Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 437
Membres
1 006 293

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par Zinthia

Extraits de livres par Zinthia

Commentaires de livres appréciés par Zinthia

Extraits de livres appréciés par Zinthia

Alors que je marchais dans le couloir de l'académie, je fus poussée par-derrière. Je réussis à retrouver mon équilibre avant de tomber, et me retournai.
- Oh, excuse-moi. Comme tu étais debout à ne rien faire, j'ai pensé que tu étais une statue.
Il s'agissait de Lady Claire. Son air satisfait avec sa main pour cacher son sourire était le parfait exemple d'une méchante.
Et à partir d'aujourd'hui, je la verrai comme ça tous les jours.
- Lady Claire.
- Qu'y a-t-il ? Ne demande pas d'excuse, c'est de ta faute si tu es une roturière qui...
- Vous êtes géniale !
- Hein... ? laissa-t-elle échapper, les yeux grands ouverts.
- Vous avez des laquais, et pourtant vous faites le sale boulot vous-même ! J'en attendais pas moins de vous !
- Hein... ? Quoi ?
- Vous êtes différente du tyran ordinaire. C'est pour ça que je vous aime !
- Mais que dis-tu... ? Tu me dégoûtes, proféra-t-elle avant de partir.
- Aaaah, elle s'en est allée.
- Pourquoi t'es aussi triste ? m'interpella Misha, perplexe.
- Parce qu'elle ne m'a pas assez insultée.
- Ne sois pas aussi directe, ça donne l'impression que c'est moi qui suis bizarre, se plaignit-elle.
- Tu ne trouves pas qu'elle rayonnante quand elle me tourmente ?
- Alors, au moins, t'es consciente de ce qu'elle te fait. Ça me rassure, avoua-t-elle. Allez, on va être en retard pour le cours, dépêche-toi.
Ainsi commença la journée.

***

- Oh, excuse-moi. Je croyais que c'était un insecte.
Cette fois, elle avait marché sur mon pied.
- ... fort.
- Je ne t'entends pas, roturière. Si tu as quelque chose à dire, parle plus...
- Quitte à me marcher dessus, faites-le plus fort !
- Quoi ?!
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Il balaya les joueurs d'échecs d'un grand geste du bras. Pour entretenir la spéculation, une action héroïque vaudrait mieux que n'importe quelle course aux records. Il profita du passage de sa secrétaire pour la saisir à l'épaule.
- Allez me chercher un casque avec caméra portative. Je vais filmer mes exploits.
Sylvia acquiesça. Scipio la regarda quitter la salle en se frottant les mains.
- Ces zombies tombent bien, finalement ! Si je montre ce que je sais faire de mieux, le cours de mes barrettes va littéralement s'envoler !
- Mais de quoi tu parles, à la fin ?
Chance s'était plantée devant lui, la bouche tordue sous son petit nez retroussé.
- Des barrettes ? Tu t'es lancé dans le trafic de drogues ou quoi ?
- Quelle idée ! Il s'agit de semence.
- Semence de quoi ? Taureau reproducteur, cheval de course ? Tu t'es lancé dans la manipulation du soja ou du maïs ?
- Et puis quoi encore ? Quel manque d'imagination. Nous parlons de la mienne, bien sûr ! Mes petites graines à moi.
Avec une synchronisation remarquable, les trois étudiants parurent sur le point de rendre leur petit-déjeuner. Scipio secoua la tête.
- J'ai fait un petit voyage, le don n'étant pas anonyme aux États-Unis. Ensuite j'ai filé à la Bourse de New York pour placer les barrettes cryogénistes. Chacun de mes exploits impacte le cours de mes précieux spermatozoïdes. Les acheteuses désirent le meilleur pour leurs enfants, or, le meilleur, je peux le leur offrir !
Chance se frotta la base des cornes.
- L'humanité est fichue si des petits Scipio se mettent à pousser partout !
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Steve Carr se retira dans les coulisses et leva les deux pouces.
- Prêts ? demanda-t-il.
Jay se tourna vers Theo, dont les lèvres articulèrent silencieusement les mots on va tout déchirer. Quand l'ingénieur du son poussa les faders du volume principal et que les murs d'enceintes émirent un discret bourdonnement électrique, il sentit son pouls s'accélérer.
Il positionna son médiator au-dessus des cordes et frôla la plus grave pour s'assurer que son instrument était branché. Un son strident résonna dans tout la salle. Jusqu'alors, il n'avait pas évalué la puissance de la sono. Il eut l'impression qu'on venait de lui offrit un jouet aussi excitant que dangereux, dont il pouvait faire un miracle ou une catastrophe.
- Bonsoir ! lança Theo. Cette chanson a été composée par mon petit frère Jay. Ça s'appelle Friday Night Chip Shop Chaos.
