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Commentaires de livres faits par Zebulon25

Extraits de livres par Zebulon25

Commentaires de livres appréciés par Zebulon25

Extraits de livres appréciés par Zebulon25

« Qu’est ce qui est idiot ?
- Ce gâchis - nos enfants qui ne se connaissent pas, nous qui nous sommes perdus. Tu sais bien qu’on ne rattrape pas ce qui n’a pas été vécu. »
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Il passe son temps à écrire au lieu de vivre. Si seulement cela le rendait heureux, mais non. Il aura traversé la vie comme un somnambule (...). Comment peut-on exister sans écrire? songe-t-il. Sans consigner inlassablement le mouvement de la vie? Écrire est au contraire la plus sûre façon de ne rien rater de la vie, d’en débusquer les ressorts secrets invisibles à l’œil nu, de s’y ancrer (...). C’est celui qui n’écrit pas qui chemine en somnambule et qui aura de bonnes raisons de s’inquiéter à la veille de la mort: « Ah bon, c’est déjà fini? Quelqu’un pourrait -il m’expliquer ce que je suis venu foutre ici? »
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date : 11-03-2018
Voilà, c'est tout ce qui me vient à l'esprit en pensant à lui. La mémoire est curieuse: elle retient des choses qui ne valent pas trois sous. Pour le reste, tout passe à la grande fosse.
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date : 11-03-2018
Le bruit du canon avait fini par ne plus cesser, que ce fût la journée ou la nuit, et il ponctuait nos existences comme une horloge macabre qui brassait de sa grande aiguille les corps blessés et les vies mortes. Le pire est qu'on avait fini par ne presque plus l'entendre. On voyait passer chaque jour, toujours dans la même direction, des hommes à pied, jeunes, et qui allaient vers la mort en croyant encore pouvoir la feinter. Ils souriaient à ce qu'ils ne connaissaient pas encore. Ils avaient dans les yeux les lumières de leur vie d'avant. Il n'y avait que le ciel pour rester pur et gai, ignorant la pourriture et le mal qu'on répandait à même la terre sous son arc d'étoiles.
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date : 11-03-2018
Elle s'arrêta ensuite devant les cendres du drapeau, puis elle releva deux chaises tombées, arrangea, l'air de rien, des fleurs sèches dans un vase, effaça sans remords le tableau et les vers inachevés, puis sourit au maire qui fut cloué sur place, cloué par ce sourire de vingt ans, tandis qu'à moinsde quinze lieues on s'égorgeait à l'arme blanche en faisant dans son froc et qu'on mourait par milliers chaque jour, loin de tout sourire de femme, sur une terre ravagée, où même l'idée de femme était devenue une chimère, un songe d'ivrogne, une insulte trop belle.
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date : 11-03-2018
Restait que l'école était sans maître, et que la situation pour ne pas déplaire aux gamins n'était pas du goût des autorités qui avaient grand besoin de bourrer les crânes et de fabriquer au kilo du jeune soldat prêt à en découdre.
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date : 11-03-2018
Parfois, il arrêtait sa leçon et regardait les enfants en faisant la mitraillette avec sa bouche et sa langue, ou bien encore il mimait l'obus tombant au sol, en se jetant par terre, et puis il restait ainsi, inerte, de longues minutes. Il était bien seul dans cette affaire. La folie, c'est un pays où n'entre pas qui veut. Tout se mérite. En tout cas, lui, il y était parvenu en seigneur, larguant toutes les amarres et les ancres avec le panache d'un capitaine qui se saborde seul, debout à la proue.
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date : 11-03-2018
(...) tous les ouvriers furent réquisitionnés pour le service civil : huit cents gaillards échappèrent ainsi au garance pétant et au bleu horizon. Huit cent hommes qui aux yeux de certains n'en furent jamais et qui, chaque matin, sortiraient d'un lit chaud, de bras endormis, et non d'une tranchée boueuse, pour aller pousser des wagonnets plutôt que des cadavres. La bonne aubaine! Le souffle des obus, la peur, les copains qui geignent et meurent à vingt mètres accrochés dans les barbelés, les rats rongeant les morts, au loin tout ça! A la place, la vie, la vraie, tout simplement. La vie chaque matin étreinte non pas comme un rêve par-delà les fumées mais comme une certitude chaude qui sent le sommeil et le parfum de femme. "Veinards! Planqués!" voilà ce que pensaient tous les soldats en convalescence, borgnes, culs-de-jatte, amputés, écrabouillés, gueules cassées, gazés, charcutés, en croisant dans nos rues les ouvriers à musette, roses et bien portants. Certains le bras en écharpe ou la jambe en bois se retournaient à leur passage et crachaient par terre. Il fallait les comprendre. On peut haïr pour moins que ça.
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date : 11-03-2018
Par amour-propre et par bêtise, tout un pays était prêt à se jeter dans la gueule d'un autre. Les pères poussaient les fils. Les fils poussaient les pères. Il n'y avait guère que les femmes, mères, épouses ou soeurs, qui voyaient cela avec dans le coeur un soupçon de misère et une lucidité qui les projetaient bien au-delà de ces après-midi de hurlements joyeux, de canons avalés.
