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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:28:42+01:00

D'un geste,

Tariq refusa l'aide qu'on lui proposait affirmant qu'un cheikh incapable de se préparer un lit dans le désert n'était pas digne de son titre.

Il disposa leur couche sur un carré d'herbes sauvages qui les protégerait des aspérités du sol. Puis E déroula son chèche et fit de même avec celui de

Jasmine, pour enfouir les doigts dans sa chevelure.

— Pas de bruit, cette nuit, Mina, recommanda-t-il dans un souffle. Mes hommes pourraient nous entendre.

Docile, elle demeura silencieuse tandis qu'il la déshabillait avant de se dévêtir à son tour. Ce fut moins facile dès tors que deux mains puissantes se mirent en devoir de soulager la tension de son corps meurtri. Et plus ardu encore lorsqu'une bouche avide cajola ses mamelons à vif. Puis une de ces mains divines s'insinua entre ses cuisses...

Ravalant un gémissement de pur bien-être, elle mordit l'épaule de son

époux, qui ne s'en émut pas et continua de jouer du bout des doigts une partition savante sur ses replis de chair les plus intimes. Le souffle lui manqua soudain. Un cri monta dans sa gorge, mais Tariq s'invita en elle d'une seule poussée, et son cri mourut sur les lèvres aimées.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:39:24+01:00

— Je n'arrive pas à croire qu'elle t'ait fait ça encore une fois. Laisse-la partir.

— Un peu de retenue... Parce que tu es mon ami, je te pardonne cette indélicatesse. Mais ne t'avise plus jamais de dire du mal de Mina. C'est moi qu'il faut blâmer.

Il eût été si simple de rejeter la faute sur Sarah... Seulement Tariq n'était pas dupe. C'était la muraille protectrice érigée autour de son cœur qui était à l'origine de sa méprise.

— Toi ? s'exclama son conseiller, incrédule. Mais tu l'as traitée comme une princesse !

— Je lui ai dit que j'allais prendre une autre épouse.

Hiraz en resta sans voix. Puis la tristesse se peignit sur ses traits.

— Je pense que même ma Mumtaz ne me pardonnerait pas un tel affront, murmura-t-il enfin.

— Aucune importance. Jasmine est mienne et je ne la laisserai pas partir, affirma Tariq en posant la main sur sa poche pour toucher la lettre qu'il gardait en permanence sur lui.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:37:38+01:00

«Tariq,

» Depuis mon arrivée au Zulheil, tu n'as cessé d'attendre que je te trahisse et que je parte. Aujourd'hui, je me montrerai à la hauteur de ton peu de foi ; mais je ne partirai pas en silence comme une voleuse.

» Je t'aime tant, que tu es présent dans chacune de mes pensées. Depuis que nous avons été de nouveau réunis, je n'ai pas songé un instant à te quitter.

Mon amour, mon premier et unique amour, je me croyais capable de tout pour te garder, quitte à expier durement le choix fait il y a quatre ans. Mais je découvre aujourd'hui mes limites. Tu es à moi et à moi seule... Comment peux-tu me demander de te partager ?

» Ton orgueil te pressera de me chercher, mais je t'en conjure, si tu as jamais eu quelque sentiment à mon égard, abstiens-toi ! Vivre avec un homme que j'aime et qui me hait serait pour moi une mort lente. J'ignore ce que je ferai demain, je sais seulement que mon cœur est en miettes et que je dois quitter ces lieux. Sois sûr que, même si je ne devais plus te revoir, tu resteras à jamais mon bien-aimé.

Jasmine al eha cheikh. »

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:36:25+01:00

— Où vas-tu ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.

Tariq ne lui accorda pas même un regard.

— A Abraz.

« Parle-moi ! cria-t-elle en pensée. Donne-moi quelque chose, n'importe quoi, pour que je puisse m'y raccrocher ! » En dépit de tout, le cœur de

Jasmine refusait de céder. Elle l'aimait. Elle avait besoin de lui. Cette fois, elle se battrait pour lui jusqu'à la fin des fins...

