Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 861
Membres
1 008 601

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

« En Finlande, ils appellent l’enfer Tuonela, du moins, ils le faisaient. En principe, ce n’était pas si moche que ça. Une cité souterraine où tu allais pour dormir éternellement. Quand tu arrivais, tu étais toujours très actif et il y avait un comité d’accueil ; ils te donnaient une grande chope de bière. Elle était remplie de grenouilles et de vers, mais cela te rendait groggy et quand tu étais cuit, ils te trouvaient un joli lopin de terre où t’allonger. Cela semble mieux que ce qui se passe réellement, hein ? »

Afficher en entier

On disait qu’il avait une armée de morts et bénéficiait d’un culte de la part des vivants, et que, dans certaines contrées de la Sibérie, il était considéré comme la seconde venue de Jésus-Christ. Les récits à son propos insistaient toujours sur sa cruauté et son pouvoir. Ils le faisaient ressembler à un démon. Pour sa part, il affirmait n’être qu’un tsarévitch, un prince des morts. Tout le monde connaissait les récits, mais personne ne pensait qu’un jour il irait si loin.

— Il est venu ici en personne, déclara Ayaan. Il est ici à présent. (Ses yeux froids s’animèrent, mais ne devinrent pas plus chaleureux.) Il a commis une erreur.

Afficher en entier

Détachant son filin de sécurité, Sarah traversa d’une embardée la largeur de la cabine et tira sur la poignée de la porte juste au moment où Ayaan verrouillait sa cible et pressait la détente. Des gaz d’échappement jaillirent de la tuyère conique à l’arrière du lanceur et furent emportés par le vent. Sarah regarda par la porte et observa la grenade filer vers sa cible. Finalement, le garçon détourna son regard d’elle et se tourna vers le projectile. Il leva son sceptre comme s’il pouvait détourner l’explosif. Cela ne fonctionna pas.

Un nuage marron s’éleva de la plate-forme de l’automotrice, en une masse confuse d’éclats de bois et de débris. L’un des affûts des mitrailleuses s’envola dans les airs en tournoyant et s’éloigna vers les sables. Les morts qui continuaient à tourner infatigablement leurs manivelles furent parcourus de spasmes tandis que des débris criblaient leurs corps et les projetaient contre leurs volants.

Quand la fumée se dissipa, un trou large de un mètre fut visible sur la surface de la plate-forme, un cratère béant où il y avait eu du bois plein. Debout au milieu du trou se tenait le jeune Russe. Ses joues n’étaient même pas maculées de suie.

Non, se rendit compte Sarah, il ne se tenait pas dans le cratère. Il flottait au-dessus du cratère. Il n’avait absolument pas bougé : il flottait dans les airs, bien que la plate-forme ait explosé sous lui. Sarah l’examina avec ses sens occultes et laissa échapper un juron. Elle se démena pour redresser son casque.

Afficher en entier

Les mitrailleuses montées sur la plate-forme tirèrent des balles traçantes vers le Mi-8, des flammèches jaunes qui s’élevèrent en un arc et essayèrent d’atteindre l’hélicoptère. Fathia se leva d’un bond alors que des balles perforaient le fuselage et passaient si près que Sarah fut aveuglée par leur lueur tremblotante. Le soldat commença à saisir des fusils d’assaut sur le râtelier à l’avant de la soute et à les lancer aux membres de son escouade. Ayaan détacha sa ceinture et prit l’étui en toile huilée de son arme. Le même AK-47 qu’elle portait depuis qu’elle avait terminé ses études.

Osman n’avait jamais impressionné Sarah par son courage, pourtant il ne se déroba pas aux ordres d’Ayaan, tous deux partageant peut-être une même raison secrète d’agir de cette façon si irrationnelle. Le pilote mit les gaz et poussa en avant le levier de commande, lançant le Mi-8 droit vers la plate-forme de toute la puissance que les deux moteurs pouvaient produire. Des soldats se penchèrent depuis la porte de l’équipage et de la rampe de chargement à l’arrière, préservés d’une chute mortelle vers les sables en contrebas uniquement par leurs filins de sécurité. L’air dans l’hélicoptère vibra du vacarme de leurs armes qui tiraient rafale après rafale. Aussi vite que cela, ils se retrouvèrent au cœur d’une bataille.

Afficher en entier

Ayaan avait une responsabilité envers les survivants – les vivants – qu’elle avait laissés à proximité de Port-Saïd. Elle aurait pu ordonner à tout moment à Osman de faire demi-tour et d’apporter un soutien aérien au camp. Elle ne le fit pas. Les autres femmes dans l’hélicoptère commencèrent à échanger des regards de côté, l’air de demander : « qui s’y colle ? ».