Babatunde donna quatre coups de baguettes pour lancer le tempo. Adam attaqua la ligne de basse, et Jay se sentit gagné par l'épouvante à la perspective de massacrer cette intro particulièrement complexe.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
"Yes ! crie un garçon connecté aux news sur son téléphone portable. C'est Léonor qui a été tirée au sort aujourd'hui ! On va s'en prendre plein les yeux, les mecs !"
Son annonce déclenche un déluge de commentaires, les filles s'extasiant sur les superbes tenues que la Française a revêtues ces dernières semaines, les garçons se lançant dans les conjectures les plus osées sur la plastique de rêve qui se cache derrière lesdites tenues.
Un seul étudiant ne semble pas partager l'enthousiasme général. Vêtu de son polo rouge, sans badge ni slogan, Andrew Fisher est seul au dernier pupitre, tout en haut de l'hémicycle. Il apparaît bien différent de celui qu'il était au début de l'été : ses épais cheveux bruns sont décoiffés comme au saut du lit,décolorés par le soleil de la vallée de la Mort ; sa peau a pris une teinte cuivrée ; ses yeux sont noyés dans le vague derrière les lunettes à monture noire. Il est assis là, dans la salle de cours, mais en réalité il semble se trouver sur une autre planète.
Tout en bas de l'hémicycle, sur le grand écran noir, la dernière équation disparaît.
Les lumières de la salle s'éteignent.
L'image du cosmos étoilé succède aux formules mathématiques, accueillie par un grand "Aaaah !" de satisfaction.
La musique de "Cosmic Love" envahit l'amphithéâtre, la silhouette caractéristique du Cupido se dessine au fond de l'espace.
La voix off égrène le slogan de l'émission :
" Six prétendantes d'un côté...
Six prétendants de l'autre...
Six minutes pour se rencontrer..."
L'assemblée reprend en chœur la dernière phrase :
" L'éternité pour s'aimer !"
Cris.
Applaudissements.
Chahut général.
La planète-ventre envahit le vaste écran tactile, renfermant son fœtus, tandis que la voix off conclut :
" Programme Génésis. Quand le programme scientifique le plus ambitieux rencontre le jeu de speed-dating le plus excitant, vous vivez en direct la plus belle histoire d'amour de tous les temps !"
Avez vous apprécié cet extrait ? +6
A 18h15, alors que nous n'y croyons plus,, je dévoile une nouvelle inscription.

"Il y a 12 ans, je suis entré dans la banque, une cagoule masquait mon visage.
Le casse a duré trente minutes.
Trente minutes sans le moindre acte de violence ; c'est ce dont je suis le plus fier.
Chacun a obéi sans broncher à mes consignes.
Mon plan a parfaitement fonctionné."

Le casse, comme si nous y étions. Nous avons l'impression de lire un roman policier. Cette inscription est vieille de dix ans et pourtant, on a le sentiment qu'elle vient d'être écrite pour nous. A l'idée qu'il s'agit d'une histoire vraie, la tension grimpe d'un cran.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
C'est alors qu'un raclement de gorge me tire de mes rêveries. Quand j'ouvre les yeux, la voisine se tient debout entre deux serpinettes, bras croisés. Le regard qu'elle pose sur moi ressemble à celui d'un infirmier dans un hôpital psychiatrique.
Autant dire que je me sens complètement idiot.
[...]
Je n'ai qu'une hantise : qu'elle me demande ce que je suis en train de fabriquer. Et ça ne loupe pas.
- A quoi joues-tu ? lâche-t-elle dans un sourire moqueur.
- J'arrose le potager et, avant, je me nettoyais de toute la poussière des travaux, j'affirme avec conviction, pour faire diversion.
L'évocation des travaux produit aussitôt son effet.
- Vous refaites tout dans la maison ?
- Au moins la déco, c'est moche et vieillot.
- Oui, cette maison en a besoin. Ça cachera le malheur.
Elle suspend sa phrase et guette ma réaction. Je l'ai à peine écoutée, préférant la détailler. Elle est brune, ses cheveux coupés assez court n'atteignent pas ses épaules. Ses oreilles sont percées chacune d'un anneau en argent.
- Il y a eu un mort dns cette maison, reprend-elle.
Son ton dramatique me secoue.
- Pardon ?
- Tu as très bien entendu, insiste-t-elle, il y a eu un mort.
Elle regarde autour d'elle, comme si on pouvait nous écouter, puis déclare à voix basse :
- Je crois même qu'il a été assassiné.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 04-06-2015
" Vous n'avez pas de relations sexuelles ?
- J'ai connu quelqu'un qui avait essayé, une fois au lycée, dit Amanda en grimaçant. Beurk ! C'est tout bonnement incroyable d'avoir pu confondre une activité aussi laide et violente avec l'amour, uniquement parce que c'était lié à la reproduction.
- Donc vous n'avez jamais...
- Non !
- Mais alors... " Perry essaya de trouver les mots justes. " Qu'est-ce que vous faites les uns avec les autres ?
