je crois qu’il va falloir que je t’explique par la pratique l’exception principale de cette règle…"
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