Salim Bachi
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Note moyenne : 6/10Nombre d'évaluations : 6
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Les derniers commentaires sur ses livres
Pure merveille que ce livre, il vous propulse vers d'autres temps d'autres contrées.
Afficher en entierSi ce n'est d'hier, alors ce doit être d'aujourd'hui. L'histoire que narre Le Consul n'est autre que la nôtre.
Afficher en entierUn livre poignant. Une leçon de vie. Que faire face à l'adversité. Rester debout et humain et faire ce que l'on peut pour aider les autres.
Voilà sa leçon de vie.....
Afficher en entierRappel : En ce 29 juin, on a assassiné l'espoir tant attendu des algériens, un homme qui leur tendait la main sans rien attendre, un homme qui voulait changer les choses, qui misait sur les jeunes pour le changement,... Un homme qu'on a fait disparaître et avec lui beaucoup de rêves se sont évaporés.
"[...je sus qu’il n’y aurait plus rien à attendre de ce pays. » dit Kaim dans le livre
Avant de lire le roman, j'essayais de faire le lien entre le titre et la couverture. Ulysse m'évoque bien sûr mon héros d'enfance et toutes les aventures qui vont avec. La couverture par contre est un supplice pour la claustrophobe que je suis: j'ai d'abord pensé aux escaliers étouffants des anciens bâtiments d'Alger, puis à un labyrinthe et bien sûr pour ne pas aller loin de la mythologie je me suis rappelée l'athénien Dédale. Je me préparais donc à lire quelque chose de sombre avec un touche légendaire.
Je ne tarde pas à plonger dans le vif du sujet: Cyrtha. Une ville imaginée par l'auteur mais qui me fait penser à Alger ou Cirta homophone de Cyrtha, nom antique de Constantine mais il parle de la mer [La mer seule permets aux captifs de la ville d'espérer un jour échapper au cauchemar... P12]
Le roman s'ouvre sur des passages descriptifs de la ville et de ses gens: [Forteresse hérissée d'immeubles branlants...][Ici chante un peuple de vagabonds, d'enfants sales,...] et apparaît le "Je" de notre narrateur. On apprend alors que c'est le fils d'un ancien moudjahid, qu'il a un chien et un ami Mourad avec qui il a des projet de "départ".
Tout commence un matin, quatre ans après l'assassinat du président Mohamed Boudiaf (si vous ne le connaissez pas, cliquez ICI) Hocine et Mourad se retrouvent à la gare de Cyrtha, ils passent d'abord chez l'un de leur professeur qui compte leur présenter un de ses amis.
Tout va bien , on pense à une routine de deux jeunes universitaires que nous sommes ou que nous avons croisés un jour.
La journée de Hocine sera longue et dense. Le roman dure le temps de cette journée si particulière. Nous allons rencontrer une panoplie de personnalités qui évoluent dans une ville imaginée, fantasmée par l'auteur. J'ai fait appel à toutes mes connaissances historiques (surtout en mythologie) pour pouvoir analyser, et comprendre l'intention de l'auteur. Tout au long de l'histoire, j'ai vécu l'humour, l'humour noir, l'absurde, l'ironie, l'autodérision, le réel et le mythique. L'écriture de Salim Bachi est riche en émotion, poétique. Il a réussi à me faire voyager en suivant les pas de Hocine, en lisant les discours des autres.
Le récit dans sa totalité a une tonalité épique. L'aventure de Hocine prendra plusieurs coloris. Des rebondissements inattendus et des rencontres changeront le rythme de sa journée. Un lecteur averti se délectera de cette actualisation de l'Odysée; une "parodie" magnifique que j'ai eu le plaisir de revivre.
La notion du voyage est omniprésente à travers les récits de certains personnages, j'ai relu plusieurs fois les magnifiques passages de Khan et Kaim.
Ces deux personnages sont un peu la mémoire : ils racontent les choses du passé: comme les événements du 5 octobre 1988. C'est à ce moment que je vous dis: ne lâchez pas le livre parce que d'autres voix vont remplacer celle du narrateur et des fois on pourrait confondre. Concentrez-vous pour ne pas passer à côté de choses importantes.
Qui dit Odyssée évoque aussi le mal que rencontrera éventuellement notre héros. Métaphore et subtilité sont utilisés pour représenter les ennemis, les autres. Hocine et Mourad sont présentés à Smard , un militaire, qui voudra les enrôler dans son camp. Mourad décline ouvertement.