- Intimité physique, répondit Amanda. Vous savez, on se fait des câlins, on se prend dans les bras, on se serre très fort. Des actes véritablement dignes du concept d'amour.
- Vous vous embrassez ? "
Amanda fronça le nez et remua la tête.
" S'embrasser est une activité héritée des singes qui mâchent la nourriture de leurs petits pour la leur recracher dans la bouche. Non merci.
- Jamais ?
- Mais non ! " Amanda observa le visage de Perry. " Vous allez bien, monsieur Bunt ? Vous êtes tout pâle.
- Ça va.
- Vous êtes vraiment sûr que vous n'avez pas besoin de vous masturber ?
- Ça va !
- Peut-être plus tard, alors. " Amanda glissa la pilule violette dans la poche extérieure de Perry. " Si vous vous sentez tendu au cours de la réunion, allez-y. Tout le monde comprendra. "
Perry était incapable de rassembler suffisamment ses esprits pour conceptualiser un monde entièrement dénué de tout ce qui pouvait avoir un intérêt à ses yeux.
" Si vous ne vous embrassez pas, si vous n'avez pas de relations sexuelles, comment montrez-vous à quelqu'un que vous tenez vraiment à lui ? demanda-t-il.
- Pardon ?
- Comment vous montrez-vous votre amour ?
- Je ne savais pas que l'amour était quelque chose qui devait se montrer. Vous l'éprouvez ou vous ne l'éprouvez pas, n'est-ce pas ? "
Perry remua la tête : " On doit vraiment s'éclater quand on fait la fête avec vous.
- Absolument, dit Amanda.
- C'était de l'ironie.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 04-06-2015
Perry courut sur l'asphalte, entra dans le square et se précipita à toute vitesse vers les deux antagonistes. Sans l'ombre d'une hésitation, il empoigna le sans-abri hirsute qui brandissait le cupcake. " Arrêtez ! " hurla-t-il, en le lui arrachant de la main. Il le jeta aussi loin qu'il pouvait et le gâteau survola l'aire de jeux, telle une comète enrobée de sucre glace. " Le cupcake ne sera pour personne ! "
Perry avait fait montre d'une telle détermination que les deux hommes abandonnèrent tout velléité d'agression et le regardèrent, totalement ahuris. Perry se sentit obligé d'expliquer son acte brutal de vandalisme pâtissier.
" Nous n'avons plus le temps de nous battre. Maintenant, il faut que nous soyons bons les uns envers les autres, ou bien ce sera la fin du monde.
- A cause des extraterrestres ? "
Perry se retourna vers celui des deux hommes qui essayant de prendre le cupcake à l'autre et s'aperçut, à sa grande stupéfaction, qu'il n'étais autre que Ralph.
" C'est pas une émission, marmonna-t-il.
- Non, répondit Perry.
- C'est ça que tu essayais de me dire. Hein, mon pote ? Les extraterrestres font s'écraser nos avions parce que nous ne sommes pas gentils les uns avec les autres !
- En gros, c'est ça, oui.
[...]
- Ecoutez cet homme ! Il sait ce qu'il se passe ! ". Les sans-abri tournèrent leur regard vers Perry, qui essayait de comprendre ce qui arrivait. " Dis-leur, mon pote, l'encouragea Ralph. Explique-leur comment nous allons tous mourir et que ce n'est pas une émission. Comment les extraterrestres vont détruire la Terre. "
Manifestement l'hétéroclite assemblée attendait que Perry prenne la parole.
[...]
" Eh bien, dit Perry après un long silence. C'est vrai.
- Ralph vous l'avait dit ! beugla Ralph à la cantonade, avant de braquer ses yeux bleus sur Perry, avec une telle intensité que ce dernier en fut très mal à l'aise.
- Aidez-vous les uns les autres, dit Perry. Essayez simplement... d'être honnêtes... et généreux.
- Le cupcake ne sera pour personne ! hurla Ralph, en pleine extase.
- Le cupcake ne sera pour personne ! " répéta l'un des sans-abri, comme pour voir ce que ça faisait de prononcer cette phrase.
Les autres sans-abri continuaient à fixer toute leur attention sur Perry, leur perplexité cédant maintenant le pas à un véritable intérêt.
" Il est peut-être déjà trop tard, dit Perry, s'habituant à son rôle d'orateur, mais il faut espérer que non. Nous devons avoir l'espoir que les extraterrestres continuent à nous observer et que tout ce que nous allons dire ou faire les décidera à ne pas détruire la Terre. "
Pendant qu'il parlait, il s'aperçut que d'autres sans-abri étaient en train d'arriver du refuge, attirés par le bruit.
" Dis-nous en plus, mon pote, lui demanda une femme toute ridée. Qu'est-ce que tu sais à propos des extraterrestres ?
- Ouais, dit un homme qui n'avait plus de dents. Ils ont des grosses têtes blanches dégueulasses ?