— Abraz ? Mais que vas-tu y faire ?

Enfin, il releva la tête. Jasmine eut un mouvement de recul en découvrant son beau visage déformé par la colère, où la cruauté le disputait à la répulsion.

— Tu ne m'amuses plus, dit-il. Je vais épouser ma seconde femme. Peut-être montrera-t-elle plus de loyauté que toi à mon égard.

Le cœur de Jasmine s'arrêta de battre.

— Tu prends une autre femme ?

— Le mariage sera célébré le plus tôt possible sur place, à Abraz. Tu feras bien d'apprendre la soumission.

— Comment oses-tu me faire ça ?!

Non, elle avait mal compris, il n'oserait pas... Peut-être s'acharnait- il seulement à lui renvoyer coup pour coup, parce que sa prétendue trahison le rendait fou furieux ?

Et soudain, Jasmine se rappela Hira. La belle, là somptueuse Hira qui rêvait d'épouser Tariq... et qui vivait à Abraz. Hira, la princesse des Mille et Une

Nuits, objet des railleries de Sarah des années plus tôt...

Son pire cauchemar venait de prendre corps.

Elle se mit à trembler, des orteils à la racine des cheveux,

— Et toi ? Tu as bien osé me trahir, répliqua Tariq.

— Non ! Je ne t'ai pas trahi ! Pourquoi est-ce que tu refuses de me croire?

Elle tendit la main vers lui, mais il recula vers la porte.

— Je ne voudrais pas être en retard, déclara-t-il avec un sourire narquois, avant de quitter la chambre.

Jasmine ne songea même pas à s'approcher de la fenêtre pour assister à

son départ. Cette fois, il avait passé les bornes et quelque chose d'infiniment précieux se désagrégeait sans bruit au fond de son cœur. Mais elle ne pouvait pas se permettre de ressentir la douleur, parce qu'elle risquait d'en mourir.

Un réflexe de survie l'incita à planifier sa fuite sur-le-champ. Elle s'était préparée à affronter la colère de Tariq, sa défiance et même un désaveu total

Mais pas cela.

— Je ne te partagerai jamais. Jamais !

Le ton goguenard de Sarah lui soufflant qu'elle n'avait pas été assez femme pour retenir son mari, ne la lâchait plus. La suspicion persistante de Tariq avait offert à sa sœur plus qu'une victoire ~ un triomphe.

— Non ! Plus jamais ça.

Elle courut dans sa propre chambre, où elle s'enferma à double tour pour réfléchir.

Réserve

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:33:18+01:00

Je pars dans moins d'une heure.

— Mais... pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?

Tariq se rembrunit.

— Je n'ai pas à te parler de ces choses-là.

— Mais je suis ta femme !

— Justement. Tu resteras à ta place.

La réprimande claqua comme une gifle. Jasmine inspira un grand coup.

— Plusieurs créateurs français organisent des défilés la semaine prochaine.

Si tu m'avais prévenue à temps, j'aurais pu t'accompagner.

Jamais Tariq ne lui avait à ce point manqué d'égards. Regrettait-il encore ce qui s'était produit à Zeina ? Lâchant ses mains, il prit son menton entre pouce et index.

— Non, Jasmine. Tu ne peux pas quitter le Zulheil.

Tu n'as pas confiance, n'est-ce pas ? Tu t'attends à ce que je fuie à la première occasion ?

— Je me suis laissé bafouer une fois. C'était la dernière.

— Je suis venue au Zulheil et j'y suis testée par choix. Je ne m'enfuirai pas.

— Mais tu ignorais ce qui t'attendait en arrivant Je ne suis pas à tes ordres,

Jasmine, contrairement à ce que tu espérais sans doute.

