Laurie Cohen

Avant de commencer la chronique de ce livre, je tiens à remercier énormément les éditions Balivernes pour ce magnifique envoi. Il s'agit en effet d'un nouveau partenariat dont je suis très fier d'avoir. de plus, la personne qui se charge des services presses est extrêmement gentille. Vous devez être très surpris de voir des albums sur ce blog à présent, cependant cela risque d'être de plus en plus souvent. J'en suis heureuse car même si je ne sais pas encore totalement présenter cette chronique, j'aime beaucoup l'idée de faire quelque chose de différent et qui du coup touchera tout le monde. En tout cas pour cet album je l'ai trouvé très mignon.

Résumons un peu. Quand la montagne scintille de mille feux, les étoiles viennent briller jusque dans nos yeux, allumées par ce paysage aux multiples facettes, avec ses vertes pentes et ses hautes crêtes. Venez rencontrer chamois, ours et écureuils, sous le soleil ou sous la neige, au milieu des sapins...

Je vais commencer par l'aspect visuel dans un premier temps, concernant cet album. Tout d'abord ce que j'adore dans les albums jeunesses c'est lorsque les couvertures sont dures. Et là c'est le cas, ce fut donc un bon point pour moi. En effet lorsque l'on a des enfants, je trouve que les hardcover souffrent moins que les paperbacks. En ce qui concerne les couleurs, il y a un peu de tout des couleurs froides et chaudes puisque l'hiver et l'été vont être abordé dans cet album. J'ai trouvé pour ma part les illustrations sublimes, certes originales mais magnifiques. L'illustratrice Marjorie Béal m'a complètement transporté à la montagne grâce à ces illustrations (même si en temps normal je ne suis pas une grande fan de géométrie).

Sur chaque double page se trouve une phrase décrivant la montagne. Ce qui est intelligent et qui favorise l'apprentissage des enfants et que dans cette phrase il y a un mot mis en avant avec la lettre en majuscule. Cela permet à l'enfant d'apprendre la lettre dans un mot, mais également dans une phrase qui décrit l'image.

(suite lien ci-dessous)

Lien : http://tinkerbells-readings.skyrock.com/3236146781-Quand-la-montagne-scintille-de-Laurie-Cohen-&-Marjorie-Beal-chez.html

C'est un album magnifique qu'il faut à tout prix faire découvrir aux enfants. Ce voyage permet de faire découvrir la montagne, son environnement, ses animaux grâce à un texte soigné et poétique, et grâce aux illustrations colorées et immersives. C'est un très beau guide de montagne, à la fois doux et agréable, facilement maniable pour une lecture en famille, une pédagogie bien pensée, une esthétique irréprochable. Un bel objet à mettre en valeur dans sa bibliothèque et pour ma part, je serais super heureuse de voir les autres volumes (campagne, mer, ville).

Malheureusement, et ça me fait vraiment mal au cœur de le dire, j’ai été un peu déçue par ce livre. Plusieurs points m’ont dérangé et après en avoir débattu avec ma mère une personne qui travaille comme professeur des écoles en maternelle depuis plus de vingt ans, je suis convaincue que La famille Bizarre manque de cohérence.

Tout d’abord la famille Bizarre n’est, en fait, pas vraiment bizarre. Que cela soit dans leur représentation (une petite fille avec des couettes, un papa à moustache et une maman avec un collier de perles vous admettrez que c’est très commun), ni même dans leurs actions. Un petit garçon qui saute partout en faisant le singe, dans l’univers et le paysage culturel foisonnant des tout petits (où l’on croise souvent des animaux qui parlent, des êtres qui n’existent pas,…) ce n’est pas très folichon.

Mais ce qui me gène le plus, c’est que la forme et le fond ne vont pas ensemble. L’histoire est trop succincte. En fait, on ne peut pas vraiment dire qu’il y est d’histoire et du coup la conclusion arrive trop vite. Or une morale telle que « ce n’est pas moi qui suis bizarre, c’est les autres. » a besoin de développement si elle ne veut pas paraître trop simpliste. Ici, elle arrive trop brusquement et dessert complètement cette invitation à la tolérance que les auteures et éditeurs veulent donner à l’oeuvre. On ne règle pas un conflit en lançant simplement « c’est toi qui a tort , pas moi ». En l’état, on comprend que le livre appel à une discussion avec l’enfant à qui on l’a lu: « qu’est-ce que la normalité? », « pourquoi ce serait mal d’être bizarre? » mais ce sont là des sujets que l’on peut aborder avec des enfants de 12 ou 13 ans, pas des tout petits, or le format album/petits poèmes n’est clairement pas destiné à ce public plus âgé. Et, franchement, ceux qui acceptent le plus facilement la différence sont les jeunes enfants. C’est naturel pour eux qui sont libres de préjugés. C’est en primaire que ces problèmes s’installent, or, encore une fois, ce livre ne peut être conseillé à ce public.

Cela étant dit, et sorti du contexte, j’ai adoré les dessins de Kristel Arzur! Je les trouve simples, élégants et modernes, je suis complètement charmée!

De très belles illustrations et une prose gracieuse. Un bel album qui aurait pu être plus.

Je me suis lancée sans aprioris dans cette lecture et j'ai passé un très bon moment, malgré quelques petites larmes. C'est assez compliqué de me convaincre dans un genre qui ne m'intéresse pas habituellement, pourtant ce roman a réussi le défi !

Si vous vous attendez à une enquête afin de savoir si le personnage principal est coupable ou non, sachez que vous faites fausse route ! Nous ne sommes pas dans un thriller, mais dans une sorte de roman d'apprentissage. Nous suivons une femme qui entre dans le milieu carcéral, suite à un meurtre, et qui va essayer d'y survivre en attendant son procès.