Revenant à notre "Ulysse" et son périple cyrthien (je ne sais pas si je peux l'employer ainsi). Hocine sera viré de son travail d'étudiant, dans un hôtel. Je voulais marquer un arrêt pour parler des propriétaires mais je vous laisse ce plaisir amis lecteurs. Il croisera un "borgne"[ tiens tiens a t-il un rapport avec Cyclope qui a terrorisé mon enfance? ] et suite à un incident, la police s'en mêle et Hocine se retrouve au poste pour finalement s'en sortir grâce à une connaissance : Seyf, un ancien camarade devenu policier. Ce dernier, nous plongera dans le côté obscure de son travail et essaie tant que faire se peut de justifier ses actes. La police est pointée du doigt dans le livre. Les dépassements, le non-respect des droits du citoyen, les tortures, la corruption...
Hocine finit par rejoindre Smard dans une boîte de nuit (l'enfer pour rester dans le thème). Smard essaie de le convaincre en faisant entrer en scène Narimène pour l'accabler à sa manière.
Les dialogues sont vraiment bien construits. Les jeux de mots, les figures de style donnent du tonus au déroulement des événements. On ne s'en lasse pas. La journée de Hocine aurait pu durer plusieurs ères, le style de Bachi l'a rendue attrayante, riche en émotions. S'il n y avait pas toute cette réalité tranchante, j'aurai osé dire que la journée de Hocine est contée tel une belle légende qui nous vient de loin, encensée de senteurs d'Orient. Un conte réel qui lève le voile sur des vérités poignantes.
Le livre se termine avec une tragédie. Une fin qui mettra en scène un chien, LE chien, celui qui reconnaîtra son maître partout. fidèle comme le fut Argos pour Ulysse.
Je ne suis pas déçue. Une fin joliment écrite ne peut être contestée. Pas quand je lis et relis ceci:
" Implorant, il leva les yeux au ciel. Ganymède, Cassiopée, Orion dansaient dans le bleu de la nuit, doucement, de toute éternité dansaient "
Je veux écrire plus et donner des détails mais j'ai peur de me laisser aller et de tout dire. Je vous invite à le lire sans tarder pour découvrir une plume riche et forte.
Un livre plein d'émotions. Mélancolique.Flamboyant https://monboudoirdelivres.blogspot.com/
Afficher en entierLivre historique intéressant mais un peu plat, pas vraiment passionnant ! Biographie d'un homme peu connu et héroïque d'une certaine façon... Il y en a eu tant durant la guerre, souvent anonymes et n'ayant pas eu droit à un livre !!!
Afficher en entierJe n'ai pas vraiment apprécié ! Documentation sommaire ! Je ne connaissais pas Aristides de Sousa Mendes. J'ignorais tout de son histoire, de son acte de désobéissance, de ce courage qui lui a permis de sauver des milliers de vies. Mais au delà de cette vie , ce roman qui permet de mieux comprendre les choix d'un homme et qui aborde dans une langue poétique, vivante des questions essentielles: qu'est-ce qui est juste ? qu'est-ce qu'être un homme bon ? qu'est-ce que la liberté ? et quelles sont les conséquences d'un acte héroïque ? C'est un roman raté, qui aurait pu être meilleur, par un bon écrivain.Il fait néanmoins réfléchir au sens de nos vies, de nos actes de tous les jours. Pas très passionnant !!!!
Afficher en entierOn parle de Salim Bachi ici :
2018-11-11T15:37:38+01:00
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Biographie
Ecrivain algérien
[Littérature étrangère]
Né à Alger en 1971
Après un premier séjour en France en 1995, Salim Bachi décide de revenir à Paris en 1997 pour étudier les lettres à la Sorbonne. C'est en 2001 que sort finalement son premier roman 'Le Chien d'Ulysse', salué par la critique.
Suivront ensuite un deuxième roman, 'La Kahéna' (2003), et un récit, 'Autoportrait avec Grenade' (2005).
En 2006, après un an de résidence au sein de la Villa Médicis à Rome, il sort son troisième roman, 'Tuez-les tous', dans lequel il se met dans la peau d'un terroriste du 11 septembre.
La même année, il écrit un recueil de nouvelles intitulé 'Les douze contes de minuit', traitant de la vie difficile en Algérie.
2008 signe la sortie de 'Le silence de Mahomet', qui met en scène des proches du Prophète se remémorant l'homme qu'il a été.
Son dernier ouvrage, 'Amours et aventures de Sindbad le marin', est sorti en septembre 2010.
Influencé par des auteurs tels que Driss Chraïbi ou Rachid Mimouni, Salim Bachi s'attache à écrire sur l'Algérie et tout ce qui fait son histoire, de la colonisation au terrorisme islamique.
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