Maintenant que tu sais cela, J'envie te pendra de repartir. Or je ne compte pas te perdre.

Elle secoua vivement la tête.

— Je t'aime ! Cela signifie... •

— Que tu peux me quitter à tout moment, coupa Tariq, dont les prunelles avaient maintenant le vert insondable des abysses.

Chaque parole s'enfonça dans le coeur trop tendre de Jasmine. : — Combien de temps va durer cette comédie ? murmura-t-elle au désespoir. Combien de jours et de nuits faut-il encore pour que ta vengeance soit accomplie ?

— Je ne fais pas cela pour me venger, dit Tariq d'une voix sourde. Pour cela, il faudrait que j'éprouve à ton égard autre chose que de la convoitise. ..Tu es pour moi un bien précieux, mais pas irremplaçable.

Jasmine blêmit. Incapable d'articuler un mot, elle se sentit perdre pied. Dans un effort dérisoire pour cacher sa détresse, elle se mordit l'intérieur des joues jusqu'à sentir le goût du sang, et attendit que Tariq en termine.

— Je serai très occupé. Des affaires de politique extérieure Hiraz saura où

me joindre.

Comme il se penchait pour pendre ses lèvres avec autorité, elle se laissa faire dans un état proche de l'hébétude, un bourdonnement douloureux dans les oreilles. Les doigts enfouis dans ses cheveux attachés, Tariq gronda sur ses lèvres inertes :

— Ta résistance est vaine, Mina, et tu le sais. Je peux te faire haleter de désir

à ma guise... Je pars dans quarante minutes, ajouta- t-il avant de quitter l'atelier.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:31:35+01:00

— Alors, montre-moi, murmura-t-il en l'étreignant avec force. Montre-moi combien je t'ai manqué !

Joignant le geste à la parole, il la dénuda si prestement qu'elle ne songea pas à protester. Puis il l'allongea sur le tapis d'Orient, enfiévré par le contraste de sa peau crémeuse et des cheveux fauve sur les fils d'écarlate. Mina semblait une chimère païenne, conçue pour tourner la tête des hommes...

Il l'embrassa avec une délectation de propriétaire, tout en malaxant à pleine paume le globe laiteux d'un sein. Gémissante, elle se cabra, projetant involontairement vers ses lèvres la pointe d'ambre, plus dure qu'une perle d'Ispahan.

— Tariq... Oh ! S'il te plaît.

Galvanisé, Tariq s'aida du genou pour lui ouvrir les jambes. Elle était à sa merci, enfin. Consentante et soumise. Le regard rivé à sa proie, il lui effleura le ventre du bout des doigte et lentement, s'ouvrit un chemin parmi le frisottis de boucles jusqu'au noyau de son plaisir.

Les pupilles bleues, dilatées à l'extrême, virèrent à l'indigo. Elle entrouvrit les lèvres pour chercher de l'air... Tariq sentit la jouissance déferler en elle — mais il voulait davantage. Il voilait sa reddition pleine et entière. Elle ne lui cacherait rien, rien ! Au contraire, elle l'aimerait à ne plus pouvoir le quitter, jamais. Il lui souleva prestement la jambe et la coinça sur sa hanche. Là. L'intimité la plus secrète, la plus sensible de sa femme s'offrait à ses caresses impatientes...

Un long frémissement la secoua tandis que le fourreau étroit et brûlant se resserrait convulsivement autour de ses doigts. Tariq se pencha et mordilla le dessous d'un sein charnu. Voyant qu'elle portait le poing à sa bouche pour juguler ses cris, il se dévêtit à son tour et se glissa en elle d'un seul coup de reins. Des feulements de plaisir moururent sur son épaule.

II ferma les yeux. Ne pas succomber. Pas encore — d'abord, la marquer.

Les mains arrimées à ses hanches, il la creusa profondément. Il y mit toute sa puissance, et tout son désespoir.

