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L'écriture est ce que nous possédons de plus proche de la véritable magie. Elle permet de créer quelque chose à partir de rien, d'ouvrir des portes vers d'autres pays. Elle donne le pouvoir de façonner son propre monde quand le vrai est trop douloureux. Cesser d'écrire me tuerait.
Afficher en entierThe good news keeps piling up. Brett emails me with updates on foreign rights sales. We’ve sold rights in Germany, Spain, Poland and Russia. « Not France, yet, but we’re working on it », says Brett. « But nobody sells well in France. If the French like you, then you’re doing something very wrong.»
Afficher en entierSauf qu'il n'y a bel et bien que l'écriture dans la vie. Comment lui expliquer cela ? Arrêter n'est pas possible. J'ai besoin de créer. C'est un besoin physique, naturel, comme la respiration, comme l'alimentation; quand ça se passe bien, c'est meilleur que le sexe, et, sinon, rien d'autre ne me donne du plaisir.
Mon père jouait de la guitare à ses moments perdus; il comprenait. Un musicien a besoin d'être entendu, un écrivain d'être lu. Je veux émouvoir mes lecteurs. Je veux que mes livres soient vendus dans les magasins du monde entier. Je ne supporterais pas de mener comme maman et Rory une petite vie isolée, sans grand projet ni aucune perspective pour les propulser d'un chapitre au suivant. Je veux que le monde attende en retenant son souffle ce que je dirai ensuite. Je veux que mes mots survivent à jamais. Je me veux éternelle, permanente; quand je partirai, je veux laisser derrière moi une montagne de pages qui hurleront : Juniper Song était ici, et elle nous a dit sa façon de penser.
(Chapitre 19, page 285)
Afficher en entierAthena, la muse décédée. Et moi, l'amie éplorée, hantée par son esprit, incapable d'écrire sans invoquer sa voix.
(Chapitre 4, page 57)
Afficher en entier“I've written myself into a corner. The first two-thirds of the book were a breeze to compose, but what do I do with the ending? Where do I leave my protagonist, now that there's a hungry ghost in the mix, and no clear resolution?”
Afficher en entierI would have liked Allie better if she were a shy, bookish type I could have taken on shopping sprees at indie bookstores instead of an iPhone-addicted, TikTok-obsessed basic bitch in training.”
Afficher en entierOn décrit toujours la jalousie comme une horreur verte, tranchante et venimeuse. Infondée, aigre et malveillante. Mais j'ai découvert que, chez les écrivains, elle est plus proche de la peur. La jalousie c'est mon pouls qui s'accélère quand je surprends des nouvelles du succès d'Athena sur Twitter - un nouveau contrat, une nomination à un prix, une édition spéciale, une vente de droits à l'étranger. La jalousie, c'est me comparer à elle constamment et me trouver perdante ; paniquer à l'idée de ne pas écrire assez bien, ni assez vite de n'être pas et de ne devoir jamais être assez douée.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Athena is fucking dead. I saw her die. And this is a problem for the living.
Afficher en entierD'autre part, Geoff est, avec moi, un des rares individus sur Terre à connaître la douleur unique éprouvée par qui tentait d'aimer Athena Liu. La futilité. Telle Echo contemplant Narcisse. Tel Icare se précipitant droit vers le soleil pour le simple plaisir d'en sentir la chaleur sur sa peau.
(Chapitre 21, page 309)
Afficher en entier« Je ne peux pas me reposer sur mes œuvres passées, dis-je en me sachant incapable de lui faire comprendre. Il faut que j'écrive le roman suivant. Et puis un autre. Sinon les ventes baisseront, on cessera de me lire et on m'oubliera. » Le dire à haute voix me donne envie de pleurer. Je n'avais pas réalisé à quel point cela me terrifie : être inconnue, oubliée. Je renifle.
« Ensuite, quand je mourrai, je n'aurai laissé aucune trace dans le monde. Ce sera comme si je n'avais jamais vécu. »
(Chapitre 19, page 284)
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