Ferdinand Laignier-Colonna

Le personnage de ce roman va nous narrer son quotidien. Il est invalide en conséquence de la myopathie qui ronge ses muscles progressivement. Entouré de ses amis, le jeune homme se sent soutenu au fil des jours. Lorsque les médecins le contactent pour lui proposer un traitement innovateur à base d’injections, il n’hésitera pas, gardant ainsi intact l’espoir de pouvoir marcher à nouveau.

Ferdinand nous propose ici un premier roman fulgurant, authentique et d’une franche causticité à bien des moments. J’en ressors tout simplement conquise, de par une plume véloce qui traduit toute la fureur positive de l’auteur, mais également de par la sincérité qui émane à toute page.

Sans jamais tomber dans la sensiblerie ni dans le pathos, l’auteur montre le quotidien d’une personne atteinte de myopathie. Il le fait sans ambage, avec des passages qui sont emplis d’humour, malgré toutes les difficultés traversées. C’est authentique, sincère et parfois cynique.

Au travers du personnage de son roman, il va nous montrer la complaisance de certains, la pitié mal placée d’autres, la maladresse de beaucoup. J’ai été parfois révoltée face à certaines situations, et j’ai trouvé que l’auteur avait une lucidité vive sur le monde qui l’entoure.

La plume de l’auteur est sublime. D’emblée, j’ai été conquise par ce style véloce, empli de poésie à certains moments et d’une verve caustique à d’autres. Les chapitres sont courts.

Ce roman m’a fait passer par une palette d’émotions dans lequel l’auteur fait montre de beaucoup d’authenticité et d’humour. À découvrir absolument.

"Marche ou rêve" c'est ce ui reste à faire au narrateur qui est l'auteur.

Il est handicapé suite à une maladie dégénérative.Il de souvient du temps où il était "un valide" avant de devenir "invalide "

Il nous raconte sa vie de handicapé, à sa hauteur,et nous en prenons plein la gueule,nous les valides qui le plaignons,nous appitoyons sur leur sort ; alors que ce qu'ils demandent c'est d'être vu et aimé comme les autres.

En effet, l'auteur parle de lui mais à travers lui de tous les handicapés qui sont rangés à part,dans un coin de la bonne conscience de chacun, réveillée chaque année par les téléthons et divers fêtes où les handicapés sont montrés en pâture.

On rit de son humour à nous présenter sa vie,on sublime quand il décrit la Corse,son île natale mais on rit jaune quand même alors que lui s'amuse de nous embarrasser.

Pour vivre presque comme les autres,il.peut compter sur ses amis indéfectibles et toujours présents, aux phrases salaces et caustiques.

On espère avec lui quand il essaie un protocole qui doit lui faire disparaitre à terme sa myopathie.

On aime avec lui quand il rencontre Laura qui lui dit qu'elle lui reproche qu'il n'ait pas fait le premier pas.

On souffre beaucoup avec lui,par lui,quand le vie de passe au dessus de lui ou prend des allures de combattants quand il faut éviter les nids de poule,se frayer un chemin entre tous les obstacles d'un trottoir ou s'improviser cascadeur quand,sur le dos de son meilleur ami: Romain,il faut accéder,par l'escalier aux étages ou enter dans un bar et y rester car le bar est trop petit et le fauteuil trop encombrant.

Un bon livre sur le handicap,ni patos,ni léger qui embarque tout le monde dans la même galère et nous oblige à ouvrir les yeux ou du moins ne pas les fermer.

C'est écrit avec humour,jeux de mots et poésie et cela confère à ce livre autre chose qu'un témoignage.

C'est de la littérature.