Esi Edugyan

Un disque de jazz, 3 minutes 33 de durée, enregistré dans le Paris occupé de 1940, par des musiciens noirs, dont un, Hiero, le plus doué, est un métis de nationalité allemande. De ce disque vont naître des ambitions, des liens, des amitiés, des amours, des jalousies, des haines et tout un tas d'autres choses qui vont peser lourd dans le contexte. Du jazz roi au jazz honni, chronique d'une époque.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2013/08/rien-quun-foutu-tissu-de-fausses-notes.html

Par un habile jeu de flash back, Esi Edugyan nous plonge dans la tourmente des années 1939-1940, à travers les yeux et la bouche de Sidney Griffiths, contrebassiste. En 1992, il retrouve son ami d’enfance, Charles C. Jones, dit Chip, batteur, et se rend au Hieronymus Falk Festival, événement en hommage au jeune trompettiste de leur ancien groupe, les Hot-Time Swingers, composé à l’origine de six musiciens, mais que la guerre va faire littéralement exploser.

Conservant le phrasé assez spécial des jazzmen de l’époque, on ressent cependant la peur, les doutes de ces hommes forcés de fuir à cause de leur couleur de peau. Dans leur fuite, ils feront des rencontres, qu’elles soient amoureuses, amicales, musicales, chacune aura son importance. L’ambition, la jalousie, le remord, tout cela aura aussi son rôle dans cette magnifique histoire d’amitié rendue fragile par la guerre et son atmosphère oppressante.

Je n’en dirai pas davantage, de peur de dévoiler certains éléments de l’intrigue. J’ai été un peu gênée par le style si particulier de narration, dû au souci de l’auteur de conserver la façon de parler de ces hommes. Mais l’histoire m’a tellement plu que je me suis accrochée. Je ne le regrette pas. Parce qu’à travers ce récit de jazzman, c’est une véritable immersion dans le cœur d’un homme. Une confidence. Une confession.

https://deslivresdesfilsetunpeudefarine.wordpress.com/2016/04/18/3-minutes-33-secondes-esi-edugyan/

Livre superbe, on est pris par l’histoire, les personnages...

le suspense reste entier tout le long du livre, impossible d’en deviner la fin, et quand celle ci arrive, on ne peut pas l’accepter.

Mon seul regret sera la fin, parce que forcément je me suis attachée non seulement à Wash, mais aussi à Titch et à l’équipe qu’ils forment.

Si objectivement je trouve que ce roman, en quête d'humanité et de liberté, est fondamentalement très bon, et très vrai, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à m'impliquer dans l'histoire. Néanmoins je trouve que ce roman évoque avec beaucoup de justesse le racisme, et permet au lecteur de développer sa réflexion à partir de quelques remarques éparpillées dans le récit.

C'est le moment où jamais de découvrir "Washington Black" de Esi Edugyan. D'abord, c'est l'été, les vacances, donc le bon moment pour lire un bon roman d'aventures. Washington, c'est un peu Candide lâché dans les univers de Jack London et de Jules Verne. Mais c'est aussi l'occasion de réfléchir, et d'aborder le thème de la différence, du racisme, de l'horreur de l'esclavage, de la survie. Ces deux niveaux de lecture possibles en font le livre idéal pour partager avec vos adolescents en famille sur toute ces thématiques.

C'est une fresque historique qui nous mène au bout du monde.

Une fiction… c'est ce qui m'a gêné.

Je m'explique, au cours de l'aventure, le jeune Washington recherche un homme. Et lors de ses explorations, comme par hasard… Tout le conduit à lui. De l'Angleterre, à Amsterdam, tout en passant par le Maroc… Surtout que l'on est aux alentours de 1830, et qu'il n'est pas si facile de voyager dans ses contrées. Je suppose aussi rapidement… C'est un peu tiré par les cheveux.

Sinon son aventure fût quand même bouleversante et les intrigues très rondement menées.

Une belle épopée, tout de même, en quête de vérité, de combat contre le rejet et l'esclavage.

Bonne lecture !