Pascal Quignard
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Note moyenne : 6.37/10Nombre d'évaluations : 215
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Les derniers commentaires sur ses livres
C'est un texte à la fois d'une simplicité et d'une profondeur majestueuse. L'écriture de l'auteur est très belle et poétique et ne laisse pas indifférent. Elle interroge et apaise en même temps.
Afficher en entierJe ne l’ai pas lu récemment mais à l’époque du collège donc il y a plus de 15 ans. Peut être qu’il faudrait que je le relise avec mon regard d’adulte mais à l’époque je l’avais trouvé absolument sans intérêt et très ennuyeux. Peut être que mon regard serait différent aujourd’hui.
Afficher en entierJ'ai choisi ce livre dans une liste de lecture délivrée dans le cadre de ma formation. Ce qui m'avait attiré était le côté fantastique presque onirique que je décelais dans le résumé. Après 30 pages plutôt laborieuses, j'ai été agréable surprise par le rapport à la musique que possèdent les différents personnages. La musique est le point commun liant tous les personnages mais aussi le thème central du roman.
Lors de certaines scènes, on se demande quel côté parle : le côté animal ou le côté humain. En effet, on ne sait pas s'il s'agit de sentiments ou de pulsions... Malgré quelques passages poignants, j'ai apprécié cette lecture. Je la déconseille aux personnes de moins de 16 ans !
Afficher en entierUn livre fascinant sur une passion amoureuse secrète. Très belle écriture.
Afficher en entierQu'il est bon que la littérature nous rappelle que « tous les matins du monde sont sans retour » (page 107 de l'édition folio N° 2533) !
J'ai vu hier soir le magnifique film d'Alain Corneau, réalisé à partir de ce livre en 1991 et j'ai voulu comparer. Une centaine de pages à lire en un peu plus d'une heure et presque deux heures de film, quel ravissement des sens ! La concision du livre est remarquable. C'est un plaidoyer pour la vie avec comme fil conducteur une réflexion sur les affres de la création artistique (la musique et la peinture avec les natures mortes que Sainte Colombe commande), sur le deuil, sur la nature et sur l'amour.
Je termine mon modeste éloge par cette citation symbolique (page 90) : « Ne soyez pas dans l'inquiétude. Votre barque est pourrie depuis longtemps dans la rivière. L'autre monde n'est pas plus étanche que ne l'était votre embarcation. »
Afficher en entierJ’ai détesté ce livre.
J’ai toujours pas compris le but, la morale ?
Afficher en entierJ'ai été très déçue par la seconde moitié du roman. Autant la première pose un cadre qui donne envie d'en savoir plus, avec cette famille habitant loin du monde, qui vit autour de la musique, sous la tutelle d'un père en deuil permanent et incapable d'exprimer ses émotions autrement que par cette même musique ; autant la seconde part en mélodrame digne d'une télénovellas, à base de "Spoiler(cliquez pour révéler)Excuse-moi chérie, je t'ai mise enceinte mais je préfère coucher avec ta soeur", de "ton bébé est mort né, tient je t'offre de bottes", de "j'ai la vérole, couche une dernière fois avec moi même si tu es marié, suivi de mon suicide" et de "Je vais avoir une belle conversation philosophique avec le gars qui a mis enceinte ma fille qui est morte après une vie triste à cause de lui, et qui a sauté ma plus jeune ". Bref, un très mauvais moment de lecture malgré de belles réflexions sur la musique.
Afficher en entierEn matière de musique, Monsieur de Sainte Colombe n'admet aucune concession quitte à refuser la gloire, s'isoler du monde et devenir fou. Il y voue sa vie, au détriment même de ses filles qu'il élève seul depuis la mort de sa femme bien-aimée. Il aboie plus qu'il ne parle, son comportement irascible frôle la tyrannie, mais il reste malgré tout un homme attachant non sans sensibilité. Face à ses colères et envolées lyriques à la Cyrano de Bergerac, on écarquille les yeux, on sourit... C'est un petit roman rafraîchissant qui nous plonge dans une quête d'absolu, cru et tragique par certains égards.
Afficher en entierL’auteur nous invite à la réflexion sur le paradoxe entre le renouveau de la vie et la fuite inexorable du temps. Ce récit court, au cours duquel l’un des personnages principaux survit comme un mort-vivant en pensant sans cesse à son épouse décédée, nous fait brièvement connaître les us des musiciens à l’époque du roi Louis XIV.
Afficher en entierUn roman qui ne m'a pas convaincu, je n'étais déjà pas particulièrement intéressée et il ne m'a pas fait changer d'avis.
Je n'ai pas trouvé d'intérêt particulier à le lire.
Afficher en entierOn parle de Pascal Quignard ici :
2017-05-12T17:19:22+02:00
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Editeurs
Gallimard : 30 livres
Grasset : 9 livres
Arléa : 4 livres
Calmann-Lévy : 1 livre
Points : 1 livre
J'ai lu : 1 livre
Flammarion : 1 livre
Casterman : 1 livre
Biographie
Pascal Quignard naît dans une famille de grammairiens et d’organistes. Son père est proviseur, sa mère principal de collège. Son grand-père maternel est le grammairien Charles Bruneau. Il grandit au Havre. À l’âge de 18 mois (1949), il passe par des périodes de mutisme, lesquelles se renouvellent lorsqu’il a 16 ans. Plus tard, il déclare à ce propos : « Ce silence, c’est sans doute ce qui m’a décidé à écrire, à faire cette transaction : être dans le langage en me taisant ». Son enfance est difficile la plupart du temps. Il souffre notamment d'anorexie. Ses intérêts le portent vers les langues et les littératures anciennes ainsi que la musique. Il s'essaie au piano, à l'orgue, au violoncelle, au violon et à l'alto.
