Extraits

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- Tu sais ce qu'il y a entre nous et la fin du monde, bébé ?

- Non Rick...

- Neuf millimètres...neuf putain de millimètres pour dessiner une frontière entre la vie et la mort...

Il n’y a que des enfoirés qui peuvent survivre à cette merde. Les gens biens meurent en sauvant ceux qu’ils aiment. Quand ce virus aura tout bouffé, le monde sera peuplé de gens comme moi.

"Le "Vous avez été mordu ?"... C'est la nouvelle phrase à la mode, ça va bientôt remplacer le "salut comment ça va ?"...

"L'apocalypse et les zombies... On en a presque rêvé et maintenant c'est là... Incroyable.

-On dirait presque que tu prends ton pied.

-Ben, avec tous ces morts la vie reprend un sens. C'est quand même cool, non ? Et puis, faut voir le bon côté des choses. La terre est peuplée de connards. Cette maladie fait un peu le ménage...

-T'as été mordu ou quoi ? Réveille toi! Des gens meurent!

-C'est pour ça que survivre est aussi beau et puissant. Crois-moi, c'est dans la mort qu'est le paradoxe de la situation . C'est pour ça que les gens aiment les films d'horreurs. Pour se sentir en vie."

Dans quelques années il aura peut-être du succès, mais ça ne durera pas. Il se roulera dans la cocaïne et les illusions perdues. Et il sera comme moi. Un connard...

Avoir été... Ne plus être... C'est la chose la plus terrible qu'on puisse vivre.

J'aurais dû ressortir...Faire quelques pas vers elle, lui tendre la main, mais j'ai fait comme si je la voyais pas, je voulais pas la voir, je voulais pas mourir.

D'habitude, les gens mordus par des zombies disent des tas de conneries à leurs potes. Me laissez pas devenir un mort-vivant... Foutez-moi une balle dans la tête... Restez pas près de moi et tirez-vous... Eh ben tout ça c'est bidons. Vous avez pas intérêt à me shooter ou à m'abandonner.

Avoir été... Ne plus être... C'est la chose la plus terrible qu'on puisse vivre.

Une vingtaine de films, dix ans de gloire, des millions de dollars au box-office, et maintenant la déchéance...

Mais je continue à sourire, à dire des conneries.

Depuis que je ne fais plus recette et que je suis relégué au rayon DVD merdiques, mon agent m'offre un tour du monde.

Faut que je me montre partout, que je continue à faire croire que je suis une star. C'est le seul moyen de faire de l'argent en attendant qu'on me propose de nouveau un vrai rôle.

Du coup, j'enchaîne les conventions dans lesquelles se regroupent des débiles capables de citer des passages entiers de mes vieux films.

Je me prête au jeu... Aux States, je vaux plus rien, mais ici, chez les bouseux, je fais encore rêver.

Je suis pathétique.