- Non ", répondit Perry.
Et il se mit à raconter au groupe qui ne cessait de s'agrandir ce qu'il avait découvert au sujet des hommes de Galaxy Entertainment et leurs projets pour la Terre.
[...]
Perry fut réveillé par le bruit des cloches. [...] Perry frotta ses yeux chassieux avec une de ses manches bleues sales et rampa hors de son carton. Une fois à l'air libre baigné de lumière matinale, il fut aussitôt assailli par Ralph et d'autres hommes, qui sentaient plutôt fort. Ils s'emparèrent de lui et le juchèrent sur les épaules de Ralph.
" Je veux descendre ! hurla Perry.
- Non, mon pote, répondit Ralph. Tout le monde veut te voir. "
Perry regarda autour de lui, à la fois complètement désorienté et aveuglé par le soleil. Une fois ses yeux accoutumés à la lumière, il vit que le square avait été envahi par plusieurs centaines de personnes, agglutinées les unes contre les autres, qui étaient toutes en train de le dévisager. Pas que des sans-abri, d'ailleurs. Il y avait des messieurs portant la cravate, des dames fort bien habillées, des écoliers avec leur cartable ainsi que des hommes et des femmes vêtus de survêtement bleus. Beaucoup d'entre eux brandissaient des pancartes faites à la va-vite où il était écrit : " MONPOTE, ON T'AIME ", " SAUVE-NOUS " ou " LE CUPCAKE NE SERA POUR PERSONNE ".
En apercevant Perry, la foute entière poussa un immense cri de joie.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
- Tu ne devrais pas être dehors après la tombée du jour, à moins d'avoir une bonne raison, dit une voix derrière lui.
Cole se retourna et vit Mira ; elle l'avait rejoin sur la veranda située à l'arrière du bâtiment, laquelle donnait sur la décharge de la falaise.
- Je n'ai pas l'intention de m'éloigner de la porte, répondit-il. Et l'endroit est protégé par une muraille.
- La nuit, même la cour peut être dangereuse.
- J'avais envie d'être seul.
- Tu aurais trouvé des coins tranquilles dans les cavernes.
- Oui, mais je n'aurais pas pu regarder les étoiles.
- C'est vrai, reconnut Mira.
[...]
- Quoiqu'il en soit, cet endroit n'a pas l'air dangereux.
Mira haussa les épaules.
- On est plus en sécurité dans la décharge qu'à l'extérieur. Ce n'est pas parce qu'il ne t'arrivera rien ce soir que tu ne tomberas pas dans une embuscade demain. La nuit, il se passe des choses étranges le long des falaises. Nous fermons soigneusement les cavernes et nous savons tenir les rôdeurs à distance du port aérien. Malgré tout, plusieurs personnes qui se sont aventurées sur la Corniche ont mystérieusement disparu.
Ces paroles mirent Cole mal à l'aise et les ombres alentour lui parurent soudain plus menaçantes. L'une des statues ne venait-elle pas de remuer légèrement ?
- On devrait peut-être rentrer, proposa-t-il en se levant.
- Vas-y, je te rejoindrai, répondit Mira en s'avançant dans la décharge et en tendant le cou pour contempler l ciel. J'ai besoin de me détendre une minute avant de...
Elle s'interrompit brusquement.
- Avant quoi ? Mira ?
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Au loin résonna soudain une longue note grave lancée par un cor.
- Vous avez entendu ? fit Mira.
- Les légionnaires ? s'inquiéta Tic.
- Mango nous aurait avertis.
- Et s'ils l'avaient attrapée ? répondit Tic.
Un autre cor, plus près cette fois, répondit au premier, puis un troisième et un quatrième jouèrent à leur tour.
- Regardez ! cria Tic en pointant le doigt par la fenêtre.
Tout près du bord de l'un des étangs, une masse venait de surgir de la crème : un crâne dégoulinant apparut, suivi par les clavicules, la cage thoracique, les bras et le reste du corps. Quelques lambeaux de chair et des tendons putréfiés étaient encore accrochés aux os, luisants de lait. Dès qu'il fut sur la rive, le squelette, équipé d'un bouclier et d'une épée rouillée, se mit à courir en direction de la voiture.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
A l'exception de leur parfaite indifférence, rien ne semblait les distinguer des êtres humains. Aucune ne regardait de son côté ni ne souriait.
Cole se retrouva bientôt sur le dernier barreau. On lui avait expliqué que les choses tournaient souvent mal dès qu'on posait le pied dans un château. Qu'allait-il se passer ? Et s'il ne réussissait pas à remonter ? Personne ne saurait jamais ce qu'il lui était arrivé. Jenna et Dalton l'avaient-ils cru quand il leur avait assuré qu'il reviendrait les chercher ? Lui pardonneraient-ils s'il disparaissait à jamais ? Où qu'ils soient, il espérait qu'ils n'étaient pas en train de remplir une mission dangereuse, ni de servir d'appât à quelque monstre.