— — Tu es à moi, à moi seul !

Le cri de Mina déchira la nuit

Alors seulement, Tariq se laissa basculer à son tour dans le vide enchanteur.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:30:17+01:00

Bienvenue, dit-il après les salutations d'usage, s'effaçant pour les inviter dans sa vaste tente. Asseyez-vous, je vous en prie.

— Merci, dit poliment Jasmine

Elle prit place sur l'un des larges coussins de brocart fuchsia disposés autour d'une table basse de bois — de cèdre, lui semblait — incrustée de nacre et d'ivoire.

— Je t'interdis de sourire à cet homme, Jasmine.

La jeune femme considéra son mari avec des yeux ronds.

— Tu refuses que je sourie à notre hôte ?

Sa discrète réprobation eut pour effet d'incurver les lèvres de Tariq en un sourire imperceptible tandis qu'Arin éclatait de rire. Jasmine les regarda tour à

tour et secoua la tête.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:25:35+01:00

— Ne bouge plus !

Dans un sursaut, Jasmine fit volte-face...

Elle ne l'avait pas entendu entrer. Tariq se dressait devant elle, torse nu, un torse d'acier lisse plus imposant qu'elle ne l'avait imaginé, avec une simple serviette blanche nouée autour des reins. Et ses yeux de braise glissaient déjà

sur son propre corps.

— Je ne t'ai pas donné la permission de te couvrir.

Le ton comminatoire hérissa la jeune femme.

— Je n'ai pas besoin de ta permission ! répliqua-t-elle.

Il esquissa un mouvement, un seul. Le peignoir glissa de ses doigts inertes, dont il se saisit avec autorité.

— Tu oublies que tu es à moi, désormais. Tu fais ce que je veux.

— Sottises !

— Si cela peut te soulager, tu as le droit de ne pas être d'accord. Mais sache que j'aurai le dernier mot

Jasmine se demanda soudain, et ce n'était pas la première fois, si cette entreprise folle n'était pas au-dessus de ses forces. Peut-être Tariq était-il réellement le despote qu'il s'efforçait de paraître. Peut- être la considérait-il pour de bon comme sa chose...

— Je veux te voir, Mina, dit-il en la retournant de force.

Il la maintint fermement contre lui, un bras plaqué sous ses seins. En se redressant, Jasmine reçut un choc. Juste devant elle, un miroir en pied lui renvoyait le contraste saisissant de boucles rousses éclaboussant la soie blanche, d'une peau très pâle enserrée dans des bras sombres... Elle détourna les yeux.

— Lâche-moi, implora-t-elle, la joue pressée contre la poitrine de son époux.

— Non, Mina Voilà des années que j'attends ce moment.

Jasmine accueillit cet aveu spontané avec un long frémissement de tout le corps. Subitement, le regard de Tariq rivé à la psyché lui parut non plus déplacé, mais tout naturel, comme si elle était née pour vivre cet instant, née pour devenir la femme du cheikh du Zulheil.

— Regarde-moi t'aimer, murmura-t-il en lui mordillant le cou.

II lécha la blessure tandis que Jasmine secouait la tête, gagnée par l'appréhension au moment de franchir cette étape cruciale de son existence.

Elle était trop novice en amour pour consentir aisément à de tels jeux

érotiques... Tandis que son amant lui butinait l'oreille, puis la joue, du bout des dents, Jasmine frissonnait et tanguait vers lui, malgré elle...

— S'il te plaît, Mina...

La voix rauque acheva de saper les défenses de Jasmine, qui leva les yeux.

Là, dans le miroir, une main se posait lentement, comme un calice, sous l'orbe de son sein. Et la convoitise, insidieuse, impérieuse, l'envahit. La submergea.

La main, d'un geste doux, pressa sa chair gorgée de désir, mais ce n'était pas assez. Loin de là...

— Tariq, gémit-elle, au supplice.

— Regarde !

