Maman dit qu'on nous laisse croupir dans la fange pour nier notre humanité. Comme si on était des porcs, des monstres ou des pestiférés."
Page 50

- Quel dommage que la mémoire conserve le souvenir des choses les plus affreuses, mais laisse tomber dans l'oubli tout ce qui est beau.
Un peu étonnée, Stella s'aperçut que c'était la vérité. Elle même avait tendance à se souvenir des choses qui l'avaient fait souffrir. Mais cette histoire était importante, magnifique, et elle voulait la raconter."
Page 290

D'après le Talmud, chaque génération donne naissance à 36 Justes. Personne ne sait qui ils sont, eux-mêmes l'ignorent. Ce sont des gens simples, qui à un moment de leur existence, au péril de leur propre vie, protégeront le peuple d'Israël. On dit qu'ils portent sur leurs épaules le destin de l'humanité, car pour les protéger Dieu sauvera le monde."
Page 283

Je crois que l'on a tous besoin d'être aimé pour qui on est vraiment, pour ses idées, pour ses combats. Se sentir admiré aussi pour tout ce que l'on fait et qui n'est pas rien, qui n'arrive pas à tout le monde. Et se sentir poussé, compris, soutenu.
Moins seul peut-être."
Page 198

On guette le moment où l'on va pouvoir s'extraire du monde, s'enfermer dans le silence et la solitude pour retrouver la joie de la page blanche qui noircit, le plaisir de la création qui se met en branle et qui avance pas à pas. On retrouve le bonheur de vivre dans un monde que l'on a créé de toutes pièces."
Page 173

Mort, un arbre ne vaut rien. Vivant, il est la vie."
Page 29

Je pense souvent à ce que mon père m'a dit, un matin, dans une cuisine qui sentait le café fort et les médicaments : la littérature est une consolation.
Je ne sais pas s'il avait raison, mais j'aimerais bien."
Page 10

Mamie avait bien raison la VRAIE pauvreté ce n'est pas manquer d'argent, mais de cœur ! "
Page 267

La véritable bonté, comme la profonde gentillesse sont discrètes et n'en imposent jamais. Mamie me disait souvent cela.
Page 92

C'est là que j'ai appris que mon père se conduisait comme un barbare avec maman. J'avais toujours pensé que ces hommes, les barbares, sévissaient dans les siècles passés à coups d'épée et de lance."
Page 70

-- Depuis quand tu fumes ? me demande Naveed en me voyant extirper un paquet de cigarettes.
-- Depuis que mon rêve est parti en fumée.
Pages 96, 97

Je ne comprendrai jamais pourquoi les survivants d'un drame se sentent obligés de faire croire qu'ils sont plus à plaindre que ceux qui y ont laissé leur peau.
Page 88

Mais comment fait-on pour oublier quelqu'un et se reconstruire quand cette personne est toujours en vie, qu'on la croise toutes les semaines, et qu'elle n'a pourtant plus rien à voir avec celle qu'on aimait ?
Comment fait-on ?
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- Au contraire, Cynisca : tu vaux bien plus que ces hommes qui se croient supérieurs parce qu'ils ont assassiné un innocent. Toi, tu as compris qu'il n'y a rien de glorieux ni de juste dans l'acte de donner la mort."
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- Tu as déjà essayé de pleurer sur demande, toi ?
Moi oui, mais impossible d'y arriver sur le moment. En revanche, sourire, tu peux le faire à volonté. Les sourires répondent toujours présents. Même s'ils sont faux. "
Page 198

C'est pas une question de survie, dit-il. Quand on est plein de colère et qu'on n'a plus d'espoir, poursuit-il, on frappe, on brûle et on détruit, c'est la seule manière de se convaincre qu'on est encore en vie.
Page 114

Y a-t-il une jauge à l'amour ? Quelque chose pour mesurer l'intensité, une formule mathématique qui multiplierait la passion par l'attirance et soustrairait les manies exaspérantes afin de donner un résultat qui affirmerait, si oui ou non, c'est encore suffisant pour continuer à vivre ensemble ?"
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Le rire aide à alléger le fardeau sur ma poitrine. "
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Il commença par l'agneau. Faute de viandes appropriées, il avait dû remplacer l'agneau et le poulet par des mouettes dont il avait ramassé les cadavres sur les berges du Kanal."
Page 180

Nous avons tous deux vendu notre âme pour nous faire accepter dans ce monde nouveau et ignoble."
Page 448

Où que vous soyez, qui que vous soyez, sachez que votre sort n'est pas une fatalité. Quelque part dans ce monde, vous avez des alliés. Des gens qui, comme vous, ont subi trop d'injustices. Des gens qui vous disent qu'il est temps aujourd'hui de réagir, de refuser le rôle que l'on vous oblige à jouer ! "
Page 225

Pourtant, j'éprouve tout autant qu'elle le sentiment d'évoluer dans une société qui ne se préoccupe aucunement des générations à venir, où le profit de quelques-uns prévaut sur le bien-être de milliers d'autres, une société où les valeurs d’entraide et de respect se sont effondrées en même temps que les cours des marchés boursiers."
Page 212

- Au cours de son évolution, votre espèce a toujours réussi à s'adapter aux changements, mais, à quelques exceptions près, vous avez sans relâche cherché à imposer votre loi sur le monde. Nous, nous voulons simplement trouver une place qui nous permette de vivre en bonne intelligence avec notre environnement. et pour cela, il faut renoncer à vouloir être le plus fort. Il faut avoir l'humilité de se considérer comme un simple rouage. C'est ce qui nous différencie fondamentalement..."
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Tourner les pages jusqu'à ce que les lettres se brouillent et s'emmêlent sans crainte du réveil ou des cernes du lendemain s'appelle le nirvana ou je ne m'y connais pas. "
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- A ce que je sache, le langage est le tissu nerveux avec lequel on confectionne. L'écrivain passe les ans à rempailler et à serrer ses textes. L'écrivain passe les ans à coudre ses scénarios et à broder ses personnages."
Page 140

Toi, tu sais te contenter du dénuement et tu arrives à tirer le maximum d'un sou."
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