— Nous n’avons encore jamais affronté un ennemi possédant des armes. Ne devrions-nous pas nous regrouper, demander des renforts ? proposa Leyla.

Ayaan leur jeta un regard furieux. Un peu du sang de Mariam tachetait toujours sa joue.

— Le camp est fortifié contre toute attaque, en supposant que le camp est son objectif. Si nous lui donnons une chance de se sauver maintenant, nous ne le reverrons plus jamais. Nous devons trouver le Russe, aujourd’hui, et nous allons l’éliminer.

C’était suffisant pour la plupart des soldats. Ayaan les avait emmenés vers des affrontements bien plus étranges et elle avait prouvé son intelligence tactique plus d’une centaine de fois. Si elle disait qu’elle savait ce qu’elle faisait, elles la croyaient. Sarah en était moins sûre, mais elle garda ça pour elle. Les femmes se souvenaient de son père avec respect, mais cela n’avait jamais déteint sur elle. Étant le membre le plus jeune de l’unité d’Ayaan et la seule à ne pas être une Somalienne, son opinion n’avait guère de poids. Néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment.

Ayaan avait toujours été plus que prudente. Par le passé, elle avait frisé la paranoïa et cela avait maintenu les siens en vie. À présent, elle se jetait dans la gueule du lion. Cela n’avait aucun sens.

— J’ai la confirmation visuelle d’un second groupe, annonça Osman sur la fréquence radio. Moins importante… une cinquantaine d’individus.

— Rapproche-toi d’eux, mais fais attention.

Ayaan tenait dans sa main des jumelles, conçues pour fournir une vision nocturne, mais la batterie était morte des années auparavant. Elles continuaient à fonctionner comme des jumelles ordinaires en plein jour. Sa voix devint aussi froide que des glaçons tombant d’un pichet.

— Là-bas.

Afficher en entier

Avant que quiconque puisse réagir, une balle traversa le fuselage du Mi-8, manquant de peu le pied de l’un des soldats d’Ayaan. La femme poussa un cri strident et se rejeta en arrière tandis que des balles d’armes automatiques déchiquetaient le revêtement du ventre de l’hélicoptère. De la lumière jaillit dans la cabine, partout où des balles l’avaient perforée, striant l’espace sombre et frais. Un fracas tambourinait le long des plaques du point, martelait le toit de l’hélicoptère. Ayaan se mit à crier des ordres, mais Osman l’avait devancée. L’hélicoptère s’inclina si brutalement que Sarah crut que l’appareil allait se désintégrer. Le pilote tira en arrière le levier de commande et ils montèrent dans les airs comme un bouchon sautant d’une bouteille, prirent de l’altitude suffisamment vite pour que l’estomac de Sarah se roule en boule comme un animal blessé. Elle ravala le vomi qui montait dans sa gorge et leva une main pour essayer d’essuyer la sueur sur son front. Cependant, elle interrompit son geste en voyant que sa main était recouverte de sang.

Afficher en entier

Ayaan poussa avec sa botte la porte de la soute de l’hélicoptère, et le vent sec du désert s’engouffra dans l’habitacle. L’appareil oscilla et les soldats s’agrippèrent aux étançons et aux poignées en nylon pour ne pas tomber, mais Ayaan, elle, se contenta de déplacer le poids de son corps. Elle sortit la tête vers le ciel bleu, et les boucles grisonnantes de ses cheveux s’agitèrent dans le vent. Elle fronça les sourcils tandis qu’elle scrutait les sables brûlants. Il y avait des gens en contrebas – vivants ou morts, elle n’aurait su le dire – et ils s’avançaient dans la direction de leur camp. Pour une fois, ce n’était pas une fausse alerte.

— Rapproche-moi ! cria-t-elle.

Depuis sa position aux commandes, Osman ne se retourna pas pour lui répondre, mais tous les membres de l’unité l’entendirent dans leurs casques radio.

— Bien sûr, ma petite. Tu veux que je te rapproche jusqu’à quel point ? Tu as envie de sentir leur odeur ?

Afficher en entier
Extrait ajouté par x-Key 2011-03-18T22:27:28+01:00

La seule chose plus importante que l’Apocalypse, c’était ce qu’on allait faire après. Ce qui était le plus important, c’était ce qu’on avait choisi de faire après la fin du monde.

- Le jour suivant, répéta Sarah. C’est ça la réponse. La seule chose plus importante que la fin du monde, c’est le jour d’après.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode