Alain Badiou

La dialectique est la philosophie des révoltes. Elle pose la scission et la ruine de l'état des choses existant comme loi interne de l'être.

Toute réalité est le devenir de sa division, et l'Un n'existe que dans la figure mouvante du Deux.

Etayé sur le parcours des élaborations marxistes, léninistes, maoïstes de ce principe, ce livre tente aussi de le spécifier à travers l'examen conflictuel des principes adverses. Il polémique, à droite contre la résorption (pratiquée par Althusser) de ce qui se divise dans l'homogénéité du « processus sans sujet »; à « gauche », contre l'annulation de toute rationalité dialectique dans l'essence affirmative illimitée du désir.

Ce qui prend forme est dès lors la division du principe dialectique lui-même, la dialecticité de la dialectique : la contradiction est simultanément ce qui dispose les termes en lutte dans une combinaison hiérarchique, un ordre de pouvoir (terme dominant/terme dominé), et ce qui confronte deux réalités hétérogènes, différentielles, dont la croissance et l'affirmation qualitative n'ont pas de mesure commune.

Le concept de contradiction désigne l'unité scindée d'une logique des places et d'une logique des forces.

Ce livre est le premier d'une série, à paraître dans la collection Yenan, consacrée à la philosophie. Les premiers titres à paraître sont : Idéologies, Révolte, Théorie; Matérialisme et Idéalisme; Antagonisme et non-antagonisme : les différents types de contradiction; Hegel.

Un livre qui remet en condition toute la définition de l'amour. Qui nous rappel que nous ne somme pas seul sur la terre et que l'Amour est important.

Si on aime la trilogie Matrix pour ses effets spéciaux, ses scènes d'action, son originalité et son scénario de qualité, il serait dommage de passer à côté de son incroyable perplexité philosophique. C'est en cela que ce livre est particulièrement enrichissant. Très bon accompagnement aux films si vous êtes des adeptes de l'esprit tortueux des Wachowski!

J'ai trouvé ce bref essai intéressant et assez éclairant à certains aspects, notamment sur le capitalisme mondialisé ainsi que sur la répartition des ressources mondiales dont il rappelle les chiffre. Il condamne cette structure capitaliste mondialisée qui, selon lui, est à l'origine de ces tueries survenues le 13 novembre, en cela qu'elle a façonné un "zonage" faisant tomber certains Etats -et par extension certaines sociétés et surtout nombre d'individus- dans l'oubli volontaire. Le point qui me dérange le plus, dans son argumentation, est qu'il implique que les tueurs ont agi de la sorte car étant les laissés pour compte de la société, et fascinés par le rêve occidental (un désir qu'ils ne sont pas en mesure de combler), ils sombrent dans la violence, dans une sorte de "gangstérisme" comme l'indique Badiou. Or, bien qu'il n'excuse en aucun cas leur acte, je trouve qu'il en arrondit les angles en condamnant le système capitaliste d'avoir "engendré" ces criminels.

Je pense que c'est le premier essai philosophique que je lis. J'ai dejà lu un long article d'Alain Badiou et écouté plusieurs de ses émissions. Je le trouve brillant. Ce petit livre est très interessant. Il donne une definition de l'Amour et il la replace dans le monde dans lequel nous vivons.

Un débat très constructif et intéressant, pour ceux qui cherchent des alternatives au système actuel.

Un ouvrage intéressant. Pas profondément, non.

Mais intéressant. De part sa substance en premier lieu. Mais aussi de part ses manquements. Ce qui est d'autant plus intéressant.

Badiou s'attaque ici aux Mathématiques dans un sens philosophique.

D'abord pour nous parler des liens entre Mathématiques et Philosophie, ensuite pour faire l'éloge des mathématiques au sens philosophique et non pas comme un outil technique.

En somme, beaucoup de choses très intéressantes. Mais beaucoup de choses, au mieux, lacunaire, au pire erronées.

Il y fait le constat d'une philosophie moderne ayant perdu son contact avec les mathématiques. Bon certes. Mais il manque quelque chose non ? La philosophie analytique ? Allo ? Aucunes mentions (en tout cas de ce que ma mémoire se souvient de l'ouvrage) de cette discipline de la philosophie particulièrement liées aux mathématiques. Dommage.

Mais aussi des grands manquement mathématiques, un comble.

Le philosophe fait preuve ici d'une compréhension assez élémentaire des mathématiques en oubliant souvent beaucoup. On y a droit notamment à une version tronquée du cercle d'Euler.

Sans parler de l'importance très mineure dans cet ouvrage de la physique. Malgré tout les liens philosophiques évidents.

Ah, et petit dernier détail. Il y a aussi certaines affirmation historique et politique assez peu sourcées et bien éloignées du sujet principal. Notamment l'affirmation que Raymond Pointcarré est seul responsable de la 1ere guerre mondiale. Une vision probablement défendable en vase clos. Mais qui semble un peu décalée par rapport au sujet principal de l'ouvrage.

Très étrange.

Mais intéressant.