Il suit des études de philosophie à Nanterre, de 1966 à 1968, où il est condisciple de Daniel Cohn-Bendit. Parmi ses professeurs : Emmanuel Levinas et Paul Ricœur. Il s'apprête à entamer une thèse sous la direction de Levinas, mais la révolte de Mai 68 contrarie cette voie : la pensée a « vêtu un uniforme qui ne [lui] convient plus » et il s’éloigne de la philosophie. C’est dans ce contexte qu’il travaille à ses premiers livres, et retrouve l'orgue familial d'Ancenis. Il est aussi libraire bouquiniste.
Son premier livre est un essai, consacré à Leopold von Sacher-Masoch (L'Être du balbutiement), qui lui vaut d'être remarqué par Louis-René des Forêts chez Gallimard. Ce dernier l'invite à collaborer à la revue L'Éphémère, qui rassemble notamment Yves Bonnefoy, André du Bouchet, ou encore Philippe Jaccottet, Michel Leiris.
Publié en 1969 au Mercure de France, Quignard devient parallèlement lecteur dans cette maison et chez Gallimard. Il entrera au comité de lecture de ces éditions en 1976. Il publie plusieurs essais, sur Maurice Scève, Lycophron et Michel Deguy, un premier roman en 1976, Le lecteur, considéré par certains comme largement inspiré de la pensée de Maurice Blanchot, puis un deuxième, Carus, qui reçoit le prix des Critiques en 1980.
Il publie alors, parallèlement à son œuvre chez Gallimard, divers textes pour de petits éditeurs, comme Le Collet de Buffle, Orange Export Ltd, Clivages, Éditions de l'Amitié, Claude Blaiozot, Chandeigne, Patrice Trigano, puis chez des éditeurs plus importants comme Fata Morgana, P.O.L., ou Flohic, par exemple.
Il publie deux romans chez Gallimard en 1986 (Le Salon du Wurtenberg) et 1989 (Les Escaliers de Chambord) qui le font connaître du grand public. Il devient alors secrétaire général pour le développement éditorial chez Gallimard.
La publication des huit volumes des Petits Traités aux éditions Maeght en 1990, réédités dans la collection Folio en 1991, dévoile l'étendue de ses lectures et semble consacrer son abandon à la littérature seule. Cette même année, il écrit le roman Tous les matins du monde, qui sera adapté au cinéma par Alain Corneau avec son film Tous les matins du monde avec Jean-Pierre Marielle et Gérard Depardieu, et dont il cosigne le scénario. Cette œuvre assoit la réputation de Quignard comme un des auteurs importants de l'époque. Elle suscite de plus l'attrait du public pour la musique de Marin Marais et celle de Sainte-Colombe.
Ce lien entre musique et littérature est aussi très palpable dans les fonctions de Quignard, qui est président du Festival international d’opéra et de théâtre baroques au château de Versailles, qu’il a créé sous la houlette de François Mitterrand. Il préside également le Concert des Nations aux côtés de Jordi Savall entre 1990 et 1993.
L'année 1994, année de fécondité littéraire exceptionnelle, année où paraît Le Sexe et l'effroi qui marque une rupture dans la vie et l'œuvre de Quignard. L'écrivain renonce brutalement à toute position dans l’édition. Il démissionne des éditions, puis abandonne toute carrière musicale. Il se consacre exclusivement à la littérature.
À la suite d'un accident cardiaque, Quignard est hospitalisé d'urgence en 1997. Cette expérience lui inspire Vie secrète, qui mêle la fiction, la théorie, le rêve, le conte, le journal intime, le roman, la poésie, le traité, l'essai, le fragment, l'aphorisme. Cette nouvelle forme littéraire, héritée à la fois des Tablettes de buis..., des Petits traités, de Rhétorique spéculative, oriente alors de manière décisive son œuvre (« en moi tous les genres sont tombés », dit-il).
Il écrit encore des romans (Terrasse à Rome, qui reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française en 2000, Villa Amalia en 2006), mais il déclare avec insistance ne plus vouloir écrire que les différents volumes (peut-être vingt ou trente) de Dernier royaume, qui regroupe, recense, résume et recoupe tous les thèmes de son œuvre. Les trois premiers volumes sont publiés en 2002, deux autres suivent en 2005. Le premier volume reçoit le prix Goncourt, après d'âpres discussions ; sa récompense suscite la colère de quelques membres de l'académie.
En 2005-2006, Quignard réédite chez Galilée l'ensemble des textes rares ou introuvables de son œuvre, dans leur version revue, augmentée et définitive, agrémentée de quelques inédits. Villa Amalia, son dernier roman, met en scène un personnage habité par le vœu de tout quitter, de ne plus être soi et d'aller se découvrir ailleurs. C'est aussi un retour à la musique, après la Haine de la musique 1. Benoît Jacquot adaptera le roman au cinéma. La problématique actuelle de Pascal Quignard, depuis qu'il a entamé le cycle nommé Le Dernier Royaume, roman-conte-essai-fleuve que seule sa mort semble pouvoir clore, tourne autour du passé lointain et figé (le Jadis), du passé en mouvement (le sien propre et récent), du conte, du langage (précaire) : « Dire que nous sommes des êtres de langage, comme le fait la société, est profondément faux. […] Nous ne sommes pas des êtres parlants, nous le devenons. Le langage est un acquis précaire, qui n'est ni à l'origine ni même à la fin car souvent la parole erre et se perd avant même que la vie cesse. »
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