Camilla Grebe

Pas accroché du tout. J'ai trouvé le contexte des différentes époques intéressant notamment sur les réflexions de la place des femmes dans les forces de l'ordre mais malheureusement l'intrigue ne m'a pas plu.

Et bien, je me suis régalée avec ce polar : j'ai beaucoup aimé la construction à plusieurs voix. Je me suis laissée entrainer, on comprend petit à petit qu'il y a quelque chose qui cloche, que les choses ne sont pas forcément ce qu'elles semblent être. j'ai été vraiment happée et pourtant, les personnages ne sont pas attachants, le rythme est assez lent et pourtant, la mayonnaise a pris.

J’ai passé un bon moment de lecture toutefois je crois que le rythme aurait pu être plus intense.

C'est le premier roman de Camilla Grebe que je lis, et si la lecture m'a plu, quelques défauts m'ont tout de même gênée.

Les chapitres courts, l'écriture de l'autrice simple mais efficace, et l'alternance de point de vue créent une réelle addictivité. Les pages se tournent toutes seules ! Les trois personnages principaux sont hantés par leur passé, nous offrant des flashback qui m'ont beaucoup plu.

Mais même si j'ai été intéressé par les histoires d'Emma, Hanne et Peter, je trouve que l'équilibre entre la vie de ces personnages et l'enquête n'est pas bien géré. L'enquête n'existe presque pas dans ce livre, ce qui rend la révélation finale un peu trop simple et évidente (dès la moitié du livre, j'avais compris). Ca n'a pas gâché ma lecture, mais mes attentes n'ont pas été pleinement satisfaites.

Je trouve aussi qu'il manque des personnages attachants dans ce livre. Je trouve que les personnages de ce livre sont tous des humains très "moyens", et j'aurai aimé qu'il y en ait un qui rattrape un peu le niveau.

Je lirai peut-être la suite car je suis curieuse de voir l'évolution de la maladie d'Hanne et comment l'autrice va intégrer cet élément dans ses enquêtes.

Au début, j'ai pensé :" Ah, encore l'alternance de points de vue...déjà beaucoup vu...". Mais franchement, ici, on glisse aisément d'un personnage à l'autre, et le fait de plonger à plusieurs reprises vingt ans plus tard, au moment où le cold case est rouvert, apporte du piquant à l'histoire et aiguise l'intérêt du lecteur. Qui ment ? Pourquoi ? C'est le cœur du propos.

Si j'ai vite compris que le vrai coupable n'était pas celui qui avait été désigné un peu vite, j'ai cependant été fort étonnée des non-dits dévoilés. Que de faux-semblants ! La fin est ependant bien écrite.

Le livre est socialement intéressant notamment concernant le racisme suédois envers les arabes, et le parallèle sur les crimes d’honneur.

Bonne lecture à vous

Un bon thriller, un huis clos intéressant mais pour lequel on se doute du responsable. Par contre la fin est assez inattendue ce qui rend la lecture d’autant plus intéressante. Il est intéressant de connaître le passé des personnages qui s’entremêle avec les faits présents.

Premier livre de cette auteure que je lis. Je l'ai trouvé trop long, elle donne l'impression d'étirer le truc pour vraiment faire un pavé. Trop de descriptions. J'avais très vite deviné l'identité du coupable même si je ne savais pas comment cette personne s'y était prise.

Moi qui avais aimé les premiers romans policiers de Camilla Grebe, je referme L'énigme de la stuga avec beaucoup de déception. On se doute très vite du coupable et il faut attendre plus de 400 pages pour voir nôtre déduction se confirmer. D'ordinaire, j'apprécie beaucoup que l'auteur prenne le temps de poser un cadre et d'installer ses personnages, mais là il faut attendre un temps fou pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire, puisque les chapitres alternent les points de vue et que le lecteur a aussi accès aux événements d'il y a 8 ans qui ont bouleversé la paisible vie de famille des Andersen. Autant le rôle combatif de Lykke est compréhensible et reflète le questionnement que tout parent aurait si son enfant était soupçonné de meurtre, autant la vie de l’inspecteur n'apporte rien à cette histoire. Au fur et à mesure que le roman avance, on se dit que l'auteur, au vu de ses précédentes intrigues ne peut pas tomber dans la facilité comme ça, qu'elle nous met sur une fausse piste, eh bien non, en fait. Or, dans un policier, l’attente du lecteur repose sur la surprise de la découverte du meurtrier mais aussi sur les éclaircissements des circonstances du meurtre par les policiers. Ici, rien de tout ça. C'est truffé d'invraisemblances, ultra tiré par les cheveux, et pas très moral. La montagne accouche d'une souris, et au final, on se dit tout ça pour ça...

[Coup de cœur] Longtemps resté sur ma pile à lire, je me suis décidé à l’ouvrir, pour mon plus grand plaisir. Pourtant c’était près de 600 pages qui m’attendaient de pieds fermes, mais celles-ci se sont tournées avec une incroyable facilité malgré plusieurs temporalités et de multiples personnages. En effet, Camilla Grebe nous attire sur près de 80 années d’enquête à la poursuite d’un mystérieux assassin, qui semble sévir en toute impunité dans un des quartiers de Stockholm. Ce sont plusieurs femmes qui vont subir ces violences et ce sont plusieurs femmes qui vont mener les enquêtes. Quel est finalement le sujet du livre, l’enquête ou la condition des femmes de la fin de la guerre à nos jours.

Tout débute en 1944 dans un quartier des bas-fonds de Stockholm, la police est appelée pour une bagarre. Lors de l’intervention deux policiers et Elsie, leur auxiliaire de police, tombent sur un crime particulièrement odieux. Une jeune femme vient d’être assassinée et clouée, par les mains, au sol, sous les yeux de ses tout jeunes enfants. Mais l’intervention surprend le meurtrier, qui dans sa fuite tue Elsie. Une enquête est ouverte sans résultat, mais le mode opératoire de l’assassin se reproduira dans les années 70, dans les années 80 et en 2019.

Camilla Grebe transforme L’archipel des lärmes en un témoignage sur plusieurs décennies du combat des femmes pour leur reconnaissance dans le monde du travail, en particulier dans la police. Elle y aborde les thèmes de la misogynie, le dénigrement des mères célibataires, les violences faites aux femmes et toutes les formes de discrimination dans une intrigue qui garde sa cohérence et le sens du suspense. Le rendez-vous est noté avec une nouvelle enquête d’une des autrices à succès du polar suèdois.

❓Etes-vous fans des polars scandinaves ?

Très bon polar, qui reprend le topos de la chambre close. L'intrigue se concentre plus sur les conséquences psychologiques sur les différents acteurs (enquêteur, famille, coupable, amis...) que sur l'Enigme en elle-même.

J'ai bien aimé la fin même si elle reste peu réaliste.