Au début du roman, Marianne est assez détachée, comme si elle ne se rendait pas vraiment compte de sa situation, mais tout change quand elle apprend qu'elle est enceinte. Tous les questionnements qu'elle va avoir sur le fait de continuer ou non sa grossesse, sur sa légitimité et sa capacité à être mère, ainsi que sur sa possible réinsertion dans la société sont logiques, bien tournés et rendent le personnage plus réel.

Mais petit à petit, et ce, malgré tout ce dont elle va être le témoin, Marianne n'arrive pas à garder espoir dans une myriade de petites choses : sa possible grossesse, ses nouvelles connaissances, des activités et sa correspondance. Même s'il lui arrive de penser qu'elle est seule au monde, elle réussit à trouver un nouveau but dans sa vie.

Au départ, je ne pensais pas m'attacher à Marianne, parce que nous ne sommes pas dans un univers fantastique. Pourtant, à ma grande surprise, je me suis prise d'affection pour cette femme qui, malgré les épreuves, les doutes et les peurs, ne se laisse pas abattre. Sa force mentale est impressionnante. Comme j'ai vraiment peu de points communs avec ce personnage principal, j'ai parfois eu du mal à comprendre ses réactions. Cependant, c'était agréable de voir les éléments auxquels elle s'est raccrochée et pourquoi.

Je ne peux pas parler des autres personnages sans vous en dire trop sur l'histoire. Bien que certains ne restent pas longtemps, ils ont tous leur importance dans le récit et l'évolution de Marianne.

Ne connaissant pas la plume de l'autrice, je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été surprise de sa position. Les phrases comme les paragraphes sont courtes, chose avec laquelle j'ai du mal sur le long terme, mais qui va particulièrement bien avec son histoire. J'ai vraiment eu l'impression d'être dans les pensées de Marianne, de ressentir sa panique, sa joie, sa peine et sa fatigue. Une immersion totale.

En plus de cela, le style de l'écrivaine est particulièrement fluide et poétique. J'ai dévoré le roman, non pas grâce à un aspect addictif, mais parce que l'écriture était si agréable que mes yeux se baladaient sur la page rapidement.

Vous savez tout ! J'ai pris plaisir à suivre Marianne et son entourage dans ce milieu anxiogène. En plus de celle du personnage principal, nous avons l'opportunité de découvrir l'histoire d'une multitude d'autres personnes qui vivent une expérience similaire. Je vous recommande ce one shot et j'ai hâte de découvrir les prochains romans de Laurie Cohen !

Marianne était heureuse avec son mari David, jusqu’à ce fameux jour : celui du drame.

Ce dernier est décédé et Marianne est à présent derrière les barreaux, accusée de meurtre. Pourtant, elle ne cesse de clamer son innocence….

Alors qu’elle attend son jugement et que le procès tarde à arriver, un médecin lui annonce qu’elle est enceinte. Que faire ? Doit-elle le garder ou avorter ? Quelle vie va t-elle offrir à son enfant, tout en sachant qu’elle devra s’en séparer seulement 18 mois apres sa naissance : Car c’est la règle en prison. Les mères ont un espace privilégié pour elles mais dans une durée limitée.

Les questions fusent en elle, ainsi que la peur… mais ce bébé est un nouvel espoir pour elle, alors elle va le garder et se rattacher à lui.

➡️ Il me semble que c’est la première fois que je lis un ouvrage qui aborde la maternité en milieu carcéral. J’ai particulièrement aimé ce récit, écrit tout en sensibilité. Les mots sonnent justes.

On se met à la place de cette femme, de cette mère, et c’est bouleversant.

L’auteure nous dépeint le quotidien de ces femmes derrières les barreaux, la lenteur de la justice, la difficulté du quotidien, les conflits et amitiés au sein de la prison.

On en apprend plus sur ces femmes qui accouchent dans ces lieux insalubres, leurs conditions de vie….la difficulté d’être mère dans cet endroit qui est loin d’être idéal.

La souffrance de devoir se séparer de son enfant après ces fameux 18 mois….

Plusieurs sujets sont abordés et ils sont pertinents.

J’ai été touchée par l’histoire de Marianne, cette femme m’a chamboulée.

Un super moment de lecture. Une plume réaliste, sincère, qui nous emporte malgré la difficulté du sujet.

Parce qu’on pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres…

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Marianne est en prison, elle attend son jugement, elle a commis un crime et pourtant elle est innocente.

Elle ne sait pas quand elle sera juger, six mois, un an peut-être deux, celui lui semble inconceivable, ce n'était qu'un acte de défense pourquoi n'est elle pas libérée ? La vie est difficile en prison, c'est à bout de force qu'elle s'écroule, pourtant une vie grandit en elle, elle ne le savait pas.

Un choix difficile à faire, peut-elle garder ce bébé, en n'a t-elle le droit ? Quel vie lui apportera t-elle et avenir si le jugement n'arrive pas.

Un roman très construit, avec beaucoup d'amour, d'empathie et de dureté aussi.

Quel droit à la maternité ont les femmes emprisonnées ? Est-il légitime d'élever pour dix huit mois un bébé puis le laisser dans sa famille au risque de le perdre.

Je me pose vraiment la question sur le fait d'accepter l'accueil de l'enfant en prison dans un foyer spécialisé et de tout détruire passer les dix huit mois. Je trouve que la loi fait beaucoup de progrès mais je reste très septique sur le fait de tout détruire. Ne voit-on pas là une chance pour ces femmes de renouer avec la vie et la société ?