José Alvarez

Le narrateur arrive la nuit sur l’île secouée par un ouragan : la femme qu’il aime s’est suicidée.

D’aller en retour, sans considération pour une suite chronologique, il nous fait part de cet amour égoïste qu’il éprouve pour Anna. Anna joue avec la mort qui habite son esprit, l’enferme dans le noir, l’approche de l’abîme, lui montre, au-delà, la lumière. Il est spectateur, se gavant d’amour et de mort.

Le narrateur nous invite à côtoyer les artistes du moment, tombés dans l’oubli, déchus ou dont les œuvres encore aujourd’hui font références, générations de la nouvelle vague, balayant les conventions dans l’art et dans la vie, à la recherche de l’amour et de sa libéralisation, un monde où sexe, alcool et drogue étaient l’originalité, le mode de vie à avoir, le rejet du traditionalisme, et puis la perte de soi et la “désintégration du quotidien”.

Dans le tourbillon de la vie, dans le calme des séjours à Lanzarote, dans l’ombre de l’esprit d’Anna, José Alvarez livre les histoires de Patrick et Diana (Lady Di), des Beatles, de Bacon, d’Helmut Newton et June, de Pauline et de Paul, de Joséphine ou Jean-Marc (selon le moment ou l’envie), des gens sans nom, juste un prénom surgissant d’un brouillard, courte apparition, parfois par intermittence. Un ballottement de l’un à l’autre, pas toujours confortable.