Michel Verrier
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Note moyenne : 8.33/10Nombre d'évaluations : 6
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C'est la couverture et le titre qui m'ont tout de suite attirée dans ce roman. J'aime les chevaux, celui de la couverture m'a fait penser au cheval de trait que nous avons eu il y a quelques années, ces animaux sont dotés d'une grande empathie et sensibilité, ils font des miracles avec les personnes qui les cotoient. Je me souviens m'être souvent confiée à mon cheval, et je me sentais tellement bien après. En lisant le résumé de ce roman, je me suis rendue compte qu'on allait être aussi dans ce schéma du cheval soigneur, pour mon plus grand plaisir. En plus, j'aime beaucoup les livres de cette maison d'éditions, qui sont de véritables histoires du terroir, proches de nous. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour que je passe un bon moment de lecture.
Et ce fut le cas. L'histoire se passe dans le Beaujolais, dans un petit village non loin de Villefranche-sur-Saône, dans les vignes. Tout le village est en émoi, car la doyenne du village a été retrouvée inanimée chez elle, sauvagement agressée. Les gendarmes arrivent pour les premières constatations, les villageois accusent le jeune Grégoire, un adolescent handicapé, qui pique parfois des colères. Ce pauvre gamin a été renversé par une voiture alors qu'il était enfant et en a gardé de graves séquelles. Sa mère Hélène fait très attention à lui, le chauffard coupable de cet acte, n'a jamais été retrouvé. Lors de cette vindicte populaire, va intervenir Alexandre, qui certifie avoir vu le jeune garçon chez lui et ne pas avoir bougé de la matinée. Il le sait car il est le voisin direct d'Hélène et Grégoire. Mais les doutes persistent pour certains villageois. Car ils ne connaissent pas Alexandre. Ils l'ont vu venir s'installer récemment dans la maison de ses grands-parents. Alexandre a fui la ville et son métier dans une banque pour des raisons personnelles, et s'est installé à la campagne pour vivre de sa passion, la peinture sur verre et la réalisation de vitraux. Il ramène également chez lui son cheval, Placido. Hélène, sa voisine, est catastrophée de voir cet animal si proche de chez elle, car Grégoire pique d'énormes crises incontrôlables quand il voit des animaux, n'importe lesquels d'ailleurs. Elle ne peut tout de même pas demander à Alexandre d'enlever son cheval. La rencontre entre Placido et Grégoire aura lieu, et Hélène en sera toute retournée. Elle ne voit pas d'un bon oeil que Grégoire parle à Alexandre, car elle a de gros doutes sur lui, il possède une camionnette blanche avec un phare cassé, ce qui pousse à Hélène à avoir des soupçons. Sont-ils fondés, ça je vous laisse le découvrir. Et comment empêcher Grégoire de se lier d'amitié avec lui, plein de questions pour lesquelles il va falloir trouver des réponses...
Je me suis très vite attachée aux protagonistes, à Alexandre et à Grégoire en particulier. Ce sont tous deux des personnages marqués par la vie, ils n'ont pas été épargnés. On comprend aisément, en sachant ce qu'Alexandre a vécu en ville, son besoin de déconnexion, d'isolement. Et au fur et à mesure des pages, il se révèle être un homme très sensible, très empathique. Il aide facilement les autres, il est très compréhensif avec Grégoire, l'aide à surmonter ses crises. Il l'est aussi avec d'autres personnes qu'il aide aussi. C'est un voisin qu'on aimerait tous avoir. Grégoire est évidemment très attachant, de par son passé, et par son histoire. Hélène est une femme qui m'a beaucoup touchée aussi, la surprotection vis-à-vis de son enfant est compréhensible, je pense qu'on ferait tous pareil, sa défiance aussi. Ce sont de très beaux personnages. J'ai aussi beaucoup aimé les secondaires, les grands-parents de Grégoire par exemple, ou le jeune gendarme. Tous les personnages sont vraiment beaux et très bien travaillés par l'auteur, il les a rendus très humains, très réels. J'avais l'impression de les regarder évoluer, je me suis attachée à eux comme à des amis et ai eu un peu de mal à les quitter.
J'ai beaucoup aimé le style de Michel Verrier, sa façon de me prendre par la main, de m'emmener dans ce village et de me raconter l'histoire de ces personnages. Il a réussi à piquer ma curiosité en y introduisant un suspense autour de certaines questions qui reviennent souvent. Et puis bien sûr, il y a les lieux. Je connais un peu les paysages autour de Villefranche-sur-Saône, j'ai vraiment eu la sensation d'y être. L'auteur dépeint très bien la campagne, les vignes, les chemins alentour. Il décrit aussi très bien la vie dans un village, la mentalité des habitants, leur manque de confiance en l'autre, leur façon de les considérer comme des étrangers, alors qu'ils sont du même pays. Cela m'a toujours exaspérée. Cela fait plus de vingt ans que j'habite dans un petit village du Jura, et je suis encore considérée comme l'étrangère, tout ça parce que je n'y suis pas née, c'est très compliqué de se faire une place. Michel Verrier dépeint tout cela très bien, je me suis souvent reconnue dans Alexandre. L'auteur parle aussi très bien du handicap, du changement dans la vie qu'il bouleverse. D'autres sujets sont aussi abordés toujours avec beaucoup de finesse et de sensibilité.