Prenant une profonde inspiration, Cole vérifia que son épée était bien accrochée à sa ceinture. Puis, gardant une main sur le montant de l'échelle, il se risqua sur les dalles de la cour.
Instantanément, toutes les femmes s'immobilisèrent.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
- Sais-tu nager, Tom Ward ? me demanda Arkwright en se levant de table.
Je fis signe que non. Je n'avais pas eu l'occasion d'apprendre. Près de chez nous, il n'y avait que des ruisseaux et quelques mares, et un pont solide enjambait la rivière la plus proche. Quant à John Gregory, il n'avait jamais abordé le sujet. A mon avis, lui-même ne savait pas nager.
- Eh bien, nous allons remédier à cela. Suis-moi ! Et n'emporte pas ton bâton, le mien nous suffira. Laisse aussi ton manteau et ta veste, tu n'en auras pas besoin.
Nous traversâmes le jardin et marchâmes jusqu'au canal. Arrivé sur la berge, Arkwright désigna l'eau :
- Elle a l'air froide, hein ?
J'acquiesçai. Rien que de la regarder, j'en avais des frissons.
- On n'est qu'en octobre et, avec l'hiver qui approche, elle n'ira pas en se réchauffant. Pourtant, on n'a parfois pas d'autre choix que de plonger ! Cela peut te sauver la vie, dans cette région du Comté. Tu n'auras aucune chance contre une sorcière des eaux, si tu ne sais pas nager. Alors, saute, Tom Ward ! Seuls les débuts sont difficiles ; plus tôt tu t'y mettras, mieux ce sera.
Je fixai l'eau boueuse, incrédule. Il voulait vraiment que je saute là-dedans ? Je me tournai vers lui, m'apprêtant à protester. Avec un soupir, il retourna son bâton pour le saisir du côté de la redoutable lame et, d'un coup, me flanqua l'autre extrémité en pleine poitrine. Je perdis l'équilibre et basculai dans le canal avec un énorme plouf. Saisi par le froid, je poussai un glapissement, et l'eau m'envahit la bouche et le nez.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Trois ou quatre minutes plus tard, une forme se dessina devant moi. Je ralentis, oubliant momentanément les chiens. En plissant les yeux, je distinguai une femme, marchant sur le sentier. De longs cheveux luisants flottaient sur ses épaules. Elle était enveloppée dans un châle vert, et l'ourlet de sa jupe brune balayait le sol. J'avançai plus vite pour la doubler ; je pourrais ensuite reprendre ma course. Sa présence brouillerait même peut-être ma piste.
Cependant, je ne voulais pas l'effrayer en surgissant brusquement derrière elle. Aussi, quand je ne fus plus qu'à une dizaine de pas, je lançai sur un ton amical :
- Bonjour ! Me permettez-vous de passer ? Le chemin n'est pas large mais, si vous ne bougez pas, je pourrais...
Je m'attendais à ce qu'elle se retourne pour voir qui lui parlait. Elle se contenta de s'arrêter, restant de dos. Les chiens paraissaient tout proches, à présent. Il fallait que je la dépasse ou ils seraient sur moi, et Arkwright aurait gagné.
Un frisson me parcourut alors, m'avertissant qu'un être venu de l'obscur était proche. Mais je l'avais sentir trop tard...
Avez vous apprécié cet extrait ? +2
- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? s'enquit Fannon.
- Je crois que je sais, répondit Martin en prenant son arc.
Il attrapa une flèche et l'encocha. D'un coup sec, il tira. Le projectile se planta dans le sol juste entre les jambes d l'officier tsurani, qui s'arrêta.
- Les Hadatis de Yabon ont des rituels comme celui-ci, expliqua l'Archer. Ils mettent un point d'honneur à montrer leur bravoure à leurs ennemis. Toucher un adversaire et partir ensuite est plus honorable que de le tuer. (Il monta l'officier, qui ne bougeait pas d'un pouce.) Si je le tue, je bafoue mon honneur, car il nous prouve à tous comme lui est brave. Mais nous pouvons lui montrer que nous savons jouer à son petit jeu.
L'officier tsurani se retourna, ramassa la flèche et la cassa en deux. Il se campa face au château et leva bien haut la flèche brisée en criant un défi aux soldats postés sur les murailles. Martin visa soigneusement et tira une autre flèche, qui alla couper le plumet du heaume de l'officier. Le Tsuani se tut en voyant les plumes passer lentement devant son visage.
Roland applaudit et les murs du château retentirent de vivats. Le Tsurani enleva doucement son heaume.