Elle obéit

Les doigts remontèrent à peine. Le pouce effleura une fois, deux fois le mamelon rigide qui pointait... Jasmine cessa de respirer. Elle crut entendre le souffle de Tariq s'altérer aussi, elle sentit son corps se tendre. Lorsqu'il ôta sa main, un petit cri lui échappa — vite étouffé, parce que la danse des doigts agiles avait repris de plus belle, sur l'autre sein. Alanguie, Jasmine ne quittait plus des yeux ces longues mains parsemées de duvet sombre. Comme il lui tardait de les accueillir sur le reste de son corps ! Laissant dans leur sillage une brûlure exquise, elles glissèrent vos ses hanches où elles s'étirèrent avec soin, de façon que les pouces se touchent au-dessus du nombril Ainsi, elles encadraient précisément la toison d'ombre entre ses jambes...

A cette vue, Jasmine ficha les ongles dans les cuisses dures de Tariq, qui lui renvoya un sourire carnassier. La jeune fille de la psyché tenta bien, dans un réflexe apeuré, de se soustraire à la caresse. En vain. Alors, les genoux flageolants, fascinée malgré elle, Jasmine regarda ces pouces s'insinuer avec une lenteur et une précision diaboliques dans son calice d'amour.

Une légère pression sur le bourgeon fragile niché à l'intérieur lui arracha un premier râle. Elle ferma les yeux, enfouit le visage contre le tarse de son amant

La caresse intime se fit plus insistante, avant de s'arrêter soudain. Jasmine se cambra, impatiente et un peu étourdie, et croisa dans le miroir le regard sombre de Tariq.

— Tout doux, Mina, dit-il.

En dépit d'une respiration un peu saccadée, il paraissait étonnamment maître de lui. H saisit la soie au niveau des hanches et la froissa sous ses doigts. Jasmine comprit trop tard ses intentions.

— Non !

Elle tenta de se dégager, mais les bras qui la tenaient se révélèrent intraitables. Alors, impuissante, elle ferma les yeux, refusant d'assister à une prise aussi possessive, et se laissa dénuder en douceur. Les lèvres de Tariq effleuraient sa nuque, sa tempe, et sa joue...

— Mina...

C'était une invitation au péché.

Jasmine ne put résister à la sensualité charnelle de la voix aimée. Elle souleva les paupières et fixa, hypnotisée, cette libertine à demi nue renversée contre l'ombre de Tariq...

Sous ses yeux égarés, une cuisse musculeuse se glissa entre ses jambes pour effleurer sa chair à vif. Ces frôlements tantôt délicats, tantôt plus appuyés, lui chavirèrent les sens. Aucune barrière ne séparait plus la peau brûlante de Tariq de l'onctuosité de son propre désir. Elle se trouva soudain les mains libres — mais toute envie de calmer le jeu l'avait désertée.

— Chevauche-moi !

Du bout des doigts, il écarta les boucles et taquina sa chair palpitante pour l'inciter à lâcher prise. Jasmine gémit et presque sans y penser, l'esprit délicieusement à la dérive, elle se mit à onduler des hanches...

Elle n'eut pas le temps de s'ancrer aux bras de Tariq — le plaisir l'assaillit, fulgurant. Ce fut comme si chaque parcelle d'elle-même se désintégrait pour se recomposer aussitôt. Secouée de sanglots incoercibles, elle se laissa aller contre Tariq.

— Comme tu es belle, observa celui-ci d'un ton empreint de déférence.

Belle ? Obscène, plutôt, cette créature échevelée, à cheval sur la cuisse de son amant. Toute à son plaisir, Jasmine en oublia de rougir.

— Merci, murmura-t-elle en croisant son regard

Tariq frissonna. Un sentiment de triomphe le gagnait, à voir sa Jasmine conquise.

— Je n'ai pas encore terminé.

