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La caricature, c'est l'art de se foutre des gens avec tendresse. Exagérer ce qui est révélateur et laisser de côté ce qui est banal.
Afficher en entierToute ma vie je me suis efforcée de rester fidèle à l'individualisme, fuyant tout ce qui ressemble à une forme d'appartenance à un clan ou à une coterie.
Afficher en entierMourir vite, c'est mieux que de mourir lentement. Les hommes le savent depuis le début des temps.
Afficher en entierQuel bonheur de ne voir qu'une seule brosse à dents dans la salle de bains, de savoir que personne ne m'attendait au lit, de ne pas avoir à supporter de commentaires sur tout et n'importe quoi. De lire un journal avant de m'endormir, même plusieurs si j'en avais envie, de me laisser gagner par le sommeil sous l'effet du bon vin, de ne pas avoir à écouter la respiration de quelqu'un à côté de moi... Quel plaisir de ne pas avoir à se disputer pour régler le réveil, moi qui essayais toujours de grappiller une demi-heure. J'étais seule, libre.
Afficher en entierLa thérapie psychiatrique post-traumatique consiste à parler à satiété de l'évènement qui vient d'avoir lieu, jusqu'à ce que le travail mental dédramatise les faits.
Afficher en entierLes japonais ont surgi dans le couloir et, en me voyant, il se sont mis à sourire de façon intense :
- Comme avez-vous trouvé les cabines ? ai-je demandé.
- Vélli nice ! Vélli nice ! ont-ils répondu en choeur.
Afficher en entier- Ma femme est morte, vous comprenez, m'a-t-il confié tout bas. Alors je suis entré dans une agence de voyage en déclarant que j'avais envie de partir très loin. la jeune employée m'a demandé : "Un endroit chaud ou plutôt froid ?" "Froid", ai-je répondu, vu mon état d'esprit à l'époque.
Afficher en entierL'heure tournait. Demain, j'aurais plein de choses à faire. J'ai mis mon verre vide dans le lave-vaisselle, essuyé la table pleine de cendres après le battement d'ailes d'un certain petit oiseau. j'ai éteint les lampes et remis Andersen gentiment dans sa cage. Le vin blanc lui avait fait de l'effet. Il n'a même pas pris la peine de monter au perchoir d'en haut pour dire bonsoir à son copain dans le miroir.
Afficher en entierEn cherchant du linge propre, je suis tombée sur le sachet de caramels mous acheté ce matin. Mes baskets aux pieds, je suis ressortie en vitesse et j'ai lancé le sachet aux gamins sur le quai. La scène avec la compote de pruneaux m'avait prouvé que ce n'étaient pas des petits voyous pourris gâtés. Au lieu d'agir selon la règle qui dit "premier arrivé, premier servi", ils ont partagé les caramels en toute équité. Tout le monde à la même enseigne. Le régime soviétique avait, visiblement, laissé quelques traces positives.
Afficher en entier— Écoute, Georg ! Je ne supporte pas qu’on me dise ce que je dois faire ou ne pas faire. Je deviens…
— Claustrophobe ? Il a ri.
Moi pas. J’ai évité son regard et fixé un point au-dessus de sa moustache.
— Oui, exactement.
— De toutes les âneries que peuvent débiter les chouettes, celle-là est la meilleure. Claustrophobe ! Et puis quoi encore ? Au milieu de l’océan Arctique ! Tu n’auras jamais plus de place qu’ici !
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