- Maintenant, il nous invite soit à le tuer, ce qui nous déshonorerait, soit à partir du château pour oser lui faire face, ajouta Martin.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Le souffle de plus en plus court, il franchit le sommet de la colline. Il sentit son coeur se déchirer quand il vit que les chevaux avaient traversé la rivière et qu'ils se trouvaient une vingtaine de mètres plus loin que tout à l'heure. Plongeant vers le bas de la colline, il espéra que la différence ne lui serait pas fatale.
Il se jeta dans la rivière à toute vitesse, suivi de près par les trolls qu'il entendait derrière lui. L'eau était peu profonde à cet endroit, mais elle le ralentit quand même.
Il trébucha sur une pierre et tomba, dans une grande gerbe d'eau. Il lança ses bras en avant et se reçut sur les mains, gardant la tête au-dessus de l'eau. Le choc lui remonta douloureusement dans les bras. Pug tenta de se relever et trébucha de nouveau. Il se retourna et vit ses poursuivants approcher du bord de la rivière. Ils ululèrent en voyant leur bourreau patauger dans l'eau et s'arrêtèrent un moment. Pug sentit monter en lui une terreur aveugle. Il essaya de mettre une pierre dans sa fronde mais ses doigts étaient gourds. Maladroitement, il laissa échapper sa fronde que le courant emporta au loin. Pug sentit un cri monter dans sa gorge.
Lorsque les trolls entrèrent dans l'eau, un éclair de lumière explosa derrière ses yeux.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
- Je vous prie de m'excuser, signora, mais quelque chose m'intrigue...
- Dites-moi de quoi il s'agit.
- C'est la première fois que j'entends parler d'une femme à la tête d'une cité-Etat. Je suis impressionné.
Caterina esquissa un sourire.
- Eh bien, elle se trouvait auparavant entre les mains de mon mari, naturellement. Vous vous souvenez de lui, non ? Girolamo... (Elle marqua une pause.) Eh bien, il est mort.
- Je suis vraiment navré...
- C'est inutile, répondit-elle simplement. Je l'ai fait assassiner.
Avez vous apprécié cet extrait ? +12
Dès que tu te seras débarrassé des archers, on se rassemblera là... (Antonio indiqua une petite place non loin, qu'Ezio reconnut pour être celle où Leonardo possédait son nouvel atelier - il se demanda brièvement si son ami faisait des progrès, avec ses commandes) et on discutera des étapes suivantes.
- Quand passe-t-on à l'action ? demanda Ezio.
- Ce soir !
- Parfait ! Permets-moi de choisir deux bons gars. Ugo, Franco, ça vous dit ? (Les deux hommes acquiescèrent en souriant.) On s'occupe des archers, et on se retrouve là où tu l'as proposé.
- Avec nos hommes à la place de leurs archers, ils ne se douteront de rien.
- Et ensuite ?
- Une fois l'entrepôt sécurisé, on lancera une attaque sur le palazzo lui-même. Mais rappelez-vous ! Pas un bruit ! Ils ne doivent se douter de rien ! (Antonio esquissa un sourire et cracha par terre.) Bonne chance, mes amis - in bocca al lupo !
Il donna une tape sur l'épaule d'Ezio.
- Crepi il lupo ! répondit Ezio en crachant à son tour.
Avez vous apprécié cet extrait ? +4
Si Lucie ne veut plus démissionner, précisa enfin Ilsa, nous allons le faire pour elle. Tout d'abord, envoyer une lettre au laboratoire pour annoncer son départ.
- Mais comment s'assurer ensuite qu'elle ne remettra plus jamais les pieds chez ProCure ? demanda Emile.
- Quelle question !
A présent, Ilsa sentait l'odeur de terre des graviers de Bellecour remués par la pluie. Encore un parfum de son enfance. Elle le fixa bien droit dans les yeux.
- Mais en la kidnappant, bien sûr, on n'a pas d'autre choix.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Le volant de la voiture vibrait. Il luttait pour garder la trajectoire. A côté, la voiture accéléra encore. Pour, peut-être, leur couper bientôt la route. Mais surtout pour leur signifier de façon très claire leur supérioté.
- On va être obligés de s'arrêter, continua Zacharie qui peinait à déglutir. Sors ton flingue et tiens-toi prêt. On doit s'enfuir.
Neil était terrorisé. Un nid-de-poule que son acolyte ne put éviter fit trembler l'habitacle tout entier.
Voilà. Plus que deux cents mètres et Zacharie devrait piler. Mais l'autre s'écarta alors. Intentionnellement ? Pas le temps de réfléchir à la question. Zacharie asséna un coup de volant sec vers la gauche et percuta la voiture de ses poursuivants. La collision n'eut pas l'effet escompté. Les deux conducteurs perdirent le contrôle de leur véhicule au même instant. Ils dérapèrent sur une étendue herbeuse dans un grand fracas. Les tôles crissaient l'une contre l'autre.
Zacharie se dressa sur les freins mais la Rover n'arrêta pas sa glissade. L'herbe laissa place aux graviers pendant un court instant. Neil se tenait à la portière, tétanisé. Il eut tout de même l'occasion de discerner un visage lorsqu'un de leurs phares rencontra la vitre latérale de leurs agresseurs.
