Antoine Wauters

Je l'ai trouvé très beau, c'était en plus un sujet dont j'ai peu entendu parler et j'ai beaucoup aimé le style d'écriture.

Les deux narrateurs donnent une certaine force au récit, j'ai dévoré ce livre.

Après avoir lu Pense aux pierres sous tes pas que j'avais adoré, j'ai déniché cet autre roman d'Antoine Wauters écrit plus tôt et qui reste dans la même veine que le précédent, mais en beaucoup moins bien. Le style d'écriture, poétique, haché mais toujours lyrique, m'a de nouveau beaucoup plu. L'histoire, elle, moins. On peine à vraiment rentrer dans l'action ou dans les enjeux du récit, c'est parfois creux, pourtant tout sonne juste mais il n'y a que la moitié du récit qui nous parvient. J'ai aimé sans avoir adoré, la plume reste énigmatique, à la fois douce et cruelle, l'histoire oscille entre plusieurs étapes qui ne soulèvent, au fond, que peu d'émois. Comme l'écriture, on est, en tant que lecteur, que doucement touché : ni facilement ni difficilement, juste un peu. C'est en somme un beau livre, en adéquation avec l'univers d'A. Wauters mais je suis souvent resté à l'extérieur de tout ce qu'il voulait nous donner.

Un beau potentiel, pas forcément gâché mais peu soutenu.

C’est un petit opuscule qui est difficile à situer.

Est-ce un pamphlet anti-macron écrit par un poète belge ?

Est-ce un texte féministe ?

Est-ce la production d’un gilet jaune ?

Ou bien cette jolie prose est-elle l’œuvre d’un soixante-huitard nostalgique?

C’est un peu de tout ça ! Les autres lecteurs jugeront.

J’adore! Sous le charme, je ne m’en remets et encore je n’en suis qu’au début!

Encore une fois, le prix du livre Inter m’a incitée à découvrir un superbe roman en vers libre, celui d’Antoine Wauters avec Mahmoud ou la montée des eaux, sur la Syrie actuelle, le chaos dans lequel le pays est plongé, la vieillesse lorsqu’on n’est plus que tout seul, l’écriture qui aide à vivre et tant d’autres choses.

Sur le lac Assad, placé sur l’Euphrate au nord de la Syrie, Mahmoud Elmachi, le vieux poète, efface sa solitude en convoquant les souvenirs de sa femme, Sarah, l’amoureuse de la poésie, et de ses trois enfants, Salim, Brahim et leur fille Nazafé. Comme un retour aux sources, il plonge pour se baigner dans son passé.

A la fois, l’intime le berce et l’enveloppe : Il revoit Leïla, son premier amour, avant que le village de son enfance soit enseveli par le barrage. Ce dernier représente les rêves de grandeur de Hafez El-Assad, père de l’ex-ophtalmologue timide et réservé, Bachar El-Assad, devenu tyran sanguinaire pour la planète.

Ainsi, dans sa barque, seul sur son lac, Mahmoud permet à Antoine Wauters de décliner toute l’histoire de la Syrie, du berceau de l’humanité aux terroristes de Daech, en passant par le totalitarisme du pouvoir actuel. Mahmoud était professeur avant d’être emprisonné et torturé moralement et physiquement.

Immersion dans l’horreur, dans le chagrin et la solitude où les mots sont des armes pour ne pas oublier et sombrer, pour continuer à célébrer la vie dans ce qu’elle a de plus magnifique, comme un tendre amour, une complicité d’échanges, l’enfance de ses enfants, la paix de son pays.

La suite ici https://vagabondageautourdesoi.com/2022/06/27/antoine-wauters/

Très belle écriture poétique pour aborder une histoire grave et dure. On se perd un peu dans les pensées du narrateur mais on comprend son état d'esprit.

Dans le cadre de mes études en lettres modernes, j'ai eu la chance de participer à un concours de roman en tant que jury. Après lecture des incipits, nous pouvions obtenir le livre de notre choix. Je n'ai pas été déçu par cette acquisition 😊

Antoine Wauters, dont il s'agit ici du quatrième roman, nous plonge dans un récit à la première personne d'un homme âgé syrien qui revient sur son parcours, donnant un aspect autobiographique au texte, à l'occasion d'une plongée sous l'eau et dans sa conscience.

L'une des principales originalités de ce merveilleux roman est d'être écrit en vers, ce qui offre une lecture fluide et rappelle la poésie dans ce texte justement très poétique.

Mêlant des réflexions personnelles sur la guerre et le monde, en s'appuyant sur des faits historiques (j'ai beaucoup appris sur l'arrivée au pouvoir et la dictature de Bachar el-Assad), ce texte est d'une grande beauté, très émouvant et agréable à lire. Il y a aussi des passages très rudes, qui ne diminuent pas le plaisir. De manière générale, l'auteur nous plonge dans une succession de fortes et différentes émotions, faisant de ce livre l'un des plus prenant qu'il m'ait été donné de lire (malgré le sujet qui m'a tout d'abord paru rédhibitoire car très éloigné de mon style de lectures).

Je ne peux que vous le conseiller !

Syrie. Un homme rame au bord d'une barque au milieu d'une étendue d'eau où son village é été engloutie. Originalité dans l'écriture et la mise en page.

Une très belle écriture, on ne peut que dévorer les mots et ce livre, qui nous emporte loin

Prenez place sur la barque de Mahmoud, vieux fou ou vieil homme désabusé ? Préparez vous à plonger, pas seulement dans le lac, non, c’est aussi une plongée dans ses souvenirs.

C’est la guerre, vous entendez les combats comme un bruit de fond, et Mahmoud raconte son premier amour qu’il n’a jamais oublié, sa femme Sarah qu’il va falloir rejoindre, ses enfants partis se battre, ses années de prison, son enfance engloutie au fond du lac. Alors il plonge, Mahmoud, pour retrouver des fragments de sa vie d’avant le barrage, son village, la maison de ses parents…

Aller, au début on écoute les digressions de ce vieil homme par politesse, il radote le vieux ; et puis la nuit remplace le jour, on comprend que ce n’est pas que sa vie qu’il raconte, il nous parle aussi de politique, de guerre, de désillusions, de combats personnels, d’une vie d’épreuves, d’infortunes…

N’oubliez pas de remonter à la surface de temps en temps, de reprendre votre souffle, parce que la fin est déchirante…

Un magnifique roman, plaidoyer contre les régimes totalitaires et la guerre et une véritable ode à l’amour.

Bref, un condensé d’émotions à consommer sans modération.

À lire près d’un lac ou d’un bassin, les pieds dans l’eau, en écoutant une musique apaisante (Mille colombes?) et en grignotant des Makroudh, des Samsa ou des Baklawa avec du thé à la menthe…