Il ouvrit les doigts, laissant échapper le tissu qui retomba en un frou-frou soyeux. Puis, la cuisse pressée contre sa chaleur intime, il entreprit de dénouer le ruban bleu entre ses seins. Enchanté des frémissements qui la parcouraient, il prit son temps, savourant le dénouement d'innombrables nuits de rêveries érotiques.

— Tariq, cesse de me tourmenter, protesta-t-elle en levant le visage vers lui.

Il déposa un baiser sur ses lèvres.

— Te tourmenter est un plaisir.

Le lien céda enfin et le décolleté s'ouvrit, laissant apparaître une poitrine ferme et généreuse, d'une beauté outrepassant tous ses fantasmes, qui décupla son envie déjà vertigineuse. Repliant les doigts sur un sein tendu, il en pétrit doucement la rondeur...

Les paupières lourdes, Mina se renversa contre lui A son tour, il se plaqua contre ses reins, pis d'un besoin primitif et sauvage de lui faire sentir son désir.

Il fallait qu'elle comprenne. Qu'elle se sache possédée. H voulait la marquer si profondément qu'elle ne songerait plus jamais à le fuir... Vis-à-vis de cette femme, ses émotions ne connaissaient pas la demi-mesure.

Les pupilles dilatées, Jasmine lui décocha dans le miroir un sourire empreint d'un pouvoir féminin tout neuf. Pour preuve, elle se mit à chalouper contre lui

Tariq serra les dents.

— Ensorceleuse, gronda-t-il.

— Ensorceleur

!

En représailles, il cajola son sein, faisant roula la pointe entre pouce et index.

Mina était exquisément sensible, la tentation fut trop forte. Sans lui laisser le temps de reprendre souffle, il lui ôta son déshabillé...

— Tu es à moi, Jasmine.

Ecartant de son visage une mèche récalcitrante, Jasmine se vit soudain nue entre les bras puissants de Tariq. Mais cette fois, le ton farouche dont il l'apostrophait ne l'effraya pas. La toucherait-il avec une vénération aussi méticuleuse, s'il ne voyait en elle qu'un objet ? Sous le masque du despote autoritaire se cachait, elle en était certaine, un homme sensible, et généreux.

C'était ce Tariq-là que, coûte que coûte, il lui fallait atteindre.

En mettant fin à leur relation, quatre ans plus tôt, elle avait blessé Tariq plus qu'elle ne l'avait an, et elle l'avait perdu. Mais pas définitivement, non, imaginer cela tenait du pire cauchemar. Pour le reconquérir, elle l'aimerait de toutes ses forces, afin qu'il ne doute plus jamais d'elle. Alors seulement, son époux se laisserait aller à l'aimer en retour.

Dans la psyché, le regard fier de Tariq la mettait au défi de le contredire.

Jasmine prit une profonde inspiration.

— Je veux te chevaucher encore, déclara-t-elle.

Chapitre 4

Le bras de Tariq lui serra convulsivement la taille tandis que son regard flambait de plus belle.

— Non. Cette fois, c'est moi qui te chevaucherai.

Il la retourna dans ses bras et la souleva de terre comme un fétu de paille.

— Longuement, et sans hâte, précisa-t-il en la déposant sur le drap avant de se débarrasser de sa serviette. Ton tour viendra plus tard.

C'était la première fois que Jasmine le voyait nu, dans toute la puissance de sa virilité triomphante. Un frisson d'appréhension lui parcourut l'échiné.

— Je ne te ferai pas de mal, Mina.

Il la recouvrit de son corps et son poids, loin d'être un fardeau, fut une caresse, une fête des sens.

— Tu m'appelles ainsi quand tu veux avoir gain de cause, murmura la jeune femme en s'accrochant à lui.

Tariq glissa les mains vers le bas de ses reins et souffla :

— Je gagnerai toujours avec toi, désormais.