La brune avec le grain de beauté ! Celle du boulevard de Sébastopol.
Mais il ne vit rien de plus. Le noir se composa. La peur atteignit son paroxysme. Il ne pouvait arrêter le temps.
Les deux véhicules parvinrent au sommet de la falaise et basculèrent dans l'abîme.
Le gravier retomba. Puis il y eut un hurlement.
Et enfin le silence.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Il vit un éclat métallique dans l’entrebâillement. Un pistolet. Puis la main de Mauriac qui tenait l'arme, un doigt ferme sur la détente. Le temps semblait comme arrêté. Zacharie s'imaginait livide, le visage si blanc qu'il allait bientôt devenir phosphorescent dans la pièce sombre. l'autre aurait juste à viser. Et à le tuer.
Tiens, c'était drôle. Mandragore ne leur avait jamais enseigner la conduite à tenir dans une telle situation. Foutu Mandragore !
Il le voyait devant lui, ses petits yeux étrécis, son front dénué de rides. Il l'entendait dire, de sa voix faussement nonchalante : " Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste. " Du Machiavel dans le texte.
Le hasard, c'était le réveil de l'oncle de Neil. Le reste, c'était de sortir indemne de ce guêpier.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
- Voilà cent vingt-six ans, le cauchemar et la catastrophe que fut la Quatrième Guerre mondiale prenaient fin, et donnaient naissance à la Communauté orientale. Notre nation découle de l'unification de nombreux peuples, cultures et idéaux. Elle s'appuie sur la conviction qu'ensemble nous sommes plus forts. Nous avons la capacité de nous aimer les uns les autres, malgré nos différences. De nous aider, en dépit de nos faiblesses. Nous avons choisi la paix plutôt que que la guerre. La vie plutôt que la mort. Nous avons choisi de nous doter d'un souverain pour nous guider, nous soutenir - non pas pour diriger,, mais pour servir.
Il marqua une pause.
Cinder oublia un instant son affichage rétinien, le temps d'une rapide inspection de l'hover. Il faisait trop sombre pour dire si elle avait fait du bon travail. Peu importait.
Satisfaite, elle laissa retomber l'éponge dans le seau et s'assit contre le mur en béton derrière la rangée d'hovers, pour accorder toute son attention à la petit fenêtre incrustée dans sa vision.
- Je suis l'arrière-arrière-arrière-petit-fils du premier empereur de la Communauté, reprit Kai. Depuis son règne, le monde a beaucoup changé. Nous devons sans cesse affronter de nouvelles épreuves. Même s'il n'y a pas eu de conflit sur Terre depuis cent vingt-six ans, nous avons néanmoins une bataille à livrer.
Avez vous apprécié cet extrait ? +5
- Pense un peu au buffet, dit Iko. Aux robes. Et à la musique !
Cinder l'ignora, sélectionna un assortiment d'outils et les plaqua sur le torse magnétique d'Iko.
- Oh, par les étoiles ! Pense au prince Kai ! Tu pourrais peut-être danser avec lui !
Cinder s'arrêta et fixa la lumière aveuglante d'Iko en plissant les paupières.
- Pourquoi le prince voudrait-il danser avec moi ?
Iko chercha une réponse dans un bourdonnement de son ventilateur.
- Parce que cette fois tu n'auras pas de cambouis sur le front.
Cinder se retint de pouffer. Les raisonnements des androïdes étaient parfois si naïfs.
- Ça m'ennuie de briser ton rêve, Iko, dit-elle en refermant d'un coup sec le tiroir avant d'ouvrir le suivant, mais je n'irai pas au bal.
Le ventilateur d'Iko s'arrêta momentanément, puis repartit.
- Je ne compute pas.
- Pour commencer, je viens de claquer toutes mes économies dans un nouveau pied. Et même si j'avais de l'argent, tu crois que je le dépenserais dans une robe, des chaussures ou des gants ? Tu parles d'un gaspillage.
- Que voudrais-tu t'acheter d'autre ?
- Un jeu de clefs complet ? Une boîte à outils avec des tiroirs qui ne se bloquent pas ? (Elle referma le tiroir d'un coup d'épaule pour souligner son propos.) Un acompte pour m'acheter un appartement, dans lequel je n'aurais plus besoin d'être la bonne à tout d'Adri ?
Avez vous apprécié cet extrait ? +15
Cinder ouvrit les yeux. L'holocran n'affichait plus ses caractéristiques vitales. Son numéro ID était toujours là, mais dessous s'étalait un diagramme holographique.
Celui d'une fille.
