Dan Simmons

Comme toujours chez Dan Simmons, la fiction permet de dire ce que l'on n'oserait jamais dire dans la vie quotidienne. Il y a des gens qui nous bouffent la vie, des gens qui nous manipulent au point que nous devenons leurs jouets. Et ces gens sont indéboulonnables. Il paraît odieux d'en dire du mal tant ils semblent bien sous tous rapports ou tout simplement anodins : vieilles dames vacillantes, chefs d'entreprises performants, officiers fort corrects, prédicateurs talentueux des valeurs etc. Et pourtant ce sont des monstres qui vampirisent et vont au-delà de tout pour maintenir leur pouvoir et se sentir vivre en absorbant les autres. C'est génial et c'est utile : un roman qui fait ouvrir les yeux.

Probablement ce que Dan Simmon a produit de meilleur. Alors certes, il y a quelques longueurs et deux cent pages en moins n'auraient pas manquées, certes il y a quelques situations pas très crédibles et la psychologie de certains personnages est plutôt étrange (jamais compris comment Maria Chen avait pu tomber amoureuse de Harods, moi...) Mais Simmons a bien compris que les effets spéciaux ne coûtaient rien en littérature et il les emploie sans complexe aucun. Il parvient en outre à maintenir le suspens à chaque page, si bien qu'une fois accroché, on ne peut plus s'arrêter. Peut-être pas un chef d'œuvre mais un véritable thriller au suspens insoutenable.

Un bon roman pour clôturer les Cantos, bien qu'à mon avis le diptyque Endymion est loin derrière le diptyque magistral qu'était Hypérion.

J'ai eu énormément de mal à m'attacher aux personnages principaux, à savoir Raul et Enée : les personnages secondaires semblaient bien plus intéressants (mais hélas pas suffisamment développés à mon goût). Peut-être cela est dû à la relation du duo principal, qui m'a gênée du début à la fin. Spoiler(cliquez pour révéler)Raul m'apparait comme un self-insert amélioré de l'auteur : un homme approchant la quarantaine, maladroit, pas particulièrement intelligent mais sur qui le personnage féminin principale (Enée) jette son dévolu, et malgré sa très courte vie : elle choisit de l'aimer. Pourquoi ? On ne sait pas. Elle le connait comme un trentenaire alors qu'elle n'a que 10 ans, sait que c'est lui son "chosen one" mais il n'y a pas de raison : Raul est un homme lambda, combatif, mais lambda et immature - il éprouve sans arrêt de la jalousie mal placée pour toutes les personnes qu'Enée apprécie, etc. J'ai placé malgré tout ce dernier tome en argent, car la construction du monde est très intéressante, le développement de la religion catholique est captivante, et cela reste un roman qui clôture bien ce cycle, avec une écriture prenante.

Un classique de SF assez conséquent à lire, mais néanmoins captivant ! On n'a pas un seul point de vue ici. Plusieurs personnages nous racontent leur périple autour d'Hypérion. Autant de voix variées qui nous permettent de découvrir l'ampleur de cet univers futuriste hyper fourni !

Lu dans des conditions particulières entre urgences et obsèques... Acquis il y a longtemps je l'avais oublié puis l'ai pris en coup de vent pour le lire en salle d'attente.

Une atmosphère oppressante de violence dans une Calcuta obscène et morbide. La moiteur et la moisissure alliées à la cruauté d'une déesse abominable. Au final un roman thriller qui se lit vite mais qui laisse une vilaine trace tant l'auteur y décrit les immondices d'une cité décadente et si loin de nos standards occidentaux. Sous fond d'enquête et de poésie on est plongé dans cette cité malade et malfaisante.

Pour un premier roman Dan Simmons fait étalage d'un surprenant talent de description qui permet de s'immerger complètement dans l'univers malaisant et putride de cette ville en proie aux adeptes de cette déesse destructrice.

Agréablement surpris par ce livre que j'ai commencé en croyant qu'il était le premier tome de la série.

Seul bémol, l'omniprésence des références religieuses est agaçante. Je pense sincèrement que l'auteur aurait pu faire la même histoire sans introduire des religions existantes au sein de l'intrigue.

J'attaque le premier tome en espérant n'avoir pas tout spoilé en commençant par le tome 3...

Comme toujours avec Dan Simmons, c'est bien écrit, documenté, ça tient en haleine. Vous allez me dire, mais pourquoi une note globale si faible? Peut-être parce que le sujet ne m'a pas complétement captivé. Le procédé d'écriture de Simmons génère un attachement addictif à la narration, et en même temps, cette histoire d'alpinisme ne m'a pas complètement convaincu. Et sans vouloir spoiler, la révélation de l'Abominable à caractère historique pose la question de la véracité. et c'est là qu'un certain malaise m'a saisi. Qu'est-ce qui appartient à la fiction, qu'est-ce qui est un fait? Il manque sans doute un appendice clair pour nous guider.

Tout simplement magnifique. La suite l'est encore mieux.

J'ai particulièrement apprécié le rythme de ce livre et la diversité de sa construction.

Le seul bémol que je pourrais lui trouver serait sa fin un peu gnangnan mais à part ça c'est un 11/10.

Magnifique ! Tout simplement majestueux ! Probablement la meilleure suite d'une saga que je n'ai jamais lue.

L'histoire est très complexe mais extrêmement bien maîtrisée et bien écrite.

Le livre n'apporte pas toutes les réponses, loin de là. Ayant commis l'erreur monumentale de lire Endymion avant Hypérion et La Chute d'Hypérion, je reste un peu frustré par l'absence d'explications sur certains événements majeurs de la suite.

A part ça, c'est presque un sans faute.

Drood est un roman écrit par Dan Simmons. L'histoire se déroule dans l'Angleterre victorienne et suit le célèbre auteur Charles Dickens et son ami Wilkie Collins après un terrible accident de train. Dickens devient obsédé par une mystérieuse figure appelée Drood, un être inquiétant aux pouvoirs quasi surnaturels. Ensemble, les deux hommes plongent dans les sombres recoins de Londres, explorant des catacombes et des opiums pour percer le mystère entourant Drood.

Le livre est connu pour sa longueur et sa densité narrative, avec des descriptions détaillées et une intrigue complexe. Cette richesse en fait une lecture qui peut sembler très longue, mais elle plonge le lecteur dans une atmosphère immersive et fascinante du Londres du XIXe siècle.