Affirmation aussi inflexible et péremptoire que le membre en érection pressé

contre son bas-ventre. El l'embrassa, mimant de la langue l'union promise. A la moiteur perlant entre ses jambes, Jasmine comprit qu'elle était prête. Encore un baiser sur son sein, encore quelques mots confiés à mi-voix, « Je prendrai soin de toi, Mina »... Enfin, elle parvenait à le croire.

— Maintenant ! chuchota-t-elle.

D'une poussée, Tariq déchira la membrane ténue qui protégeait son innocence. Au même moment, il captura un mamelon entre ses lèvres. Avec un cri enroué, Jasmine se cambra, dans un réflexe dérisoire pour se prémunir de l'afflux des émotions — sans s'apercevoir qu'elle lui facilitait la tâche en s'ouvrant davantage. Elle haletait, vibrante et tendue comme un arc, tout à

l'effort de s'ajuster à cette sensation de chaleur inédite au-dedans d'elle.

— Mina ?

Tariq s'était figé dans l'attente de sa réponse.

— Longuement, et sans hâte, lui rappela-t-elle dans un vertige.

Le lent va-et-vient reprit, mais tant de retenue mit bientôt Jasmine au supplice. Elle resserra les cuisses autour des reins de Tariq, les ongles fichés dans ses omoplates. Un éclair traversa les yeux de jade. Au moment même où

elle se sentait exploser pour la seconde fois de la soirée, il se raidit, tout vibrant de plaisir, et s'affala sur elle. Trop épuisée pour songer à bouger, Jasmine s'assoupit, le visage niché au creux du cou de son époux.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:23:03+01:00

Alors, soutenant le regard sombre vrillé sur elle, Jasmine emprisonna la main de Tariq et la porta lentement à ses lèvres. Il se laissa faire, la curiosité se peignant sur ses traits ; sa respiration devint heurtée, sonore dans l'habitacle confiné.

— J'ai décroché un diplôme de styliste.

La peau de Tariq était chaude sous ses lèvres, et son odeur se révélait un puissant aphrodisiaque.

— Tu as changé, murmura-t-il. Qui t'a appris cela ?

Le ton rude fit courir un frisson dans son dos. La mâchoire de Tariq semblait taillée dans le granit.

— Quoi donc ?

— Ce jeu de tes lèvres, sur ma paume.

— C'est toi, répliqua Jasmine sans s'émouvoir. Rappelle-toi ce jour où tu m'as emmenée visiter la grotte de Waitomo. Le canoë glissait sous la voûte constellée de filaments luminescents... Tu m'as pris la main, et tu l'as embrassée ainsi, souffla-t-elle, réitérant sa caresse.

Il n'avait pas oublié. Jasmine le comprit à la lueur qui éclaira fugitivement son regard, alors que son visage restait de marbre.

— Il y en a eu d'autres ? demanda-t-il brusquement.

— Pardon ?

— Est-ce que d'autres hommes t'ont touchée ?

— Non, Tariq. Seulement toi.

Il empoigna sa tresse en douceur et d'une légère traction, l'incita à présenter sa gorge nue.

— Ne mens pas, gronda-t-il. Je le saurai

Loin de se rebiffer contre la posture vulnérable qui lui était imposée, Jasmine noua les mains derrière la nuque de Tariq.

— Moi aussi, dit-elle posément, je le saurai.

— Que sauras-tu au juste ?

— Si tu as laissé d'autres femmes te toucher.

Tariq afficha un air surpris.

— Quand donc es-tu devenue rebelle, Mina ? Je t'ai connue plus docile.

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Extrait ajouté par pmpr 2013-03-06T21:21:16+01:00

Comme elle ne répondait pas, Tariq lui taquina le cou du bout du nez. Le souffle chaud traversa sa peau, atteignit ses os. Il avait toujours aimé la toucher, une marque de tendresse qui la ravissait autrefois mais sapait aujourd'hui son équilibre chancelant.

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