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date : 11-03-2018
Le patron de l'Usine n'a pas de nom ni de visage, c'est un groupe, comme on dit (...). Des rangées de logements ont poussé dans ce qui jadis était emblavé. De pleines petites rues construites à l'indentique les unes des autes. Des maisons louées pour rien, ou pour beaucoup - le silence, l'obéissance, la paix sociale (...).
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Une douleur, vaguement ressentie jusque-là, se précisa cruellement dans ses sensations. C'était la douleur d'avoir épousé et d'aimer un homme plus avancé que soi dans la vie; un homme qui, comme le Dante, est déjà revenu du Paradis et de l'Enfer; qui a senti, vécu, aimé, alors qu'on n'était qu'une enfant, roulée dans les langes d'une nourrice, ou une adolescente, somnolente dans les limbes de l'impuberté.
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La jalousie commençait donc de lui appuyer sur le cœur sa griffe cruelle, comme si elle eût tâté la place où bientôt elle l'enfoncerait.
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Nous ne nous étions point écrit, Vellini et moi; moi, par calcul, car mon dessein était de rompre entièrement avec un passé qui n'était fort que quand nous étions réunis; elle, parce que paresseuse comme toutes les femmes de son pays méridional, et, d'ailleurs, emportée par les sensations de la minute actuelle, elle n'avait jamais aimé d'écrire, cette froide manière de phraser l'amour des femmes de France, dont elle se moquait.
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Fut-ce uniquement la bizarre amertume que la mort de notre enfant versa dans l'âme de Vellini, qui fut fatale à notre amour, ou le temps fit-il seulement son travail ordinaire dans nos cœurs? Toujours est-il que la passion d'abord éprouvée, la passion exclusive, absorbante, commença bientôt de faiblir.
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Le comte de Mareuil perdait toujours. L'idée me vint de le venger. (...)Il me plaisait de battre au jeu, dans la personne de son mari, cette femme qui semblait, en les regardant, fasciner les pièces d'or comme elle m'avait fasciné. Jouer contre son mari, c'était jouer contre elle. (...) je perdis autant qu'Alfred de Mareuil. (...) mais ce n'était pas l'effet de la perte, ce n'aurait point été le sentiment de la ruine qui m'aurait donné les épouvantables colères que je dévorais. Non ! c'était uniquement le sentiment de mon impuissance contre cette infernale Malagaise, contre ce démon, immobile et nonchalant, qui, le cigare allumé, semblait sucer du feu avec des lèvres incombustibles, et se rire de mon faible génie se débattant devant le sien!
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date : 19-02-2017
Surplombant l'allée centrale, la grande roue tournait lentement, s'élevant et redescendant au loin comme une gigantesque horloge. Mêlée aux appels rauques et aux incitations des bonimenteurs, la musique discrète des manèges me paraissait étrangement triste; c'était le son de l'enfance- la mienne, celle de Nicole, celle de tout le monde. Même d'Abbott. Nos enfances disparues à jamais, qui continuaient à nous faire signe avec nostalgie.
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date : 19-02-2017
Je ne savais que penser de la transformation de Billy depuis l'accident. Il me faisait peur; mais surtout, il me faisait de la peine. Cet homme avait eu de la noblesse; et voilà qu'il était détruit. L'accident avait détruit bien des vies. Ou, pour être exact, il avait fait éclater les structures dont dépendaient ces vies- dont elles dépendaient, me semble-t-il, à un degré plus considérable que ce que nous avions cru au début. Un village a besoin de ses enfants pour beaucoup plus de raisons qu'on ne le croit.(...)
Par toute la ville, il y avait des maisons vides et des mobile-homes à vendre qui, l'hiver précédent, avaient été des foyers où vivaient des familles. Un village a besoin de ses enfants, tout autant et de la même façon qu'une famille. Sans eux, elle dépérit, la communauté se disperse en individus isolés, éparpillés au gré du vent.
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date : 19-02-2017
-Hier, poursuivait-il, j'ai entendu que quelqu'un veut attaquer l'équipe des sauveteurs, juste ciel! L'équipe des sauveteurs. Parce que soi-disant ils n'ont pas travaillé assez vite. Cette ville entière, a conclu Billy d'une voix soudain morte, cette ville entière est devenue complètement cinglée. J'aimais bien ce patelin, dans le temps, je m'intéressais vraiment à ce qui s'y passait, mais maintenant...maintenant je crois que je vais vendre ma maison et mon garage et me tirer de ce foutu bordel.
