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« sept cent trente-six! » annonça le frère du marchand du Zargos après avoir vérifié à deux reprises le résultat du comptage, tandis qu'un serviteur déposait sur la table une coupelle emplie de poudre d'argile, un pot et deux coffret. Rempli de calculi, le plus grand était divisé en compartiments regroupant les jetons d'argile de même forme. Chacune de ces formes représentait une quantité : le bâtonnet représentait un, la bille, dix, le disque, cent, le petit cône, trois cent, le grand cône perforé, trois mille.
Askum retira deux petit cônes qu'il posa sur la table, puis un disque, trois billes et six bâtonnets. Le marchand épiait chacun de ses gestes, refaisant le calcul à voix hautes : trois cents deux fois, plus cent une fois, plus dix trois fois, plus six. Le compte y est. »
Tanmuzzi le regardait faire. « S'il n'y avait que des bâtonnets pour représenter les nombres, on ne pourrait pas compter », lui avait dit son maître à sa première leçon. Ouvrant un coffret empli de bâtonnets, il les avait alignés sur le sol jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Redressant la tête, il avait demandé à Tanmuzzi : « Combien y en a-t-il?
Je ne sais pas, il faut les compter. »
La réponse de Tanmuzzi avait déclenché un grand rire.
« C'est ce que je te disais ! Mais comment vas-tu les compter? »
Tanmuzzi lui avait lancé un regard désemparé. Le maître lui avait ébouriffé les cheveux. « Fais confiance aux hommes, Tanmuzzi, ils trouvent toujours une solution. »
Il avait regroupé les bâtonnets en paquet. Puis il avait fait compter les paquets.
« Voilà la solution ! s'était-il écrié. Nous allons compter en faisant des paquets. Des paquets de plus en plus grands. Parce que ce que l'on veut, c'est utiliser le moins de signes possible pour représenter le plus de nombres possible. Il avait conclu par une de ces expressions dont il avait le secret : Ce que l'on veut, c'est faire peu avec beaucoup ».
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