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Harry Crews

Auteur

37 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Lilou 2012-04-04T23:03:31+02:00

Biographie

Harry Crews, né le 7 juin 1935 dans le comté de Bacon (Géorgie, États-Unis) et mort le 28 mars 2012 à Gainsville, est un romancier américain.

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.89/10
Nombre d'évaluations : 27

0 Citations 9 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Harry Crews

Sortie France/Français : 2021-10-01

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par PoppyZ 2016-11-01T09:02:59+01:00
Nu dans le jardin d'Eden

Livre devenu quasiment une légende urbaine, un mythe, tant, après qu’il a complètement cessé d’être édité aux États-Unis, il était devenu introuvable, Nu dans le jardin d’Éden (Naked in Garden Hills) débarque en France grâce à Patrick Raynal – qui avait édité Harry Crews en France à la Série Noire[1] – et aux éditions Sonatine.

Nu dans le jardin d’Éden est seulement son deuxième roman, en date de 1969, mais il y a déjà dedans tout ce qui fait la singularité de Harry Crews : des personnages de freaks (deux d’entre eux viennent d’ailleurs directement d’une fête foraine) attirés par le pouvoir, l’argent mais surtout la reconnaissance et un semblant de sens à donner à leurs vies, des corps malmenés par les autres mais aussi et surtout par eux-mêmes, un vernis grotesque qui sert à toucher du doigt l’essence de l’homme ; un homme qui est loin de l’innocence édénique mais qui possède bel et bien son libre arbitre et qui est loin d’être dénué de vice.

Garden Hills, donc est l’Éden du titre français. Un Éden dont le démiurge, Jack O’Boylan, a fait un immense chantier à ciel ouvert en y créant une mine de phosphate qui a permis, dans cette Floride profonde, à quelques familles de vivre confortablement. Mais un jour O’Boylan a disparu et la mine a fermée. Ne restent plus qu’une douzaine de familles et un représentant d’O’Boylan sur Terre : Fat Man, 280 kilos à la dernière pesée, installé dans la maison sur la colline qui domine la petite communauté. Un monde partant en lambeaux et vivant dans l’attente du retour d’O’Boylan et de la prospérité. Jusqu’au jour où revient Dolly, ancienne Miss Phosphate partie à New York pour retrouver Jack O’Boylan et le convaincre de redonner vie à Garden Hills. Si elle n’a pas trouvé l’insaisissable créateur de la communauté, elle n’en revient pas moins avec un projet censé rendre vie à ce rêve évanoui. Car dans la grande ville elle a enfin compris ce qui fait tourner le monde : le sexe allié au voyeurisme.

Tout est donc là, dans cette atmosphère surréaliste, grotesque, où les filles concourent pour savoir laquelle aura l’honneur de trôner dans une cage, où les touristes se pressent devant une lunette pour apercevoir un obèse qui grossit à vue d’œil en se gavant de produits de régime, où les vicissitudes de l’amour et du désir de pouvoir bouleversent les plans des uns et des autres… Crews se plaît à caricaturer, à grossir le trait pour mieux faire jaillir l’humanité, et si le procédé apparaît encore un peu forcé dans certains passages, il n’en demeure pas moins que Nu dans le jardin d’Éden est une heureuse découverte, une belle pépite noire que viennent illuminer quelques véritables moments de grâce jusqu’à une scène finale dantesque.

Yan http://www.encoredunoir.com/article-nu-dans-le-jardin-d-eden-de-harry-crews-121322716.html

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Commentaire ajouté par Joyeux-Drille 2017-08-02T16:02:42+02:00
Body

Un roman noir qui a pour cadre un monde très spécial : le culturisme. Le sujet central est bien le corps, comme le titre l'indique, et ses différentes perceptions. Mais, Crews ajoute une touche de comédie en faisant intervenir une famille de redneck dans cet univers très policé et le décalage est immédiat. Un joyeux vaudeville sous tension à l'approche de la compétition. Il y a du drame dans l'air...

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2017/08/i-want-muscles-all-all-over-his-body.html

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Commentaire ajouté par Do 2017-08-13T17:21:27+02:00
Les Portes de l'Enfer

La non-action de ce petit roman "gris" (et donc même pas noir !) ne se concentre que sur 24 heures mais j'avais l'impression que les minutes s'étiraient en éternité, tellement je me suis ennuyée.