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date : 19-02-2017
Je me suis soulevée de mon fauteuil et jetée sur le lit et, dans le mouvement ma jupe s'est relevée, et je suis restée assiste là pendant une minute à regarder le reflet dans la fenêtre de mes jambes mortes et inutiles. Elle avaient l'air d'appartenir à quelqu'un d'autre. Je me suis demandée ce qu'elles valaient un an plus tôt, ce dernier automne, au grand match de Keene Valley et ensuite au bal de la moisson, quand Bucky Waters et moi, couronnes en tête, dansions dans le gymnase devant l'école entière. Et pour qui? C'était ça la vraie question. Pour moi, mes jambes valaient tout alors et rien à présent. Mais pour maman et papa, rien alors et, à présent, un ou deux millions de dollars.
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date : 19-02-2017
ça ne me disait rien de rester seule à la maison avec maman toute la journée, ça c'est certain, mais je n'avais pas vraiment besoin de voir les autres, à l'école.(...) Je n'avais pas envie de les interrompre dans leurs conversations ou leurs activités en arrivant dans ma chaise roulante: Salut les filles, ça va? Je savais de quoi j'aurais l'air à leurs yeux, comment elles se tairaient un instant à l'arrivée du monstre et puis changeraient de sujet de conversation afin de ne pas lui causer de gêne ou de chagrin parce qu'elles étaient en train de parler de quelque chose qu'elle ne peut plus faire, comme la danse ou le sport, ou simplement traînailler. Pauvre Nicole, l'infirme. C'est ce qu'elles auraient de mieux à me donner: de la pitié.
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date : 19-02-2017
Qu'est ce qui était arrivé à Sean Walker, que j'avais pris sur mes genoux ce matin-là parce qu'il ne voulait pas quitter sa mère ? ça je m'en souvenais, Sean qui essayait d'apercevoir sa mère au bord de la route. Et Bear Otto? Et les jumeaux Ansel? Et qu'est-ce qui était arrivé à Dolorès? Est-ce qu'elle allait bien? Comment ça se faisait que j'étais couchée dans cet hôpital avec des tuyaux partout et mon corps tout mort? Comment ça se faisait que je n'étais pas morte, moi aussi? Quelqu'un, n'importe qui, dites moi où sont tous les autres gosses!
Peu à peu, les gens m'ont raconté. L'un après l'autre. C'est comme ça que j'ai fini par comprendre ce qu'ils appelaient de la chance.
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date : 19-02-2017
J'ai horreur de ce genre de conversations, où tout le monde sauf moi a l'air de connaître le texte et de l'avoir répété sans moi.
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date : 19-02-2017
-J'ai aussi dû élargir quelques portes. Tu vas voir, a-t-il ajouté fièrement, et il m'a poussée en haut de la rampe jusque dans le salon, comme si j'étais un nouveau meuble. Alors il n'a plus su quoi faire de moi, où me garer. J'avais envie de lui suggérer: mets-moi près de la fenêtre, à côté des plantes. Mais je n'ai rien dit. Il semblait embarrassé, et je crois que j'ai eu pitié de lui.
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date : 19-02-2017
J'envoie l'argent, des centaines, des milliers de dollars; et c'est reparti. Un ou deux mois plus tard, elle m'appelle de Santa Fé - même cinéma, même topo, les détails varient: un acupuncteur spécialisé dans la guérison des accros, le coût de l'inscription dans une école d'art culinaire à Tucson, et si ces histoires ne marchent pas, elle se rabat sur la vieille supplication de la laisser revenir chez nous, à New York, et on résoudra ce problème ensemble, papa, cher papa, une fois pour toutes, si je veux bien simplement lui envoyer le billet d'avion et de l'argent pour récupérer ses affaires mises en gage, etc. Au point où on en est, je me rends compte, bien entendu, que si je ne lui envoie pas d'argent elle trouvera un autre moyen de s'en procurer, trafic de drogue, pornographie ou même prostitution. C'est comme si ma situation m'imposait de lui acheter des seringues propres afin de la protéger du SIDA. La protéger de la drogue, n'y pensons plus. Pas plus qu'à guérir son âme.
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date : 19-02-2017
Et pourtant, chaque année, je jure de ne plus me charger d'une affaire concernant des enfants. Plus d'enfants morts. Plus de parents sonnés, en deuil, dont le seul désir en réalité c'est que, pour l'amour du Ciel, on les laisse pleurer en paix dans leurs maisons obscures, assis sur les lits de leurs gosses avec les stores baissés devant le monde extérieur et sa curiosité, qu'on les laisse pleurer en silence et contempler leur inaltérable douleur.
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date : 19-02-2017
p.101-102
C'est étonnant comme les gens qui vivent dans de beaux endroits reculés s'imaginent toujours qu'une autoroute à six voies ou un aéroport international vont leur amener des touristes, lesquels résoudront tous leurs problèmes, alors qu'inévitablement, les seuls que ça enrichit habitent ailleurs. Les autochtones finissent par haïr les touristes, les inconnus, les étrangers -ces gens riches qui les emploient désormais à temps partiel comme domestiques, jardiniers, serveuses, garde-chasse, réparateurs. L'argent qui vient de la ville retourne toujours à sa source. Avec intérêt. Demandez à un Africain.
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