J'ai passé un excellent moment avec ce livre. La narration à la troisième personne m'a permis de garder une petite distance avec les personnages qui n'étaient pas négligeables. Les sentiments sont tellement forts, que cela m'a permis d'être un peu moins touchée. La lecture s'est faite sans difficultés, elle était prenante, j'ai eu bien du mal à quitter le livre. Mon seul petit regret serait que la fin va un peu trop vite pour moi. Je m'attendais à plus d'explications. Je ne peux pas trop en dire, mais j'ai trouvé que les événements se précipitaient un peu, j'aurais aimé prendre plus de temps. Mais cela ne m'a pas empêchée d'aimer ce final proposé par l'auteur. Et cela n'entache pas ma bonne opinion de ce roman et de son auteur.
C'est un livre que je vous recommande de lire. J'ai aimé la place de l'animal dans cette histoire, l'auteur a su montrer sa beauté, son caractère, et la nécessité de l'humain à rester humble devant la belle noblesse du cheval. Il est capable de miracles dans les relations humaines.
Je suis très contente de mon côté d'avoir lu ce livre, et d'avoir découvert la plume de Michel Verrier que je relirai avec grand plaisir. Il y a certains titres de sa bibliographie qui m'intéressent beaucoup et qui rejoignent ma wishlist.
Afficher en entierLe genre de roman pour lequel on se dit « encore un chapitre et j’arrête ». Un excellent moment de lecture.
Nous sommes dans un petit village de la Dombes, peu après la 2ème guerre mondiale. Rémi Oswald vient d’y acheter une vieille bâtisse, inhabitée depuis plus de quinze ans. Que vient faire un « étranger » dans cette région ?
Rémi a des dons de guérisseurs, ce qui fait très vite le tour du village. Certains l’accueillent bien, d’autres non. Que craignent-ils ?
Tout ce que nous savons de lui, c’est qu’il est veuf et que sa fille a disparu pendant la guerre. Il a choisi cette vieille maison parce qu’elle pourrait le conduire à un mystérieux trésor…
J’ai découvert un auteur que je ne connaissais pas. Et j’en suis ravie ! Il a très bien su rendre l’atmosphère d’un petit village à cette époque, où tout le monde se connait, l’ambiance assez douteuse et épaisse qui y règne. Ainsi que les ragots, l’hostilité, l’amitié, les silences et non-dits parfois un peu lourds.
Michel Verrier a su me retenir dans les filets de son récit. Un roman « de terroir », assez noir par moments, avec un certain suspense.
Rémi, le personnage principal, est attachant et assez secret. Ce qui fait que j’ai eu envie de le suivre, de découvrir son histoire et jusqu’où aller le mener l’auteur. Je ne pouvais pas m’empêcher de lui souhaiter le meilleur, ou au moins de trouver réponses à ses questions.
L’histoire est « simple » et très convaincante. Un roman régional qui fait la part belle à l’atmosphère et aux ressentis des personnages, avec juste ce qu’il faut de descriptions.
L’écriture est très agréable à lire et nous emmène presque malgré nous aux côtés des différents personnages (et certains ne sont vraiment pas très sympathiques…). J’aurais aimé rester plus longtemps avec eux, mais les pages se sont tournées presque toutes seules…
Je terminerai par une citation : « C’est souvent facile de faire un peu de bien, pour peu qu’on le veuille et qu’on ait envie de donner du bonheur aux autres. ».
Afficher en entierun bel hommage à la nature , l'auteur nous fait réfléchir à l'écologie la réintroduction du loup dans nos forêts un très beau livre
Afficher en entierUn beau livre sur la nature sur la difficultés des éleveurs de brebis avec leurs chiens et les loups, et une très belle histoire de famille avec Rémi ses parents et Judith j'ai beaucoup aimé
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Biographie
Michel Verrier aime fouiller dans les archives départementales pour restituer le quotidien de personnages forts sur fond d’histoire régionale. Son premier roman, "Là où les chèvres sont pires que les loups", a reçu le prix Obiou en 2000. "La Ferme des Pitaval", publié en 2005, rencontre également un grand succès…
Michel Verrier est installé en Rhône-Alpes depuis plus de trente ans. Après des études de lettres, il s’est consacré à l’enseignement. Journaliste pour la presse régionale, il a élu domicile dans un village du val de Saône, au pied des vignes beaujolaises. Son attrait pour sa commune d’adoption a été tel qu’il en est aujourd’hui l’un des maires-adjoints.
source : Babelio
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