Le récit se passe entièrement dans une maison de retraite de la Géorgie étasunienne. Vous allez me dire qu'une telle institution louable n'est certes pas une palpitante maison close, bien que dans les alcôves de celle-ci...

Le résumé au dos du bouquin ne ment pas, or il suggère une histoire (je cite :) "aussi déchirante qu'irrésistible" avec la venue de quelques protagonistes atypiques sensés ficher le bouzin dans cet établissement réglé comme une horloge et où les vieillards se changent en dépouille à l'écart de ceux qui vont suivre.

Mais il ne se passe rien, ou presque, sous ce soleil de sweet Georgia où les terres étaient autrefois irrigués par les gouttes de sueur des noires.

J'ai alors essayé, vraiment essayé (!), de m'attacher à un ou deux personnages : à la jeune directrice Axel, au physique masculin et peu avenant qui a été élevée dans ce Senior club... ou encore à son contraste : le beau nain masseur musculeux qui utilise ses poings pour éjaculer son fiel... les deux petits vieux qui aimeraient "LE" faire une dernière fois malgré leurs bobos aux os et au dos... le maigre représentant en concessions tombales, tout de verdâtre vêtu, que les femmes ont laissé, jusqu'ici, de marbre (ou de stuc)... la grosse carlita s'exprimant en espagnole, mélange de cultures et de couleurs de peau qui cherche sa voie vaudou...

Mais ni leurs passés dissimulés par bribes dans le texte, ni leurs conditions tout juste humaines, ni les quelques passages pouvant s'apparenter à de l'humour, ont remué la moindre vaguelette dans mon for intérieur dont on peut dire qu'il est resté complètement à l'extérieur de cette histoire prétendument tragi-comique.

Ou alors, je n'ai rien compris à tous ces personnages qui se parlent, qui, pour certains d'entre eux, se fréquentent depuis de nombreuses années, et qui sont pourtant incapables de se comprendre.

C'est peut-être ça, l'enfer ! dont l'auteur, dans un langage direct et sans arabesques, nous a entrebâillé les portes ?

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-07-15T09:38:20+02:00
Les Portes de l'Enfer

Harry Crews est un auteur qui aime plonger ses lecteurs dans des ambiances un peu spéciale et typiquement bien à lui : des marginaux et des freaks, ou des monstres de foire, si vous préférez.

Mais pas que… pour reprendre le slogan des éditons Lajouanie.

Parce que classer Crews comme auteur décrivant des freaks à longueur de romans serait réduire sa plume et ses environnements.

Harry Crews est un auteur que j'apprécie, mais il faut l'apprivoiser et ouvrir ses romans sans avoir d'attentes bien définies. Juste pour ce qu'ils sont : des romans d'Harry Crews.

Ici, pas d'homme tronc marchant sur ses mains comme dans "La malédiction du gitan", mais un nain, Jefferson Davis Munroe, travaillant en tant que masseur pour un home perdu dans la petite ville de Cumseh, en Géorgie. Il a la taille de Tyrion Lannister et les muscles de Schwarzy !

La dirigeante de ce home se prénomme Axel, n'a rien d'une Rose (jeu de mot pour les amateurs des Gun's), culmine à plus de un mètre quatre-vingts et vit dans ce club des seniors depuis sa naissance. Elle vit avec des morts en sursis. Pas étonnant qu'aucun homme ne reste pour la courtiser.

Pourtant, la moitié de la ville, si pas plus, lui appartient. Tout le monde lui doit des hypothèques, et sans les résidents de sa maison de retraite, la ville ne serait plus que l'ombre d'elle-même puisque sans consommateurs.

Ce qui fait que les romans d'Harry Crews soient étranges, ce sont les atmosphères qu'il décrit, les personnages qui gravitent dedans, leurs histoires personnelles.

C'est ce tout qui fait que ces romans ne soient pas comme les autres et qui pourraient en rebuter plus d'un parce qu'on ne peut pas dire qu'il se passe des choses folles dans ce home, qu'il y a du suspense à mourir, mais tout de même, je me suis faite happer par ce huis-clos à la limite du sordide, quand on y pense bien.

Tout se passait bien à l'Axel's Senior Club avant que ne débarque du Greyhound carlita, une cuisinière espagnole et prêtresse vaudou ; Junior Bledsoe, un vendeur de concession funéraire qui sent qu'il a touché le filon en or avec cette maison remplie de vieux prêts à casseur leur pipe ; et une femme amoureuse du nain, et qui croit qu'il fait un mètre nonante !

Quand vous réunissez dans le même endroit un prêtre qui ne croit plus, un vendeur sans scrupules, une femme amoureuse, un nain qui voudrait grandir, une patronne qui aime être touchée, des petits vieux qui veulent revivre le grand amour, une vaudou espagnole qui trimbale des os et des poils avec elle, croyez-moi, si ça ne fait pas des étincelles, ça reste tout de même des choses intéressantes à regarder d'en haut.

C'est tragique, c'est cru, ça donne des phrases chocs entre un vendeur de concession funéraire et un prêtre qui dit que la mort n'existe pas, alors que le pavillon où finissent les mourants du home nous rappelle cruellement notre condition de mortel et de retour à ce que nous étions : poussières.

Mon seul bémol sera pour le fait qu'en aussi peu de pages, avec autant de personnages clés, avec un huis-clos et tous les ingrédients qui vont avec, Harry Crews ait parfois du mal à lier sa sauce.

Sans jamais m'embêter une seule seconde, j'ai parfois eu l'impression que ça partait dans tous les sens.

Dans tout les cas, il faut sans doute être amateur du style de Harry Crews pour l'apprécier à sa juste valeur. Et j'apprécie l'auteur.

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-12-22T21:37:44+01:00
La Malédiction du gitan

Que ceux qui se plaignent à tout bout de champs pour presque rien prennent exemple sur Marvin Molar : il est né sans jambes, sauf si on considère que ses deux petites cuisses de grenouille de jambes en sont.

"C'est rapport à ce qu'il est tellement vilain, avec ces foutues jambes ficelées à son cul comme il a".

Non content d'être cul-de-jatte, il est aussi muet de naissance, ses parents l'ont abandonné à l'âge de trois ans devant un gymnase pour les fous de fonte et Marvin devenu est sourd par accident.

Il a juste pour lui un buste puissant et des bras de cinquante centimètres de circonférence. Vous me direz que ça lui fait une belle jambe… je sais.

Nous sommes à Tampa en Floride, dans une salle de sport, le Fireman's Gym où se côtoient les boxeurs, les fous de fontes et les sportifs amateurs.

Les personnages sont toute une histoire à eux seuls. le maître des lieux, al Molarski, ancien lutteur au corps bodybuildé qui a perdu un peu de sa masse musculaire puisqu'il a 70 balais. Sa manière de parler est aussi assez originale puisqu'il inclut son prénom dans les conversations.

— T'avais pas dit à al qu'elle s'exerçait.

C'est lui qui a récupéré Marvin et en a fait un artiste, un équilibriste, une bête de foire, notre homme arrivant à faire pivoter ses 45kg sur un seul doigt. al est accompagné de Pete, un ancien boxeur Noir qui parle tout seul et de Leroy, un jeune qui pensait savoir boxer.

Tout ce petit monde tournait assez bien jusqu'au moment au Marvin a cédé aux sirènes d'Hester, sa copine – qui possèdent des jambes interminables – et l'a amené vivre avec eux…

Sa gonzesse a beau avoir tout ce qu'il faut là où il faut, savoir réaliser des prouesses sexuelles à damner des Bonzes Tibétains ou à faire triquer un régiment d'eunuques, il lui manque un truc essentiel : le coeur !

"¡ Que encuentres un coño a tu medida !" est la malédiction du gitan qui signifie "Trouve-toi un con à ta taille et tu ne seras plus jamais le même"… Amis de la poésie, bonjour !

Si Marvin ne possède ni la parole ni des jambes, il a une cervelle et sait s'en servir, il a compris, lui, ce qui allait se passer… Malheureusement, quand on se fait tenir par le bout de la bistouquette, on n'est plus bon à rien. Et puis, quand on a fait entrer le loup dans le poulailler, c'est trop tard.

J'ai pris un plaisir énorme avec la plume de Harry Crews et son monde de Freaks (monstres humains) tellement drôles, cyniques, qui, sous leur carapace et leur air grognon possèdent un coeur. al est comme un père pour eux et tous les 4 se complètent tellement bien.

Marvin fut mon préféré, son statut de narrateur donnant au récit une touche plus profonde, plus belle, plus touchante. Il y a un tel réalisme dans l'écriture que les personnage vous paraissent réels, surtout que leur langage est des plus fleuri et n'a rien d'académique.

"J'ai tenu plus de roustons dans ma main que Willie Mays a jamais lancé de balles de base-ball" elle a fait en prenant bien soin de paraître désinvolte.

Et puis, Marvin, petit personnage cabossé, est attendrissant au possible.

Le malheur, je l'ai vu venir… leur monde était fragile et on l'a senti vaciller à l'arrivée d'Hester. On sait que tout finira mal, mais on ne peut pas lâcher le livre, espérant un happy end.

C'est un grand moment d'émotion que j'ai passé en lisant ce roman noir qui jongle avec le cruel et le tendre, l'espoir et le désespoir, le machiavélisme et le cynisme, la renaissance et la mort, la bêtise des uns et l'intelligence de Marvin.

Drôle et dramatique en même temps. Machiavel avait dû donner des leçons à certaines.

Oui, Marvin, je t'ai compris… Oui, Marvin, tu vas me manquer.

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2019-03-17T18:45:23+01:00
Nu dans le jardin d'Eden

"Nu dans le jardin d'Éden" ne vous parlera pas d'Adam et Eve chassé du Paradis, mais plutôt le contraire : Dieu qui fou le camp, abandonnant ses misérables créatures dans ce qui se rapprocherait plus de l'Enfer que du Paradis d'Éden !

1960. Garden Hills, une petite ville de Floride, sorte de trou du cul du monde d'où on extrayait du phosphate, tient plus d'un enfer que d'autre chose : les tâches y sont harassantes, horriblement sales à cause du phosphate, et répétitives à la limite de l'absurde, comme ce trou qu'un homme - Wes - creuse tous les jours et qui est rebouché la nuit

On pourrait croire que les habitants n'étaient pas heureux, mais c'est tout le contraire : ils étaient tout content, les gens qui bossaient à l'usine d'extraction de phosphate de monsieur O'Boylan ! La routine, certes, mais l'argent de leur salaire les faisait vivre... Jusqu'à ce que O'Boylan (Dieu) se retire de ce trou à rat, laissant les gens en plan.

Une douzaine de familles résistent encore et toujours, s'accrochant aux collines poussiéreuses et aux lacs sans poissons au lieu d'aller chercher fortune ailleurs. Car dans leur petite tête, O'Boylan va revenir, cette absence de la divinité, qui les nourrissait en les faisant travailler, ne peut être que temporaire.

C'est ce constat qui donne un sens à leur présence dans cet endroit désolé.

Ici, nous sommes dans un vrai roman noir, limite huis clos puisque, en plus d'être dans le trou du cul phosphaté du monde, nous suivons la vie de trois personnages principaux (Fat Man, Jester et Dolly) et quelques autres secondaires (Wes dit "Iceman" et Lucy). Les seuls moments où nous quittons la petite ville, c'est lorsque nous suivons leur parcours de vie "antérieure".

Si ces habitants attendent le retour de O'Boylan comme d'autres attendent le Messie, c'est parce que Fat Man - 280 kg à poil - a entretenu cette flamme en racontant sa fable : O'Boylan reviendra !

Fat Man, dont le père a touché un pactole en vendant les terres à O'Boylan, trône dans sa grande baraque sur les hauteurs. Un autre Dieu puisqu'il a maintenu un simulacre de vie normale à Garden Hills depuis le départ de l'usine et que "Les hommes pour qui Dieu est mort s'idolâtrent entre eux" (Le Chanteur de Gospel - 1968).

Les familles qui végètent à Garden Hills sont des pathétiques doublés d'assistés. D'ailleurs, s'il n'y avait pas le talent d'écriture de l'auteur additionné à un scénario bien monté, des personnages travaillés et goupillé avec tout le reste, on pourrait même dire que ces gens sont des cons, des débiles et des gros naïfs.

Mais cela eut été trop simple et trop facile que d'en faire des cons, et le roman n'aurait pas mérité son titre de roman "noir". Non, on l'aurait appelé "Lost Story", tout simplement. Ces gens, on apprend à les connaître et on comprend le pourquoi du comment... Une partie de la force du roman réside là-dedans.

Mensonges, cupidité, trahisons, manipulations, freaks (monstres humains) prostitution soft (pelotage), espoirs entretenus, despotisme, misère, voyeurisme,...

C'est tout cela qui est réuni dans ce livre dont je ne puis vous en dire plus tellement le scénario est riche sans être alambiqué, travaillé, bien pensé, bien pesé, jusqu'à un final dantesque.

Une lecture coup de coeur, coup de poing, courte, mais bonne et qui va me trotter dans la tête durant de longues années !

Note : dans la salle de bain de Fat Man, construite par O'Boylan, il y avait la représentation de Michel-Ange "La Création" où Dieu et Adam se touchent le doigt, car si Dieu a créé l'homme à son image, l'homme a créé Dieu à la sienne. Et tout s'explique...

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Commentaire ajouté par Jean-Michel-12 2020-04-11T15:13:29+02:00
Des savons pour la vie

Bon, je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas été très enthousiasmé par ce roman noir. J’avais découvert Harry Crews avec La malédiction du gitan, pas forcément emballé pour le coup, donc j’en conclus que je n’ai pas d’accroche particulière avec cet auteur. Il y a tout de même des moments de géniale fulgurance mais trop perdus dans des dialogues et des situations extrêmement brouillonnes. A la limite de l’absurde, ce roman semble dénoncer une société de consumérisme total dans laquelle le produit vendu et ceux qui le vendent ne sont que des données très secondaires.

Hickum Looney est un vendeur à domicile de savons. Il tape à toutes les portes pour vanter son produit miracle « Des savons pour la vie ». Chaque année la société organise le concours du meilleur vendeur et cela fait 25 ans qu’il participe, mais c’est toujours « le Chef », le créateur de l’entreprise, qui rafle tous les lots. Pourtant, ce jour, il fait la vente du siècle, jamais aucun vendeur n’a rempli autant de bons de commande, c’est la victoire assurée. Il le croit, mais cela ne va pas se passer comme il le pense.

Malheureusement trop de personnages pas assez approfondis et qui apparaissent sans fondement, des situations inexpliquées, un fil d’histoire tendu et détendu. Malgré un personnage principal intéressant, quelques dialogues percutants, je me suis largement ennuyé.

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Commentaire ajouté par CharlyyGentlePhoenix 2024-03-14T17:49:22+01:00
Body

Comment vont mes petits Phoenix aujourd’hui ? je vous présente…

« Body » Un Livre de Harry Crews (Mort à : Gainsville , le 28/03/2012 ) (Traduit par Philippe Rouard) – 320 pages – Gallimard (1999).

« Marcher sur le fil du rasoir, c'est vivre.

Le reste n'est qu'attente. »

(Karl Wallenda)

C'est le message entre tous que je trouve le plus important. On peut beaucoup paraphraser mais l'idée générale est celle d'un équilibre...

Russell est coach en musculation, il fait faire des abdos à ses « filles » jusqu’à ce que leurs seins soient plats comme des jaunes d’œuf.

« — Ça fait mal, Russell.

— Je te dirai quand ça fait mal. »

« (…) la salle où elle s'entraînait (l'Empire des Douleurs, comme l'appelait Russell) »

« Quand, à quarante ans, il avait commencé à perdre ses cheveux, il s'était rasé le crâne et l'avait gardé rasé. Tout ou rien, tel était Russell Morgan. Exigeant de soi la même discipline que celle qu'il imposait à ceux qu'il entraînait »

Shereel est la meilleure « poulaine » de Russell. Un sacré personnage !

Je trouve que Russell est vraiment trop exigeant envers Shereel.

« Ce fut à ce moment-là qu'il l'embrassa (…) »

« — Russell, dit calmement Shereel, tu es fou.

— Je te montrerai ce qu'est la folie avant que tout ça soit fini. Je te montrerai. »

Après, le reste, ça m’a saoulé car j’ai quasiment jamais fait de musculation dans ma vie, je suis pas du tout sportif. Un vrai Otaku ! Donc normal que je m’arrête là…

Même si je fais un peu de piscine, ça n'a rien à voir!

J’ai cependant trouvé pas mal de pépites stylistiques.

Un dernière chose à dire sur ce livre ? Les Body Builder s’imposent une discipline très stricte, un don de soi, une abnégation, un peu comme des sado maso. Il se subliment à travers leur endurance. On dit toujours que le sport est une drogue.

Phoenix

++

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On parle de Harry Crews ici :

Harry Crews est mort
2012-04-04T22:16:48+02:00

Dédicaces de Harry Crews
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Editeurs

Gallimard : 19 livres

Sonatine : 3 livres

Finitude : 2 livres

Albin Michel : 1 livre

Points : 1 livre

Morrow : 1 livre

Folio : 1 livre

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