On aurait dit qu'on l'avait coupée en deux de la tête aux pieds, dans le sens de la hauteur, comme pour illustrer un manuel médical. L'image montrait son coeur, son cerveau, ses intestins, ses muscles, le réseau bleu de ses veines, ainsi que son tableau de commande. Sa main et sa jambe synthétiques, les câbles qui partaient de la base de son cerveau et descendaient le long de sa colonne vertébrale jusqu'à ses prothèses. Le tissu cicatriciel là où la chair était jointe au métal. Un petit carré sombre dans son poignet : sa puce ID.
Elle connaissait tout ça. Elle s'attendait à voir ses choses.
En revanche, elle ignorait l'existence des vertèbres en métal dans sa colonne, de ses quatre côtes en métal, du tissu synthétique autour de son coeur et des plaques qui renforçaient les os de sa jambe droite.
Au bas de l'holocran, on lisait :

RÉSULTAT : 36,28%

Elle était inhumaine à 36,28%.
Avez vous apprécié cet extrait ? +18
- Je sais que le moment est horriblement mal choisi, mais croyez-moi, c'est une question de vie ou de mort. ( Il prit une grande inspiration.) Accepteriez-vous d'être ma cavalière au bal ?
Le sol se déroba sous les jambes de Cinder. Sa tête se vida d'un seul coup. Elle avait dû mal entendre.
Au bout d'un moment, Kai haussa les sourcils en un encouragement muet.
- J... je vous demande pardon ?
Il s'éclaircit la gorge et se redressa.
- Je suppose que vous avez prévu d'aller au bal ?
- Je... je ne sais pas. Enfin, non. Non, je regrette, je n'irai pas au bal.
Kai recula, décontenancé.
- Oh. Très bien... mais... peut-être pourriez-vous changer d'avis ? Parce que je suis quand même... enfin...
- Le prince.
- Je ne cherche pas à m'en vanter, s'empressa-t-il d'ajouter.
Avez vous apprécié cet extrait ? +81
date : 05-03-2013
La rage de l'Assassin submergea sa douleur, lui offrant un instant de lucidité absolue. Les rumeurs au sujet de la cruauté de Baber Khan, de sa folle témérité, du pacte que les chefs de son clan avaient conclu avec les djinns des montagnes, tout cela prenait désormais sens. Ce ne pouvait être que le salawar. Il n’aurait su dire par quels arts diaboliques, mais la morsure de l'arme emplissait sa tête de visions, des scènes de carnage, de massacre, de trahisons, aussi anciennes que sanglantes. La lame l'appelait... Le corps de l'Assassin fut parcouru de spasmes ; il fit un pas vers Baber Khan avant de tomber à genoux, levant la tête vers son ennemi qu'il voyait à travers un voile de sang et de fureur.
- Celle... Cette lame !
- Oui ! Tu le sens, n'est-ce pas ? répondit Baber Khan.
Il fit courir son pouce et son index le long du tranchant du salawar, imprégnant ses doigts du sang de son adversaire. Son sourire déjà sinistre se fit plus large encore quand il se lécha les doigts.
- C'est le Marteau du Mécréant, reprit-il, et personne ne saurait lui résister ! Quel est ton nom, chien ?
- Assad, répondit l'Assassin.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 05-03-2013
Assad grogna.
- On peut lui faire confiance à celui-là ?
- Autant qu'à toi ou moi, répondit Musa.
- Voilà qui n'est pas très encourageant, dit l’Assassin en se retournant à son tour prendre congé, prenant juste le temps de poser un regard sévère sur la courtisane. Je serai de retour dès que possible. Reste ici et surtout pas d'idiotie.
- Je serai l'image même de l'obéissance, répondit-elle alors qu'il s'éloignait. Qu’Allah m'en soit témoin.
Elle le suivit un instant du regard puis elle se tourna vers Musa. Elle ramassa une des lettres posées sur la table. Elle était pliée en trois et cachetée, marquée du sceau de cire écarlate de la Gazelle.
- Pardonne la façon dont je me suis emportée tout à l'heure, mon cher ami, mais c'est peut-être l’occasion que vous avons tant espérée. S'il te plaît, veille à ce que ceci soit remis à Massoud, le capitaine des Mamelouks circassiens, sur l'heure. La lettre n'attend pas de réponse.
Le borgne hocha la tête et accepta la missive qu'elle lui tendait.
- Le lieu que j'ai choisi pour le rencontrer est sûr..., dit-elle.
- Ton père ne sera pas content, grogna Musa. Et ton Émir non plus.
- Tu m'accompagneras, ainsi qu'un détachement des Berbères de mon père, évidemment. Il y a une taverne dans le quartier des soldats, tenue par un vétéran qu'on appelle Ahmed l'Infirme. Tu vois de quel je parle ?
- Oui, dit Musa. La taverne des Trois Pommes.
- Parfait. Envoie un homme pour qu'il y réserve une chambre au nom de Massoud.
- Je ne peux te dissuader de t'y rendre, n'est-ce pas ?
- Impossible, répondit Zaynab en secouant la tête.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode